Ken Follett
Je termine à l’instant ce pavé et je dois dire que je me
sens la tête comme une citrouille. Non que le roman ait été inintéressant, mais
plutôt « prenant »,d’un style relativement facile à lire, si on
exclut la présence des nombreux personnages intervenant dans l’histoire.
J’avais lu avec délectation les piliers de la terre, et j’ai retrouvé, dans un
monde sans fin, le genre de récit dans lequel on s’attache aux personnages, du
moins à certains d’entre eux, on a envie
de connaître le dénouement, où le suspense
est produit par l’alternance des histoires des individus ou des groupes
évoluant à Kingsbridge et ses environs.
J’ai aimé ce roman parce qu’il s’agit d’un roman historique
relatant des faits situés dans une période que j’aime particulièrement
toutefois, quelques remarques s’imposent : si l’on compare ce livre aux
deux premiers tomes, l’ histoire ne diffère pas tant que ça, il y a des
individus géniaux et créatifs, des êtres faisant preuve de méchanceté pure, des
manipulateurs prêts à tout pour arriver
à leurs fins, des personnes pour qui on voudrait que sur la fin, s’abattent les
pires malheurs , tout ce petit monde évolue en communauté, confronté à un
fléau : la peste. Ce qui peut être
intéressant, c’est de lire la compagnie des menteurs de Karen Maitland qui
évoque les origines de la peste mais qui ne parle pas de la façon dont le
fléau est accueilli, les mouvements de
panique, les soins, alors que un monde sans fin insiste plus sur la façon dont
la maladie était gérée dans les cités. A ce sujet, je suis étonnée de lire que
les morts étaient enterrés dans le cimetière de Kingsbridge alors que les
historiens précisent que la moitié de la population des villes avait été
décimée, la version de Karen Maitland qui explique que les morts étaient massés
dans des fosses communes faute de place dans les cimetières.
j’ai trouvé le personnage de Caris trop en avance sur son temps, femme libérée,
refusant la domination masculine [pour
peu avec un coup de pouce, elle nous créait le MLF (lol !)], qu’elle se pose des questions sur la peste et
ses facteurs de propagation en se documentant grâce aux écrits d' Avicenne, soit, mais
qu’elle se pose en précurseur de l’asepsie en 1360 me paraît bien étonnant
, (je cite : règle n°1 : propreté avant tout !).
Ce qui malgré tout, m’a paru intéressant, c’est la
confrontation des idées, idées nouvelles amenées par les uns, et soucis des autres de conserver l’ordre établi, confrontation
qui permet de mettre en évidence la pensée de la société féodale.
Ce que j’ai eu parfois du mal à supporter, ce sont les longueurs dont ce volume de 1300 pages
n’avait pas besoin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire