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mercredi 19 décembre 2012

Autre Monde


Maxime Chattam


A vos marques… prêts ?...paaaaaaaaaaaaaartez ! Ce roman vous place un tout petit temps sur des starting-blocks et zou, l’action commence.  La situation des personnages est d’autant plus cauchemardesque que ces héros sont des enfants. Imaginez : vous vous réveillez un beau matin (pas si beau que ça en fait), un ouragan a dévasté la planète, plus personne à part des créatures, des éclairs  qui zébrent le ciel, plus d’électricité, plus aucune voiture dans les rues. Tout le monde a disparu .  Tout le monde ? NOOOOOOOOOOOOn ! seuls  deux jeunes garçons tentent de résister sur cette terre désormais hostile, pas le moment de s’amuser, pas le moment de se lamenter sur le sort des parents.  Et le lecteur dans tout ça ! Le lecteur reste perplexe : qu’est- ce que c’est que cette histoire ??? une petite flamme s’allume, elle ne s’éteindra que lorsque la lumière se sera faite (c’est le cas de le dire) : ou les hommes sont-ils passés ?  d’où viennent ces créatures ? depuis quand les éclairs sont –ils pourvus d’intelligence ? A ce stade, je me dis que ce n’est pas possible, ils rêvent (ou plutôt ils cauchemardent), ils vont se réveiller…Me voilà accrochée au roman, je veux savoir !
Oui ils se réveillent pour constater l’horreur de la situation, l’obligation de fuite… Mais où ? des créatures peu avenantes peuplent désormais la planète bleue qui a repris ses droits, les ados vont devoir assurer. Je vais rester accrochée à cette série tant que je n’aurai pas le fin mot de l’histoire !!!
Pour mon plus grand plaisir, je retrouve dans ce roman beaucoup  d’univers qui  me plaisent : on se croirait tour à tour dans le Seigneur des anneaux, Alice au pays des merveilles (sauf que les nouveaux être qu’ils découvrent ne peuvent être qualifiées de merveilles, au contraire !), Harry Potter dans la deuxième partie, je vous laisserai  deviner pourquoi,  sans oublier les Xmens.
J’ai cru également voir dans cette histoire, une plaidoirie pour notre mère, la Terre, qui s’est vengée des assauts du genre humain qui n’a pas su la ménager.
Un roman intéressant donc, que je conseillerais aux ados comme aux adultes.

samedi 1 décembre 2012

Le syndrome Copernic




Gros coup de cœur. (livre audio)
Ce roman démarre vivement sur un attentat qui fait s’effondrer une tour de la défense. Le héros, également le narrateur, raconte. Il est le seul survivant, des centaines de personnes y laissent la vie.
Déboussolé, il se livre au lecteur : il est soigné pour schizophrénie et cherche son médecin dont le cabinet est dans la tour, puis  s’entend dire que ce cabinet n’existait pas, pas plus que son médecin.
Amnésique, n’ayant aucun souvenir de son enfance, de son adolescence, de son entrée dans le monde des adultes,  il devient une proie.
Le genre de thriller psychologique que j’aime par-dessus tout : pas de scènes gores mais une attente, des questions, un quête d’identité, une fuite. Pas moyen de sortir de ce livre : durant l’écoute, on est absorbé et on ne peut pas quitter, on veut savoir, entre les écoutes, on y pense sans cesse !
Le suspense est entretenu par un petit indice qui survient  par chapitre,  le héros  racontant son aventure, chapitres eux même entrecoupés d’intermèdes durant lequel le personnage se livre et décrit  son malaise.
Peu de personnages au début,  puis des intervenants que j’ai beaucoup aimés  : des hackers particulièrement bien organisés  et intelligents (j’aime bien quand il y a des hackers  dans un roman).
Je n’en dévoile pas plus, mais si vous aimez les thrillers, ne passez pas à côté de ce roman !

lundi 26 novembre 2012

Une place à prendre




   Je m’étais engagée à lire ce roman et en refermant le livre après en avoir terminé la lecture, ma première pensée a été : ça, c’est fait ! Que de soupirs avant d’en arriver à bout ! La deuxième pensée qui m’est venue à l’esprit  était une question : « Qu’est- ce que j’aime trouver dans un roman ? réponse :  le suspens,  l’humour,  l’émotion,  mais encore me sentir pleine de compassion à l’égard des personnages, avoir envie de savoir ce que chacun va devenir, sentir venir la fin de l’histoire…
Tout ce qu’il n’y a pas dans le livre de JK Rolling !  Une des raisons pour lesquelles Je m’étais  portée volontaire pour le lire  était la  quatrième de couverture : tragédie teintée d’humour noir, or je pense qu’il vaut mieux retirer le mot humour pour laisser le mot noir, car ce roman, je l’ai trouvé insipide et noir sur la fin.
Les personnages  sont pathétiques, les uns stupides, les autres rapaces, pervers, méchants. Je n’ai ressenti de compassion que pour Terri et  sa famille qui avaient des circonstances atténuantes. On a vraiment l’impression de séjourner dans un panier de crabes ! Bonjour l’ambiance !

Cette fois JK Rolling ne m’a pas captivée comme elle l’avait fait pour Harry Potter !

Je remercie néanmoins Priceminister  pour ce partenariat.


note 7/20













mardi 6 novembre 2012

Syndrome E




Syndrome E ? un puzzle constitué de pièces qui ne semblent pas s’emboîter : Un collectionneur  dans le nord de la France qui achète un film, une femme policier lilloise qui s’intéresse à ce film qui perturbe au plus haut point son ami collectionneur, la découverte de cadavres  trépanés et énucléés dans un endroit désert en Normandie, d’autres en Egypte, un mystérieux interlocuteur au Canada… quelques meurtres  supplémentaires  qui alimenteront  l’enquête  de Franck sharko, résidant à Paris, policier schizophrène, le type même de  l’anti héros, capable  de déductions qu’il  doit à son expérience, aidé par des scientifiques, des agents spécialisés dans les dernière techniques d’investigation, des spécialistes du cinéma. Bref, je ne me suis pas ennuyée du tout en écoutant ce roman audio.  Pas de scènes  trop gores (juste ce qu’il faut pour qu’un thriller ait droit à ce qualificatif), du suspens comme très souvent lié à une alternance des personnages, des chapitres coupés là où il faut pour tenir le lecteur en haleine. Un très bon thriller !

jeudi 1 novembre 2012

Le Doudou méchant


Claude ponti


Cette histoire est une merveille ! reprenant la trame du conte : un héros nommé Oups, une situation initiale :il vit heureux chez ses parents dans un monde fantastique , une rupture : il trouve un doudou tout triste dans le grenier  et lui rend la vie en le remplissant de plume et  devient son ami, mais les amis ne sont pas toujours ceux que l’on croit être fidèles : le doudou amène Oups à faire de grosses bêtises, il sème alors partout la zizanie, le désordre, le chaos,  qui amène à la résolution du problème : il subit des épreuves afin d’être reconnu à nouveau par tous ceux à qui il a fait du mal. Un conte à la manière Ponti, avec ses personnages originaux,  (des bouchanourrir, des blayettes…) ses éléments de décor grandioses que l’on reste à regarder pour le plaisir des yeux et du dessin), ses clins d’œil à d’autres histoires par la présence dans les illustrations de personnages issus  d’autres livres (je vous laisse observer par vous-même).
J’invite les lecteurs passés, présents ou futurs à m’adresser des messages au sujet du doudou et de sa situation à la fin de l’histoire qui me rappelle un conte et m’a posé question. Comme je ne veux pas dévoiler la fin, je précise que Oups découvre quelque chose à son sujet et que tout rentre dans l’ordre. Cette découverte s’est vue dans d’autres contes, dont un particulièrement connu, et je me demande si dans les contes plus anciens on retrouve ce dénouement.

mardi 30 octobre 2012

L'île des Zertes



Claude Ponti


  Claude Ponty ? un grand magicien qui n’a pas son pareil pour vous transformer le plus banal des objets en élément comique dans ses histoires  et la plus commune des affirmations  (cf citations) en parole hilarante, tantôt jouant avec les mots, tantôt les inventant de façon délicieuse.
L’île des Zertes n’échappe pas à cette règle ! Les Zertes  sont de charmants petits cubes pacifiques et pleins de vie qui évoluent dans une île (l’île des Zertes) et y côtoient de gentils personnages, (les clous, les geysers, les carpoizelles, mais aussi des méchants méchants : le martaboeuf, le trou, le couv-Touïour.
Les illustrations sont vraiment captivantes : très peu d’éléments  statiques, chaque objet a une vie et l’auteur nous offre suffisamment de détails pour rester un bon moment scotché à observer en s’amusant.
Cet album est conçu pour tous : les jeunes enfants qui trouveront leur compte dans les illustrations, et s’initieront aux jeux de mots mais pourront le relire en grandissant,  à chaque âge ses références et façons d’appréhender le comique,  les plus âgés qui devraient commencer à beaucoup apprécier les jeux de mots, les adultes (comme moi) qui adoreront les tête des personnages, les représentations  des trous (je ne dévoile pas),  personnages sloumpy-sloumpy, les cafetières baladeuses, les nuages fleuris et les gentils soleils. Au moment où j’écris, je souris en m’apercevant d’un détail de l’illustration que je n’avais pas encore remarqué après maintes lectures et qui n’est certainement pas le seul.
Coup de cœur !

mercredi 17 octobre 2012

Le keskecé


Françoize Boucher


A ceux ou celles qui ont aimé « le livre qui fait aimer les livres »   de la même auteure et qui en redemandent, ou pour ceux qui n’ont pas lu le premier et qui aiment l’humour…surprenant… je conseille vivement ce condensé de jeux de mots et de dessins insolites (En fait, ce ne sont pas les dessins qui sont insolites, mais les définitions appliquées aux dessins).
La manipulation de ce livret est très simple, un dessin est proposé  sur la page de gauche,  le lecteur cherche de quoi il s’agit, la réponse est dévoilée sur la page de droite, je ne dis pas comment !!!! SURPRISE !
Un livre à déguster en famille, avec les amis, en voiture, (évitez les transports en commun avec,  les gens vont se demander pourquoi vous pouffez !  Ils voudront peut-être même vous le barboter !)  
Je ne l’ai pas lu comme un livre ordinaire, mais en regardant de temps en temps une page quand l’envie m’en prend, ça me fait rire, et je reprends mes activités, et surtout,  j’en garde pour plus tard !

dimanche 14 octobre 2012

Le livre qui fait aimer les livres, même à ceux qui n'aiment pas lire


Françoize Boucher

Citation «  Avertissement : L’auteure de ce livre préfère rester masquée car elle raconte de grandes vérités sur le pouvoir magique des livres, mais aussi parfois n’importe quoi  ».  L’auteure prévient le lecteur qui se rend très vite compte du côté déjanté du livre qu’il a sous les yeux. ». A la réflexion, ce livre pourrait être écrit après une soirée entre amis au cours de laquelle chacun ajoute son délire sur les avantages du livre en le plaçant dans un autre contexte : par exemple : un livre ne tombe pas en panne, on ne perd jamais la télécommande… Personnellement, j’ai véritablement découvert son contenu en l’ouvrant,  et ça m’a plu ! J’ai même trouvé cela addictif, me demandant après chaque page lue,  ce qui allait être encore inventé.

mercredi 10 octobre 2012

Blaise et le château d'anniversaire.


Claude Ponti


Il y a tout ce qui plaît aux enfants dans ce livre (et aux adultes aussi !)
Mon fils de 16 ans a déclaré en le regardant que c’est encore mieux que de regarder la boîte de céréales du matin ! Une multitude de personnages y évoluent sous l’œil amusé du lecteur. On pourrait l’ouvrir à maintes reprises et découvrir encore des éléments que l’on n’avait pas repérés les fois d’avant. Les personnages sont vraiment très divertissants, j’ai particulièrement adoré les grosbinets.
Une page m’a laissée sans voix, celle de l’immense vache que je laisse découvrir aux futurs lecteurs. Mais je n’en suis aux illustrations sur lesquelles  il y aurait encore beaucoup à dire : attirantes, drôles, riches, variées, travaillées, grandioses…
Le texte est également très intéressant, constitué de jeux de mots, de descriptions d’ univers imaginaires fabuleux et dans lequel le comique s’impose : comique de répétition, situations cocasses, doux délire, humour façon Lewis Carroll, tout ce que j’aime !!! 

dimanche 7 octobre 2012

La bataille de l'alphabet



Eglal Errera et Julia Orecchia


Un joli livre tout coloré avec des illustrations qui ne manqueront pas d’attirer nos jeunes lecteurs.
L’histoire est très sympa ! J’ai lu cet album à ma classe, et je crois pouvoir affirmer les enfants étaient vraiment pendus à mes lèvres ! J’ai même eu l’agréable surprise d’entendre une fillette donner l’ordre à quelques « trouble-fête »  de se taire, visiblement elle ne voulait pas perdre une miette de cette histoire.
 De quoi s’agit-il ?
De l’invention de l’écriture revisitée : les lettres de l’alphabet se battent pour savoir dans quel ordre elles se présenteront. Elle prennent donc la parole pour justifier leur place, le Z sème la Zizanie , le A supplie : «  AAAAAAAAArrêtez de vous battre », le M revendique la première place (puisqu’il est la première lettre de Maman)… 
J’ai trouvé cet album très agréable à lire, et je le conseille vivement entre 6 et 9 ans et aux adultes qui ont gardé un cœur d’enfant et s’émerveillent toujours en lisant des belles histoires.

samedi 6 octobre 2012

Le cv  de Dieu


Jean Louis Fournier


  Je n’ai pas dévoré ce livre, je l’ai englouti et j’ai vraiment passé un bon moment, me délectant de l’humour  décapant de Jean -Louis Fournier.
Il ne nous présente plus un homme à l’image de Dieu, mais un Dieu à l’image de l’homme reconnaissant ses erreurs de conception du monde de façon hilarante. Son écrit est truffé de jeux de mots, de blagues diverses, mais on y retrouve aussi, teinté de d’humour, les constats que nous sommes parfois obligés de faire au sujet de l’être humain.
Un Dieu bien sympathique qui nous est présenté.

mercredi 3 octobre 2012

Le rire du cyclope


Bernard Werber


  Tous les romans peuvent se résumer à …une grande blague,  dixit Bernard Werber dans le rire du cyclope… et particulièrement ce dernier.  Là je dois avouer que je suis quelque peu déçue. Je n’irais peut-être pas jusqu’à dire que je me suis ennuyée en lisant cette histoire, mais la limite n’était pas loin ! L’intrigue est très fantaisiste, mais bon, on peut accepter beaucoup de chose en lecture. Ce qui m’a particulièrement déplu, c’est le côté parachuté des personnages, les coïncidences  hasardeuses : Lucrèce subit durant son adolescence, les vexations de sa meilleure amie, et comme par hasard, elle retrouve celle-ci au hasard de son enquête,   on retrouve un Isidore bien contradictoire, qui commence par refuser de voir Lucrèce, qui réfute toute idée de participation aux recherches, puis qui finalement, lui le non violent, après quelques tentatives de coups à l’encontre de Lucrèce, se lance à corps perdu dans une enquête, on se demande si tout ce cinéma est bien nécessaire ???  
Les pages traitant de l’histoire du rire et de cette fameuse blague qui tue sont pénibles, voir nos grands  auteurs mourir les uns après les autres, victime de leur curiosité, c’est du délire et je n’ai pas trouvé cela particulièrement hilarant. Quant à la fameuse BQT (Blague qui Tue) c’est le moyen par excellence, trouvé par l’auteur pour entretenir le suspense, le problème, c’est que le suspense a déjà été produit de cette façon dans pas mal de roman de Bernard Werber,  et le lecteur habitué n’y retrouve pas son compte.
Je reste amère car j’ai l’impression que les romans de Bernard Werber dont je raffolais, s’essoufflent. Le seul que je n’ai pas lu à ce jour est le miroir de Cassandre, que je lirai certainement prochainement, j’espère ne pas tomber dans la mélancolie et la nostalgie thanatonesque et fourmiesque.
J’ai malgré tout passé quelques bons moment avec ce livre qu’il ne faut pas prendre comme un policier (trop de situations incohérentes, de crimes qui partent dans les oubliettes et restent impunis), mais qui doit être abordé comme une fantaisie sur le thème du rire.

samedi 8 septembre 2012

Ce que le jour doit à la nuit


Yasmina Khadra


Coup de cœur ! ce livre va me suivre sur mon île déserte ! Il est possible que d’autres lecteurs  ne partagent pas ce sentiment mais cette œuvre, sous forme de livre audio  m’a parlé et continue à résonner dans mon esprit.
Ce que le jour doit à la nuit, c’est d’abord un récit poétique, une écriture merveilleusement musicale ! C’est  ensuite un récit d’un style particulier : Jonas, le narrateur se raconte en livrant les moindres recoins de son existence à Oran, puis à Rio Salado. Personnage transparent qui se pose en témoin des événements heureux, tragiques, violents qui sculptent son être.
Ce que le jour doit à la nuit, c’est le roman des amoureux de l’Algérie que dis-je des amoureux, des nostalgiques de ce pays perdu pour eux,  pays où les confessions se côtoyaient pacifiquement, se respectaient et partageaient leurs richesses, c’est le cri de l’Algérie déchirée par la guerre, c’est l’histoire d’un amour magnifique parce que défendu.
Je n’ai pas envie d’en écrire davantage, ce roman ne se livre pas,  il reste dans un coin de l’âme continue à  s’y diffuser.
J’espère rencontrer Yasmina Khadra, ce très grand écrivain un jour, pour lui dire merci.

dimanche 26 août 2012

La Loire n'oublie jamais


Jacqueline Rémy


Une quatrième de couverture prometteuse, un récit décevant en ce qui concerne l’action. Alors qu’Hervé Célestin, journaliste, s’apprête à dénoncer un scandale médical, il se voit accusé d’un viol qu’il n’a pas commis. 
Il y a là de quoi écrire un roman captivant, en fait, peut-être me suis-je habituée à des romans addictifs  auxquels on reste pendu jusqu’à la fin, car j’ai trouvé l’action lente et non diversifiée, émaillée de descriptions dont je me serais bien passée. On assiste  à une sorte de descente aux enfers du personnage principal , autour duquel gravitent d’autres personnages peu sûr d’eux et quelques éléments  aux personnalités un peu plus marquées. Vous comprendrez donc qu’il faut plutôt lire ce récit en s’attachant à la psychologie des individus, à leurs relations, à leur façon d’appréhender les événements. Pour ma part, je n’ai pas eu envie d’interrompre cette lecture, parce que j’avais envie d’en connaître le dénouement, toutefois, il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

vendredi 17 août 2012

Un monde sans fin


Ken Follett


  Je termine à l’instant ce pavé et je dois dire que je me sens la tête comme une citrouille. Non que le roman ait été inintéressant, mais plutôt « prenant »,d’un style relativement facile à lire, si on exclut la présence des nombreux personnages intervenant dans l’histoire. J’avais lu avec délectation les piliers de la terre, et j’ai retrouvé, dans un monde sans fin, le genre de récit dans lequel on s’attache aux personnages, du moins à certains d’entre eux,  on a envie de connaître le dénouement, où le suspense  est produit par l’alternance des histoires des individus ou des groupes évoluant à Kingsbridge  et ses environs.

  J’ai aimé ce roman parce qu’il s’agit d’un roman historique relatant des faits situés dans une période que j’aime particulièrement toutefois, quelques remarques s’imposent : si l’on compare ce livre aux deux premiers tomes, l’ histoire ne diffère pas tant que ça, il y a des individus géniaux et créatifs, des êtres faisant preuve de méchanceté pure, des manipulateurs  prêts à tout pour arriver à leurs fins, des personnes pour qui on voudrait que sur la fin, s’abattent les pires malheurs , tout ce petit monde évolue en communauté, confronté à un fléau : la peste.  Ce qui peut être intéressant, c’est de lire la compagnie des menteurs de Karen Maitland qui évoque les origines de la peste mais qui ne parle pas de la façon dont le fléau  est accueilli, les mouvements de panique, les soins, alors que un monde sans fin insiste plus sur la façon dont la maladie était gérée dans les cités. A ce sujet, je suis étonnée de lire que les morts étaient enterrés dans le cimetière de Kingsbridge alors que les historiens précisent que la moitié de la population des villes avait été décimée, la version de Karen Maitland qui explique que les morts étaient massés dans des fosses communes faute de place dans les cimetières.
j’ai trouvé le personnage de Caris trop  en avance sur son temps, femme libérée, refusant la domination  masculine [pour peu avec un coup de pouce, elle nous créait le MLF (lol !)],  qu’elle se pose des questions sur la peste et ses facteurs de propagation en se documentant grâce aux écrits d' Avicenne, soit, mais qu’elle se pose en précurseur de l’asepsie en 1360 me paraît bien étonnant ,  (je cite : règle n°1 :  propreté avant tout !).
Ce qui malgré tout, m’a paru intéressant, c’est la confrontation des idées, idées nouvelles amenées par les uns,  et soucis des autres  de conserver l’ordre établi, confrontation qui permet de mettre en évidence la pensée de la société féodale.
Ce que j’ai eu parfois du mal à supporter, ce sont  les longueurs dont ce volume de 1300 pages n’avait pas besoin.

mercredi 15 août 2012

So shocking !


Alan Bennett


Si certains passages m’ont fait sourire, je ne peux pas affirmer que je me sois « éclatée » à la lecture de ces deux récits.  Le premier  racontant l’histoire de Madame Donaldson,  veuve quinquagénaire,  employée pour jouer  le rôle de malade à l’université et mimer les symptômes des maladies que les étudiants analysent,  et qui se voit proposer d’assister aux ébats de ses deux locataires,   le deuxième relatant les aventures  de la famille  Forbes dont le fils, croyant cacher ses tendances gays à sa mère possessive , se marie avec une riche héritière.
Humour anglais certes, ce qui m’a donné envie de cette lecture,  avec un soupçon d’humour noir dans le premier récit, et grosse farce dans le deuxième, car chaque personnage pense avoir des secrets pour les autres,  ce n’est pas forcément le cas.
La première histoire est plutôt confuse, on se demande qui sont les personnages cités, on ne comprend  pas toujours qui parle, ce qui oblige à des retours en arrière dans la lecture.
J’ai accroché durant la première moitié de chaque histoire, puis je me suis surprise à lire en diagonale car j’ai trouvé que ces récits devenaient ennuyeux et que l’humour y était plutôt dilué.

jeudi 19 juillet 2012


Shutter Island

Dennis Lehane

Stupéfaite, perplexe, voilà ce que je dirais de moi-même à la fin de la lecture de ce roman.Je ne vais pas tarder à regarder le film, à ce que l’on dit, fidèle au livre, car la fin surprenante mérite une deuxième  lecture .
Je n’en dirai pas  plus à ce sujet.
J’ai écouté ce récit (livre audio) avec un ressenti très variable : angoisse :  l’ambiance  parfois sinistre et inquiétante étant très bien restituée,  impatience : vont-ils trouver une âme charitable pour les guider efficacement, interrogation : un personnage surgit de nulle part sans explication, sans présentation,  
confusion : j’ai eu l’impression de me retrouver confrontée à des incohérences , des situations qui ne cadrent pas avec la fin , ces incohérences, (à analyser en deuxième lecture) amènent  le lecteur à se demander  qui est fou, qui est sain d’esprit  lors du  dénouement spectaculaire que nous offre Dennis Lehane.
Ne passez pas à côté de ce magnifique thriller psychologique. Un conseil de lectrice, ne perdez pas une miette de ce que vous lirez, cela vous sera utile pour comprendre la situation finale.

vendredi 13 juillet 2012



Les doigts pleins d'encre

Robert Doisneau
François Cavanna

Merveilleux temps ou les enfants étaient … des enfants : ils possédaient alors la naïveté, l’innocence et l’imagination génératrice de rêveries grandioses. Un caniveau devenait le Mississipi, les terrains vagues,  des champs de bataille, et le maître un puits de science que l’on respectait.  Je me surprends moi-même avec mes pensées  nostalgiques d’un temps où les enfants savaient jouer et tenir des jours entiers avec une boîte de conserve vide au lieu de s’abrutir avec des consoles, des ordis et autres machines qui à forte dose, font taire leur créativité. Ce livre m’a rappelé le temps,  pas si lointain où nous tracions avec des restes de plâtre, des routes pour nos vélos, où nous jouions dans les chantiers (interdits de préférence), ou nous passions des journées entières à bâtir de pauvres cabanes et à évoluer dans des lieux qui étaient le pur produit de nos imaginations. C’est ce que j’ai retrouvé dans ce merveilleux ouvrage écrit par Cavanna sur fond de photos de Doisneau.
Le texte est plein d’humour et traduit merveilleusement bien la pensée des enfants de  cette époque (années 50 ?)   Les photos se regardent comme on lit des histoires : on note des détails qui appellent des souvenirs, on reste là, à penser, à réveiller le passé.
Cet écrit de cavanna n’est pas sans rappeler la guerre des boutons, par les bêtises imaginées par ces gosses de la rue pour se distraire, ni le petit Nicolas par la vision du monde que nous sert le narrateur dans de délicieux passages dont regorge cet exposé (voir citations).
Je vais m’attaquer sans tarder aux autres ouvrages de la série. 

lundi 9 juillet 2012


J'ai un ado mais je me soigne


Des livres traitant du problème des adolescents, j’en ai lu quelques-uns, certains peu convaincants, d’autres denses, spécialisés, rébarbatifs, fondamentalistes (hé oui, certains psy américains vous servent des bondieuseries  à toutes les sauces, même pour aider nos ados à s’exprimer ! ) J’ai donc arrêté de chercher du côté de cette littérature, tant pis pour mon ado, ma sciences serait désormais fondée sur l’observation du magnifique spécimen dont je dispose à la maison.
Et puis, voilà que surgit dans ma vie, Olivier Révol, (Merci Kittywake !).
Un livre que je conseillerai à tous ceux qui voudraient se pencher sur cette question. Un ouvrage clair, faisant alterner des études de cas et des chapitres sur l’état actuel des connaissances sur les ados, et fournissant des conseils très précis aux parents. J’en suis arrivée à la conclusion que mon ado n’était pas si terrible ça !

dimanche 1 juillet 2012



La compagnie des menteurs


Karen Maitland

Où l’on fait connaissance de sept personnages : Camelot, l’ancêtre qui fait figure de meneur de la petite troupe, Rodrigo, ménestrel de son état et son élève  Joffre, adolescents perturbé, Plaisance, sage-femme, Zophiel, personnage au verbe haut, semant polémique et discorde au sein de l’équipe, Osmond et Adela, sa compagne, enceinte, Cygnus, conteur  et l’énigmatique Narigorm, voyante qui lit dans les runes. Tout ce petit monde évolue sur fond de peste de 1348 en Angleterre.
Peu à peu, les personnages se rencontrent, le groupe de forme. Pour plus de sécurité, ils décident de faire route ensemble, de fuir vers le Nord pour échapper à l’épidémie, emmenant le lecteur à travers l’Angleterre médiévale, de ville en village où ils sont tour à tour reçus, chassés quand ils ne décident pas eux-même de reprendre la route.
 Je qualifierais ce roman de roman historique, au demeurant passionnant si l’on s’arrête à l’exposé que nous fait Karen Maitland  de cette terrible année 1348. En revanche, je pense que quoiqu’en pensent les lecteurs, il ne mérite pas la dénomination de thriller : je n’ai ressenti aucune sensation de peur, de tension , même lorsque les personnages se montrent terrifiés pas un loup sensé les suivre, la peur des loups étant courante à cette époque.  Il y  a des mort, certes et des morts violentes qui  aident à bien entretenir le côté superstitieux des personnages,  mais de recherche des assassins, très peu, j’ai eu l’impression que les réponses que les personnages recherchaient plus ou moins  leur arrivaient  du ciel,  ou que leurs suppositions prenaient très vite des tournures de vérité admissibles par tous. J’aurais presque eu envie de le qualifier de roman moyenâgeux psychologique en raison des relations complexes entre les personnages, des non-dits, des révélations qui expliquent les comportements, le problème, c’est que psychologie et moyen âge constituent un anachronisme,  or certains comportements  sont largement commentés, expliqués et excusés  par  camelot, l’ancêtre, celui qui porte un regard sur les autres et expliquent leur comportement. J’ai trouvé ce personnage très humain, très tolérant, c’est tout à son honneur, mais il fait trop défenseur des droits de l’homme avant l’heure, se démarquant des autres personnages, et le fait qu’il soit le narrateur explique en partie cette vision  avec un certain  recul  sur ses pairs, mais ce n’est pas l’idée que je me faisais de la pensée en 1348, surtout après avoir lu des œuvres telles que les piliers de la terre, la promesse de l’ange, le nom de la rose...  
L’histoire s’éternise parfois : le résumé annonçant des meurtres à élucider, mais la compagnie n’est rassemblée qu’à la moitié du roman et j’en suis même arrivée à me demander si j’avais bien lu le résumé, si les événements annoncés allaient se produire.
J’ai malgré tout passé de très bons moments grâce à cet exposé que fait l’auteure, car les situations et le vécu des personnages très différents d’un individu à l’autre vont créer de grandes tensions, qui permettront au lecteur de se faire une idée de la pensée de l’époque, des superstitions, des pratiques religieuses.
Enfin certains passages sont, au choix du lecteur, à considérer soit comme du conte, soit comme une interprétation de la part des gens de l’époque, je n’en dirais pas plus.
Pour finir, j’ai aimé ce roman parce que j’aime la période médiévale et tout ce qui la concerne, et jamais je ne me lasserai de lire ce genre de récit.

mercredi 20 juin 2012

Mon ami Frédéric


Hans Peter Richter



Qui lit ce roman ne peut l’oublier. Je commencerais par préciser que si votre enfant (10-11ans) le lit, soyez prêt à en discuter avec lui, à l’accompagner dans sa lecture, car ce livre ne le laissera pas indifférent. Nous sommes en 1925, Frédéric est juif et habite dans le même immeuble que son ami  Allemand (le narrateur) , les deux enfants se voient, les maman entretiennent des relations de voisinage, Frédéric est invité et bienvenu chez son ami.  Dans cette Allemagne d’avant guerre, le Nazisme monte. Peu à peu, les Juifs perdent leurs droits, (une chronologie est disponible à la fin de l’ouvrage, atterrante !) le lecteur se demande alors comment cette amitié va résister à la folie meurtrière du régime nazi. Je n’en écrirai pas plus cette l’histoire qui m’a paru d’autant plus cruelle qu’il s’agit d’enfants, des êtres qui ne se posent pas toutes les questions des adultes, des êtres malléables que la lâcheté des adultes n’épargne pas (voir scène de conditionnement dans les groupes de jeunesses hitlériennes). Je l’ai lu avec mes élèves dans le cadre de l’histoire, ils ont certes été choqués et on est resté longtemps sur ce livre avec des discussions et des explications dont les enfants avaient besoin, je ne le regrette pas, les enfants ont compris pourquoi , avec eux, j’ai étudié cette œuvre : pour ne jamais oublier !  Il y a dix ans que j’ai lu ce roman, il est toujours aussi présent dans ma mémoire et les larmes me viennent lorsque je l’évoque.

dimanche 17 juin 2012

Purge

Purge


Sofi Oksanen


Je termine ce roman en restant un peu sur ma faim, je ne dirai pas pourquoi  au risque de dévoiler des éléments essentiels de la fin , volonté de l’auteure sans doute, de laisser courir l’imagination du lecteur, et point très secondaire après avoir lu cet exposé de la vie d’une personne durant une période troublée et glauque dans cette partie du monde.
Il m’a fallu un certain temps pour entrer dans l’histoire parce que les liens entre les personnages s’y mettent à jour progressivement, éclairés par des retours dans le passé qui explicitent leur  position au moment de l’effondrement de l’union soviétique.
Puis je me suis intéressée  aux personnages,  Aliid, à travers laquelle Sofi Oksanen livre une description psychologique de cette femme qui considère sa sœur comme une concurrente , plus jolie, plus adroite et qui semble baisser les bras , puis comme une  rivale qui lui prend l’homme à qui elle aurait aimé plaire, pour enfin, la livrer aux communistes qui l’enverront en Sibérie. Jalousie profonde sur laquelle va naître ce lourd secret de famille que Zara aimerait percer.
Le personnage d’Aliid est ambigu, elle a subi la guerre 39-45, l’annexion de l’Estonie, le régime communiste, la torture mais elle livre sa sœur, se marie avec un communiste pour se cacher et cacher l’existence de son beau frère ennemi du régime, quelle femme aurait-elle été sans ces événements ? L’auteure ne tente –t-elle pas de démontrer le malaise et l’instabilité que peuvent créer ces régimes totalitaire ?
La narration est intéressante : à chaque personnage un style : très répétitif pour Aliid comme pour exprimer son angoisse constante : le narrateur semble prendre alors un rôle et emploie « peut-être que » à l’infini, très cru lorsqu’il s’agit de Pacha, proxénète qui asservit Zara, pour exprimer la violence que subit cette jeune femme, très quelconque pour Martin avec des diminutifs qui donne au personnage des aspects sournois.
Enfin j’ai beaucoup aimé ce parcours sur une partie de l’histoire que je ne connais pas particulièrement et qui nous expose  habilement par des flash-back générant le suspens l’ensemble de l’histoire de cette région sans que le lecteur se perdent dans les moments, les lieux, les personnages.
Un roman que je ne pourrai pas oublier

lundi 21 mai 2012

Dans la brume électrique


James Lee Burke

Aujourd’hui, au cours d’un « échange littéraire avec une collègue, je déclare que je viens de terminer un livre de James Lee Burke, et je me hasarde à décrire ce roman comme étant un thriller. Ce à quoi mon amie répond par une grimace (apparemment, elle n’apprécie pas le genre « thriller »), je la rassure en lui disant qu’il ne s’agit pas d’un thriller aux scènes parfois insoutenables à l’instar des écrits de Grangé ou Chattam (que j’aime beaucoup d’ailleurs) , non, non, loin de là… Et cette affirmation m’a amenée à réfléchir : quel était le but de James Lee Burke ? certainement pas  vendre de la sensation forte, du suspens à  rester coller au livre, mais plutôt, à travers une intrigue faisant office de fil conducteur, il nous raconte La Louisiane qu’il aime tant, décrit des paysages, nous amène à faire connaissance  d’ une population,  évoque des problèmes de société réels .
  Passons à  l’intrigue : Dave Robicheau, policier, arrête Elrod Syke qui conduit en état d’Ebriété. Ce dernier déclare avoir vu dans le marais, le corps momifié d’un homme noir enchaîné. Dave  Robicheaux se sent alors interpellé car il a été témoin,  35 ans auparavant, d’une scène de meurtre à l’encontre d’un homme noir au même endroit.  Par ailleurs, le cadavre d’une jeune femme  est retrouvé, atrocement mutilé. Une enquête commence, menée par Robicheaux et le FBI. Au cours du roman, Dave s’entretient régulièrement avec le John Bell hood, mort en 1879, général ayant combattu dans les rangs de l’armée des états confédérés. Je me suis à plusieurs reprises demandée  si ces conversations faisaient partie des rêves du policier, ou si, survenant toujours par temps orageux (d’où le titre du roman)  elles appartenaient au domaine du fantastique,  Je pense finalement que c’est au lecteur de décider quoique certains éléments que je tairais, pourraient être considérés comme prouvant l’aspect surnaturel du phénomène. Le général, quelle que soit la situation, joue un rôle de conscience du policier.
Le personnage de Dave robicheaux mérite qu’on s’y intéresse, je me suis délectée en lisant les dialogues dans lesquels intervenait ce personnage tour à tour perspicace, fougueux, tendre,  coléreux, déterminé trouvant toujours la réponse qui va convaincre.
J’ai beaucoup aimé ce roman  pour les descriptions des paysages de Louisiane, les dialogues savoureux, même si  certains passages étaient  parfois un peu difficiles à lire en raison  des pages d’écriture très denses auxquelles s’ajoutent les dialogues réguliers des cajuns pas toujours facile à déchiffrer. Ce qui m’a tenu en haleine, c’est le lien que je ne parvenais pas à faire entre l’homme noir trouvé mort dans le bayou, les meurtres successivement découverts, la présence d’une bande de mafieux sévissant dans la région.  Un excellent roman que je conseille vivement.

dimanche 20 mai 2012

Le vicomte pourfendu

Italo Calvino



Le vicomte Médard de Terralba prend part à une bataille contre les Turc et se retrouve coupé en deux par un boulet de canon. Ses deux moitiés continuent à vivre indépendamment, l’une semant la terreur dans le comté, l’autre faisant le bien. Un surprenant roman plein d’humour (noir) qui revêt des allures de conte philosophique. Me penchant sur la carrière d’Italo Calvino, je peux lire qu’il fut un écrivain réaliste, un fabuliste et un philosophe. A travers ce conte fantastique, il nous apporte une réflexion  sur l’être humain, non pas une vision manichéiste qui voudrait que le bien existant chez l’homme vient du ciel et le mal des ténèbres les deux à l’origine d’un combat permanent, mais plutôt un constat : l’homme possède en lui le bien et le mal qui l’équilibrent, l’un n’allant pas sans l’autre : c’est ainsi que le « mauvais vicomte » dit « l’infortuné » récolte la haine des villageois pour sa méchanceté et son injustice, le « bon » créée des tensions (Il n’est pas si facile d’être la bonté même)
J’ai commencé par prendre beaucoup de plaisir lors de la lecture, d’abord parce qu’Italo Calvino manie l’humour noir en virtuose, ensuite parce que je me suis attachée aux personnages, enfin parce que je me suis bien demandée comment allait finir cette histoire qui m’a donné envie de lire encore d’autres œuvre de ce grand écrivain.

mercredi 9 mai 2012

Rosa Candida

Audur Ava Olafsdóttir




J’ai été amenée au cours de ma lecture à me poser bien des questions :
d’abord sur les personnages : un jeune homme qui ne présente pas vraiment de traits de caractère particuliers, qui se cherche constamment, se pose une foule de questions, qui  se décrit sans exprimer de sentiment comme s’il était extérieur à lui-même et  sans communiquer son ressenti de façon évidente, un père octogénaire  anxieux, soucieux que son fils ne manque de rien, une maman décédée omniprésente, un frère autiste dont je n’ai pas bien cerné le rôle dans ce récit ,  un moine érudit qui pour répondre aux questions, utilise les moyens dont il dispose : livres et films.
Ensuite sur l’histoire : sorte d’errance contrôlée du jeune Arnljotur qui quitte le foyer pour se rendre dans un endroit perdu où les gens pratiquent un patois étranger.
Les lieux : pas d’indication de temps, de lieux.
Le but du héros : faire revivre sa mère à travers ses passions, ses actions afin qu’elle poursuive son éducation et en fasse un homme.
Je l’ai abordé finalement comme une sorte de conte avec pour épreuve, devenir un homme, devenir un père et faire son apprentissage de la vie.  Ce jeune homme m’a parfois fait sourire et  et m’a attendrie, particulièrement lors de son initiation au métier de père qui a tout à apprendre.
Par ailleurs, ce roman pourrait être assimilé à une œuvre philosophique si on considère que les nombreuses  questions que se pose Arnljotur interpellent le lecteur.
La ligne conductrice de ce récit est fort agréable et poétique : l’histoire d’une rose à huit pétales sans épine, à laquelle peut être comparé notre héros , pacifique et candide. 

lundi 30 avril 2012

Dépasser son ombre


Antony Fagnot

    Antony Fagnot part de Saint Jean Pied de port en mai 2004, pour 31 jours de marche sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.  Jour après jour dans ce journal, il raconte son chemin, livre ses pensées, ses joies, ses doutes, ses états d’âme. En lisant ces lignes, j’ai été amenée à revoir ma définition de ce qu’est un pèlerin,  alors que dans mon esprit, ce mot était étroitement lié à la Religion,  et je m’en suis fait une tout autre définition : le pèlerin ce n’est pas forcément celui qui pratique (Antony précise qu’il n’a jamais pratiqué) mais celui qui emprunte un chemin tel que celui de Compostelle afin de se mettre à l’écoute : écoute de soi, écoute des autres, communion avec  la nature, celui qui marchant seul, se livre à de profondes méditations. Le personnage est également très intéressant : il semble avoir gardé une part de son innocence d’enfant : il emmène avec lui un ours en peluche qu’il possède depuis sa plus tendre enfance et le fait participer activement à la marche, lui donnant vie.
Ce livre pourrait être considéré comme un ouvrage de travail sur soi tant les personnages cités y rayonnent de joie, de respect de l’autre, de persévérance et de joie de vivre.

jeudi 26 avril 2012

Piège nuptial

Douglas Kennedy



Ce que j’apprécie dans les romans de Douglas Kennedy, c’est que les personnages se retrouvent très souvent dans des situations sans issue, le lecteur a beau chercher comment le héros se sortira de l’impasse, aucune échappatoire ne semble possible. Et là … Si  Piège nuptial  m’a arraché des « quelle horreur », « le pauvre » c’est que la situation de Nick est désespérée : se retrouver marié à une espèce de brute alcoolique, au langage grossier similaire à celui de la population de la ville,  pur produit du Bush , avec une belle famille qui n’envisage pas d’autres façons de vivre que la sienne, hommes rustres,  imposant leur loi, leur  rythme de vie , leur  vision du monde, leur  violence,  voilà de quoi se lamenter !
Nick se trouve confronté à la dure réalité de la vie en plein désert australien avec des gens ayant leurs propre lois, suivant de très, très, très loin les avancées de la civilisation, beau choc des cultures en fait : lui pur Amerloque ne connaissant auparavant que la N95 qu’il suivait dans le Maine, eux ayant trouvé le moyen de survivre dans le bush .
Et puis j’ai ensuite serré les dents jusqu’à la fin, ne pouvant arrêter l’écoute de ce CD avant deux heures du matin, tant je voulais savoir ce qui allait se passer. J’y pense encore avec effroi…
Je crois pouvoir affirmer que c’est mon coup de cœur des romans de Douglas Kennedy !



mardi 24 avril 2012

Hunger Games

Suzanne Collins


La première idée qui me vient en tête suite à la lecture de ce premier tome concerne mes états d’esprit successifs. D’abord un tantinet de révolte en découvrant l’organisation politique de Panem, ville surgie des catastrophes naturelles, capitale de ce qui reste de l’Amérique du Nord, là où siège le Capitole qui règne sur les douze districts avec droit de vie ou de mort sur ses sujets, disséminant des « pacificateurs » sortes de surveillants qui font appliquer les lois. Je me suis arrêtée un moment sur le terme de pacificateur qui dans ce contexte de famine, de dictature, fait penser à un genre de désinfectant plus qu’il ne rappelle quelque personnage historique ayant apporté la paix et soulagé des tensions. Comme nombre de régimes autoritaires, le Capitole, c’est aussi une poignée d’individus qui possède les richesses accumulées grâce au travail de la population qui meure de faim.
C’est dans ce contexte que le lecteur fait connaissance de Katniss, une jeune fille débrouillarde et responsable qui essaie d’assurer le bien-être de sa mère, veuve d’un mineur et de sa petite sœur, Prim, et qui les nourrit grâce aux qualités de chasseuse qu’elle a développées en allant braconner hors du district 12.
Mais les lois du capitole sont incontournables : chacun des douze districts doit fournir chaque année, un garçon et une fille qui seront « lâchés » dans une arène naturelle et devront s’affronter jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un survivant. Prim est tirée au sort, Katniss, ne pouvant supporter cette idée, se porte volontaire pour la remplacer. Elle sera accompagnée de Peeta, le fils du boulanger.
Les Hunger Games vont alors commencer par une phase de préparation des « tribus », (tribus= les jeunes gens qui seront mis dans l’arène) c’est dans cette phase que le lecteur tâte le terrain en même temps que l’héroïne, qu’il observe les autres concurrents : quelques molosses bien bâtis, tribus entraînés depuis leur enfance ou tribus de carrière, jeunes filles rusées et vives, maniant avec habileté des armes blanches, et qui tueront sans ciller. C’est à ce moment qu’avec Katniss j’ai commencé à me sentir mal à l’aise, comme si j’étais dans un train de montagne russe qui monte doucement vers le sommet sans savoir ce qui m’attend dans la descente, bien qu’en ayant une vague idée de la question. Katniss observe, Peeta parle peu, ils communiquent tous les deux en sachant que l’un devra peut-être tuer l’autre, ce qui rend leur relation délicate. Comment sympathiser avec un individu qui deviendra son ennemi et que l’on ne devra pas hésiter à mettre à mort? 
La phase de préparation a lieu à Panem où le capitole étale sa richesse et offre quelques jours d’opulence à ses candidats, confort extrême, mets délicats et abondance, amenant le lecteur à se demander s’il le but de Suzanne Collins est de mettre en évidence la pauvreté des populations ou de faire contraster la période dans l’arène avec cet état présent ? A moins qu’il ne s’agisse d’une sorte de dernière cigarette du condamné, laissant au lecteur un avant -goût inquiétant de ce qui va suivre ?
Puis Katniss et les vingt-trois autres tributs sont placés dans l’arène, ils seront visionnés et surveillés par le capitole, la population devra assister jour après jour à ce réality show cruel, et que le meilleur gagne ! le meilleur ? disons le plus malin. 
Je pense que ce roman peut avoir un impact différent suivant le lecteur : pour un adolescent habitué aux télés réalité, je trouve que cette lecture n’est pas sans danger : légitimation du meurtre, violence, obligation d’absence d’états d’esprit dans cette situation extrême. 
Pour ma part, je dois avouer que j’ai été captivée même si parfois, les scènes de meurtre me révoltaient, non pas contre les tributs qui ne faisaient qu’agir par instinct de conservation, mais contre le côté inhumain du Capitole qui impose un jeu de télé réalité poussé à l’extrême.
J’ai également considéré que ce roman met en évidence le côté absurde des télés réalités, fournissant aux téléspectateurs, des émotions fortes, du sensationnel, de quoi alimenter les conversations comme le fait à merveille la presse à sensation.

En avant comme avant

Michel Folco


La suite des aventure de Charlemagne Tricotin, l'un des quintuplés de Racleterre. Toujours de l'humour noir, toujours aussi drôle. Alors que dans le premier tome, il intégre une meute de loups, dans le deuxième, il est poursuivi pour avoir refusé (le jour même du mariage) d'épouser la fille du bourreau et ingéré 501 hosties (il avait faim !), condamné à 501 ans de galères, embastillé, en profite pour apprivoiser les rats... on ne s'ennuie vraiment pas avec ce personnage...

Un loup est un loup

Michel Folco


Un excellent roman pour qui aime l'humour noir. des récits de bagarre, de dispute, de meurtre... Violence me direz-vous ? He bien non, plus c'est noir, plus c'est drôle. 
délicieux également le "lenou" ou langue inventée par les quintuplés de Racleterre, qui leur sert à communiquer entre eux.
A lire et à relire !


jeudi 19 avril 2012

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Jonas Jonasson


J'ai adoré ce roman : d'abord parce qu'il renferme des trésors d'humour noir, ce que j'aime particulièrement, ensuite parce les personnages ont des caractères bien marqués. 
Puis il y a cette course poursuite à travers la Suède : trop drôle, la façon dont les policiers se font berner et mener en bateau de façon tout à fait innocente par nos héros.
On ne s'ennuie pas non plus en lisant le parcours de notre centenaire à travers la planète, on s'amuse de voir ce bonhomme sans prétention cotoyer les grands de ce monde. A lire et à relire !

La femme du Vème


J'ai passé de bons moments en lisant ce roman, toutefois ce n'est pas à mon sens, le meilleur Douglas Kennedy. 
Harry Ricks vient D'Amérique où il est victime d'un scandale comme on peut en connaître aux Etats unis.
Il arrive en France et connaît une descente aux enfers progressive, se trouvant mêlé à des affaires criminelles, en contact avec des gens louches, 
exilé, renié par les siens... et puis il rencontre Margit, personnage mystérieux sur lequel je ne m'étendrai pas au risque de livrer des informations qui enlèveraient du suspense aux lecteurs futurs.
Une début réaliste, une suite quelques peu fantastique qui ne ressemble pas à Douglas Kennedy.

Quitter le monde

Douglas Kennedy






Comme pour tous les romans de Douglas Kennedy que j’ai lus, je me suis attachée au personnage principal, et j’ai suivi cette histoire en me demandant : « que va-t-il encore lui arriver à cette Jane» 
Quelle tristesse que sa vie, quelle malchance. Malchance ? Peut-être au début, puisqu’on ne choisit pas ses parents et qu’il faut composer avec, mais ensuite ? Comment se fait-il qu’une fille si intelligente tombe dans le panneau jusqu’à se faire arnaquer et cela deux fois ? Ne se sert-elle donc pas de son expérience ? Est-ce pour les besoins du roman que l’auteur la place dans de telles situations ? J’ai trouvé désagréable cette incohérence entre sa façon de penser et sa façon d’agir.
Par ailleurs, on dirait que ce roman est en fait constitué de trois histoires différentes indépendantes les unes des autres avec pour terminer un épisode qui prend des tournures de thriller dont on a certes envie de connaître le dénouement, mais qui arrive soudainement et on se demande ce qui lui prend de prendre en main ce genre d’affaire, et réussissant là où des professionnels ont échoué, à moins qu’elle ait raté sa vocation.
Un drôle de parcours pour une drôle de personne.

Le hollandais sans peine

Marie Aude Murail

Petit livre très vite lu, je ne manquerais pas de le lire aux enfants car tout ce qu’ils aiment se trouve dans ce recueil : un petit garçon espiègle, des parents un tantinet naïfs, de drôles de mots inventés. Pour l’ambiance, je pense préférable de le lire à voix haute aux enfants, ce qui permettra d’y ajouter des intonations et rendre l’histoire plus comique encore. Je parle des enfants, mais les adultes y trouveront leur part de plaisir. Si j’étais encore enfant, cela me donnerait envie d’inventer des mots à mon tour pour communiquer avec d’autres enfants.

Jane Eyre

Charlotte Brontë

Je suis très heureuse d’avoir enfin lu Jane Eyre, roman universellement connu .
J’ai d’abord beaucoup apprécié l’écriture poétique de Charlotte Brontë ,(voir citations). 
les descriptions de paysages, le temps et son effet sur la nature.
Le personnage de Jane Eyre est très intéressant à étudier : sa révolte au début, face à l’attitude de Mrs Reed , choquant dans la période Victorienne semblerait tout à fait normal aujourd’hui au regard de la psychologie. Quelle Audace pour l’époque !
Jane Eyre, c’est aussi une magnifique histoire d’amour qui vous tient en haleine, le personnage, plutôt taciturne, reste fidèle à lui-même jusqu’à la fin du roman, on pourrait dire que les principes qui l’habitent constituent le fil conducteur de l’histoire.
Enfin j’ai aimé le côté quelque peu mystérieux du récit : qui est cette Grâce Pool ? Quelle est l’origine de ces événement qui surviennent la nuit à Thornfield ? 
J’ai aussi aimé la communication du personnage avec le lecteur :
« Lecteurs, attendez avec moi, vous aurez part à ma confidence quand je lui révélerai mon secret ». c’est merveilleux, pour l’auteur, chaque lecteur devient un personnage mis dans la confidence.

Ce roman est vraiment une œuvre magnifique !

La nouvelle maîtresse

Dominique Demers et Tony Ross




Une drôle de personne que cette Mademoiselle Charlotte, et une maîtresse peu ordinaireElle arrive en classe pour remplacer la maîtresse qui est enceinte, se place devant les élèves, ne leur adresse pas la parole, et commence à parler à son caillou… ce qui a mis mon imagination en éveil et m’a donné envie de percer le mystère de ce personnage hors du commun.
Elle se met ensuite à enseigner de façon fort originale, qui plaît beaucoup aux enfants, et surtout, elle déteste la violence et les bagarres, les enfants l’apprendront rapidement.
Dans ce roman, j’ai trouvé tout ce que j’aime : la fantaisie, la tendresse, et j’ai été amenée à réfléchir sur les relations entre les enfants et les adultes. Je pense même qu’on pourrait exploiter cette histoire pour travailler le thème « vivre ensemble » lorsqu’on est enseignant. Je le lirai à ma classe, et je suis certaine que mes têtes blondes adoreront cette histoire.
Dans la même série, des aventures de Mademoiselle Charlotte, je me procurerai la mystérieuse bibliothécaire pour voir comment elle aborde les livres avec les enfants.

La soupe aux choux

René Fallet


Beaucoup de personnes connaissent l'histoire de la soupe aux choux pour avoir vu le film à l'écran, cependant, n'hésitez pas à lire le roman de René Fallet plus drôle encore que le film et dont le narrateur, friand de réparties, nous sert des descriptions à mourir de rire.

Machin chouette

Philippe Corentin






Du grand Philippe Corentin ! Toujours ces illustrations hilarantes avec des animaux qui ont des mimiques d’humains, toujours le même chien (celui de l’arbre en bois), mais cette fois, avec la présence d’un chat qui désire régner en maître, surtout vis-à-vis du chien, et qui se moque du toutou avec effronterie. Je l’ai lu à ma classe, puis l’ai mis à la disposition des enfants, ils se l’arrachent et se délectent en lisant le texte et en observant les dessins.
Je me demande même si ce n’est pas l’album de Philippe Corentin que je préfère !

L'herbier des fées

Benjamin Lacombe


Un magnifique album qui m'a séduite, et que je continuerai à feuilleter pour le plaisir des yeux tant ses illustrations sont merveilleuses ! Mais les illustrations ne peuvent être appréciées que si on lit le texte qui s'y rapporte, texte plein de poésie et de rêve puisque les plantes décrites par le personnage sont toutes "habitées" par des petites créatures sympathiques ou pas. D'ailleurs je me suis surprise à observer l’ellébore qui est dans mon jardin, et quelle envie j'ai eu de chercher dans le cœur d'une des fleurs pour y apercevoir l'être qui y demeure, et puis me ravisant, je me suis dit que non, j'allais la laisser dormir en paix, mais je sais maintenant...
Le personnage, dont je ne vous parlerai pas, évolue en forêt de Brocéliande, lieu de toutes les magies et tous les mystères, mais chut !!! Allez vite découvrez vite ce joyau ! Et savourez-le lentement !

Pourquoi la carapace de la tortue ?

Benjamin Lacombe


Pourquoi la carapace de la tortue est un conte à classer dans les contes des origines. C'est une histoire à raconter aux petits (de 4 à 7 ans).
L'intérêt de ce livre réside dans sa mise en page très pratique et qui plaît aux enfants : la partie conte se retourne sur le plat verso pour permettre aux enfant de suivre l'histoire en observant les images.
Pour les illustrations, un Benjamin Lacombe toujours fidèle à lui même,
Merci Monsieur Lacombe pour vos images apaisantes !!!

Le géant de la grande forêt

France Quatromme (texte) Auriane Kida (illustrations)

Le géant de la grande forêt raconte l’histoire d’un homme et d’une femme, gardiens de la grande forêt, qui auraient voulu avoir un enfant. Cet enfant survient, est élevé par les deux vieux, grandit beaucoup et se démarque des autres enfants par sa taille et son côté solitaire.
Ce conte est tout à fait original : il démarre comme un conte classique, avec une situation initiale, un vieux, une vieille qui vivent isolés en forêt, une rupture, avec une touche de fantastique, un enfant qui vient de nulle part et qui est un être hors du commun, toutefois aucune quête particulière, ni d’épreuve si ce n’est une attente jusqu’à la résolution du problème.
Un conte qui respecte les caractéristiques d’intemporalité du conte, les noms des personnages paraissent plutôt actuels, le milieu de vie des gens du village plutôt moderne si l’on observe bien les illustrations, et s’opposent au milieu forestier qui contrairement au reste du monde, semble traverser les siècles.
Différents thèmes y dominent : refus et respect des différences, tolérance, écologie. J’y aurais bien vu une allusion discrète à travers les images, à la société de consommation.
Ce conte est facile à lire pour des enfants à partir de 9 ans, et permet d’introduire pour les enseignants, des pistes de travail, à moins que l’on ne veuille tout simplement se faire plaisir en lisant cette belle histoire.
Je me suis procuré ce livre au salon du livre : alors que je déambulais : j’ai été attirée par les illustrations : MAGNIFIQUES ! J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec l’illustratrice, Auriane Kida, au sujet de son coup de crayon peu commun dû vraisemblablement au fait qu’elle ait fait de la bande dessinée : au milieu d’un graphisme d’une finesse inouïe, (la forêt dense, les feuilles, les arbres), les êtres qui évoluent ressortent comme les personnages d’une bande dessinée classique. Ces illustrations m’ont donné d’impression de me retrouver au cœur du livre, c’était très agréable.
Collectionneurs d’albums jeunesse, ne passez pas à côté de ce trésor !
>modifier

Mon chat est un hypocrite

Gilles Bonotaux


Petit ouvrage drôle et sympathique sur le chat. L'auteur semble s'y connaître en ce qui concerne les minets, les matous et autres poilus car on y retrouve son animal ! Les illustrations et le texte sont hilarants !
A lire absolument si vous désirez passer un bon moment !

Ma maîtresse a dit qu'il fallait bien posséder la langue française

Alain Le Saux

Un classique à lire et à relire. Ma maîtresse a dit est un album à lire en couplant le texte (très court) et l'image , le texte est composé pour chaque page, d'une affirmation au sens figuré illustrée au sens propre.ce recueil est très comique et les enfants, tous hilares guettent la page qui va suivre, on les sent vraiment en attente. A exploiter pour le travail sur le sens des expressions.