Juste une ombre
Karine Giebel
ed pocket,
Fleuve éditions
Mais qui êtes-vous donc Madame Giebel, pour nous offrir des
écrits aussi savamment pensés, et grâce à votre plume infernale, entraîner le
lecteur dans les méandres d’un roman, le happer, l’aspirer, l’engloutir,
annihiler chez lui toute volonté de sortir du livre, pour lui communiquer cette
peur comme si lui-même devenait le héros à la place de Cloé ?
Les personnages nés de votre plume, particulièrement étudiés et façonnés de telle sorte que moi-même je me
suis demandé si Cloé est parano, il semble bien que oui, elle qui est seule à
voir des ombres et qui semble bien surmenée, que je me suis interrogée sur
moi-même : suis-je aussi parano que Cloé ? Question sans réponse
évidemment, mais je ne me suis pas senti
uniquement parano, je me suis surprise à essayer de donner mentalement des
conseils à cette femme modelée par un
passé douloureux, parfois méprisante et impitoyable avec autrui, et j'ai versé dans la mélancolie en
suivant l’évolution d’Alexandre Gomez, personnage extraordinaire : allure
de racaille mais charmant (au moins dans mon imagination), voyou au grand cœur,
humour décapant, sens de la répartie.
C’est simple Madame Giebel, je n’aurais pas dû me goinfrer de ce
roman, j’aurais dû me rationner pour faire durer le plaisir, maintenant j’envie
les lecteurs qui ne l’ont pas encore
découvert, les veinards !!!!
Sachez, Madame Giebel, que ce roman sera tout en haut de mon
top 10 à la fin de l’année, à moins que l’occasion me soit fournie de me jeter
sur un autre de vos romans qui m’absorberait de la même façon.
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