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samedi 31 octobre 2015


Le papyrus de César


Jean-Yves Ferry
Didier Conrad
Ed Albert René


      J’ai éprouvé beaucoup de plaisir en lisant ces nouvelles aventures de nos héros Gaulois. Les auteurs ont enfin restitué l’ambiance des bons vieux albums que l’on prend plaisir à relire. L’histoire semble reprendre la trame de quelques albums bien connus, avec un schéma typique de César à qui un conseillé véreux suggère une action ( Obélix et compagnie, le domaine des Dieux, la zizanie…) portée à la connaissance de notre célèbre village qui va réagir en envoyant nos héros en mission. Si l’action consistant en une escapade à travers la forêt des Carnutes, une réaction de Rome, et les discours d’un colporteur ambitieux ne m’a pas semblée très développée, je me suis régalée avec la mise en place par les auteurs, des technologies nouvelles façon Antiquité, des roucoulements des romains, et surtout des jeux de mots bien imaginés. Assurancetourix le barde y a son rôle et le lecteur découvrira quelques instruments dignes d’un bon Gaston Lagaffe. Je suis enchantée de cette renaissance d’Astérix et lui souhaite longue vie si les albums suivants sont semblables !

jeudi 22 octobre 2015

La dernière nuit du Raïs


Ed Julliard

Mouammar khadafi bien tristement célèbre, parle dans ce roman sous la plume de Yasmina khadra tout au long du dernier jour de sa vie, alors qu’aux abois, il se terre dans une école désaffectée se Syrte,  Sa ville natale. Parlant de lui, il semble présenter un personnage juste et équilibré, mais il n’est pas nécessaire d’approfondir beaucoup la lecture pour comprendre que l’on a affaire à un individu déséquilibré, mégalomane, persuadé d’être élu de Dieu,  sans compassion pour autrui, se ventant des meurtre et des viols commis durant toutes  les années  de son règne et et qui ne peut avoir de considération pour ses semblables que si l’on sert ses intérêts. Un personnage intelligent, doté d’une mémoire phénoménale, mais qui n’a pu mettre cette intelligence au service du bien. On n’éprouve aucune difficulté après le premier tiers du roman, à anticiper les réactions du Raïs face à certaines paroles et certains actes,  de même qu’on s’aperçoit vite que le dictateur est entouré de gens qui soit ont peur de lui, soit ne montrent pas leur vrai visage, soit sont aussi déséquilibrés et prêt à vouer un culte à leur frère guide comme cela doit être vrai pour un certain nombre de dictatures.
Les informations sur Khadafi sont fournies au lecteur par les actions présentes dans une situation extrême pour tout l’entourage du colonel, les rêves d’un homme perturbé et tourmenté, et ses souvenirs d’enfance, de jeunesse, de début de règne.
Certains passages bien que nécessaire sont difficile à assimiler, particulièrement les manœuvres statégiques  pour permettre au colonel d’échapper aux rebelles.  
ce roman,  selon la formule consacrée, ne peut laisser indemne, car on a beau savoir que la violence, la torture et le crime existent, on n’en prend véritablement conscience qu’à travers de telles lectures. Cela s’applique particulièrement à la pacifique que je suis.
Un roman dur, que j’ai pu lire et je n’en suis pas mécontente, grâce à l’écriture toujours aussi merveilleuse de Yasmina khadra, écriture envoutante pour les amoureux de la langue française.

mardi 13 octobre 2015

Troisième humanité



   Un bon vieux Werber dans le même style que les fourmis, rien de tel pour me mettre de bonne humeur. J’y ai retrouvé le suspens construit par l’alternance des protagonistes, et qui en fait un roman à trois voix : le narrateur, ce très cher Edmond Wells et son encyclopédie, si surprenante parfois par les sujets qu’elle traite, pouvant aborder des  sujets mythologiques, d’histoire mais aussi la recette du cassoulet ou l’histoire du radeau de la Méduse, et plus surprenant et très sympathique : l’histoire de Gaïa, notre Terre, personnifiée , pensante et capable de souffrir ou de se mettre en colère. Bernard Werber n’a pas oublié non plus la petite énigme qui revient en leitmotiv, et dont je croyais obtenir la solution à la fin de ce volume, mais qui me forcera à réfléchir, si j’ai bien compris, jusqu’au troisième volume.
Les personnages, toujours très typés chez Werber, offrent au lecteur un éventail de personnalités qui se côtoient avec leur qualité et leur défaut pour le plus grand plaisir du lecteur, pensez donc, une amazone, une pygmée, un colonel (féminin cela va de soi), un colosse affichant la loi de Murphy du jour sur son T-shirt, tous ces acteurs  formant les ingrédients  d’un plat qui donne envie d’y revenir lorsqu’on y a goûté.
N’oublions pas les micro-humains, nés  dans cet ouvrage, et terreau des deux suivants j’imagine : bien implantés dans le tome 1, donnant sans nul doute une idée de ce que  pourront devenir ces miniatures d’humains (je trouve cela adorable !) dans les tomes suivants.
Le roman me semble très bien construit  avec les événements qui provoqueront les rebondissements et quelques surprises. Il m’est arrivé à certains moment de l’histoire, d’imaginer ce qu’allait être la suite, et de me planter, ce qui ne m’a pas déplu.
Vous l’aurez compris, j’ai A-DO-RE ! peut-être pas autant que les thanatonautes  et les fourmis qui m’ont fait découvrir Werber dont le style m’avait agréablement surprise à l’époque, mais parmi tous les romans de l’auteur, celui-ci est pour moi, dans le top 10.

Je lirai les deux autres tomes, et pour faire durer le plaisir, je vais étaler ces lectures dans le temps en alternant avec d’autres romans.