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vendredi 27 décembre 2013


Madame Butterfly


Benjamin Lacombe
Editions Albin Michel

Une merveille que ce nouvel album de Benjamin Lacombe ! D’abord acheté pour les illustrations sublimes dont nous régale l’auteur, j'ai passé un excellent moment à lire cette histoire que je ne connaissais pas. Madame Butterfly de Benjamin Lacombe  est une adaptation du célèbre opéra qui s’adresse à  aux jeunes (d’un certain âge tout de même) et aux adultes, Le soucis de Benjamin Lacombe avec qui j’ai parlé à un salon du livre alors qu’il personnalisait un livre pour moi,  étant de rendre la littérature abordable à des personnes,  jeunes ou non, qui auraient du mal à se plonger dans des classiques. Et c’est une belle réussite ! On découvre le récit proposé, en alternance avec des illustrations, sur deux grandes pages doubles, les illustrations venant en « récréation » si on a des difficultés avec la lecture, illustration devant lesquelles on se pame tant elles sont agréables à regarder. Et puis, on reste sur sa faim… une bonne faim qui vous amène à avoir envie de dévorer Pierre Loti et sa « Madame Chrysanthème, et/ou l’opéra lui-même !

Côté illustration, c’est un pur chef d’œuvre : le livre se déploie,  comme un énorme éventail, avec d’un côté, les illustrations, et de l’autre… je ne le dis pas exprès, pour garder un peu de mystère à qui voudrait s’offrir ce délicat présent ! 

mercredi 11 décembre 2013

Matisse


Caroline Larroche
Ed Art mini
collection palette

Très beau livre pour enfant à partir de 8 ans, qui nous invité à entrer dans l’univers de Matisse. L’auteure, Caroline Laroche, transmet  habilement  la passion du peintre pour la couleur, la lumière et la façon dont il fait fusionner sa vie et la peinture. Un livre  qui raconte l’histoire d’un magicien de la couleur dans un style proche de la poésie, richement illustré avec toutes les grandes œuvres de l’artiste.  

mercredi 4 décembre 2013


L'AVIE D'ISEE 


Claude Ponti
Ecole des loisirs

Oyé Oyé bonnes gens, le  Ponti nouveau est arrivé, fourissant, drolisssant et plindetruquement délicieux ! Je me suis appliquée, le parcourrissant avec méticulation ! Mais bon, y a encore des choses que je n’ai pas vues ! (comme sur la boîte de céréales le matin, vous savez, celle qu’on observe en buvant son chocolat !) Un très grand Ponti encore une fois, plein de personnages, d’ojets animés, de textes qui donnent un grand coup de pied dans le c… des habitudes académiques langagières. Avec un petit clin d’œil à Lewis Caroll ! Je vais le relire et le relire, (d’ailleurs je vais luis faire une place pour mon île déserte !).  Vous vous sentez morose ???? lisez l’Avie d’Isée (je sais pas trop où on met les majuscules (Claude ne m’en voudra certainement pas).

Le coup de cœur des 10 dernières et des 10 prochaines années !

mercredi 27 novembre 2013

Pourquoi l'art ?


Sonia Chaine
Editions Flammarion 
Collection Castor doc

Pourquoi l’art est un livre très bien pensé pour répondre à toutes les questions que vous avez pu vous poser sur l’art sans trouver de réponse. Organisé en courts chapitres, un chapitre correspondant à une question, il livre l’essentiel , son objectif n’étant pas de faire de chacun un spécialiste. L’auteur semble avoir eu le soucis de survoler l’art sans oublier un seul aspect de la question : depuis les principaux mouvements artistiques en passant  par quelques œuvres célèbres sans oublier les artistes à connaître absolument, la notion de beauté, de goût, la vie d’un artiste… 50 chapitres qui en font un recueil très complet.
Personnellement j’y ai trouvé certaines réponses, par exemple, l’art du monochrome, étant tombée sur une œuvre exposée au musée de Rennes : le passage du bleu : toile entièrement bleue qui m’avait alors franchement agacée, surtout parce que je me demandais pourquoi on expose de tels tableaux dans un musée  et quel est le but de l’artiste ??? Et en parcourant mon livre, j’arrive à un chapitre sur le monochrome, voilà qui répond en partie à ma question, en partie,  car le résumé ne suffit pas à assouvir ma faim, je vais certainement compléter ma documentation.
Un bémol : ce livre était proposé en Jeunesse avec masse critique, pour une question de niveau de lecture et de vocabulaire, je le proposerais à des jeunes de fin de collège voire lycée.


Je remercie Babélio et les éditions Flammarion pour ce partenariat.

dimanche 17 novembre 2013


Le secret d'Horace


Oscar Farkoa
Eva Offredo

Dans un pays fort fort loin, il y a fort  fort longtemps, vivaient une communauté de terribles dragons cracheurs de feu . Parmi eux, Horace, le dragon blanc, était  très malheureux, parce qu’il n’était pas comme les autres, pensez donc, un dragon blanc !!!!  de mémoire de dragon, onques ne se vit !!!!
Ha !  et  j’oubliais l’essentiel, ce gentil dragon (gentil en plus !) s’apprêta un jour à lancer son premier panache de feu, mais… ô surprise, il ne savait cracher que de la fumée !!!  Ouahhhhhh le relou !

Pauvre dragon, tel le vilain petit canard, il parcourut le vaste monde à la recherche d’un peu de réconfort.  Il arriva chez les hommes……  J’arrête là mon récit pour laisser place, soit à l’imagination, soit à la lecture. Une belle histoire sous la forme d’un magnifique album aux illustrations colorées et au graphisme très fin. Une belle histoire traitant de la tolérance, du refus de la différence, de l’amitié,  en résumé, des thèmes qui font réfléchir au problème de la vie en société.

mardi 12 novembre 2013

Esprit d'hiver


Laura Kasischke
Christian Bourgeois Editeur

Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux…jusque chez Holly et Eric… en Amérique… quelque chose ??? mais quoi ?  tel est le leitmotiv qui rythme le début de ce roman hors du commun.  Ils ont fait ce long voyage pour adopter Tatiana, leur Tatty, à qui ils ont donné tant d’amour… Et puis ce matin de Noël , Holly s’éveille, elle s’éveille non seulement physiquement, mais mentalement aussi, seule avec Tatty, sa fille de 15 ans, elle se  prépare à accueillir la famille, mais quelque chose s’est emparé de Tatty et maintes questions et maints souvenirs  peuplent la tête de Holly, et Holly cherche, et Holly cherche, et Holly cherche…Elle cherche la réponse à une question qu’elle a pu se poser , elle connaît cette réponse, et la vérité surgira, brûlante, terrible. Une histoire d’apparence plus que banale qui entre les lignes fait frémir tout lecteur attentif aux retours vers le passé, aux interrogations  de Holly, aux changements de comportement de Tatty, banalité qui se fait de plus en plus pesante jusqu’au dénouement brutal et explosif.
Un roman à apprécier pour l’ambiance créée par ce huit clos, le confinement dû à la neige, l’isolement des deux personnages, un roman parfois agaçant à cause des fréquentes digressions qui le rendent difficile à lire.

Un roman qui passe où qui casse.

Je remercie Priceminister et Les éditions Christian Bourgeois pour ce partenariat.


lundi 11 novembre 2013

Mon petit frère est un extra-terrestre



Gudule

Floppy -Flop est un extra -terrestre adopté par  une famille de Terrien.   Comme son frère adoptif, qui raconte l’histoire, il n’aime pas l’école. Mais il n’est pas sans défense par rapport à leur maîtresse autoritaire et cruelle qui veut disséquer une grenouille. Notre héros s’autorise tout ce que nos petits terriens ne pourraient se permettre en classe. C’est ça qui fait du bien !

Une petite  histoire très drôle et facile à lire  à mettre entre les mains de nos enfants à partir de 7 ans.

jeudi 7 novembre 2013

La fleur qui dérange


E Levernois - Zazie Sazonoff
Ed Lire c'est partir

La fleur qui dérange raconte l’histoire d’une fleur rouge qui pousse au milieu des fleurs jaunes. Ces dernières la rejettent parce qu’elle est de couleur différente, parce qu’elle ne communique pas avec elles, parce qu’elles ne savent pas d’où elle vient. Jusqu’au jour où…
Une livre à mettre entre toutes les petites mains, et même les plus grandes,  (j’ai frissonné en lisant cette jolie histoire !) traitant bien évidemment de sujets tels que le racisme, la peur de la différence, le mépris.

Les illustrations, quoique toutes simples sont très agréables à regarder.  Un joli petit coup de cœur !

mercredi 6 novembre 2013

La couleur des sentiments

Kathryn Stockett

Un siècle après la guerre de sécession, les conditions de vie des noirs se sont certes améliorées  aux Etats-Unis, mais étaient-ils, au XXème siècle, dans les années 60, si  affranchis que cela ? la liberté de disposer de leur personne, ils l’ont obtenue, mais la marge d’action reste alors bien faible et le respect des  droits des noirs en tant que personnes n’est pas de mise. C’est le message que nous livre Kathryn Stockett  dans ce formidable roman à trois voix ou se livrent trois femmes qui communiquent leur ressenti de manière très convaincante grâce à la plume d’une auteure de talent.
Qu’ont-elles de commun ces trois femmes ? un caractère indépendant, une personnalité hors norme qui leur permet d’affronter l’injustice, le mépris, la méchanceté, l’hypocrisie. Aibileen, la femme sage qui aime les enfants et qui se soumet par obligation, Minny la bonne terrible capable du meilleur comme du pire à l’égard de ses « patronnes,  et skeeter,  la résistante passive qui possède un regard différent sur la condition noire.
L’intrigue, qui  s’insinue avec beaucoup de finesse au cours de l’histoire sous la forme d’ un récit de l’expérience d’Aibileen,  celle de Minny, puis celle des autres bonnes va devenir un brûlot qui couve un certain temps : c’est une magnifique maitrise du suspense qui se manifeste sans brutalité (A part quelques évènements qui surviennent chez les noirs comme chez les blancs) et qui monte jusqu’à la fin. Les idées défendues par les uns et les autres sont clairement exposées et laissent supposer les tensions futures.
Par contraste, le fait de voir se côtoyer noirs et blancs met en évidence les travers ou les conditions des deux classes sociales : ces dames de la haute, que font-elles de leur temps ? des ventes de charité qui, précise Skeeter,  servent à envoyer de l’argent aux enfants en Afrique (et certainement pas pour faire le bien  autour de soi, encore moins vis-à-vis des bonnes), les bonnes, elles s’affairent à tout ce qui peut faire tourner une maison. Hilly Apparaît autant méchante et fourbe qu’Aibileen est franche et juste, Miss Célia dépressive et maladroite ne peut rien sans Minny  qui vraisemblablement va lui sauver la vie, Miss Leefolt a bien autre chose à faire que de s’occuper de ses propres enfants et laisse ce soin à Aibileen qui leur apporte tout ce dont ils ont besoin.
Le seul tout petit bémol que je me permettrais de mentionner, c’est que je suis restée sur ma faim et que j’ai été surprise que le roman soit terminé. Il m’est difficile d’en dire plus sans dévoiler la fin.

Ne passez pas à côté de ce chef d’œuvre si vous ne l’avez pas lu !

vendredi 1 novembre 2013

Astérix chez les Pictes


Jean-Yves Ferri.
Uderzo et Goscinny

Si on me demandait quel est le mot qui me vient à l’esprit concernant ce nouvel album, je dirais, sans hésiter « jeux de mots « car ma lecture s’est trouvée ponctuée de petits rires pour mon grand plaisir. Rassurez-vous, je ne dévoilerai aucun de ces jeux de mots !
Par ailleurs, on retrouve effectivement l’ambiance Uderzo et Goscinny , mais avec une histoire relativement pauvre en événements, les auteurs ayant fait porter leurs efforts sur l’environnement des pictes et leurs habitudes,  peut-être auraient-ils pu d’ailleurs mettre en évidence leur côté grippe-sous ?
Il serait intéressant de lister des éléments de comparaison avec le combat des chefs car il me semble qu’il y a bien des points  communs entre les deux albums.
Il me faudra certainement relire cet Astérix afin de repérer des détails qui m’auraient échappés, ce que je ferai avec plaisir ! Si vous hésitez encore à le lire, j’ai envie de vous dire de ne pas passer à côté sans vous y arrêter !

Mention particulière à notre ami Obélix dont je trouve les répliques hilarantes ! 

mardi 29 octobre 2013

L'enfer à portée de main


Ezil Tortinac

Quelle ne fut pas ma surprise en progressant dans la lecture de ce roman : je pensais avoir affaire à un thriller plus ou moins ésotérique,  mais non point ! Il faut dire que la quatrième de couverture est plutôt ambiguë : bien sûr, elle évoque un voyage initiatique du héros et des  événements  peu naturels, mais je n’ai pas percuté.
Ce livre raconte l’histoire de Raphaël, un antiquaire parisien,  qui achète, contre l’avis de sa femme, une vieille maison habitée par un couple de personnes âgées, Mr et Mme Deriveau.  Mais ces personnes semblent avoir un projet pour Raphaël, un projet plutôt malsain, lequel ? le lecteur n’en saura pas plus avant d’avancer dans le livre. Puis l’épouse de Raphaël meure dans un accident de voiture. S’ensuit une errance  pour l’antiquaire, et la rencontre de Sara, une journaliste qui vient lui acheter « la divine comédie » de Dante, (ouvrage qui se trouvait  dans la vieille maison), et qui ne peut s’empêcher d’établir une relation entre un passage de cette œuvre et un homme découvert mort dans la boue peu de temps auparavant. Au cours d’un reportage en forêt de Brocéliande, elle avait découvert des cadavres qui bouillaient dans le sang et avait alerté la police. Un lien va se créer entre la journaliste et Raphaël.  Donc ce roman avait tout du thriller « à la Grangé » avec une petite note du poète de Connelly,  Je pensais découvrir un coupable ou encore quelque secte satanique. En fait le roman après cette introduction, évolue vers l’ésotérisme, d’où le parcours initiatique annoncé en quatrième de couverture. Pourquoi pas ?  J’ai donc passé un bon moment en le lisant, malgré des aspects malsains qui m’ont rendue mal à l’aise mais qui étaient nécessaires pour aborder une opposition entre le bien et le mal. Divers thèmes sont abordés : le libre arbitre, l’existence de Dieu, la religion, la croyance…
J’ai été parfois gênée par le style de l’auteur : l’emploi du présent avec des phrases courtes un peu comme Pierre Lemaître, mais en moins recherché,  et les scènes fantastiques qui y sont décrites le font ressembler au script d’un film d’autant plus que  le héros possède des côtés  Xmen indéniables.
Ce livre n’est pas un chef d’œuvre,  mais il mérite que l’on se pose pour le découvrir.

Je remercie Babélio et les éditions du pied de nez pour ce partenariat.

jeudi 24 octobre 2013

Petite histoire de chefs-d'oeuvre

Alain Korkos

Déambuler dans un musée pour y admirer des œuvres célèbres, c’est agréable, mais que voit-on exactement si on n’a pas reçu de formation,  que la visite n’est pas guidée ou si l’on n’a pas consulté quelque ouvrage afin de préparer la visite ?
Des  peintures célèbres, on en connaît tous un certain nombre, mais qu’ont –elles à nous révéler ? Bien des trésors, et ce livre  permet d’analyser pas moins de soixante-et-une œuvres, depuis la préhistoire (une peinture),  jusqu’à Zao Wou-Ki  en  passant par les différents courants entre la fin du Moyen-âge et l’époque actuelle.  Les œuvres sont facilement observables dans ce grand livre (Guernica bénéficie d’une double page à elle seule) , et permettent des allées et venues entre texte et peinture. C’est avec un œil neuf que j’admirerai  ces œuvres à l’occasion de sorties dans un musée.
Un livre à offrir à ses amis, à lire aux enfants (9-10 ans), à commenter aux plus jeunes.

Coup de cœur !!!! 

mercredi 23 octobre 2013

Coule la Seine



Où j’ai fait la connaissance d’Adamsberg  dont j’ai mainte fois entendu parler (en bien) par les inconditionnels lecteurs de Fred Vargas. He oui, j’inaugure. J’avais lu « ceux qui vont mourir te saluent », mais c’était bien différent,  dans ce petit recueil de nouvelle, j’ai appris à apprécier cette « pointure » que représente ce célèbre policier. J’ai vraiment passé de bons moments grâce à la plume fine et spirituelle de l’auteure, et j’ai plusieurs autres titres en réserve (Joie !).  Mon sentiment en terminant est que ce qui importe à la lecture de ces nouvelles, ce n’est pas tant le dénouement que l’humour et le contraste entre les personnages.  A conseiller pour une lecture plaisir et détente !

mardi 22 octobre 2013

La scribe


Lorsque je suis tombée sur ce roman, je me suis réjouie, trop rapidement peut-être ! J’avais à ma disposition un roman historique portant sur ma période préférée : le moyen-Age et qui plus est,  la période Carolingienne !  Bon début, présentation des personnages, avec sans surprise, apparaissant de façon très nette, les « méchants et les gentils » , une héroïne de caractère et très libérée pour l’époque, mais bon, ce ne serait pas la première fois  (la papesse Jeanne et les piliers de la terre m’y ont habituée) .  Ça se gâte et c’est vraiment regrettable, lorsque le lecteur s’aperçoit que l’intrigue promise sur la quatrième de couverture n’arrive que dans les cinquante dernières pages d’un roman qui en compte six-cents, et que fort bien documenté, ce roman étale des pages entières d’exposé  maladroitement amenées et  qui perturbent le rythme de l’histoire. La première fois, l’héroine affirme qu’elle ne connaît pas bien la hiérarchie de l’Eglise, Alcuin d’York, moine de son état, la lui explique, c’est long et énervant parce que l’auteur n’a pas su inclure ces connaissances historiques de façon plus vivante.  Et il recommence régulièrement au cours de l’histoire. Par ailleurs, cet Alcuin d’York est présenté comme une très pâle imitation de Guillaume de Baskerville dans le nom de la rose, menant des enquêtes  et faisant des déductions hasardeuses,  aucun lecteur ne sera dupe !

vendredi 2 août 2013

Alex


Pierre Lemaître


Voici un thriller du genre de ceux que l’on n’oublie pas et pour cause, l’action démarre de suite et vous fait passer par tous les états :
Ressenti de ptitgateau : « Quelle horreur !!!! ben oui mais c’est bien !!!! OH ! Ptitgateau !!!! tu fais ta voyeuse morbide ! Ben oui mais pour plaider  ma cause, je dirais que je viens de commencer la lecture de ce roman, que ce n’est pas ma faute si la tite fille subit une torture de type moyenâgeux, et pis mince ! j’ai envie de savoir comment elle va s’en tirer.  Et puis il y a là une équipe de flics bien sympathiques  : le héros est un pote avec son mètre quarante- cinq,  ses réparties,  ses doutes,  son côté teigneux qui autorise le lecteur  à se douter  qu’il va se passer des choses lorsqu’il rencontre le juge (ces deux-là se supportent difficilement) ,  ses coéquipiers ne sont pas dépourvus d’une certaine originalité : un radin qui passe son temps à taper des clopes, des stylos et tout ce qui peut  l’intéresser, un érudit bien utile dans l’histoire, tous ces personnages génèrent une ambiance pas désagréable, heureusement !  la même histoire prise en charge par un héros trop sûr de lui, et qui ne n’aurait pas cet humour noir face à un criminel n’aurait pas vraiment d’intérêt.
Le style d’écriture est particulier : des phrases courtes,  écrites au présent, ce qui donne un impression de rapidité dans l’action (alors que l’enquête s’embourbe)  et finalement rend la lecture fluide.

Je ne manquerai pas de lire d’autres titres du même auteur ! 

mercredi 24 juillet 2013

Les enfants de l'école du diable


Sylvette Desmeuzes Balland



Titre évocateur des  tensions qui existaient dans les années 50 en Bretagne, terre de catholicisme exarcerbé.
L’histoire : sans doute classique à cette époque : années cinquante :  un couple d’enseignants, Simon et Julia Mondrieux,  arrive de la région parisienne car l’école dans laquelle ils œuvrent pour les enfants en difficultés est fermée.  Simon est nommé à Rennes et Julia à Brennac, commune des côtes du nord (aujourd’hui côte d’Armor).  Ils arrivent à Brennac en milieu fort hostile : l’école n’est ni habitable pour le couple et leurs cinq enfants, ni fonctionnelle, ils n’ont aucun mobilier, aucun matériel et doivent commencer par défricher le terrain, ne recevant que très peu d’aide de la population locale sous le joug   des religieuses,  du maire, un noble opposé à l’ouverture de cette « école du diable », mal accueillis, prévenu par des collègues de Lamballe que les enfants de l’école des sœurs « caillassent » ceux de l’école laïque.  Julia qui devra assurer l’éducation des enfants inscrits n’est pas au bout de ses peines : elle reçoit des enfants que l’on qualifierait aujourd’hui d’enfants  en grande difficulté (voir citation), de petits « sauvageons » qui n’ont pas pu recevoir une éducation parce qu’ils sont orphelins pour la plupart, et dont les sœurs ne souhaitent pas assurer l’éducation. elle fera pourtant  de son métier, un sacerdoce, risquant d’y laisser sa santé, son moral, sa vie de couple.
 Ce livre expose la façon dont on a pu instrumentaliser la  religion catholique, alors encore  largement pratiquée en Bretagne dans ces années.  Je savais qu’il y avait eu des  oppositions très fortes  entre les laïques et les cléricaux, particulièrement dans les années qui suivirent la séparation de l’église et de l’état au début du siècle, et que cette situation avait perduré,  et que dans les années cinquante, les  on faisait encore la différence entre ceux qui allait dans le public et ceux du privé pour en avoir entendu parler par mes aînés, alors que je vivais moi-même en Bretagne, mais je n’imaginais pas qu’un maire puisse refuser toute aide à une école, jusqu’au chauffage pour des enfants, accordant une aide financière uniquement  à ceux qui s’inscrivent chez les sœurs qui, dans la logique, ouvertes à tous, refusaient les enfants perturbés, handicapés, de parents dits communistes sous prétexte qu’il ont des relations avec quiconque sympathise avec le diable.
Au début le style m’a paru lourd à force de phrases alambiquées et kilométriques pleines d’appositions  et de propositions relatives  pour  expliquer qu’un train arrive en gare ou présenter des personnages.  Puis on s’installe confortablement dans ce roman que je qualifierais de documentaire fortement romancé tant la documentation de l’auteure est sérieuse et approfondie.
Ce qu’il faut retenir de ce livre, c’est que, bien que nous ne soyons plus dans les années cinquante et que les mentalité aient évolué,  dans toutes les religions, il y a les intolérants,  les personnes qui se permettent de juger comme si elles étaient Dieu en personne,  sans pour autant agir, et puis d’autres qui vivent leur foi en s’ouvrant aux autres , et encore d’autres qui ne pratiquent aucune religion mais vivent  chaque jour de leur vie comme une mission,  aujourd ‘hui plus que jamais, pas  seulement  en Bretagne…


Je remercie Babélio et les éditions  Presse de la Cité pour ce partenariat.

jeudi 18 juillet 2013

La vérité sur l'affaire Harry Quebert


Joël Dicker

Un roman surprenant ! Surprenant par son style, présenté sous la forme d’une mise en abyme, le livre dans le livre, ce qui nous change du policier classique,  une énigme résolue à force de retours en arrière, de témoignages,  de loi du silence dans la petite ville d’Aurora…
Mon avis sur ce roman est neutre, fait à la fois de positif et de négatif : j’ai aimé l’ambiance mystérieuse que chaque personnage, avec son vécu et ses souvenirs, apporte à l’histoire. J’ai apprécié les nombreux rebondissements (parfois sans surprise), j’ai souri à la lecture des passages dans lesquels Marcus Goldman communique avec sa mère (malgré le comportement de cette mère juive qui fait un peu trop cliché).
J’ai admiré la documentation de l’auteur Suisse au sujet des Etats-Unis  car j’ai su, alors que j’étais déjà bien plongée dans l’histoire, que notre écrivain est Suisse.
Je n’ai pas toujours apprécié la façon parfois lourde dont le suspens est amené : « elle ne remarqua pas la silhouette tapie dans les fourrés qui l’observait » phrase écrite au moins trois fois durant le roman.
Je me suis souvent ennuyée : les passages où intervient l’éditeur avide de richesse, pressé de voir sortir un roman qui rapportera même s’il est mauvais, je m’en serais bien passé, pourquoi ces passages ? pour tenir le lecteur en haleine ?  Raté ! Ça m’aurait plutôt donné envie d’interrompre la lecture, que je dois le dire, j’ai fait traîner à ces moments.
Les personnages sont souvent caricaturaux : stupidité  apparente du Mari de Tamara Quinn  qui veut bien faire passer pour un idiot aux yeux de sa femme, réactions démesurée de Cette dernière, sorte de Madame Olson prête à tout pour sa fille, maladresse de Travis Dawn,  transcription de la façon de s’exprimer  de Luther malvenue dans un tel roman.
J'ai vécu la fin comme si j'assistais moi-m^me à un incroyable gâchis, les personnes qui ont lu le livre comprendront pourquoi...
Pour terminer, l’écriture m’a semblé particulièrement banale, sans relief, sans charme.

Je ne sais pas si j’aurai envie de lire un autre livre de cet auteur.

dimanche 9 juin 2013

 Vacances Cauchemars


Anne Marie Desplat-Duc
ed éveil et découverte

J’ai eu la chance de rencontrer Anne Marie Desplat-Duc  qui est venue discuter avec nos élèves, la semaine passée. Parmi les livres qu’elle a écrits, vacances cauchemars est de ces romans, inspiré de la série « chair de poule » dont les enfants de 10 à 12 ans se sont délectés il y a quelques années.
Pour écrire ce roman, l’auteure s’est inspirée de l’histoire de Marie-Louise Tromel, dite  Marion du Faouët,  qui, à la manière de Robin des bois, volaient aux riches pour donner aux pauvres.  Elle était populaire parmi les gens de la région qui la cachaient et la défendaient. Trahie en 1755, elle est morte pendue. La légende raconte qu’elle a juré de revenir se venger. Elle avait pour aide, un dénommé Yann à qui elle aurait dit avant de mourir, où se trouvait le trésor qu’elle avait caché.
Vacances cauchemars raconte l’histoire d’une famille de Parisiens qui arrive en vacances au Faouët  et ont loué le manoir d’un homme qui passe pour sorcier, fou, et chez qui il se passe de drôles de phénomènes. Cet homme n’accepte dans son manoir, que des familles dont un fils s’appelle Yann…
Il précise bien que le manoir est hanté, et qu’il ne serait pas étonné que le fantôme de Marion se manifeste, car nous sommes le 2 août, anniversaire de sa mort. Tous  les éléments d’une histoire à faire peur sont donc bien là : la Bretagne mystérieuse, un manoir, de préférence réputé hanté, une légende, de quoi plaire à nos enfants.

En tant qu’adulte, ça m’a moins accrochée que le premier « chair de poule « que j’ai lu parce que dans ce roman, il y a toujours un adulte pour ramener les enfants à la raison, ce qui crée un équilibre, mais qui peut empêcher de frissonner vraiment. Je ne me suis donc pas véritablement mise dans la peau d’un enfant. C’est la raison pour laquelle je conseillerais ce roman à des enfants légèrement plus jeunes  (8 ans (bons lecteurs) à 10 ans, car à cet âge, ils auront  le niveau de lecture suffisant, et vivront   l’histoire plus intensément que leurs aînés.

jeudi 2 mai 2013


Le tailleur de pierre

Camilla Lackberg

  Ça fait une semaine que j’ai terminé la lecture de ce roman, et j’ai attendu un peu  avant de me décider à écrire mon avis.  D’abord parce qu’il s’agit d’un thriller comme j’en ai beaucoup lu, et que dire de plus ?
 Ce qu’il me reste en mémoire aujourd’hui, c’est une histoire qui se déroule dans une petite ville de Suède ou tout le monde semble se connaître. Une petite ville qui possède une histoire, un passé. C’est ainsi  Camilla Lackberg nous raconte deux histoires, une qui commence vers 1920, l’histoire d’Agnès dont que ne parlerai pas volontairement,  l’autre  qui fait évoluer des personnages  vivant à l’heure actuelle et que nous retrouverons dans d’autres romans.
Ce qui me reste de ce roman, c’est le fait que l’histoire est relativement simple à suivre : un meurtre, des suspects, un policier et son équipe. Le tout sur fond de querelles de voisinage, de tensions, de secrets de famille, de névrose prenant leur source dans le passé.
L’auteur semble parfois nous imposer des longueurs  inutiles,  toutefois, ces longueurs (descriptions de personnages, de situations familiales) sont nécessaires pour comprendre l’ensemble des romans : certaines histoires ont une origine  dans ce premier roman et je me suis dit que la suite devait se trouver dans les romans qui suivent (l’oiseau de mauvais augure, l’enfant allemand…), ce qui engage à lire la suite avec une autre affaire criminelle bien sûr !
J’aurais aimé un peu plus de surprise sur la fin, Camilla Lacksberg  diffusant avec finesse, des indices au long du roman, ce qui amène gentiment le lecteur à trouver lui-même le coupable.
J’ai passé de bons moments à écouter ce livre audio et je le recommande !

lundi 1 avril 2013


Les arcanes du chaos


Maxime Chattam

Un roman abracadabrant et renversant :  voila comment je le qualifierais : abracadabrant parce que l’histoire est originale et permet de sortir des sentiers battus des thrillers classiques  en exposant la situation bien peu enviable de Yael, transformée en pion sur un échiquier mondial, manipulée par les pièces maîtresses, petite chose en ce monde de magouille. Si je devais faire un lien entre ce roman et d’autres écrits,  je penserais immédiatement à la planche d’idées noires de Franquin, dans laquelle les généraux ont transformé le monde en un gigantesque terrain de pétanque dont notre planète est le cochonnet et les boules, des grenades.
Un roman qui fait peur : en ce bas monde, pas de hasard, pas de coïncidences, du Titanic au 11 septembre 2001, tout serait orchestré par une poignée d’individus qui détiennent le pouvoir, ça fait froid dans le dos car on ferme le livre en se demandant quelle est la part de vérité ? On imagine bien qu’au niveau mondial, il existe des « dessous que l’on ignore » ! Je préfère ne pas creuser la question.
Ce roman m’a fait passer d’agréables moments, en dépit des  longueurs qui surgissent de temps à autres, le suspense est entretenu par les intermèdes que constitue le blog de Kamel Nasir, blog qui dénonce la manipulation des peuples, le pouvoir de l’argent, l’appropriation de notre Terre par ceux qui reçoive légitimement le droit d’exercer le pouvoir, et quel pouvoir !
Curieusement, pour une fois, je ne me suis pas sentie attachée au personnage de Yael,  ce n’est sans doute pas un hasard : sa situation est disproportionnée par rapports aux ombres contre lesquelles elle tente de combattre.
Ce n’est peut - être pas le meilleur roman de Maxime Chattam à mon humble avis, toutefois on n’a pas envie d’abandonner, le début fantastique permettant  d’accrocher le lecteur et la suite incitant à poursuivre afin d’arriver au dénouement.

dimanche 17 mars 2013


Le tribunal des âmes


Donato carrisi

En audiolib
Le tribunal de l’âme… je dirais un roman intéressant, mais aussi un roman basé sur l’énigme, c’est cela, un roman énigmatique à en devenir pénible.  Je pense être passée par tous les états de lecteur en écoutant ce thriller ! Un début mystérieux, mais quoi de plus normal, bien des romans commencent ainsi dans le but d’accrocher le lecteur.
Il y a d’abord ce curieux personnage de Marcus, on ne sait d’autant pas qui il est et d’où il vient que lui-même est amnésique, et à part quelques révélations  qui lui ont été faites (que je tairais), il ne sait rien de son passé. Il commence son travail à la recherche de Lara, une jeune femme disparue, fil conducteur de ses enquêtes. Il  est guidé par Clemente, dont on ne connaît rien.  Marcus est sans identité  et doit le rester, personne ne doit avoir vent de son existence. Ses enquêtes se font donc dans la plus grande discrétion et  il n’a aucun lien avec la police qu’il évite.
Puis on découvre le personnage de Sandra, policière de son état, veuve depuis peu, son mari étant décédé dans des circonstances non élucidées. Elle évolue au cours du roman avec le tout aussi énigmatique Chalbert, policier travaillant pour Interpol, personnage inquiétant.
Enfin il y a le « chasseur », qui est-il ? Pourquoi est-il en recherche d’une proie, un individu apparemment louche ???  On retrouve ce chasseur régulièrement au cours du roman et jusqu’à la fin.
Pourquoi ai-je précisé énigmatique à en être pénible ? parce ce que j’ai eu bien des difficultés à percevoir  ce que recherche Marcus exactement, quel est  le but de ses enquêtes, trois affaires sans lien les unes  avec les autres, parce que on oublie certains personnages pour se préoccuper d’autres individus, que surviennent des noms inconnus  qui sortent d’on ne sait où, parce que trop de noms, trop d’affaires. 
Le personnage de Marcus m’a perturbée également parce qu’il déduisait très vite et trouvait des solutions comme tombées du ciel (deviner qu’un personnage s’est suicidé, déduire sans avoir vu le corps, sans le connaître, la façon dont il est passé à l’acte et aller vers un interrupteur parce qu’on a supposé que le système de surveillance est installé à cet endroit, l’est balèze le gars.  Et son parcours est plein de ce genre de déduction sur les auteurs de meurtres,  les cachettes de corps de disparus…
Et comme si ce n’était pas assez compliqué, il y a des chapitres où les personnages  (Sandra et les autres) enquêtent sur l’enquête de Marcus et sur Marcus lui-même. Ce fait est intéressant car il apporte des renseignements au lecteur et entretient le suspens (c’est ce qui m’a empêchée d’abandonner la lecture).
Chaque chapitre commence par une indication de temps (un an avant, il y a deux heures, maintenant, et ça je n’ai pas compris à quoi ça correspondait, peut-être faute d’attention de ma part, merci aux lecteurs qui voudront bien m’éclairer à ce sujet.
Puis vient le temps des révélations, lecteur accroche-toi, elles surprennent et valent le coup d’avoir persévéré dans la lecture.
J’ai donc aimé ce thriller dans sa globalité. Lorsque j’y repense, je découvre que j’y ai appris beaucoup.  

mercredi 13 mars 2013


Terriblement vert


Hubert Ben Kemoun
Françoise Roca
Premiers romans Nathan.

Samuel  a invité son ami Lionel à passer l’après – midi chez lui, et à l’heure du goûter, Lionel déguste quelques bonbons au gout de réglisse qu’il trouve très bons … sauf que ce qu’il a ingéré, ce ne sont pas des bonbons, mais des graines de galéaparsos ramenées d’Argentine par l’oncle de Samuel.
Et Lionel se transforme doucement en arbre. .. la suite est une succession de situations cocasses auxquelles Samuel, malgré lui, va être confronté.
Entre Samuel qui doit agir et nous expose les faits de façon très humoristique ,  Lionel qui ne peut que subir la transformation et ressent cet état de fait de façon ambivalente (j’ai peur, mais je me sens bien en arbre) et l’oncle à côté de ses pompes,  ce roman Jeunesse livre une réflexion sur l’amitié.
Les illustrations sont  originales (un enfant qui se transforme en arbre, c’est sympa à illustrer) et m’ont rappelé les œuvres  du douanier Rousseau (peut-être serais-je la seule à fait ce lien !). J’ai beaucoup aimé la représentation de cet oncle que l’on dirait venu de l’époque coloniale.
Là je vous ai livré mon avis d’adulte. Du point de vue des  enfants, je pense qu’ils aimeront le côté fantastique, images à l’appui,  de cet enfant qui se transforme en arbre, passant de besoins d’humain à des besoins de végétaux,  ils apprécieront aussi le côté « grosse-bêtise-comment-réparer-comment affronter-les- adultes ??? »  Et puis ils seront captés par l’histoire et le suspens.
Terriblement vert fait partie de la série des « Samuel » qui comporte au moins 8 romans.
Un livre que je recommande aux parents qui cherchent des histoires sympas à lire aux têtes blondes.

mardi 12 mars 2013


Graine de Bouddha


Kim Jong - Sang
Kim Jae-Hong

Une couverture montrant des personnages plus vrais que vrais,  on croirait de la photo,  et le mot
 « Bouddha » dans le titre  ont suffi  pour que je me procure de toute urgence ce bijou.
Et je n’ai pas été déçue en l’ouvrant, j’ai plutôt eu envie de plonger dans les illustrations de toute beauté. Ce livre respire le calme, le bien être, la zénitude !
A travers des phrases simples, l’auteur nous livre quelques principes  fondamentaux du bouddhisme et amène à comprendre combien la vie sous toutes ses formes est précieuse et mérite notre profond respect. Ce livre invite à la compassion, à la bienveillance.

jeudi 7 mars 2013


  Le grand Livre du régime Okinawa

Anne Dufour et carole Garnier.

Anne Dufour et Carole Garnier, journaliste spécialisées dans la santé,  nous présentent un livre fort intéressant sur le régime Okinawa.  Leur exposé commence par un état des lieux de la santé en occident, au japon  et à Okinawa, île proche du japon sans être influencée par les habitudes japonaises. Tous les grands maux du siècle sont passés en revue : problèmes cardio vasculaires, cancer, alzheimer, diabète…  Le livre part donc du constat qu’à Okinawa, ces maladies sont plus rares, les gens d’Okinawa ayant une espérance de vie supérieure à celle des occidentaux grâce à leur régime alimentaire, mais aussi grâce à un mode de vie sans stress, à une vie active, bref, tout ce que nous, occidentaux, ne cultivons apparemment pas.
Puis les auteures font un inventaire des aliments miracles que nous devrions avoir dans nos réserves pour poursuivre par une proposition de régime (menus à suivre avec recettes) .
Cet exposé ne m’a pas vraiment convaincue pour plusieurs raisons : à lire les auteures, rien de plus facile, yaka !!!! ya ka changer de régime, or, pour être passée par quelques- uns de ces régimes et me considérant comme très sympathisante avec les végétariens,  je me permets d’affirmer qu’adopter un de ces régimes qui assure une santé de fer, ( donc pas un régime amaigrissant de quelques semaines),  relève du cheminement sur plusieurs années, voire d’une éducation ou d’une rééducation.  Adopter un tel régime doit faire envisager un changement de mode de vie (plus de bouffes entre copains ! ) et ça c’est pas facile à accepter.
Par ailleurs, je pense qu’il faut prendre des idées dans cet exposé, toutefois rien de bien nouveau : qui n’a pas entendu dire qu’ íl faut limiter les sucres, les graisses saturées, ne pas manger trop de viande et préférer les fruits et les légumes ainsi que les céréales , qu’il faut être actif, ne pas être stressé… (Tient ça me rappelle un certain David Servan Schreiber dans ses ouvrages qui m’ont beaucoup plus).
C’est exactement ce que font les gens d’Okinawa. Ce livre m’a intéressée mais ne m’a pas vraiment apporté d’informations  supplémentaires.

mercredi 13 février 2013


  La citadelle des neiges


Mathieu Ricard

 Enfant de paysans du Bhoutan,  Détchèn quitte son village pour suivre son oncle, moine bouddhiste pour rejoindre la citadelle des neiges afin d’ y suivre l’enseignement d’un maître. Un livre tout petit et pourtant gigantesque ! Un livre qui vous sort de ce  quotidien qui vous rend esclave de la société de consommation, des pensées  négatives, du stress…
Sous  forme d’un récit fictif, Mathieu Ricard livre au lecteur une  des valeurs  fondamentales  
du bouddhisme : la compassion. Ce conte initiatique, inspiré de faits réels, histoire de personnages qui existent, montre qu’un individu peut se mettre à la recherche de la vérité avec beaucoup de persévérance, d’oubli de soi, de maîtrise de son corps et de son mental.
Ce roman m’a donné faim. Faim de quoi, je ne sais pas exactement, faim d’autre chose, faim de plénitude serait un bien grand mot, je n’ai pas la prétention de m’initier au bouddhisme, mais plutôt de m’intéresser à ses valeurs. La citadelle des neiges  fait pour moi partie de ces livre qui génèrent l’étincelle qui vous aident à grandir.

mercredi 6 février 2013

Le poète


Mickael Connelly


Journaliste de son état et convaincu que son frère jumeau ne s’est pas suicidé comme l’affirme la police, Jack émet des hypothèses  rejetées par la police et par son entourage. Doté d’un esprit de déduction peu commun, il parvient à faire reconsidérer le dossier concernant la mort de Sean. Démarre alors une enquête intéressante avec des liens qui se font plus que progressivement. Le roman est entrecoupé d’épisodes montrant un personnage inquiétant : Gladden dont je ne vous parlerai pas plus.
Puis le FBI s’en mêle avec tous ses hommes, ses moyens, son matos, et là ! ça commence vraiment ! Action avec tout ce que j’aime : investigation, spécialistes… Notre journaliste vient se poser en témoin oculaire des actions et de l’état d’esprit de « the » police américaine, car  faut pas croire, «  ya aussi du rififi dans le FBI »  !
J’ai beaucoup aimé ce roman, (j’avais honte de ne pas avoir encore lu ce classique, moi qui adore les thrillers ! ) même si j’ai trouvé la première partie longue (quoique nécessaire), la deuxième partie est  pleine de rebondissements (jusqu’à la fin !!!) l’histoire est bien écrite, le récit bien mené, le héros est sincère et nous livre de profondes pensées.  Un bon thriller que j’ai, comme les autres, terminé à 3 heures du mat (meilleur moment pour apprécier  les thrillers). 

dimanche 6 janvier 2013

Crains le pire
Linwood Barclay


Thriller audiolib
Voici un bon thriller comme je les aime pour commencer l’année. Tim Blake est vendeur de véhicules d’occasion et père d’une jeune fille de 17 ans : Sydney. Comme chaque matin, chacun se rend à son travail, Sydney étant employée dans un hôtel pour l’été. Mais Sydney ne revient pas ce soir-là, ni les autres. Tim Blake n’a plus qu’une  idée en tête,  retrouver sa fille. Un démarrage banal certes pour un thriller, le genre d’histoire que Linwood Barclay affectionne particulièrement : une famille ordinaire, sans histoire qui va pourtant devoir vivre le pire cauchemar, car les choses n’en restent pas là ! Tim, confronté à l’incroyable incompétence de la police va devoir se battre, se protéger, mener l’enquête lui-même.
J’ai eu bien des difficultés  pour m’arrêter  à chaque fois que je prenais mon lecteur, je me disais que j’allais arrêter en fin de chapitre, mais non ! Car en fin de chapitre, régulièrement, survenait un petit quelque chose de plus en général surprenant, et qui vous empêche d’arrêter.
Ce livre est une véritable gourmandise ! J’avais lu cet instant-là du même auteur  avec le même état d’esprit. J’en ai d’autres dans ma pal, mais je les garde pour plus tard afin de faire durer le plaisir.