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dimanche 26 août 2012

La Loire n'oublie jamais


Jacqueline Rémy


Une quatrième de couverture prometteuse, un récit décevant en ce qui concerne l’action. Alors qu’Hervé Célestin, journaliste, s’apprête à dénoncer un scandale médical, il se voit accusé d’un viol qu’il n’a pas commis. 
Il y a là de quoi écrire un roman captivant, en fait, peut-être me suis-je habituée à des romans addictifs  auxquels on reste pendu jusqu’à la fin, car j’ai trouvé l’action lente et non diversifiée, émaillée de descriptions dont je me serais bien passée. On assiste  à une sorte de descente aux enfers du personnage principal , autour duquel gravitent d’autres personnages peu sûr d’eux et quelques éléments  aux personnalités un peu plus marquées. Vous comprendrez donc qu’il faut plutôt lire ce récit en s’attachant à la psychologie des individus, à leurs relations, à leur façon d’appréhender les événements. Pour ma part, je n’ai pas eu envie d’interrompre cette lecture, parce que j’avais envie d’en connaître le dénouement, toutefois, il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

vendredi 17 août 2012

Un monde sans fin


Ken Follett


  Je termine à l’instant ce pavé et je dois dire que je me sens la tête comme une citrouille. Non que le roman ait été inintéressant, mais plutôt « prenant »,d’un style relativement facile à lire, si on exclut la présence des nombreux personnages intervenant dans l’histoire. J’avais lu avec délectation les piliers de la terre, et j’ai retrouvé, dans un monde sans fin, le genre de récit dans lequel on s’attache aux personnages, du moins à certains d’entre eux,  on a envie de connaître le dénouement, où le suspense  est produit par l’alternance des histoires des individus ou des groupes évoluant à Kingsbridge  et ses environs.

  J’ai aimé ce roman parce qu’il s’agit d’un roman historique relatant des faits situés dans une période que j’aime particulièrement toutefois, quelques remarques s’imposent : si l’on compare ce livre aux deux premiers tomes, l’ histoire ne diffère pas tant que ça, il y a des individus géniaux et créatifs, des êtres faisant preuve de méchanceté pure, des manipulateurs  prêts à tout pour arriver à leurs fins, des personnes pour qui on voudrait que sur la fin, s’abattent les pires malheurs , tout ce petit monde évolue en communauté, confronté à un fléau : la peste.  Ce qui peut être intéressant, c’est de lire la compagnie des menteurs de Karen Maitland qui évoque les origines de la peste mais qui ne parle pas de la façon dont le fléau  est accueilli, les mouvements de panique, les soins, alors que un monde sans fin insiste plus sur la façon dont la maladie était gérée dans les cités. A ce sujet, je suis étonnée de lire que les morts étaient enterrés dans le cimetière de Kingsbridge alors que les historiens précisent que la moitié de la population des villes avait été décimée, la version de Karen Maitland qui explique que les morts étaient massés dans des fosses communes faute de place dans les cimetières.
j’ai trouvé le personnage de Caris trop  en avance sur son temps, femme libérée, refusant la domination  masculine [pour peu avec un coup de pouce, elle nous créait le MLF (lol !)],  qu’elle se pose des questions sur la peste et ses facteurs de propagation en se documentant grâce aux écrits d' Avicenne, soit, mais qu’elle se pose en précurseur de l’asepsie en 1360 me paraît bien étonnant ,  (je cite : règle n°1 :  propreté avant tout !).
Ce qui malgré tout, m’a paru intéressant, c’est la confrontation des idées, idées nouvelles amenées par les uns,  et soucis des autres  de conserver l’ordre établi, confrontation qui permet de mettre en évidence la pensée de la société féodale.
Ce que j’ai eu parfois du mal à supporter, ce sont  les longueurs dont ce volume de 1300 pages n’avait pas besoin.

mercredi 15 août 2012

So shocking !


Alan Bennett


Si certains passages m’ont fait sourire, je ne peux pas affirmer que je me sois « éclatée » à la lecture de ces deux récits.  Le premier  racontant l’histoire de Madame Donaldson,  veuve quinquagénaire,  employée pour jouer  le rôle de malade à l’université et mimer les symptômes des maladies que les étudiants analysent,  et qui se voit proposer d’assister aux ébats de ses deux locataires,   le deuxième relatant les aventures  de la famille  Forbes dont le fils, croyant cacher ses tendances gays à sa mère possessive , se marie avec une riche héritière.
Humour anglais certes, ce qui m’a donné envie de cette lecture,  avec un soupçon d’humour noir dans le premier récit, et grosse farce dans le deuxième, car chaque personnage pense avoir des secrets pour les autres,  ce n’est pas forcément le cas.
La première histoire est plutôt confuse, on se demande qui sont les personnages cités, on ne comprend  pas toujours qui parle, ce qui oblige à des retours en arrière dans la lecture.
J’ai accroché durant la première moitié de chaque histoire, puis je me suis surprise à lire en diagonale car j’ai trouvé que ces récits devenaient ennuyeux et que l’humour y était plutôt dilué.