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dimanche 11 juin 2017

  Demain, les chats.


Bernard werber
ed Albin Michel


J’en suis à mon seizième roman de Bernard Werber, et je dois avouer que je ne sais pas ce qui me pousse à en lire encore. Plus d’effet de surprise, et à part une idée assez originale, celle du chat connecté, j’ai trouvé ce roman assez quelconque et sans relief, le savoir relatif et absolu étant dispensé cette fois par le chat Pythagore, ce qui donne l’impression que l’auteur a introduit  des informations dans un roman, sans la petite halte à laquelle nous étions habitués.   Par ailleurs, j'ai trouvé que ce roman était parsemé d’incohérences, (peut-être suis exigeante) : Bastet la chatte est sensée être totalement ignorante, et pourtant elle parvient à nommer pas mal d’éléments, notamment un escalier en colimaçon qu'elle découvre sur son chemin, pas mal pour un chat ignorant.

Bernard Werber s’est certainement servi de connaissances sur les chats et a su  mettre en évidence l’instinct de chasse et les qualités propres au chat  toutefois, il a trop humanisé la gent féline et là, cela m’a vraiment agacée : Bastet décide de faire l’amour, soit, on va imaginer qu’elle est en chaleur, mais non, elle recommence dès que possible certainement au delà de la limite de la durée de chaleur chez le chat et les ébats se convertissent en pratique très humaines, je doute que l’anatomie du chat le permette, et je ne parle pas de l’arrivée au septième ciel de la minette…  où peut-être suis-je trop terre-à-terre !
L’aventure sur fond post-apocalyptique en elle-même fait passer un bon moment de lecture, sais ce roman ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

Mettons-le dans nos pal pour le lire sur la plage !

lundi 5 juin 2017


Votre cerveau est extraordinaire


Fabien Olicard
First Editions

Je quitte à l’instant un ouvrage passionnant écrit pas un professionnel de la communication qui partage volontiers son expérience et prodigue d’excellents conseils. 

J’ai refermé ce livre en pensant qu’il avait goût de trop peu, j’aurais encore bien profité de quelques combines supplémentaires pour stimuler ma matière grise, apprendre à observer mes pairs et progresser encore sur le chemin de la communication, mais soyez raisonnables Ptitgateau ! Fabien Olicard a produit une étincelle qui a embrasé votre soif de connaître, à vous de l’entretenir et de faire de nouvelles découvertes.

Fabien Olicard précise bien qu’il ne possède aucun pouvoir si ce n’est celui de se passionner pour le domaine du mental qu’il étudie et exploite. Pour se faire, il se sert de la PNL ou programmation neuro-linguistique que chacun de nous pratique sans le savoir à des degrés divers, certainement de l’analyse transactionnelle et d’une dose hors norme de bon sens, d’intuition d’astuce, de malice.

L’ouvrage est organisé en chapitres permettant de travailler des aspects distincts, tous au service de la communication : un peu de théorie pour commencer, puis des astuces pour développer sa mémoire et se faciliter la vie quotidienne tel que se souvenir des prénoms, retenir des listes, apprendre ses verbes irréguliers anglais, extraire une racine carrée, cubique ou cinquième (ce qui m’a beaucoup amusée et qui m’a fait passer d’agréables moments durant mon week-end).

toutes ces astuces sont non seulement divertissantes, mais elles vous amènent d’abord à une certaine curiosité et vous aident à " sourire intérieurement" pour faciliter votre contact avec autrui, notion développée dans un chapitre dédié au développement personnel. 

Ce dernier chapitre fournit des pistes pour analyser le comportement d'autrui , les  : reconnaître un vrai sourire, détecter un mensonge, observer les micro-expressions de son interlocuteur se placer en harmonie pour mieux communiquer.

je me demande à présent s’il y aura un deuxième tome, c'est possible car l'auteur affirme avoir du sélectionner 50 thémes sur 200 qu'il avait envisagé de proposer, mais pas de soucis, Monsieur Olicard, si ce n’est pas prévu, je continuerai à aller me promener sur votre chaîne You tube pour y glaner des idées intéressantes et m'interesser de plus près à tout ce qui peut faire travailler mon cerveau !


Ne passez pas à côté de ce livre si vous avez envie de vous faire quelques découvertes sur le  mentalisme tel qu’il est défini par l’auteur qui montre bien que chacun de nous peut y parvenir avec un peu de travail puisque votre cerveau est extraordinaire !

samedi 3 juin 2017


Glacé


Bernard Minier
Ed Pocket

Aurais-lu trop de thriller pour ne pas me sentir d’état d’âme particulier à la lecture de "Glacé"  qui contient tous les ingrédients d’un bon roman ? 
Il faut dire que j’ai trouvé le début très long, entre la description du cadre, la mise en place des personnages, l’intrigue naissante parfois confuse : Servaz à cheval (c’est le cas de le dire !) sur histoire d’ados perturbés et qui se voit confier une enquête de plus grande ampleur, ses difficultés familiales… tout cela il faut l’ingurgiter.

Par la suite, certains faits sont introduits sans que le lecteur soit surpris parce que très classiques : l’ADN d’un dangereux criminel sur les lieux de crimes, la fuite d’un individu qui dès le début ne semble pas innocent, l’enquête perso de notre nouvelle psy qui, en toute innocence se met à fouiner.

J’ai malgré tout douté pas mal de l’identité du ou des criminels parce que Bernard Minier a su inclure dans son roman des personnages ambigus à souhait, brouiller les pistes voire amener le lecteur sur des fausse pistes générant quelques rebondissements intéressants.

Toutefois il s’est servi d’élément largement exploités déjà dans les thrillers :
- le policier pas très équilibrés et qui essaie de résoudre ses problèmes psys  mais qui malgré tout possède un pif hors du commun (quoique j’ai eu l’impression que Servaz est parvenu à démasquer le vrai criminel par intuition plus que par analyse des indices).

- les crimes bien gores chers à Granger et bien d’autres auteurs de thrillers,

- Le suspens amené par les coupures de chapitre au bon moment,

- Une sorte de loi du silence autours de suicides en série qui ont eu lieu des années auparavant.

Ma liste n’est certainement pas exhaustive, mais je voulais montrer que ce roman peut contenir tout ce qu’il faut pour captiver le lecteur, et je ne peux m’empêcher de penser qu’il manque un « je ne sais petit quoi en plus" pour en faire un livre dont on ne peut interrompre la lecture jusqu’à la fin. Un sorte de coup de baguette magique final qui donnerait plus de relief aux ingrédients.


Si je ne me suis pas ruée sur mon livre dès que j’avais un moment comme cela peut souvent m’arriver, j’ai malgré tout passé un bon moment de lecture.