Pages

vendredi 25 septembre 2015


L'enfant porcelaine


Emmanuelle Colin
Jeanne Taboni Misérazzi
Ed Bilboquet

   Je viens de débusquer une pépite dans la section Albums jeunesse de ma médiathèque préférée !
Un ouvrage à la couverture magnifique représentant un enfant sous une cloche de verre, intitulé l’enfant porcelaine, dans un décor de théières en suspension sur un fond tout en nuance de bleu-vert. Il n’en fallait pas plus pour accrocher le ptitgateau !!! Le titre, laissant présager une histoire intéressante, m’aurait laissée sur ma faim si je n’avais pu lire l’histoire. J’ouvre donc cet album sur l’image tout en douceur, d’un petit garçon endormis sur un lit de coussins, toujours bleus vert aux motifs variés, sous sa cloche de verre. Le début de l’histoire annonce que l’enfant depuis qu’il était né, risquait de se casser, laissant supposer qu’on y aborde peut-être la maladie des os de verre, mais pas du tout, il s’agit en fait d’un conte : l’enfant porcelaine fait un faux pas et se brise une jambe, qui sera recollée par un spécialiste de la porcelaine, puis l’enfant part sur les chemins risquant de se briser à la première occasion,  et rencontre l’enfant pain d’épice qui se plaint qu’on le grignote, l’enfant pierre qui, avec son cœur de pierre, qui se sent seul, l’enfant bois qui se sent raide, l’enfant fil de fer, tellement maigre que personne ne le remarque… et il va de rencontre en rencontre pour arriver jusqu’à l’enfant-roi… A chaque rencontre, l’enfant porcelaine trouve les mots pour consoler et faire comprendre qu’il y a toujours plus malheureux que soit, qu’en se tournant vers autrui, on évolue et qu’il ne faut pas se laisser dominer par ses difficultés.
Les illustrations sont à couper le souffle, j’ai même eu le réflexe de revérifier le nom de l’illustrateur, pensant que Benjamin Lacombe pouvait en être l’auteur, mais non. Une fois l’histoire lue, on ne peut s’empêcher de tourner à nouveau les pages pour admirer ces dessins tout en rondeur, en dégradés  et en tons reposant pour l’œil et l’esprit.

Un livre à avoir dans sa collection d’albums ! 

mercredi 23 septembre 2015

Tiré à quatre épingles 



 J’ai trouvé ce roman policier dépourvu de suspens plutôt décevant. Les personnages étaient prometteurs  et semblaient d’après la description faite par l’auteur, posséder une certaine personnalité, mais en avançant dans l’histoire il n’en fut rien ! Le commandant Chanel, personnage principal, est présenté comme un fin limier qui se sert de son intuition, je me suis réjouie un peu vite en pensant qu’un nouvel  Adamsberg avait vu le jour, or à aucun moment il ne montre cette qualité. Les deux stagiaires  surdouées qui arrivent pour aider le commandant amènent  le lecteur à penser qu’elles  vont faire preuve de génie, elles auront toutefois un rôle très limité dans le dénouement. La victime, assassinée dans son appartement est décrite comme étant  la dernière des ordures sans aucune nuance. Et quelle idée en début de roman, de faire déménager le  36 dans d’autres locaux et de supposer qu’on y mettrait un musée de la police ou un centre commercial ??? Je me suis longuement demandée si ce déménagement avait une fonction quelconque dans le roman, on ne sait jamais, mais non, une fantaisie de l’écrivain, rien de plus.

Je ne me suis pas ennuyée malgré tout, mais comme polar, je mettrai un «peut mieux faire ».

dimanche 13 septembre 2015

 Le miroir de Cassandre



  Un Werber de plus, , pour avoir lu les trois quarts de ses romans,  et bien que je connaisse à présent sa façon d’écrire, ses dadas et ses sujets favoris je ne m’en lasse pas car il fait partie de ces auteurs qui savent exploiter  des sujets traités par les écrivains tels que  la mort, le rire, l’avenir… avec originalité et humour bien que parfois peu scientifiques. Son humour, je le retrouve à chaque fois avec délectation même s’il ne me surprend plus parce que je suis habituée à son style.  Dans le présent ouvrage, il frise l’humour noir comme il ne me semble pas l’avoir vu faire, et je trouve délicieux cette histoire de clochards qui se sont fait un nid douillet au milieu d’une décharge, ayant créé leur Etat avec ses lois, mettant en avant une révolte face à la société de consommation qui fera réfléchir le lecteur , leurs contre-proverbes, leur déclaration revenant en leitmotiv. Les personnages sont des personnages « Werberiens » pur beurre, avec  leur façon différente d’envisager la vie, les gens, de voir la réalité autrement. J’ai d’ailleurs  mieux compris en fin de roman pourquoi  Cassandre me faisait tellement penser à Lucrèce Nemrod des romans antérieurs. Je regrette un petit peu qu’il n’y ait pas d’encyclopédie du savoir relatif et absolu dans ce roman, j’ai malgré tout passé d’excellents moments de lecture !