Pages

lundi 30 avril 2012

Dépasser son ombre


Antony Fagnot

    Antony Fagnot part de Saint Jean Pied de port en mai 2004, pour 31 jours de marche sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.  Jour après jour dans ce journal, il raconte son chemin, livre ses pensées, ses joies, ses doutes, ses états d’âme. En lisant ces lignes, j’ai été amenée à revoir ma définition de ce qu’est un pèlerin,  alors que dans mon esprit, ce mot était étroitement lié à la Religion,  et je m’en suis fait une tout autre définition : le pèlerin ce n’est pas forcément celui qui pratique (Antony précise qu’il n’a jamais pratiqué) mais celui qui emprunte un chemin tel que celui de Compostelle afin de se mettre à l’écoute : écoute de soi, écoute des autres, communion avec  la nature, celui qui marchant seul, se livre à de profondes méditations. Le personnage est également très intéressant : il semble avoir gardé une part de son innocence d’enfant : il emmène avec lui un ours en peluche qu’il possède depuis sa plus tendre enfance et le fait participer activement à la marche, lui donnant vie.
Ce livre pourrait être considéré comme un ouvrage de travail sur soi tant les personnages cités y rayonnent de joie, de respect de l’autre, de persévérance et de joie de vivre.

jeudi 26 avril 2012

Piège nuptial

Douglas Kennedy



Ce que j’apprécie dans les romans de Douglas Kennedy, c’est que les personnages se retrouvent très souvent dans des situations sans issue, le lecteur a beau chercher comment le héros se sortira de l’impasse, aucune échappatoire ne semble possible. Et là … Si  Piège nuptial  m’a arraché des « quelle horreur », « le pauvre » c’est que la situation de Nick est désespérée : se retrouver marié à une espèce de brute alcoolique, au langage grossier similaire à celui de la population de la ville,  pur produit du Bush , avec une belle famille qui n’envisage pas d’autres façons de vivre que la sienne, hommes rustres,  imposant leur loi, leur  rythme de vie , leur  vision du monde, leur  violence,  voilà de quoi se lamenter !
Nick se trouve confronté à la dure réalité de la vie en plein désert australien avec des gens ayant leurs propre lois, suivant de très, très, très loin les avancées de la civilisation, beau choc des cultures en fait : lui pur Amerloque ne connaissant auparavant que la N95 qu’il suivait dans le Maine, eux ayant trouvé le moyen de survivre dans le bush .
Et puis j’ai ensuite serré les dents jusqu’à la fin, ne pouvant arrêter l’écoute de ce CD avant deux heures du matin, tant je voulais savoir ce qui allait se passer. J’y pense encore avec effroi…
Je crois pouvoir affirmer que c’est mon coup de cœur des romans de Douglas Kennedy !



mardi 24 avril 2012

Hunger Games

Suzanne Collins


La première idée qui me vient en tête suite à la lecture de ce premier tome concerne mes états d’esprit successifs. D’abord un tantinet de révolte en découvrant l’organisation politique de Panem, ville surgie des catastrophes naturelles, capitale de ce qui reste de l’Amérique du Nord, là où siège le Capitole qui règne sur les douze districts avec droit de vie ou de mort sur ses sujets, disséminant des « pacificateurs » sortes de surveillants qui font appliquer les lois. Je me suis arrêtée un moment sur le terme de pacificateur qui dans ce contexte de famine, de dictature, fait penser à un genre de désinfectant plus qu’il ne rappelle quelque personnage historique ayant apporté la paix et soulagé des tensions. Comme nombre de régimes autoritaires, le Capitole, c’est aussi une poignée d’individus qui possède les richesses accumulées grâce au travail de la population qui meure de faim.
C’est dans ce contexte que le lecteur fait connaissance de Katniss, une jeune fille débrouillarde et responsable qui essaie d’assurer le bien-être de sa mère, veuve d’un mineur et de sa petite sœur, Prim, et qui les nourrit grâce aux qualités de chasseuse qu’elle a développées en allant braconner hors du district 12.
Mais les lois du capitole sont incontournables : chacun des douze districts doit fournir chaque année, un garçon et une fille qui seront « lâchés » dans une arène naturelle et devront s’affronter jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un survivant. Prim est tirée au sort, Katniss, ne pouvant supporter cette idée, se porte volontaire pour la remplacer. Elle sera accompagnée de Peeta, le fils du boulanger.
Les Hunger Games vont alors commencer par une phase de préparation des « tribus », (tribus= les jeunes gens qui seront mis dans l’arène) c’est dans cette phase que le lecteur tâte le terrain en même temps que l’héroïne, qu’il observe les autres concurrents : quelques molosses bien bâtis, tribus entraînés depuis leur enfance ou tribus de carrière, jeunes filles rusées et vives, maniant avec habileté des armes blanches, et qui tueront sans ciller. C’est à ce moment qu’avec Katniss j’ai commencé à me sentir mal à l’aise, comme si j’étais dans un train de montagne russe qui monte doucement vers le sommet sans savoir ce qui m’attend dans la descente, bien qu’en ayant une vague idée de la question. Katniss observe, Peeta parle peu, ils communiquent tous les deux en sachant que l’un devra peut-être tuer l’autre, ce qui rend leur relation délicate. Comment sympathiser avec un individu qui deviendra son ennemi et que l’on ne devra pas hésiter à mettre à mort? 
La phase de préparation a lieu à Panem où le capitole étale sa richesse et offre quelques jours d’opulence à ses candidats, confort extrême, mets délicats et abondance, amenant le lecteur à se demander s’il le but de Suzanne Collins est de mettre en évidence la pauvreté des populations ou de faire contraster la période dans l’arène avec cet état présent ? A moins qu’il ne s’agisse d’une sorte de dernière cigarette du condamné, laissant au lecteur un avant -goût inquiétant de ce qui va suivre ?
Puis Katniss et les vingt-trois autres tributs sont placés dans l’arène, ils seront visionnés et surveillés par le capitole, la population devra assister jour après jour à ce réality show cruel, et que le meilleur gagne ! le meilleur ? disons le plus malin. 
Je pense que ce roman peut avoir un impact différent suivant le lecteur : pour un adolescent habitué aux télés réalité, je trouve que cette lecture n’est pas sans danger : légitimation du meurtre, violence, obligation d’absence d’états d’esprit dans cette situation extrême. 
Pour ma part, je dois avouer que j’ai été captivée même si parfois, les scènes de meurtre me révoltaient, non pas contre les tributs qui ne faisaient qu’agir par instinct de conservation, mais contre le côté inhumain du Capitole qui impose un jeu de télé réalité poussé à l’extrême.
J’ai également considéré que ce roman met en évidence le côté absurde des télés réalités, fournissant aux téléspectateurs, des émotions fortes, du sensationnel, de quoi alimenter les conversations comme le fait à merveille la presse à sensation.

En avant comme avant

Michel Folco


La suite des aventure de Charlemagne Tricotin, l'un des quintuplés de Racleterre. Toujours de l'humour noir, toujours aussi drôle. Alors que dans le premier tome, il intégre une meute de loups, dans le deuxième, il est poursuivi pour avoir refusé (le jour même du mariage) d'épouser la fille du bourreau et ingéré 501 hosties (il avait faim !), condamné à 501 ans de galères, embastillé, en profite pour apprivoiser les rats... on ne s'ennuie vraiment pas avec ce personnage...

Un loup est un loup

Michel Folco


Un excellent roman pour qui aime l'humour noir. des récits de bagarre, de dispute, de meurtre... Violence me direz-vous ? He bien non, plus c'est noir, plus c'est drôle. 
délicieux également le "lenou" ou langue inventée par les quintuplés de Racleterre, qui leur sert à communiquer entre eux.
A lire et à relire !


jeudi 19 avril 2012

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Jonas Jonasson


J'ai adoré ce roman : d'abord parce qu'il renferme des trésors d'humour noir, ce que j'aime particulièrement, ensuite parce les personnages ont des caractères bien marqués. 
Puis il y a cette course poursuite à travers la Suède : trop drôle, la façon dont les policiers se font berner et mener en bateau de façon tout à fait innocente par nos héros.
On ne s'ennuie pas non plus en lisant le parcours de notre centenaire à travers la planète, on s'amuse de voir ce bonhomme sans prétention cotoyer les grands de ce monde. A lire et à relire !

La femme du Vème


J'ai passé de bons moments en lisant ce roman, toutefois ce n'est pas à mon sens, le meilleur Douglas Kennedy. 
Harry Ricks vient D'Amérique où il est victime d'un scandale comme on peut en connaître aux Etats unis.
Il arrive en France et connaît une descente aux enfers progressive, se trouvant mêlé à des affaires criminelles, en contact avec des gens louches, 
exilé, renié par les siens... et puis il rencontre Margit, personnage mystérieux sur lequel je ne m'étendrai pas au risque de livrer des informations qui enlèveraient du suspense aux lecteurs futurs.
Une début réaliste, une suite quelques peu fantastique qui ne ressemble pas à Douglas Kennedy.

Quitter le monde

Douglas Kennedy






Comme pour tous les romans de Douglas Kennedy que j’ai lus, je me suis attachée au personnage principal, et j’ai suivi cette histoire en me demandant : « que va-t-il encore lui arriver à cette Jane» 
Quelle tristesse que sa vie, quelle malchance. Malchance ? Peut-être au début, puisqu’on ne choisit pas ses parents et qu’il faut composer avec, mais ensuite ? Comment se fait-il qu’une fille si intelligente tombe dans le panneau jusqu’à se faire arnaquer et cela deux fois ? Ne se sert-elle donc pas de son expérience ? Est-ce pour les besoins du roman que l’auteur la place dans de telles situations ? J’ai trouvé désagréable cette incohérence entre sa façon de penser et sa façon d’agir.
Par ailleurs, on dirait que ce roman est en fait constitué de trois histoires différentes indépendantes les unes des autres avec pour terminer un épisode qui prend des tournures de thriller dont on a certes envie de connaître le dénouement, mais qui arrive soudainement et on se demande ce qui lui prend de prendre en main ce genre d’affaire, et réussissant là où des professionnels ont échoué, à moins qu’elle ait raté sa vocation.
Un drôle de parcours pour une drôle de personne.

Le hollandais sans peine

Marie Aude Murail

Petit livre très vite lu, je ne manquerais pas de le lire aux enfants car tout ce qu’ils aiment se trouve dans ce recueil : un petit garçon espiègle, des parents un tantinet naïfs, de drôles de mots inventés. Pour l’ambiance, je pense préférable de le lire à voix haute aux enfants, ce qui permettra d’y ajouter des intonations et rendre l’histoire plus comique encore. Je parle des enfants, mais les adultes y trouveront leur part de plaisir. Si j’étais encore enfant, cela me donnerait envie d’inventer des mots à mon tour pour communiquer avec d’autres enfants.

Jane Eyre

Charlotte Brontë

Je suis très heureuse d’avoir enfin lu Jane Eyre, roman universellement connu .
J’ai d’abord beaucoup apprécié l’écriture poétique de Charlotte Brontë ,(voir citations). 
les descriptions de paysages, le temps et son effet sur la nature.
Le personnage de Jane Eyre est très intéressant à étudier : sa révolte au début, face à l’attitude de Mrs Reed , choquant dans la période Victorienne semblerait tout à fait normal aujourd’hui au regard de la psychologie. Quelle Audace pour l’époque !
Jane Eyre, c’est aussi une magnifique histoire d’amour qui vous tient en haleine, le personnage, plutôt taciturne, reste fidèle à lui-même jusqu’à la fin du roman, on pourrait dire que les principes qui l’habitent constituent le fil conducteur de l’histoire.
Enfin j’ai aimé le côté quelque peu mystérieux du récit : qui est cette Grâce Pool ? Quelle est l’origine de ces événement qui surviennent la nuit à Thornfield ? 
J’ai aussi aimé la communication du personnage avec le lecteur :
« Lecteurs, attendez avec moi, vous aurez part à ma confidence quand je lui révélerai mon secret ». c’est merveilleux, pour l’auteur, chaque lecteur devient un personnage mis dans la confidence.

Ce roman est vraiment une œuvre magnifique !

La nouvelle maîtresse

Dominique Demers et Tony Ross




Une drôle de personne que cette Mademoiselle Charlotte, et une maîtresse peu ordinaireElle arrive en classe pour remplacer la maîtresse qui est enceinte, se place devant les élèves, ne leur adresse pas la parole, et commence à parler à son caillou… ce qui a mis mon imagination en éveil et m’a donné envie de percer le mystère de ce personnage hors du commun.
Elle se met ensuite à enseigner de façon fort originale, qui plaît beaucoup aux enfants, et surtout, elle déteste la violence et les bagarres, les enfants l’apprendront rapidement.
Dans ce roman, j’ai trouvé tout ce que j’aime : la fantaisie, la tendresse, et j’ai été amenée à réfléchir sur les relations entre les enfants et les adultes. Je pense même qu’on pourrait exploiter cette histoire pour travailler le thème « vivre ensemble » lorsqu’on est enseignant. Je le lirai à ma classe, et je suis certaine que mes têtes blondes adoreront cette histoire.
Dans la même série, des aventures de Mademoiselle Charlotte, je me procurerai la mystérieuse bibliothécaire pour voir comment elle aborde les livres avec les enfants.

La soupe aux choux

René Fallet


Beaucoup de personnes connaissent l'histoire de la soupe aux choux pour avoir vu le film à l'écran, cependant, n'hésitez pas à lire le roman de René Fallet plus drôle encore que le film et dont le narrateur, friand de réparties, nous sert des descriptions à mourir de rire.

Machin chouette

Philippe Corentin






Du grand Philippe Corentin ! Toujours ces illustrations hilarantes avec des animaux qui ont des mimiques d’humains, toujours le même chien (celui de l’arbre en bois), mais cette fois, avec la présence d’un chat qui désire régner en maître, surtout vis-à-vis du chien, et qui se moque du toutou avec effronterie. Je l’ai lu à ma classe, puis l’ai mis à la disposition des enfants, ils se l’arrachent et se délectent en lisant le texte et en observant les dessins.
Je me demande même si ce n’est pas l’album de Philippe Corentin que je préfère !

L'herbier des fées

Benjamin Lacombe


Un magnifique album qui m'a séduite, et que je continuerai à feuilleter pour le plaisir des yeux tant ses illustrations sont merveilleuses ! Mais les illustrations ne peuvent être appréciées que si on lit le texte qui s'y rapporte, texte plein de poésie et de rêve puisque les plantes décrites par le personnage sont toutes "habitées" par des petites créatures sympathiques ou pas. D'ailleurs je me suis surprise à observer l’ellébore qui est dans mon jardin, et quelle envie j'ai eu de chercher dans le cœur d'une des fleurs pour y apercevoir l'être qui y demeure, et puis me ravisant, je me suis dit que non, j'allais la laisser dormir en paix, mais je sais maintenant...
Le personnage, dont je ne vous parlerai pas, évolue en forêt de Brocéliande, lieu de toutes les magies et tous les mystères, mais chut !!! Allez vite découvrez vite ce joyau ! Et savourez-le lentement !

Pourquoi la carapace de la tortue ?

Benjamin Lacombe


Pourquoi la carapace de la tortue est un conte à classer dans les contes des origines. C'est une histoire à raconter aux petits (de 4 à 7 ans).
L'intérêt de ce livre réside dans sa mise en page très pratique et qui plaît aux enfants : la partie conte se retourne sur le plat verso pour permettre aux enfant de suivre l'histoire en observant les images.
Pour les illustrations, un Benjamin Lacombe toujours fidèle à lui même,
Merci Monsieur Lacombe pour vos images apaisantes !!!

Le géant de la grande forêt

France Quatromme (texte) Auriane Kida (illustrations)

Le géant de la grande forêt raconte l’histoire d’un homme et d’une femme, gardiens de la grande forêt, qui auraient voulu avoir un enfant. Cet enfant survient, est élevé par les deux vieux, grandit beaucoup et se démarque des autres enfants par sa taille et son côté solitaire.
Ce conte est tout à fait original : il démarre comme un conte classique, avec une situation initiale, un vieux, une vieille qui vivent isolés en forêt, une rupture, avec une touche de fantastique, un enfant qui vient de nulle part et qui est un être hors du commun, toutefois aucune quête particulière, ni d’épreuve si ce n’est une attente jusqu’à la résolution du problème.
Un conte qui respecte les caractéristiques d’intemporalité du conte, les noms des personnages paraissent plutôt actuels, le milieu de vie des gens du village plutôt moderne si l’on observe bien les illustrations, et s’opposent au milieu forestier qui contrairement au reste du monde, semble traverser les siècles.
Différents thèmes y dominent : refus et respect des différences, tolérance, écologie. J’y aurais bien vu une allusion discrète à travers les images, à la société de consommation.
Ce conte est facile à lire pour des enfants à partir de 9 ans, et permet d’introduire pour les enseignants, des pistes de travail, à moins que l’on ne veuille tout simplement se faire plaisir en lisant cette belle histoire.
Je me suis procuré ce livre au salon du livre : alors que je déambulais : j’ai été attirée par les illustrations : MAGNIFIQUES ! J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec l’illustratrice, Auriane Kida, au sujet de son coup de crayon peu commun dû vraisemblablement au fait qu’elle ait fait de la bande dessinée : au milieu d’un graphisme d’une finesse inouïe, (la forêt dense, les feuilles, les arbres), les êtres qui évoluent ressortent comme les personnages d’une bande dessinée classique. Ces illustrations m’ont donné d’impression de me retrouver au cœur du livre, c’était très agréable.
Collectionneurs d’albums jeunesse, ne passez pas à côté de ce trésor !
>modifier

Mon chat est un hypocrite

Gilles Bonotaux


Petit ouvrage drôle et sympathique sur le chat. L'auteur semble s'y connaître en ce qui concerne les minets, les matous et autres poilus car on y retrouve son animal ! Les illustrations et le texte sont hilarants !
A lire absolument si vous désirez passer un bon moment !

Ma maîtresse a dit qu'il fallait bien posséder la langue française

Alain Le Saux

Un classique à lire et à relire. Ma maîtresse a dit est un album à lire en couplant le texte (très court) et l'image , le texte est composé pour chaque page, d'une affirmation au sens figuré illustrée au sens propre.ce recueil est très comique et les enfants, tous hilares guettent la page qui va suivre, on les sent vraiment en attente. A exploiter pour le travail sur le sens des expressions.

Lettre à une disparue

Véronique Massenot


Dans un pays d’Amérique latine, non désigné dans le roman puisque l’auteur se place en témoin de toutes les disparitions survenues dans nombre de pays de ce continent, Mélina hurle sa souffrance en écrivant à sa fille enlevée avec son mari et sa petite fille. Le roman se construit peu à peu avec ces lettres dans lesquelles Mélina livre des informations sur la détention de Paloma, imagine les conditions de sa détention, exprime l’espoir de retrouver sa fille. Dans ce magnifique écrit plein de poésie, alternent mélancolie, désespoir puis espérance. Lorsque j’écris ces lignes, je frissonne encore en me rappelant ces lignes dans lesquelles les sentiments sont si bien transmis.
Je n’en dis pas plus au risque de dévoiler l’histoire. Il s’agit d’un roman pour adolescents, (mon fils l’a étudié en 5ème), mais je me suis quand même demandé ce que pouvais ressentir un ado à la lecture de cette œuvre qui suppose un accompagnement attentif de l’adulte.

Cerise Griotte

Benjamin Lacombe






Cerise Griotte, c’est l’histoire d’une petite fille qui vit avec son papa, une petite fille tristounette, qui n’a pour amis que les livres et… Je ne dis rien, pour ne pas gâcher le plaisir de découverte du lecteur !
Cette histoire est délicieuse à bien des points de vue : elle est un peu triste, ce qui ne manque pas de solliciter les sentiments du lecteur envers cette fillette, un peu drôle grâce aux petites remarques humoristiques dont on peut s’amuser dans le texte. Elle est originale par son vocabulaire : beaucoup de verbes font partie d’un vocabulaire peu courant voire inventé par l’auteur, ce qui ne manque pas de charme !
Le texte possède une autre originalité, au début je pensai qu’il était en vers, mais non ! En revanche, dans certains paragraphes, on dirait qu’il y a une recherche de mots avec des syllabes finales identiques, peut-être une façon de formuler les idées avec insistance.
Bien sûr, nous ne passerons pas à côté des illustrations : pas besoin du texte pour comprendre combien cette petite fille semble triste. Tous les personnages représentés sont d’ailleurs très expressifs. Cette fois –ci les couleurs sont plutôt des couleurs froides , ou chaudes mais sombres, comme pour révéler une ambiance. Certaines pages méritent que l’on prenne du temps pour observer quelques détails amusants. Si je devais lire ce livre à des enfants, ce que je ferai sans doute prochainement avec ma classe, je prendrais un temps pour laisser les enfants observer les images et émettre des hypothèses au sujet de l’histoire.
Texte et illustrations dans cet ouvrage magnifique, sont de Benjamin Lacombe.

Une odeur de gingembre

Oswald Wynd


l'histoire d'une femme courageuse qui , en 1903 débarque en Chine où elle doit se marier. L'histoire de sa lutte pour vivre sa vie de femme sans tenir compte, des pressions de la société anglaise de cette époque durant laquelle il y avait "la bonne société" et les autres... 
Dans son journal ou par le biais des lettres qu'elle écrit à sa mère avant que celle ci ne la renie, car elle devient une fille perdue, Marie Mackenzie, nous livre ses pensées, son adaptation à une culture qui n'était pas la sienne mais qui va pratiquement le devenir, ses inquiétudes, et sa vision des événements (guerres mondiales notamment). Très drôles pour un lecteur de notre époque, les allusions aux inventions qui vont être à l'origine de plus de confort, objets du quotidien aujourd'hui, progrès des transports...Très bon roman.

l'arbre en bois

Philippe Corentin

      Une couverture très évocatrice qui m’a accrochée : je me suis dit que j’allais partir au pays de l’imagination en entrant dans cet album. Et puis j’ai observé la première page : un enfant est au lit et couché à côté de lui, exactement comme le serait un homme, le chien de la famille, puis le papa qui s’apprête à raconter l’histoire du soir. Mais l’enfant lui dit qu’il en a assez des histoires « rigolotes ». Le papa prend la mouche s’en va… qui va alors raconter l’histoire ?... je vous laisse aussi partir au pays de l’imaginaire où tout est possible ! J’ai beaucoup aimé cette histoire triste au fond mais racontée avec humour. J’appellerais bien ça de l’humour noir pour enfants. On perçoit fort bien Les sentiments des personnages très expressifs. En observant bien je me suis aperçue que le chien fait toujours exactement la même tête que son petit maître. Je me suis autant amusée avec le texte qu’avec les illustrations parfois très fournies et comportant des scènes surprenantes et cocasses, le genre d’illustrations qui méritent que l’on s’y intéresse car il y a plein de détails intéressants à remarquer.

La papesse Jeanne

Dona Cross


    Un roman que je conseille vivement. Il raconte le parcours hypothétique de la non moins hypothétique papesse jeanne, même si l’auteur expose en fin d’ouvrage, des documents tendant à prouver que son existence est réelle. 
L’histoire commence en 814, à la mort de Charlemagne. Jeanne est la seule fille de la famille. Le père, chanoine rigide, impose sa loi. La mère se plie tant bien que mal aux usages imposés par le christianisme dans cette société ou le sexe masculin domine. Petite, elle apprend à lire en cachette. Commence ensuite pour elle un parcours hors norme, semé d’embûches. L’héroïne, par son comportement et ses choix tout au long de l’histoire, permet de comprendre l’état d’esprit, les idées, la mentalité des gens de l’époque. Le personnage ne manquant pas de caractère, je m’y suis certes intéressée, toutefois, Je l’ai lu peut-être plus comme un exposé sur cette période de l’histoire que j’aime particulièrement.
Véritable témoignage sur la pratique religieuse, les ordres monastiques, la société féodale, la vie quotidienne, les invasions vikings, lecteur qui aimez les romans historiques, ne passez pas à côté de ce livre captivant sans vous y arrêter.

Le journal d'un chat assassin

Anne Fine


J’ai trouvé dans ce roman lu et relu aux enfants qui m’entourent, tout ce qu’il faut pour passer un bon moment (trop court il faut le reconnaître) : Une petite fille geignarde et pleurnicheuse, un papa qui ne semble pas vraiment apprécier le minet, un chat très « chat », teigneux à souhait, une situation cocasse, des illustrations très drôles. Les possesseurs de chat y reconnaîtront leur boule de poil. A lire de 9 à 99 ans !

Apolline et le chat masqué

Chris Riddell

Je me promène dans ma librairie préférée, je fouine dans les livres (ça peut durer des heures) jusqu’à ce que je dégote « le livre qui me tend les bras » Je crois que ça y est : un joli livre faisant partie d’une série de trois. Sa couverture m’hypnotise littéralement, je le caresse, et depuis que je l’ai en ma possession, je ne cesse de le toucher, c’est curieux, cet effet qu’il me fait ! il est tout en enluminures, ce dont je raffole. Je l’ouvre : il s’agit d’un roman jeunesse, richement illustré, aux dessins fins avec un travail de tracé magnifique, et de temps à autre, un peu de rouge, pas d’autre couleur. Ces illustrations s’accompagnent de légendes très comiques. Un des personnages, Monsieur Munroe, ressemble au cousin Machin de la famille Adam’s, ce qui me plaît énormément.
Je commence à lire ce petit bijou : une situation initiale, présentation du personnage d’Apolline, une petite fille très originale qui vit dans un appartement avec Mr Munroe et qui veille sur les collections d’objets insolites dignes du catalogue d’objets introuvable de Carelman apportées par ses parents toujours en voyage. Les illustrations sont copieusement légendées avec beaucoup d’humour. 
Apolline mène une enquête (un chien a disparu) et note tous les détails dans un carnet : ce carnet regorge de tous les indices trouvés ça et là par la petite fille, avec des détails hilarants (coupure de joutnaux, dessins... 
L’histoire en elle-même n’a rien d’extraordinaire, l’avantage, c’est qu’elle permet à des enfants n’aimant pas lire et/ou ayant un niveau de lecture faible, de lire malgré tout en prenant beaucoup de plaisir. Pas de longueurs ennuyeuses, des tas de petites « choses » à remarquer un peu partout.
Je m’attaquerai prochainement aux autres volumes !

L'oeil du loup

Daniel Pennac


Un loup tournant en rond dans sa cage au zoo, aperçoit un enfant nommé Afrique, qui le regarde avec insistance. Le loup ne veut pas voir les hommes qui le retiennent prisonnier et lui ont fait du mal à lui et aux siens. Puis le loup se met à fixer l’enfant avec son œil unique créant un lien qui va permettre aux deux êtres de communiquer. 
Un classique à ne pas manquer tant pour la jeunesse, que pour les adultes. Une histoire ou se mêlent la nostalgie, l’émotion et la tendresse. L’œil du loup est un récit qui présente une originalité à multiples facettes : D’abord, Daniel Pennac, ici semble réhabiliter le loup, animal fière, noble, intelligent, sensible, fidèle à sa meute. Des qualités que l’on a rarement attribuées à cet animal. Ensuite un enfant qui crée des liens très fort avec les animaux, et pour finir, une histoire du loup qui défile dans son œil (voir citation) et l’œil de l’enfant qui raconte son histoire, ce procédé permet de sortir du zoo pour aller explorer le monde et l’histoire des deux personnages. c’est magnifique d’un point de vue littéraire ! Les deux histoires révèlent une souffrance équivalente, ce qui met le loup et l’enfant sur un pied d’égalité. Différents thèmes sont abordé dans ce roman : l’amitié (Afrique se fait des amis dans tous les lieux où il s’installe) , la fidélité, la violence(ni le loup, ni Afrique ne sont épargnés), les épreuves de la vie qu’il faut surmonter, l’errance et l’intégration dans un nouvel environnement, l’intervention humaine dans l’environnement, la déforestation, la cupidité des hommes, leur « humanité ».
La narration, elle aussi, présente une originalité : le narrateur n’est pas identifié, il possède une connaissance totale de l’histoire du loup et de l’enfant. Il apporte son jugement sur les situations, les états d’esprit des personnages. Notons également la présence de « narrateurs secondaires, le loup et l’enfant, apportant différents points de vue. 
Un très beau conte philosophique que l’on ne peut oublier.

mercredi 18 avril 2012

Comment élever un ado d'appartement

Anne de Rancourt


Si vous avez un ado difficile à la maison (pléonasme), Ce livre est fait pour vous. Certains ouvrages, m'ont fait sourire, me gondoler, hurler de rire, celui -ci m'a amenée à me rouler par terre ! Tous les parents qui ont besoin de se détendre un peu reconnaîtront leur ados et auront des difficultés pour le croiser sans sourire après la lecture.

Cette nuit-là

Linwood Barclay


J'ai lu ce livre en deux jours n'ayant plus qu'une idée en tête : trouver des réponses aux questions posées par les personnages principaux.
A chaque fois que je le prenais, je me disais que j'allais m'arrêter en fin d'un chapitre mais non, car en fin de chapitre, bien souvent, un élément vient s'ajouter à cette histoire abracadabrante et on ne peut pas quitter, on veut savoir. pas trop de violence physique dans ce roman, plutôt un mal-être initial invivable psychologiquement. On se met vraiment dans la peau de Cynthia, cette jeune femme qui 25 ans plus tôt a été la victime de la disparition de sa famille et ne comprend toujours pas ce qui s'est passé.
Ensuite tout devient ambigu : y a-t-il vraiment une sorte de conspiration contre elle ou développe-t-elle une paranoïa qui l'amène à imaginer tout les événements qui s'enchaînent ? Cette ambiguité est superbement entretenue notamment parce que le narrateur est le mari de Cynthia et que lui même se pose des questions sans en parler à sa femme.
puis il y a ces "voix" qui dialoguent en début que certains chapitres, on ne sait pas qui parle, du moins au début, on ne comprend pas ce que ces personnages veulent dirent, le puzzle se met en place très progressivement. Un conseil : bien lire ces dialogues, il sont finalement une mine précieuse de renseignement, même si certains passages ne s'expliquent qu'à la fin de l'histoire. 

Ne passez surtout pas à côté de ce roman sans le lire !

Le buveur d'encre

Eric Sanvoisin (texte) Martin Matje (illustrations)


Si je devais intituler ce roman jeunesse, je lui choisirais pour titre : le buveur d'encre ou comment donner aux enfants l'envie de lire : il y a tout ce qu'il faut pour cela dans ce livre : de l'humour, du suspense (je n'aurais pas lâché l'histoire avant de savoir qui était ce drôle de personnage qui boit les livres), et quelques bonnes raisons d'aimer lire : les aventures que l'on peut vivre en buvant les livres. Entre les lignes, j'ai même cru comprendre que l'amour de la lecture se transmettait, mais je n'en dis pas plus. Je pense que je vais le lire à mes têtes blondes, mais seulement le début jusqu'à ce qu'ils accrochent, puis je le poserai et leur dirai que s'ils veulent savoir la suite, elle est à leur disposition...

La petite sorcière

Benjamin Lacombe


En jouant dans le grenier de sa grand-mère, Lisbeth découvre un grimoire. Elle apprend en le lisant, qu’elle appartient à une lignée de sorcières.
L’histoire en elle – même ne possède pas d’originalité, elle est malgré tout très agréable à lire.
On y rencontre quelques références à des personnages mythologiques (Job, Adam, Crésus), ce qui peut être l’occasion de rechercher ces histoires pour complément de lecture à l’enfant. Par ailleurs le texte est très abordable pour les enfants à partir de neuf ans.
J’ai gardé pour la fin, ce qui, à mon sens, fait le charme de cet album : les illustrations : je me damnerais pour feuilleter un ouvrage de Benjamin Lacombe rien que pour le plaisir des images : ces illustrations me reposent l’œil et me détendent : tout en douceur, tout en arrondi avec des rouges mêlés à des couleurs froides qui mettent les personnages en relief. Le rendu des matières est extraordinaire. 
Pour information, Benjamin Lacombe a également écrit des livres illustrés pour adultes : Notre Dame de Paris, contes macabres. 

Comment domestiquer son maître quand on est chat

Monique Neubourg


Petit livre très drôle lorsque le chat narrateur se décrit ou parle de ses habitudes, ses goûts ou des comportements qu’il préconise pour dominer l’homme. Moins drôle lorsqu’il décrit l’homme car alors, le narrateur ne semble plus être le chat mais l’homme. Je me suis surprise par moment, à oublier le chat et suivre un exposé sur l’homme et sa psychologie. Fort heureusement, des encadrés répartis régulièrement dans le livre, dans lesquels le chat donne des conseils à ses congénères, ainsi que des descriptions de la gent féline par le matou lui-même, apportent un trait d’humour bienvenu et nous montrent à quel point on peut dire le chat a domestiqué l’homme et non le contraire. D’ailleurs, il y a longtemps que je me dis qu’il faut que j’ajoute un complément d’adresse chez moi :« ptitgâteau chez son chat »…

Le mec de la tombe d'à côté

Katarina Mazetti


Histoire d’amour dominée par « le choc des cultures », ce roman ne manque ni de charme ni d’humour. Relation improbable au début, puis histoire d’amour comme on n’en lit une de temps en temps par la suite. J’ai passé le roman à me demander ce qui allait faire qu’ils restent ensemble ces deux-là ? Sans aucun doute leurs ébats passionnés. Mais cela suffit-il à maintenir une vie de couple harmonieuse ? Vont-ils réussir à accorder leurs violons ? Peu probable : chacun garde sa vision du monde et essaie d’amener l’autre à la partager… la cohabitation risque de devenir difficile ! Et pourtant… Une lecture très plaisant durant laquelle je n’ai cessé de guetter les répliques et les descriptions qui allaient me faire sourire.

Cet instant-là

Douglas Kennedy


J’ai eu quelques inquiétudes en commençant ce roman : j’avais lu dans les mois précédents, « La femme du Ve » et « Quitter le monde », et je me suis dit que ce nouveau roman commence de la même façon : un personnage seul, dont les parents divorcent, qui lui-même voit son couple se briser.. J’ai eu peur de retrouver une intrigue similaire. En fait, ce roman a pour originalité, de raconter une histoire à travers un événement majeur : l’édification du mur de Berlin et la guerre froide, sujet que je ne connais pas réellement, cette histoire m’a donc appris beaucoup de ce point de vue : le sort de la population de Berlin Est, le régime politique, la délation, l’espionnage, le contre-espionnage, les retombées de cette guerre froide sur la RFA…
Un personnage évolue dans cette histoire, y jouant un rôle moteur dans le déroulement de l’histoire : Alastair, peintre drogué, apparemment invivable si l’on en juge par son comportement de départ, qui par la suite semble être la conscience de Thomas. Je me suis demandée ce qu’il faisait là, et puis je me suis aperçue que cet individu cachant ses sentiments, parlant peu et de façon peu châtiée faisait des réflexions déterminantes, comme s’il faisait des propositions qui allaient déterminer le destin des personnages. C’est d’ailleurs le grand thème exploité par l’écrivain : le destin , les occasions que nous saisissons, ou pas, les choix que nous faisons…

S’il est vrai que ce roman comporte des longueurs, (Douglas Kennedy ne nous y a pourtant pas habitués) j’ai aussi passé des moments de suspens, accroché à mon livre et ne pouvant le refermer.
Ce n’est peut-être pas le roman de D Kennedy que j’ai préféré, mais c’est tout de même, à mon avis, un très bon roman dans lequel j’ai retrouvé cet auteur que j’apprécie.

La liste de mes envies

Grégoire Delacourt


Qui n'a jamais rêvé de gagner une forte somme au loto ? Qu'envisageons-nous lorsque nous nous mettons à rêver ? que ferons-nous si …? Nous commençons par : j'arrête de travailler, je m'achète…. Je capitalise, les grands mots affluents !!!! C'est d'une toute autre manière que Grégoire Delacourt aborde cette question. A travers ce récit dans lequel Jocelyne se livre avec beaucoup de sincérité, il invite ses lecteurs à comprendre une chose : le pouvoir de l'argent pas toujours bénéfique à celui qui le possède : il peut générer convoitises, jalousie, grosses déceptions. Nous voulons tous le bonheur, or une question est posée dans ce roman : l'argent est-il capable de gommer toutes les détresses et autres aspérités de la vie ? Non si l'on en juge par le récit de Jocelyne, personne réservée et méfiante, car la vie lui a donné l'occasion de le devenir et quoique l'on puisse imaginer, va encore lui jouer des tours ! Sa vie, tranquille, avec ses habitudes, ses amis, sa mercerie, son blog va se trouver bouleversée. Ce roman m'a amenée à voir les choses sous un autre angle.

L'échappée belle

Anna Gavalda






Ils sont tous différents ces frères et sœurs et pourtant si unis. Peut-être est-ce parce qu’ils ont vécu des moments douloureux, peut-être parce que leur enfance est logée quelques part dans leur tête prête à surgir à tout moment, peut-être parce qu’ils sont simplement frère et sœurs. Ils sont toujours prêts à partager les joies, les peines, les coups durs. C’est magnifique ! Les autres personnages sont là pour mettre en évidence leur union envers et contre tout.
Leur escapade effrontée et les situations cocasses qui s’ensuivent contribuent en grande partie au charme de l’histoire. C’est tout en souriant (voire en riant) que j’ai lu ce délicieux petit roman qu’on avale d’un trait et qui vous permet de passer un bon moment.

Léviatemps

Maxime Chattam



Guy, écrivain, s’est enfui du domicile conjugal et s’est installé dans une maison close de Paris. Puis il se trouve confronté à une épreuve : une courtisane de la maison ou il demeure, est sauvagement assassinée, la police ne semble pas chercher le meurtrier, et Guy découvre qu'il s'agit d'une tueur en série, il va donc mener lui même cette enquête....Ce que j’ai aimé de ce roman, c’est l’évolution des personnages à travers le Paris de 1900, l’exposition universelle, les quartiers, renommés ou mal famés. Un roman très bien documenté de ce point de vue.
Contrairement à beaucoup d’autre thrillers, celui-ci livre une histoire simple si on considère qu’en 1900, pas d’analyses ADN, pas de téléphone mobile, pas de satellites, pas de tout ce qui peut venir en aides aux enquêteurs, juste leur persévérance et leur esprit de déduction. Cependant j’ai trouvé que Maxime Chattam poussait un peu loin l’analyse de Guy menant son enquête : il se pose, lorsqu’il reçoit des écrits du meurtrier, en graphologue confirmé alors qu’il est écrivain, la graphologie et ce que l’on peut en tirer ne s’invente tout de même pas ! Il réitère avec la psychologie et dépeint un portrait de l’individu qu’il recherche, et par moment on croirait lire des exposés de Freud, il est très complet cet écrivain !
Sans compter que ces exposés graphologiques et psychologique sont longs et donnent envie de passer ces chapitres, d’autant plus qu’ils ne font pas vraiment avancer vers la résolution de problème.
Question suspens, c’est pas mal mais j’ai déjà vu mieux, interrompre l’écoute de ce livre audio ne m’a en aucun moment posé problème. Les situations à suspense n’avaient rien de très subtile, (tiens ??? on n’a pas vue Faustine depuis un certain temps … ???, le lecteur apprend à ce moment qu’il est temps de s’inquiéter, les héros s’engagent dans des lieux dangereux, il est évident qu’il va leur arriver des aventures…
J’ai malgré cela passé quelques bons moments dans ce Paris historique.
>modifier

Derniers adieux

Lisa Gardner






Premier chapitre, c’est classique, on présente deux personnages : Ginny et Tommy Marc Evans. Ils sont dans une voiture, il fait nuit, ils passent ensemble « un bon moment », Le garçon remet sa chevalière à Ginny, Puis ils se séparent, Ginny ayant dépassé l’heure du couvre-feu, trouve la porte fermée chez sa mère, et l’auteur laisse supposer qu’après être montée dans un 4X4 avec un homme, on ne la verra plus. ..
Puis on fait connaissance de Kimberley Quincy, membre du FBI, enceinte, appelée par une prostituée séjournant dans un poste de police et qui semble chercher une protection policière suite à la disparition de son amie. Elle donne alors le nom de Dinechara (anagramme d’Arachnide) qu’elle décrit comme un individu dangereux. 
On fait aussi connaissance d’un énigmatique jeune garçon, qui vit avec l’homme aux araignées, de Rita, une très vieille femme, qui accueille de temps à autres, ce jeune garçon affamé, ne sachant d’où il vient… 
Puis survient l’homme aux araignées, invincible, insensible…
J’ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, refusant de me laisser porter par les informations sur les personnages qui évoluent en construisant l’histoire peu à peu, je me posais un tas de questions :
Qui est cet enfant, que fait-il chez l’homme aux araignées ? Quel est le rôle de Rita ? Et cette prostituée qui se confie à la police avec un comportement très ambigu : est-elle avec le FBI, ou le piège-t-elle ?
La découverte de chacun de ces acteurs est très progressive, je pense que c’est ce qui accroche le lecteur, d’autant plus progressive que les personnages entrent en scène chacun leur tour : Kimberley , l’homme aux araignées, l’enfant, Rita , et à nouveau Kimberley … Ce qui en fait un récit à plusieurs voix et du point de vue de chaque protagoniste. un chapitre sur l’homme aux araignées fournit des demi - réponses sur les questions que se pose le FBI, mais une part de mystère subsiste, ce qui place le lecteur en éveil constant et qui l’amène à se poser les mêmes questions que la police et donc à aller au bout de cette enquête. Il faut bien lire chaque chapitre qui donne des informations pour décrypter de quel personnage on parle, surtout vers la fin, mais je ne vous en dis pas plus au risque de dévoiler la situation finale. 
Ce côté « découverte progressive » met le lecteur en haleine du début à la fin. 
J’ajouterai que si ce Thriller est effroyable pour les âmes sensibles, (arachnophobes s’abstenir) c’est peut-être autant par le côté psychologique que par les scènes violentes qui surviennent dans le récit. Si je voulais résumer, je dirais que ce roman expose comment un individu peut détruire un autre individu tant physiquement que moralement par ses paroles, par ses actes.

mardi 17 avril 2012

Léviatemps

Guy, écrivain, s’est enfui du domicile conjugal et s’est installé dans une maison close de Paris. Puis il se trouve confronté à une épreuve : une courtisane de la maison ou il demeure, est sauvagement assassinée, la police ne semble pas chercher le meurtrier, et Guy découvre qu'il s'agit d'une tueur en série, il va donc mener lui même cette enquête....Ce que j’ai aimé de ce roman, c’est l’évolution des personnages à travers le Paris de 1900, l’exposition universelle, les quartiers, renommés ou mal famés. Un roman très bien documenté de ce point de vue.
Contrairement à beaucoup d’autre thrillers, celui-ci livre une histoire simple si on considère qu’en 1900, pas d’analyses ADN, pas de téléphone mobile, pas de satellites, pas de tout ce qui peut venir en aides aux enquêteurs, juste leur persévérance et leur esprit de déduction. Cependant j’ai trouvé que Maxime Chattam poussait un peu loin l’analyse de Guy menant son enquête : il se pose, lorsqu’il reçoit des écrits du meurtrier, en graphologue confirmé alors qu’il est écrivain, la graphologie et ce que l’on peut en tirer ne s’invente tout de même pas ! Il réitère avec la psychologie et dépeint un portrait de l’individu qu’il recherche, et par moment on croirait lire des exposés de Freud, il est très complet cet écrivain !
Sans compter que ces exposés graphologiques et psychologique sont longs et donnent envie de passer ces chapitres, d’autant plus qu’ils ne font pas vraiment avancer vers la résolution de problème.
Question suspens, c’est pas mal mais j’ai déjà vu mieux, interrompre l’écoute de ce livre audio ne m’a en aucun moment posé problème. Les situations à suspense n’avaient rien de très subtile, (tiens ??? on n’a pas vu Faustine depuis un certain temps … ???, le lecteur apprend à ce moment qu’il est temps de s’inquiéter, les héros s’engagent dans des lieux dangereux, il est évident qu’il va leur arriver des aventures…
J’ai malgré cela passé quelques bons moments dans ce Paris historique.