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mardi 30 octobre 2012

L'île des Zertes



Claude Ponti


  Claude Ponty ? un grand magicien qui n’a pas son pareil pour vous transformer le plus banal des objets en élément comique dans ses histoires  et la plus commune des affirmations  (cf citations) en parole hilarante, tantôt jouant avec les mots, tantôt les inventant de façon délicieuse.
L’île des Zertes n’échappe pas à cette règle ! Les Zertes  sont de charmants petits cubes pacifiques et pleins de vie qui évoluent dans une île (l’île des Zertes) et y côtoient de gentils personnages, (les clous, les geysers, les carpoizelles, mais aussi des méchants méchants : le martaboeuf, le trou, le couv-Touïour.
Les illustrations sont vraiment captivantes : très peu d’éléments  statiques, chaque objet a une vie et l’auteur nous offre suffisamment de détails pour rester un bon moment scotché à observer en s’amusant.
Cet album est conçu pour tous : les jeunes enfants qui trouveront leur compte dans les illustrations, et s’initieront aux jeux de mots mais pourront le relire en grandissant,  à chaque âge ses références et façons d’appréhender le comique,  les plus âgés qui devraient commencer à beaucoup apprécier les jeux de mots, les adultes (comme moi) qui adoreront les tête des personnages, les représentations  des trous (je ne dévoile pas),  personnages sloumpy-sloumpy, les cafetières baladeuses, les nuages fleuris et les gentils soleils. Au moment où j’écris, je souris en m’apercevant d’un détail de l’illustration que je n’avais pas encore remarqué après maintes lectures et qui n’est certainement pas le seul.
Coup de cœur !

mercredi 17 octobre 2012

Le keskecé


Françoize Boucher


A ceux ou celles qui ont aimé « le livre qui fait aimer les livres »   de la même auteure et qui en redemandent, ou pour ceux qui n’ont pas lu le premier et qui aiment l’humour…surprenant… je conseille vivement ce condensé de jeux de mots et de dessins insolites (En fait, ce ne sont pas les dessins qui sont insolites, mais les définitions appliquées aux dessins).
La manipulation de ce livret est très simple, un dessin est proposé  sur la page de gauche,  le lecteur cherche de quoi il s’agit, la réponse est dévoilée sur la page de droite, je ne dis pas comment !!!! SURPRISE !
Un livre à déguster en famille, avec les amis, en voiture, (évitez les transports en commun avec,  les gens vont se demander pourquoi vous pouffez !  Ils voudront peut-être même vous le barboter !)  
Je ne l’ai pas lu comme un livre ordinaire, mais en regardant de temps en temps une page quand l’envie m’en prend, ça me fait rire, et je reprends mes activités, et surtout,  j’en garde pour plus tard !

dimanche 14 octobre 2012

Le livre qui fait aimer les livres, même à ceux qui n'aiment pas lire


Françoize Boucher

Citation «  Avertissement : L’auteure de ce livre préfère rester masquée car elle raconte de grandes vérités sur le pouvoir magique des livres, mais aussi parfois n’importe quoi  ».  L’auteure prévient le lecteur qui se rend très vite compte du côté déjanté du livre qu’il a sous les yeux. ». A la réflexion, ce livre pourrait être écrit après une soirée entre amis au cours de laquelle chacun ajoute son délire sur les avantages du livre en le plaçant dans un autre contexte : par exemple : un livre ne tombe pas en panne, on ne perd jamais la télécommande… Personnellement, j’ai véritablement découvert son contenu en l’ouvrant,  et ça m’a plu ! J’ai même trouvé cela addictif, me demandant après chaque page lue,  ce qui allait être encore inventé.

mercredi 10 octobre 2012

Blaise et le château d'anniversaire.


Claude Ponti


Il y a tout ce qui plaît aux enfants dans ce livre (et aux adultes aussi !)
Mon fils de 16 ans a déclaré en le regardant que c’est encore mieux que de regarder la boîte de céréales du matin ! Une multitude de personnages y évoluent sous l’œil amusé du lecteur. On pourrait l’ouvrir à maintes reprises et découvrir encore des éléments que l’on n’avait pas repérés les fois d’avant. Les personnages sont vraiment très divertissants, j’ai particulièrement adoré les grosbinets.
Une page m’a laissée sans voix, celle de l’immense vache que je laisse découvrir aux futurs lecteurs. Mais je n’en suis aux illustrations sur lesquelles  il y aurait encore beaucoup à dire : attirantes, drôles, riches, variées, travaillées, grandioses…
Le texte est également très intéressant, constitué de jeux de mots, de descriptions d’ univers imaginaires fabuleux et dans lequel le comique s’impose : comique de répétition, situations cocasses, doux délire, humour façon Lewis Carroll, tout ce que j’aime !!! 

dimanche 7 octobre 2012

La bataille de l'alphabet



Eglal Errera et Julia Orecchia


Un joli livre tout coloré avec des illustrations qui ne manqueront pas d’attirer nos jeunes lecteurs.
L’histoire est très sympa ! J’ai lu cet album à ma classe, et je crois pouvoir affirmer les enfants étaient vraiment pendus à mes lèvres ! J’ai même eu l’agréable surprise d’entendre une fillette donner l’ordre à quelques « trouble-fête »  de se taire, visiblement elle ne voulait pas perdre une miette de cette histoire.
 De quoi s’agit-il ?
De l’invention de l’écriture revisitée : les lettres de l’alphabet se battent pour savoir dans quel ordre elles se présenteront. Elle prennent donc la parole pour justifier leur place, le Z sème la Zizanie , le A supplie : «  AAAAAAAAArrêtez de vous battre », le M revendique la première place (puisqu’il est la première lettre de Maman)… 
J’ai trouvé cet album très agréable à lire, et je le conseille vivement entre 6 et 9 ans et aux adultes qui ont gardé un cœur d’enfant et s’émerveillent toujours en lisant des belles histoires.

samedi 6 octobre 2012

Le cv  de Dieu


Jean Louis Fournier


  Je n’ai pas dévoré ce livre, je l’ai englouti et j’ai vraiment passé un bon moment, me délectant de l’humour  décapant de Jean -Louis Fournier.
Il ne nous présente plus un homme à l’image de Dieu, mais un Dieu à l’image de l’homme reconnaissant ses erreurs de conception du monde de façon hilarante. Son écrit est truffé de jeux de mots, de blagues diverses, mais on y retrouve aussi, teinté de d’humour, les constats que nous sommes parfois obligés de faire au sujet de l’être humain.
Un Dieu bien sympathique qui nous est présenté.

mercredi 3 octobre 2012

Le rire du cyclope


Bernard Werber


  Tous les romans peuvent se résumer à …une grande blague,  dixit Bernard Werber dans le rire du cyclope… et particulièrement ce dernier.  Là je dois avouer que je suis quelque peu déçue. Je n’irais peut-être pas jusqu’à dire que je me suis ennuyée en lisant cette histoire, mais la limite n’était pas loin ! L’intrigue est très fantaisiste, mais bon, on peut accepter beaucoup de chose en lecture. Ce qui m’a particulièrement déplu, c’est le côté parachuté des personnages, les coïncidences  hasardeuses : Lucrèce subit durant son adolescence, les vexations de sa meilleure amie, et comme par hasard, elle retrouve celle-ci au hasard de son enquête,   on retrouve un Isidore bien contradictoire, qui commence par refuser de voir Lucrèce, qui réfute toute idée de participation aux recherches, puis qui finalement, lui le non violent, après quelques tentatives de coups à l’encontre de Lucrèce, se lance à corps perdu dans une enquête, on se demande si tout ce cinéma est bien nécessaire ???  
Les pages traitant de l’histoire du rire et de cette fameuse blague qui tue sont pénibles, voir nos grands  auteurs mourir les uns après les autres, victime de leur curiosité, c’est du délire et je n’ai pas trouvé cela particulièrement hilarant. Quant à la fameuse BQT (Blague qui Tue) c’est le moyen par excellence, trouvé par l’auteur pour entretenir le suspense, le problème, c’est que le suspense a déjà été produit de cette façon dans pas mal de roman de Bernard Werber,  et le lecteur habitué n’y retrouve pas son compte.
Je reste amère car j’ai l’impression que les romans de Bernard Werber dont je raffolais, s’essoufflent. Le seul que je n’ai pas lu à ce jour est le miroir de Cassandre, que je lirai certainement prochainement, j’espère ne pas tomber dans la mélancolie et la nostalgie thanatonesque et fourmiesque.
J’ai malgré tout passé quelques bons moment avec ce livre qu’il ne faut pas prendre comme un policier (trop de situations incohérentes, de crimes qui partent dans les oubliettes et restent impunis), mais qui doit être abordé comme une fantaisie sur le thème du rire.