Pages

mercredi 30 juin 2021

 Tant qu'il reste des îles











Martin Dumont 

Ed Les Avrils


Tant qu’il reste des îles, des hommes vivront en communauté avec ce statut d’Iliens qui leur est cher, tant qu’il reste des îles, le trafic sera moindre et la faune et la flore bénéficieront d’une relative sécurité, certainement plus grande que si elles étaient accessibles pas le plus grand nombre d’individus, tant qu’il reste des îles, on parviendra à limiter l’afflux de touristes et à les accepter pour le bien-être économique de ces lieux isolés de façon plus raisonnée.

Tant qu’il y aura des îles, des hommes feront le choix d’y vivre, d’en faire leur refuge, de goûter à la paix et la sérénité d’un chez soi que l’on a dompté et auquel on s’est adapté, malgré les difficultés d’approvisionnement en denrées, en énergie, en eau parfois...

Alors ? Pont ou pas pont pour donner une chance de partage et d’échange avec le continent ? Les habitants de cette île fictive feront-ils ce choix avec option touristes, voitures, pollution, saccage des lieux de pêche et de promenade ?

Ce sont là les questions soulevées par ce beau roman qui nous emmène dans cette île refuge où tout le monde connaît tout le monde, où la vie s’est organisée, et où l’on prend conscience que la vie quotidienne n’est pas toujours si confortable, mais où subsiste une vie communautaire vraie avec ses hauts et ses bas.

Un roman intéressant quoique longuet pour une raison bien précise : le personnage principal et narrateur, Léni, se laisse porter par ses angoisses, il flotte au gré du vent, il ne sait pas prendre de décision, il constate les difficultés sans agir, pour cette raison je n’ai pu m’y attacher et son histoire bien qu’intéressante, ne m’a pas permis de m’ancrer dans ce récit.

La fin aurait été bien surprenante si quelque étincelle dans la deuxième moitié du roman, n’avait allumé un doute qui se révélera plus tard une certitude.

Un bon roman à lire si on veut réaliser les difficultés que peut engendrer la construction de ponts pour relier les îles au continent. 

mardi 29 juin 2021

 Irena Tome 5









Morvan, Evrat, Trefouel, Walter


Ce cinquième tome s’ouvre sur les applaudissements qui suivent le témoignage d’Irena, arrivée en terre d’Israël pour raconter son histoire et celle des enfants sauvés, aux rescapés de la shoah, aux survivant du ghetto, à leurs enfants. Elle poursuivra en exposant l’horreur qu’elle vécut dans une Pologne désormais occupée par les Russes qui lui confie des enfants orphelins, survivants de Treblinka, des enfants à jamais marqués. Modeste, elle continuera à affirmer qu’elle n’a pas beaucoup agi, et rappellera le souvenir d’un héros : Janusz Korczak, à l’origine, médecin qui se dévoua pour accueillir des orphelins et qui fit preuve d’une abnégation hors du commun, je vous laisserai découvrir son histoire.

Irena devenu une très vieille dame, continuera à témoigner, jusqu’à la fin, faisant preuve d’une grande compassion à l’égard de tout être humain dans le besoin. Cette série, si elle relate des événements tragique de l’histoire de l’humanité, fait beaucoup de bien, elle rappelle que l’homme peut être bon, Irène elle-même défendra les Allemands engagés de force qui n’ont jamais demandé à être mêlés à ce conflit. Elle rappelle les crimes contre l’humanité perpétrés par des hommes contre des hommes, et transmet ce que nous ne devons jamais oublier, cette terrible histoire à transmettre de génération en génération afin que se perpétue le devoir de mémoire.

lundi 28 juin 2021

 Léonard Cohen - Sur un fil -













Philippe Girard


Je me réjouissais de prendre connaissance de la vie de Léonard Cohen, cet artiste à la voix grave, qui m’a séduite quand, dans les années 80, durant lesquelles j’écoutais souvent « The stranger song » , «Bird on the wire », « Suzanne », « So long Marianne »... Mais quelle déception !


D’abord le dessin et les personnages, particulièrement Léonard, si peu ressemblants si on excepte la couverture de cette bande dessinée, et puis les autres, dessinés grossièrement et prêtant à confusion tellement certains d’entre eux se ressemblent, ce qui ne m’a pas aidée à entrer dans cette biographie.


Ensuite ce survol bien fade, parfois incompréhensible : certes, les épisodes principaux de la vie du poète chanteur y figurent, depuis ses origines, jusqu’à sa mort, l’auteur mentionne les rencontres déterminantes, les coups durs, tels que l’arnaque autour de la chanson « Suzanne », son installation dans l’île d’Hydra, certains de ses concerts, mais il s’agit là d’événements peu explicités, résumés en quelques images, ce qui m’a obligée à revenir en arrière souvent pour vérifier que l’événement avait été introduit. 


Bien peu de choses sur « sa muse, celle qui mourut quelques mois avant lui, et qu’il avait vraiment aimée, des noms cités alors que le personnage, vu quelques pages avant, n’avait pas été présenté, des vignettes qui laissent planer un gros doute sur la paternité de la chanson Hallelujah, des concerts ou, plutôt que de citer des paroles, qui auraient donné quelques repères sur ses chansons, on écrit des la la la la la... ou on se contente de dessiner des notes de musiques, des allusions à certains textes que le lecteur ne peut deviner avec le contenu des bulles : on lira ce dialogue de sa mère et sans doute du rabbin, regardant des oiseaux sur un fil et Léonard dans la neige : « Laisse-le, il essaie à sa manière d’être libre » mais si on ne connait pas la chanson « Like a bird on the wire ... I have tried in my way to be free, on ne risque pas de percuter, ce passage de la BD aurait pu être  explicité...

Dommage, il y avait matière à produire quelque chose de plus élaboré.

 

mardi 22 juin 2021

 Un loup est un loup














Michel Folco, Pierre Makyo, Federico Nardo


Fervente lectrice et admiratrice de Michel Folco, un loup est un loup est un des rares romans que j’ai lu plusieurs fois pour le plaisir du texte. Qui n’aime pas l’humour noir fuira à plusieurs lieues de cet écrit diabolique ! C’est sans doute pour cela que je me j’aime à fréquenter Charlemagne, Clodomir et sa clique. Aussi, n’aurais-je aucune difficulté à chroniquer ici la version bande dessinée sur laquelle je me suis jetée dès que j’ai eu connaissance de son existence.

Nous sommes donc en1763, et dans le village de Racleterre... Une femme accouche... de quintuplés, quatre garçons et une garce (En français de l’époque dans le texte !) : Charlemagne, Clodomir, Pépin, Dagobert et Clotilde. Quatre inséparables, complices, une mini société avec ses propres règles, on le découvrira, et avec une langue commune : le « Lenou » dont l’auteur nous offre quelques extraits.


Dans ce premier tome, on pourra prendre connaissance de trois événements principaux bien présents dans le roman : la naissance des quintuplés, dits « les épateurs » et tout le remous que cela provoque dans la bourgade, le duel auquel est convié Clovis Tricotin, le père, pour avoir envoyé une pierre dans la fenêtre du maître d’armes qui l’avait compissé alors qu’il venait chercher l’engendreuse, et l’épisode de la rage provoqué par la morsure de Clarabelle, la vache laitière, qui causera bien du soucis à Clovis et aux habitants des environs.

Je n’ai pas encore lu le deuxième tome, mais je me pose tout de même quelques questions : si le premier volet renferme trois épisodes correspondant au début de ce pavé de plus de 500 pages, comment les auteurs feront-ils passer la suite et la fin dans un malheureux deuxième tome ? Surtout que ce deuxième tome date de 2015, on en reparlera prochainement, lorsque j'aurai lu ce deuxième tome.

Par ailleurs, si j’ai apprécié cette bande dessinée, c’est parce que dans ma tête, j’avais un contexte, celui du pavé, or je ne retrouve pas vraiment ce contexte, ni toutes les répliques et passages qui font le comique de l’histoire.

Les dessins sont superbes, certes, mais le personnage de Clovis apparaît bien sérieux et grave, j’imaginais un personnage plus fantaisiste, de même que les quintuplés semblent très réfléchis, et ils le sont pour se retrouver à l’origine des situations cocasses auxquelles nous assistons, toutefois, mais leur expression est celle d’adultes. 

Je n’ai pas retrouvé les scènes du roman dont certaines étaient propres à me faire hurler de rire, plus c’était noir, plus c’était drôle, dans la BD, on voit bien qu’ils sont complices et s’organisent pour molester voire réduire à néant tout gêneur, le tout en pratiquant le « Lenou », mais il me semble difficile pour le lecteur qui découvre l’œuvre d’apprécier l’amplitude des actions des quintuplés, à défaut on constatera les dégâts générés par nos épateurs.

Ceci écrit, je persiste à prendre de bons moments de plaisir dans cette bande dessinée qui me rappelle les heures de délice passée en compagnie de la famille tricotin et plus tard, tous ses descendants.

Lisez cette bande dessinée, peut-être vous donnera-t-elle envie d'aller voir du côté de l'œuvre de Michele Folco si vous aimez l'humour noir.

 

lundi 21 juin 2021

Irena Tome 4

Je suis fier de toi.










Morvan - Evrard - Trefouël - Walter

Ed Glénat


Après une longue séquestration et d’effroyables moments de torture, Irena, aidée par L’organisation Zegota, s’évade. On peut entendre son nom dans la liste des personnes exécutées, et aux yeux de tous, elle est donc morte et en profite pour poursuivre son action : aide aux enfants orphelins du ghetto, secours aux blessés après les terribles événements qui se déroulent dans le ghetto lors de l’insurrection de Varsovie. Quelques problèmes personnels viendront dans ce tome, perturber son travail.

Alors que les deux premiers tomes relatent ses actions en faveur des plus démunis, les deux tomes suivants, et sans doute le cinquième également, sont construits autour de son témoignage en Israël, alors qu’elle raconte aux enfants des enfants sauvés durant la guerre, son histoire, qui est aussi leur histoire. Elle y rend hommage aux justes, dont elle fait partie désormais.

Ce volet et les précédent racontent la vie et les actions d’une personne qui a frôlé la mort maintes reprises, une personne positive qui jamais n’économisa son énergie.

Je vais à présent ouvrir le dernier volet de sa vie intitulé à juste titre : « la vie après ».

Cette bande dessinée constitue une belle leçon de vie !

mercredi 16 juin 2021

 L'atelier des bidouillages












Voici un beau grand livre agréable à feuilleter que nos bricoleurs en herbe apprécieront particulièrement, à condition d’être accompagnés par l’adulte. Cet ouvrage propose de nombreuses idées de bricolage pour observer, raconter, s’amuser, plier, expérimenter. Vous y trouverez des activités pour tous les goûts : les passionnés d’étoiles y apprendront à s’orienter avec les astres, les amoureux de la nature construiront une mangeoire, feront pousser des plantes ou créeront un herbier, partiront en observation grâce aux précieux conseils du chapitre « pas d’ennui au pique-nique », les futurs écrivains bricoleront des livres, les amateurs de papier découperont de belle décorations, ou s’adonneront à l’origami... je ne citerai pas toutes les activités possibles car elles sont très nombreuses, je dirai simplement que ce livre contient de quoi occuper les enfants durant de nombreuses heures.

Un petit bémol toutefois : certaines explications paraissent difficiles à comprendre et les dessins et croquis qui les accompagnent ne sont pas plus explicites. Certaines planches contiennent beaucoup d’écrit, pour des enfants qui souvent, ont du mal à lire les explications fournies. C’est pourquoi j’insisterais sur la nécessité de présence d’un adulte dans les parages pour intervenir en cas de besoin d’aide.

Si vous connaissez un enfant bidouilleur (c’est fréquent entre 6 et 10 ans), et que vous souhaitez faire un cadeau, ce livre est pour vous.

Les bricolages réunis dans ce livre ont été proposés dans le journal "biscoto" sous la rubrique "dégourdir ses doigts" depuis 2014, Il s'agit d'un journal indépendant pour les enfants.

Un ouvrage intéressant pour les enseignants également.

samedi 12 juin 2021

 Irena  T3













Morvan, Evrart, Trefouël, Wakter

Ed Glenat

Alors que certains événements pouvaient sembler survolés dans le deuxième tome, ce troisième volet commence sur un premier « zoom » sur une petite fille qui fait sa communion. Et on apprendra que cette petite fille fait partie des 2 500 enfants sauvés par Irena. Dans le tome précédent, on assiste au Transfer des enfants sans plus de détail. L’auteur a donc habilement retracé l’histoire de l’un d’entre eux, cette fillette qui a grandi, qui s’est mariée et qui raconte son histoire à sa  fille.

Le deuxième zoom porte sur la torture subie par Irena, juste mentionnée et exposée rapidement dans le tome 1, qui jamais n’avoua quoique ce soit de son implication dans le ghetto, de son travail avec Zegota, cette organisation clandestine qui se destinait à sauver les enfants.

Cette bande dessinée met vraiment en valeur une héroïne qui méritait d’être connue par le plus grand nombre.

Quelques passages sont parfois difficiles à comprendre parce que l’on passe dans le domaine du souvenir voire du rêve et qu’il faut le réaliser, de même que le dialogue entre la mère qui raconte son histoire et la fille peuvent paraître confus parce que les deux personnages enfants se ressemblent (normal !) mais que je n’ai pas tout de suite compris qui racontait quoi et à qui ... Il m’a donc fallu revenir en arrière et insister sur les détails en s’appuyant sur les images.

De nombreux passages montrent la visite des défunts et leur conversation avec Irena, cela peut paraître bizarre, aussi me suis-je dit qu’il s’agissait la d’une volonté de l’auteur de montrer comment cette femme, parvenue à de grandes choses, a frôlé bien souvent la mort, échappant malgré tout aux exécutions et survivant aux tortures quotidiennes, à la faim, au manque de sommeil, soutenue par quelque entité mystérieuse et appelée à faire de grandes choses.

Je termine ma prose pour aller lire, de cette bande dessinée passionnante, le quatrième volet.

mardi 8 juin 2021

 

Grand platinum













A Van den Bossche

Ed Seuil


Désolée de devoir l’écrire, mais ce roman ne m’a ni émue, ni intéressée, ces carpes décrites dans l’histoire aurait pu constituer un excellent support à une narration poétique, or on ne constate dans ce texte, que quelques essais d’écriture qui m’ont parfois agacée et des imprécisions propres à perturber le lecteur : des personnages annoncés et présentés plus tard, un passage qui m’a interpellée parce que j’ai essayé de me mettre dans la peau de lecteurs qui ne connaissent pas la raison pour laquelle les gens du Morvan savent que ce n’est pas la Seine qui passe à Paris mais l’Yonne, donc obligation (sans doute très intéressante) à aller se documenter, d’autres personnages qui surgissent, cassant le récit et donnant l’impression qu’on a atterri dans un autre roman.

L’idée de départ était intéressante, les carpes, on explique leur situation au début, au milieu, à la fin, et entre ces passages, une sensation de remplissage pour les besoins du roman avec cette histoire de désigner et les allées et venues de Louise, l’héroïne,  entre ses déplacements, son amant, son passé et son frère... ses ennuis, ses amours, ses emmerdes.

Les seuls passages qui ont éveillé ma sensibilité et ma curiosité sont les descriptions des carpes et leurs couleurs. Le gros point de suspens du roman réside dans la récupération des ces poissons, héritage de Louise et de son frère, d’une collection constituée par leur défunt père qui les avait dispersées dans les pièces d’eau disponibles à Paris, pour les rassembler dans un endroit où elles ne pourront être subtilisées par celui qui en avait « emprunté » une pour la revendre. Quelle aventure !

Fade et sans relief, c’est le seul souvenir que me laissera ce récit.

dimanche 6 juin 2021

 Un kangourou à la maison













Mr Tan et Caroline Hüe

Bayard Jeunesse


Sa maman lui dit toujours qu’il ne tient pas en place, et on dirait bien que c’est vrai, alors notre héros souhaiterait avoir un animal qui puisse le suivre dans ses aventures, car ses chiens, ses chats et ses cochons d’Inde ont bien  du mal à tenir le rythme que leur impose leur jeune maître !

Mais il semble avoir trouvé exactement ce dont il a besoin : un kangourou, et il se trouve que la Compagnie des Drôles de Bêtes peut lui en envoyer un !

Notre garçonnet s’adresse alors à tous les enfants qui s’intéressent à son histoire :

Il leur explique qu’il a testé  le kangourou à la maison. On comprendra qu’il n’est pas facile d’avoir une bête de 85 kg à la maison, surtout lorsqu’elle se montre friande des bégonias de maman, et on apprendra beaucoup sur le kangourou, mais je ne vais pas tout dévoiler ! Je dirai simplement que l’humour est au rendez-vous, et que nos tête blondes comprendront qu’il n’est pas toujours aisé d’avoir un animal à la maison, que cela ne s’improvise pas, kangourou ou autre et que se documenter sur l’animal est très important !

Dans cette histoire, le petit garçon découvre l’animal et prodigue d’amusants conseils accompagnés d’illustrations comiques. Une pépite à avoir dans sa collection d’albums.

samedi 5 juin 2021

100 activités pour enfants DYS











Cécile Zamorano, Françoise Chée

Ed Nathan

Nouvelle belle découverte dans ma médiathèque, en dépit de son titre, ce livre s’adresse à un large public : aux parents d’enfants en difficultés scolaires en premier lieu, d’abord, parce que l’on ne met pas toujours un nom sur les difficultés, et qu’ensuite, le diagnostic « dys » est trop souvent utilisé sans qu’un diagnostic n’ait été posé par un médecin spécialisé dans ce domaine. Toutefois cet ouvrage, véritable mine d’idées, s’adressera également à tous les parents soucieux de faire progresser leur enfant, car tous ont besoin de grandir, de se latéraliser, d’apprendre l’abstraction, de travail la lecture, d’apprendre à anticiper, à devenir autonome, Maria Montessori n’a -t-elle pas elle-même fait profiter de sa méthode, à la base, prévue pour des enfants handicapés, à tous les enfants ?

J'ajouterais qu'il constituera une aide précieuse pour les "dys" (dyslexiques, dyscalculiques, dysphasiques, dyspraxiques, dysgraphique, dysorthographiques), car les parents de ces enfants peuvent se sentir bien seuls face à la difficulté.

Très bien imaginé, bien écrit et imagé,  ce livre est l’œuvre de Cécile Zamorano, orthophoniste et Françoise Chée, fondatrice d’Astuces pour dys. Il propose des activités dans beaucoup de domaines : débutant par des propositions d’aide sur la confiance en soi et la connaissance de soi-même, il poursuit par les astuces en lecture, en écriture, en expression orale et écrite, en logique, en repérage spatio-temporel, en méthodologie. Il s’adresse aux enfants d’âge scolaire et suggère, pour les difficultés dys, des outils pour permettre à l’enfant de vaincre ses difficultés. On pourra même télécharger certains outils en se rendant sur les sites proposés par les auteures.

J’ai emprunté ce livre qui faisait partie des coups de cœur à la bibliothèque, et venu le moment de le restituer, je l’ai commandé chez ma libraire et en tant qu’enseignante, il répond à pas mal de questions lorsque je constate qu’une difficulté survient chez l’un de mes petits CP. Il est devenu un coup de cœur pour moi également et je vous le conseille si vous avez des enfants entre 3 et 12 ans.

jeudi 3 juin 2021

 Irena T2 - les justes












Dans ce deuxième tome, Irena organise un réseau d’aide pour sortir les enfants du ghetto, elle reçoit l’aide de personnes occupant divers postes, depuis le concierge de la kommandantur, en passant par les employés dans divers corps de métier, par les transporteurs qui sortent ou font entrer des briques dans le ghetto, voire par les fossoyeurs qui transportent les corps des défunts, tous les moyens seront bons pour faire passer des enfants cachés à la vue des nazis, pour les faire adopter tout en s’organisant pour que dans un futur si  éloigné soit-il, ils retrouvent leur identité. Un volet émouvant si l’on s’arrête aux scènes de séparation des mères et de leur nourrisson, séparation qu’elles acceptent pour qu’ils aient la vie sauve. On verra également Irena faire connaissance de « Zegota », commission d’aide aux juifs de Pologne, organisation de résistance polonaise.

Ce tome est intitulé « les justes » et tout au long on croisera de ces héros qui sauvèrent des vies.

Et Irena poursuivra son action, muette sous la torture...

Une série vraiment passionnante qui montre que la solidarité peut s’organiser en toutes circonstances.

mercredi 2 juin 2021

Irena













Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël

David Evrard, Walter

Ed Glénat

 Irena dont je n'ai jamais entendu parler ! Cette bande dessinée est  inspirée de la vie d’Irena Sendlerowa, militante polonaise et résistante, qui, à l’instar d’Oskar Schindler, sauva des vies pendant la guerre. Son histoire se déroule dans le ghetto de Varsovie, et ce premier tome raconte comment elle fut amenée à prendre la décision de sauver des enfants juifs en les faisant sortir du ghetto.

Un bande dessinée poignante, j’en frissonne encore au moment où j’écris ces lignes.

On y fait connaissance d’une jeune femme optimiste, intrépide qui ne se laisse pas impressionner par les SS, positive et prête à faire don de sa personne pour les autres.

Un ouvrage très lisible pour jeunes à partir de 10-12 ans et pour les adultes également. Des personnages expressifs, des dessins réalistes et d’une richesse inouïe qui montrent la misère du ghetto et sur lesquels on passerait des heures à observer, un livre qui ne cache pas l’horreur de la guerre et de la condition juive.

La fin de ce tome appelle à l’ouverture du second, et je ne manquerai pas de le lire ainsi que les suivants.

L’auteur précise bien que les ouvrages qu’il a consultés sur cette femme, se contredisent parfois, mais qu’importe, il explique que son objectif est de « transmettre le mieux possible l’esprit de son combat »

J'ai vraiment hâte de lire les suivants.

 Danse avec la foudre













Jérémy Bracone

Ed L'iconoclaste


Ce beau roman montre combien les valeurs matérielles ne sont pas tout, bien qu’elles facilitent la vie. Alors qu’est ce qui fait le bonheur de cette bande de copains ? Un vécu partagé certainement, avec quelques délicieuses magouilles, un apéro au Spoutnik, une solidarité à toutes épreuves et une volonté d’entraide au sein de ce milieu ouvrier, dans cette Lorraine victime de la désindustrialisation, de la mondialisation, de la délocalisation.

Toutefois l’entraide semble avoir ses limites... Figuette, notre héros sans le sou a perdu ce qui faisait son bonheur... Moïra l’orageuse jouvencelle, celle pour qui il était prêt à toutes les fantaisies, Moïra qui lui décocha la flèche foudroyante avec laquelle il allait danser... 

Alors il lui reste Zoé, la fillette née de leur union, pour qui, faute de moyens,  il invente un monde imaginaire, peut-être pas si magique que cela, peut – être pas si merveilleux...

Si les copains de Figuette font sourire malgré leurs difficultés, notre héros inspirera plutôt la pitié et générera la compassion...

Bravo à Jérémy Braconne, capable de faire sourire, pleurer, se révolter, compatir, s’offusquer, se questionner...

Une belle lecture à côté de laquelle je serai passée sans les 68 premières fois.