Hans Peter Richter
Qui lit ce roman ne peut l’oublier. Je commencerais par
préciser que si votre enfant (10-11ans) le lit, soyez prêt à en discuter avec
lui, à l’accompagner dans sa lecture, car ce livre ne le laissera pas
indifférent. Nous sommes en 1925, Frédéric est juif et habite dans le même
immeuble que son ami Allemand (le
narrateur) , les deux enfants se voient, les maman entretiennent des relations
de voisinage, Frédéric est invité et bienvenu chez son ami. Dans cette Allemagne d’avant guerre, le
Nazisme monte. Peu à peu, les Juifs perdent leurs droits, (une chronologie est
disponible à la fin de l’ouvrage, atterrante !) le lecteur se demande
alors comment cette amitié va résister à la folie meurtrière du régime nazi. Je
n’en écrirai pas plus cette l’histoire qui m’a paru d’autant plus cruelle qu’il
s’agit d’enfants, des êtres qui ne se posent pas toutes les questions des
adultes, des êtres malléables que la lâcheté des adultes n’épargne pas (voir
scène de conditionnement dans les groupes de jeunesses hitlériennes). Je l’ai
lu avec mes élèves dans le cadre de l’histoire, ils ont certes été choqués et
on est resté longtemps sur ce livre avec des discussions et des explications
dont les enfants avaient besoin, je ne le regrette pas, les enfants ont compris
pourquoi , avec eux, j’ai étudié cette œuvre : pour ne jamais
oublier ! Il y a dix ans que j’ai
lu ce roman, il est toujours aussi présent dans ma mémoire et les larmes me
viennent lorsque je l’évoque.
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