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mardi 30 août 2016





Juliette la princesse distraite


Texte : Pascal de Coster
Illustrations : Sophie Tossens
Ed Erasme

     
  Voici un album que je conseille vivement à tout enseignant ou parent au contact  d’enfants atteints de TDA/H (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou Sans Hyperactivité).
Ce livre vise dans un premier temps à déculpabiliser les enfants atteints de ce trouble et à montrer que ce qu’ils ressentent et vivent au quotidien est aussi vécu par d’autres enfants, qu’ils ne sont pas seuls face à ce trouble, à les amener à prendre conscience de ce handicap qu’ils peuvent parvenir à gérer avec l’aide des adultes, à aider les autres enfants à accepter la différence.
L’ouvrage n’omet pas de déculpabiliser les adultes, et de de préciser qu’il existe des aides. Pascale De Coster est la fondatrice de l’association DDAH/ Belgique. Elle est également l’auteur du livre TDA/H mode d’emploi qui fournit de précieux conseils aux personnes confrontées à cette pathologie. Et elle ne manque pas de mentionner ce dernier ouvrage dans son album.
Les illustrations, agréables à observer, me semblent étudiées pour parler à l’enfant autant que le texte.

Juliette la princesse distraite est vraiment beau cadeau à faire à un enfant qui aura à affronter le regard des autres, à poursuivre une scolarité faite de souffrances et de mal-être. 

jeudi 25 août 2016


La septième cour


Mike Shevdon
Ed Panini

Si je suis amenée à lire de la fantasy, ce qui arrive de temps à autre, il ne peut s’agir que de fantasy urbaine, et la septième cour est un roman parfait pour satisfaire ma curiosité : nous sommes à Londres, curieusement dans les endroits les plus connus tels que Coven Garden, Marylebone, trafalgar square, on n’est donc pas dépaysé, Le héros, Niall Petersen perd connaissance dans le métro, il est réanimé par Merle, personnage énigmatique que l’on découvre peu à peu et qui appartient à la Feyre. Et tout deux se retrouvent  entraînés dans une aventure non dépourvue d’un certain suspens (certaines scènes sont très anxiogènes) , vivant des situations peu banales pour l’anglais moyen que représente Niall dans le roman, croisant sur leur chemin des créatures maléfiques à souhait, des personnages originaux, visitant des lieux mystérieux tout en essayant de sauver l’humanité, car telle est leur mission.

Ce roman, normalement premier tome de la série «  la cour des Feys » ressemble à un parcours initiatique pour Niall qui avec le lecteur, découvre les pouvoirs magiques des Feys, les êtres maléfiques ou non, effectue l' apprentissage de la magie et sa maîtrise avec Merle qui dispense son savoir au compte-gouttes, ce qui peut rendre l’histoire une peu longue parfois, mais qui prépare à la lecture d’un éventuel deuxième tome qui apparemment n’est pas encore sorti (ce premier tome date de 2014).

Ce que j’apprécie dans la fantasy urbaine et particulièrement dans la septième cour, c’est le comportement des humains mis au contact de la magie : non reconnaissance des pouvoirs et des êtres, peur, perplexité bien naturelle. Quelques humains la pressentent et s’en accommodent, peut-être ceux qui, de par  leur fonction dans la société vivent à son contact sans le savoir.


J’ai apprécié ce roman parfois long à lire, car regorgeant de détails pas toujours faciles à assimiler, comme si des éléments manquaient pour accéder à la pleine compréhension des pratiques magiques, et parce que la traduction est parfois maladroite et que l’écriture n’est pas sensationnelle. 

J’ai malgré tout, selon la formule consacrée,  passé un bon moment de lecture.

vendredi 19 août 2016

Monsieur Mozart se réveille


Eva Baronsky
Ed Piranha

     Mozart est mort… Vive Mozart !!!! Et Mozart se réveille, quelques deux cents ans plus tard, dans une Vienne qu’il ne connaît pas et dans laquelle tout l’effraie ! Pauvre Wolfgang Amadé ! (il tiens à ce prénom plutôt d'Amadeus)  S’il trouve ingénieux ce petit tube de plastique qui possède sa propre réserve d’encre, il est terrorisé à la simple vue de ce dragon argenté qui mange les gens dans le tunnel sous terre, mais il devra bien s’y habituer s’il veut survivre dans ce XXIème siècle impitoyable ! Et il en fera des découvertes !

Heureusement, il n’a rien perdu de ses talents, il commence par terminer la composition de sa messe de requiem et se laisse vivre, dépensant le peu d’argent qu’il gagne, ne tardant pas à faire quelques dettes, se laissant émoustiller par quelque femme (il faut dire que les femmes de ce siècle se promènent  à moitié nues !) et il produit de la musique, il s’exprime sur le moindre clavier, il est la musique mais  la musique est volatile, se répand, s’échappe, on ne peut ni la toucher, ni la garder enfermée,  et Mozart personnage bien sympathique, manque  bien des occasions de se faire connaître même sous le nouveau nom qu’il s’est attribué.

Un roman comique et plein de finesse nous montrant un Mozart sachant s’adapter aux nouveautés de cette époque, et tout de même resté Mozart dans sa façon de s’exprimer, son tempérament enjoué et insouciant, ses goûts  vestimentaires, son sens de la fête, un virtuose surprenant qui se met au jazz et se montre ouvert à tous les styles pourvu que la musique soit présent dans son environnement. 

Eva Baronsky  a su révéler dans son roman, le Mozart de la fin du XVIII tel que chacun le connaît avec ses qualités et ses travers, personnage attachant mais  parfois difficile à vivre !

Je vous conseille ce livre qui vous fera  passer d’excellents moments !

mercredi 17 août 2016


Les carnets de Cerise


Joris Chamblain - Aurelie Neyret
Ed Soleil - collection Métamorphose


Si j’avais eu un tel album quand j’étais enfant… je l’aurais dévoré, puis relu à en être capable de le réciter !!!!!  Cette merveille contient tout ce que peut aimer un enfant et ne manque pas de charmer les adultes attirés par ce genre de littérature : une petite fille ô combien pétillante, curieuse, tenace, un bel album qui renferme tout ce qui peut briser la monotonie : des pages de journal, des petites photos collées ici et là, des textes  un peu plus longs à lire alternant avec des planches de bande dessiné, de quoi éveiller le goût de la lecture chez un enfant réticent ! On n’a pas envie de voir le livre se refermer, on visite, on regarde tous les détails, on se régale.

Je crois pouvoir affirmer qu’enfant, j’aurais essayé de mettre en page un carnet secret de la même façon, ce qui m’aurait certainement incité à l’écriture mise en valeur dans cet album puisque l’écriture est le grand projet de cerise.
L’histoire est  magnifique et pleine de suspens : mais qui donc est ce vieux Monsieur munit de pots de peinture que l’on voit à l’orée de la forêt, Cerise va mener son enquête et percer ce mystère pour nous amener à une fin merveilleuse.

Encore un coup de cœur que je n’hésiterai pas à partager avec les enfants qui me sont confiés.


lundi 15 août 2016


Ne la quitte pas des yeux.


Linwood Barclay
ed France loisir, J'ai lu

   Pur Lindwood Barclay avec une intrigue bien à lui : disparition mystérieuse d’un personnage dès le début du roman, un prologue qui s’éclaircit au fur et à mesure de la lecture, un dialogue de personnages anonymes qui laisse supposer qu’on les retrouvera dans l’histoire…
  
  Mais curieux, je dirais même plus curieux… la trame du roman est identique à celle du roman, les apparences de Gillian Flynn … je n’en dirai pas plus, les lecteurs qui connaissent ce dernier roman comprendront, mais la question est revenue me hanter tout au long du roman de Lindwood Barclay.
  

  Par ailleurs, j’ai passé un excellent moment de lecture, l’action étant rapide, les scènes s’enchaînant sans aucune longueur ressentie, quelques découvertes au fil de l’histoire  pour maintenir le suspens,  en revanche pas de découverte majeure grâce à l’enquête de police, mais une information du lecteur par le moyen de chapitres qui livrent les tenants et les aboutissants, ce qui permet certainement au lecteur d’observer les attitudes  des personnages, de voir  les galères, les évolutions de l’enquête d’un autre œil, cependant ce n’est pas la formule que je préfère dans un policier comme je les aime.


   J’ai malgré tout aimé ce roman même s’il ne m’a pas perturbée comme les autres livres du même auteur que j’avais dévorés.

samedi 13 août 2016

Juste une ombre



Karine Giebel
ed pocket,
Fleuve éditions

    Mais qui êtes-vous donc Madame Giebel, pour nous offrir des écrits aussi savamment pensés, et grâce à votre plume infernale, entraîner le lecteur dans les méandres d’un roman, le happer, l’aspirer, l’engloutir, annihiler chez lui toute volonté de sortir du livre, pour lui communiquer cette peur comme si lui-même devenait le héros à la place de Cloé ?

  Les personnages nés de votre plume,  particulièrement étudiés  et façonnés de telle sorte que moi-même je me suis demandé si Cloé est parano, il semble bien que oui, elle qui est seule à voir des ombres et qui semble bien surmenée, que je me suis interrogée sur moi-même : suis-je aussi parano que Cloé ? Question sans réponse évidemment,  mais je ne me suis pas senti uniquement parano, je me suis surprise à essayer de donner mentalement des conseils à  cette femme modelée par un passé douloureux, parfois méprisante et impitoyable avec autrui,  et  j'ai versé dans la mélancolie en suivant l’évolution d’Alexandre Gomez, personnage extraordinaire : allure de racaille mais charmant (au moins dans mon imagination), voyou au grand cœur, humour décapant, sens de la répartie.

   C’est simple Madame Giebel, je n’aurais pas dû me goinfrer  de  ce roman, j’aurais dû me rationner pour faire durer le plaisir, maintenant j’envie les lecteurs qui  ne l’ont pas encore découvert, les veinards !!!! 


  Sachez, Madame Giebel, que ce roman sera tout en haut de mon top 10 à la fin de l’année, à moins que l’occasion me soit fournie de me jeter sur un autre de vos romans qui m’absorberait de la même façon. 

vendredi 12 août 2016


Silo



Hugh Howay
Le livre de poche
739 pages

   Ce roman m’a parfois captivée, souvent  ennuyée, mais paradoxalement, je suis restée sur ma faim, faim que je pourrai certainement assouvir en lisant d’abord Silo Origine qui répondra aux questions que je me suis posées à propos de ces gens confinés dans leur silo : comment en sont-ils arrivés là ? Pourquoi  la terre est-elle devenue irrespirable à ce point ?
Ensuite il est fort possible que j’aille m’intéresser aux autres tomes,  histoire connaître l’issue pour ces populations.
Concernant ce premier tome, j’ai trouvé certains passages très longs : les déplacements dans le silo : bon ! On sait qu’on est dans un gros bidon plein d’escaliers, est-il utile de décrire à outrance les ascensions et les descentes ? Sans doute afin de décrire les différents étages qui n’ont  pas la même fonction et de repérer les lieux stratégiques qui entreront en jeu plus tard, mais tout de même, j’ai trouvé ça long, (et puis apparemment, les hommes  s’y sont installés et ont utilisé toutes leurs connaissances en biologie et technologie pour vivre, alors des ascenseurs n’auraient pas été superflus).
Longues également les scènes que je qualifierais de techniques : deux ou trois chapitres pour s’intéresser à la réparation d’une radio, et la partie description et fonctionnement de la génératrice,  passages certainement indispensables, mais qui ne font pas partie de mes centres d’intérêt. Quand à la partie insurrectionnelle, véritable guerre civile qui se déroule dans le Silo, je m' en serais bien passé également.

  J’aurai aimé plus de précisions sur la vie dans le silo, l’auteur annonce très rapidement quelques points du règlement intérieur, sans plus, sans doute est-ce approfondi dans les tomes suivants, mais j’aurais aimé des éclaircissements sur la politique de natalité, qui existe bien, on le perçoit, sur la formation des couples, et je pense que la vie dans un silo doit être certainement plus réglementée encore, c’est sans aucun doute, ce qui est détaillé dans « le livre de l’ordre » auquel le lecteur n’a pas accès.

   De ce roman, je retiens l’évolution de l’héroïne, Juliette, dite Jules, qui s’accroche à la vie et qui sait parfaitement utiliser ses connaissances techniques pour survivre là où d’autres seraient tombés.

Je ne regrette pas cette lecture et je vais augmenter ma PAL de quelques volumes afin de répondre à mes multiples questions existentielles silotesques.

samedi 6 août 2016

La terre


Emile Zola
Ed livre de poche

En tournant la dernière page de ce terrible roman, j’ai tendance à me dire que j’ai lu « du grand Zola » mais un petit Rougon-Macquard  qui fait arriver un jour à Rognes, Jean, frère de Gervaise dans l’assommoir, unique représentant de la famille, solitaire, mais qui se pose en témoin des actions dans l’histoire, qui contraste avec la majorité des personnages du roman par son comportement posé et veule et qui constitue une sorte de fil conducteur du roman, et qui, à l’instar d’Etienne dans Germinal, me semble-t-il, arrive au village, y passe un certain temps, puis s’en va, apportant dans le monde paysan, une autre vision des situations.
Trois maîtres mots pour résumer l’histoire : l’argent , la terre, la gaudriole pour rester correcte dans mes propos. Je place la terre en deuxième position car il semble bien que pour ces gens, la terre soit la source de l’enrichissement pour certains, et de la cupidité pour d’autres.
Au fil de ma lecture je me suis interrogée longuement sur la vision qu’Emile Zola avait de ces gens qu’il n’a pas forcément côtoyés et qui décrit des personnages au tempérament bien marqué comme il aime le faire :
Fouan, l’aïeul partage son bien entre ses trois enfants : Hyacinthe dit Jésus Christ, peut-être le plus sympathique des trois, ivrogne qui s’empresse d’hypothéquer sa part d’héritage pour se livrer à son passe-temps favoris, la boisson, et en faire profiter ses amis. Plutôt comique, incapable d’évaluer les situations qui réclament du sérieux, facétieux, mais pas mauvais bougre, en tout cas le plus agréable des trois avec son vieux père bien qu’il lui soutire de l’argent et essaie de dégoter le « magot » économisé par ce dernier.
Fanny, la fille de Fouan, près de ses sous, les pieds sur terre, reprochant pratiquement  à son père de se nourrir et d’avoir quelques maigres plaisirs.
Buteau, personnage clé du roman, cupide, violent, trousseur de jupons quoique semble-t-il travailleur qui ne trouvera le repos que lorsqu’il aura dépossédé son père de ses biens.
La grande, sœur de Fouan, sans doute doyenne du village, avare, calculatrice à en devenir comique, aimant semer la zizanie, et que tout le monde craint.

Viennent ensuite de nombreux personnages qui entrent en jeu permettre à Zola de décrire une communauté paysanne dans une région bien française : la Beauce.

J’ai retrouvé dans la terre, une ambiance décrite par mes propres grands-parents  et par mes parents qui ont grandi dans un milieu paysan du Morbihan, ambiance que j’ai des difficultés à expliquer : même si la vie est dure, faite de travail pénible au quotidien, si on se lève et que l’on se couche avec le soleil, il ressort malgré tout de la gaieté de ces scènes paysannes : le travail est communautaire, l’entraide existe et c’est avec le sourire que j’ai abordé pas mal de scènes, même lorsque que les situations amenaient des personnages à se battre, s’insulter,  peut-être parce que je n’étais que le témoin de ces affaires, et qu’aujourd’hui elles feraient sourire (un peu l’histoire de la mule boiteuse du petit fils de Figatélix dans Astérix chez les Corses ), peut-être aussi parce que j’ai trouvé que les descriptions que Zola faisait du monde paysan sont caricaturales, même s’il y a un gros fond de vérité.


Question gaudriole, on est servi : ça passe son temps à s’envoyer en l’air dans les meules de foin, dans les granges, bref un peu partout, les femmes se retrouvent grosses sans que pour autant leur maternité ne s’épanouisse, loin de là, Zola ira jusqu’à employer le terme de « veler » en parlant de Lise, l’épouse de Buteau, et mettra en scène une double naissance : celle d’un veau à l’étable et celle de l’enfant de Lise et Buteau, scène cocasse et hilarante, frisant l’humour noir. Là je n’ai aucun récit de mes aïeux quant à la réalité de ces amusements d’ordre sexuel.

Certaines scènes sont particulièrement violentes, physiquement ou psychologiquement, Emile Zola ayant l'art de décrire la brutalité de certains personnages et de manier le verbe quand il s'agit de toucher l'autre en plein coeur.

Par ailleurs, la terre fournit un documentaire intéressant sur la condition paysanne au XIXème siècle, avec quelques débuts de progrès matériel à la portée des plus grosses exploitations, la révolte des paysans en ce qui concerne le libre-échange, la politique de l’époque (orléanistes ou bonapartistes), la monnaie, l’opposition entre les ouvriers et les paysans : si l’ouvrier s’enrichit, le paysan s’appauvrit (question du prix du blé) et inversement.



Cela faisait très longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’apprécier un Zola et j’ai retrouvé avec plaisir les descriptions qui sont si chères à ce grand écrivain.

lundi 1 août 2016

  Un goût de cannelle et d'espoir



Sarah McCoy

Ed Pocket



Je me suis laissé  bercer dans la douillette chaleur de la boulangerie  schmidt à Garmisch et gentiment accueillir dans le fournil D’Elsie à « El Paso » au texas  pour apprécier cette saga si bien narrée.
Bercer n’est pas le terme à employer lorsque l’on entre dans l’histoire, alors je dirais plutôt j’ai compati, partagé des souffrances endurées  par notre héroïne durant la seconde guerre mondiale  en ce qui concerne la boulangerie de Garmisch.  Bien documenté, le roman nous amène dans une famille allemande respectable qui se place sous la protection des nazis, ce qui montre combien le peuple allemand était en grande partie ignorant de ce qui se passait en Pologne, du véritable visage de certains gradés et de la folie assassine des leaders de cette période dont les lebensborns sont une macabre illustration. Ce roman montre à quel point certains individus (plus qu’on ne le pense) peuvent  commettre les pires crimes sous le commandement de supérieurs mais aussi que d’autres  s’illustreront en faisant des miracles avec leur pauvres moyens et en risquant leur vie. C’est le cas d’Elsie qui va mettre en jeu sa vie et celle de sa famille pour sauver un enfant juif,  Elsie qui n’aura rien à regretter et s’épanouira dans sa boulangerie du Texas où elle accueille Reba, jeune journaliste dans l’ambiance chaleureuse d’une boulangerie accueillante.
J’ai beaucoup apprécié l’aspect documentaire du roman  concernant la seconde guerre mondiale en Allemagne.  
Je me suis souvent ennuyée avec l’histoire de Reba au texas, cette jeune fille tourmentée qui comme Elsie, doute de son amour, cherche un bonheur qui semble inaccessible, a  vécu des moments difficiles dans son enfance.  Je n’ai malgré tout pas saisi en quoi Elsie et sa fille, Jane ont pu l’aider à ce point si ce n’est par leur accueil. La quatrième de couverture annonce que Reba reçoit une leçon de vie, pour cela, il aurait peut-être  fallu qu’Elsie lui raconte tout ce qu’elle a vécu, mais il n’en est rien, et je me permets de me demander quel est l’objectif de l’auteure dans cette partie du récit qui se déroule au Texas : a-t-elle voulu montrer comment  Elsie s’en est sortie et ce qu’elle est devenue ? Le but était-il de montrer que des femmes peuvent mener leur vie sans présence masculine ? Le lecteur ne manquera pas de remarquer que les hommes  dans ce roman n’attirent pas la sympathie du lecteur : Le père d’Elsie intervient peu,  se montre agressif à l’égard des Américains et les femmes le relaient sans difficulté, les autres hommes sont des nazis,  Riki, compagnon de Reba, quoique délicat et gentil,  se pose des questions sur son métier de garde-frontière, le mari d’Elsie n’apparaît que très peu. Et le travail et la tenue des boulangeries est pratiquement mené par les femmes.  On remarquera malgré tout une évolution vers la fin du roman.

Je conseille ce roman extrêmement bien documenté.