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samedi 13 août 2016

Juste une ombre



Karine Giebel
ed pocket,
Fleuve éditions

    Mais qui êtes-vous donc Madame Giebel, pour nous offrir des écrits aussi savamment pensés, et grâce à votre plume infernale, entraîner le lecteur dans les méandres d’un roman, le happer, l’aspirer, l’engloutir, annihiler chez lui toute volonté de sortir du livre, pour lui communiquer cette peur comme si lui-même devenait le héros à la place de Cloé ?

  Les personnages nés de votre plume,  particulièrement étudiés  et façonnés de telle sorte que moi-même je me suis demandé si Cloé est parano, il semble bien que oui, elle qui est seule à voir des ombres et qui semble bien surmenée, que je me suis interrogée sur moi-même : suis-je aussi parano que Cloé ? Question sans réponse évidemment,  mais je ne me suis pas senti uniquement parano, je me suis surprise à essayer de donner mentalement des conseils à  cette femme modelée par un passé douloureux, parfois méprisante et impitoyable avec autrui,  et  j'ai versé dans la mélancolie en suivant l’évolution d’Alexandre Gomez, personnage extraordinaire : allure de racaille mais charmant (au moins dans mon imagination), voyou au grand cœur, humour décapant, sens de la répartie.

   C’est simple Madame Giebel, je n’aurais pas dû me goinfrer  de  ce roman, j’aurais dû me rationner pour faire durer le plaisir, maintenant j’envie les lecteurs qui  ne l’ont pas encore découvert, les veinards !!!! 


  Sachez, Madame Giebel, que ce roman sera tout en haut de mon top 10 à la fin de l’année, à moins que l’occasion me soit fournie de me jeter sur un autre de vos romans qui m’absorberait de la même façon. 

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