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jeudi 7 mai 2015

LILI NE VEUT PLUS ALLER A LA PISCINE.


D de Saint Mars
S Bloch

Votre enfant a un souci ??? Pas de panique, il y aura toujours un Max et Lili pour l’aider et vous aider à répondre ses interrogations. Max et Lili, une sympathique petite série, je devrais dire grande, puisqu’il existe pas moins d’une centaine de livrets traitant de thèmes variés qui font le quotidien des enfants. Côté têtes blondes, ils adorent : le texte est très abordable, les  personnages proches de l’enfant (comportement, façon de s’exprimer, centres d’intérêt) , côté parents, c’est un peu bébête : parents désireux de répondre aux questions et d’être présents, n’ayant pas toujours la réponse ou le comportement adapté face aux actions de leur progéniture, bienveillants mais manquant de fermeté  : dans l’exemplaire présent,  Max joue au sous-marin dans la baignoire et en «colle partout » mais bon,  au moins il est propre affirme la papa. La maman trouve le maître-nageur sympa alors qu’on est face au maître-nageur caricatural antipathique et frimeur à souhait,  et malgré une attitude qui se veut d’écoute de la part des parents, La pauvre Lili a bien des difficultés à communiquer son malaise ! La résolution de son problème ne viendra donc pas des parents.  Cette série se termine toujours par une série de questions que les enfants peuvent être amenés à se poser et qui les aident à cheminer.

Je conseillerais aux parents de lire les histoires afin de pourvoir verbaliser certaines  situations avec leur enfant. Question lecture, cette série est intéressante : pas mal de texte abordable par la majorité des enfants à partir de 8 ans (voire 7 ans si le niveau de lecture le permet).

mercredi 6 mai 2015

  LE TUNNEL

Editions école des loisirs
Lutin poche

     Curieux ouvrage que ce livre d’Anthony Browne et qui m’a longuement posé question avant que je me décide à rédiger cette critique. Ce qui m’a d’abord interpelée, ce sont les illustrations : très réalistes, telle des photos, très classiques dans le dessin, très années 70 dans les éléments de décoration, objets, environnement, très fantastiques par certains côtés, chargées d’une symbolique que je ne peux pas toujours expliciter mais bien réelle.  Le livre s’ouvre sur deux pages de papier peint, l’une fleurie, celle de la page suivant représentant un mur de briques. Puis les héros sont présentés : la sœur devant la tapisserie fleurie, le frère devant le mur de brique, ces décors seront rappelés  dans nombre de pages, les fleurs associées à la fillettes, les murs au frère. Et la tapisserie se mue en fin d’ouvrage en quelque chose de mitigé, un pavage arrondi aux couleurs des fleurs…

L’histoire est classique : chamaillerie en frère et sœur pour finalement démontrer l’attachement qui règne entre eux malgré tout. L’histoire somme toute banale, prend la forme d’un conte avec sa structure, commençant par « il était une fois », suivi d’un récit écrit au passé simple que les  illustrations viennent renforcer : Les enfants passent un tunnel, c’est la rupture, et  au bout de ce tunnel… l’action et la résolution avec des images qui ne manqueront d’interpeller nos jeunes lecteur et dont on ne peut détacher son regard, et qui plongent les héros dans un univers de conte. L’auteur termine son histoire par un emprunt à la mythologie ou à la bible, mais là je laisserai chacun découvrir de quoi il s’agit. Cette histoire s’adresse aussi aux parents, comme si l’auteur voulait faire comprendre que les chamailleries sont synonymes  d’amour entre frères et sœur, c’est plutôt réconfortant. Un livre donc, à mettre entre toutes les mains. 

dimanche 3 mai 2015

       
CONTES DU GRAND NORD



Diane et Nicolas Vanier
ed Flammarion


    Il s’agit là d’une magnifique livre de aux illustrations qui donnent  au lecteur, l’envie de se mettre dans la peau des personnages, mais encore bien plus qu’un livre de contes : les histoires sont organisées en respectant une chronologie : la première histoire est un conte des origines qui montre combien la nature est contrariée par l’homme, la nature qui devrait  œuvrer d’elle-même pour la régulation des espèces. Mais je n’en dis pas plus sur ce conte suivi d’une explication de l’auteure qui montre combien la légende illustre la réalité. Par la suite, Diane Vanier expose la façon dont la main de l’homme a dévasté le Grand Nord, venant perturber au fil du temps,  les coutumes des populations inuites et indiennes, car les « étrangers », dans un but d’enrichissement, vont, soit leur livrer en échange de peaux de castor, des objet et des denrées inconnues et parfois, pour les indiens, propres à annihiler  l’organisation de ces groupes humains qui vivaient au cœur de la nature qu’ils savaient vénérer. Diane Vanier mêle délicatement conte et récit,  et constat afin que le lecteur prenne conscience que l’homme a un devoir de respect et de communion avec un milieu.

Puis viennent des récits variés qui ont pour point commun, le Grand Nord : récits d’aventures, parmi lesquels  une expédition de Nicolas Vanier, exploits réalisés par des hommes dans le grand Nord, tel, Ernest shakelton qui parvient, en 1916 à parcourir 1300 km en Antarctique dans des conditions extrêmes,  chiens célèbres par leur bravoure et leur fidélité, dont Otchum, chien adopté par Nicolas Vanier, qui lui sauva deux fois la vie au cours d’une expédition. Cet album est une très agréable façon de raconter le Grand Nord. Belle découverte que je recommande.