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lundi 20 juin 2022

 Après












Stephen King

Ed Albin Michel, 3/11/2021, 336 pages




J’ai lu des roman du grand Stephen King bien plus passionnants et addictifs. Alors que je me réjouissais d’une bonne petite lecture de préférence nocturne pour me faire peur juste comme j’aime... pensez donc : une histoire d’enfant capable de voir les défunts et de converser avec ... J’étais déjà aux portes de l’au-delà... Mais je crois que je suis restée sur le paillasson, adieu donc, morts inquiétants, entités glauques et autres mystères ... Notre héros se contente de voir les morts qui ne peuvent pas lui mentir, qui s’effacent au fil des jours, et qui se présentent comme ils étaient quand ils sont passés de vie à trépas, de préférence bien amochés pour donner une impression d’horreur au lecteur.

Les personnages ? Une mère poule qui connaît le secret de son fils, sa compagne, Liz, policière pas clean et sans scrupule, qui essaiera par deux fois d’exploiter le don du jeune Jamie... et puis c’est à peu près tout... bien superficiel tout ça.

Au cas où le lecteur n’aurait pas compris, il assure et répète au long du roman qu’il s’agit d’une histoire d’épouvante. J’ai ressenti plus d’agacement que d’épouvante en progressant dans ce récit sans grand intérêt. J’espère que King se montrera plus grandiose la prochaine fois.

mercredi 8 juin 2022

 L'hiver du monde















Ken Follett

Ed Robert Laffont,  existe en livre audio

11/10/2012 , 1008 pages


Ce roman très complet montre combien le monde entier connut, entre 1930 et 1950, des années difficiles, des années de relations glaciales entre les peuples, entre les habitants d’une même nation, des années terribles de bombardement, de déportation, de délation, de torture, de privation... Oui pas de doute, ce fut bien l’hiver du monde.

Magnifique et passionnante fresque de Ken Follett, ce roman s’est avéré omniprésent dans ma vie, d’autant plus que je l’ai dégusté par petites touche et que j’y ai mis le temps.


Le récit, d’une richesse inouïe débute en Allemagne avec l’ascension d’Hitler, la prise de pouvoir du parti national-socialiste, les libertés qui s’amenuisent, il se poursuit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Espagne, en Russie où l’on redécouvre les familles rencontrées dans la chute des géants, le premier tome et leur descendants, nouveaux acteurs de ce volet.


S’il la question juive et la déportation n’y sont que très peu abordées, l’auteur nous régale des sujets qu’ils affectionne : la politique, l’espionnage, les amours contrariés voire impossibles, la course à l’armement, les faits historiques.


L’étendue des connaissances à acquérir sur cette seconde guerre mondiale nécessite la lecture de bien des ouvrages et je me demande toujours s’il est possible de faire vraiment le tour de la question tant ce sujet est vaste. On comprendra donc que mille pages de roman ne sont pas de trop pour se documenter efficacement, j’ai donc appris énormément et revu des notions parfois oubliées. J’y ai rencontré une foule de personnages de tous les milieux, m’y suis attachée...ou pas ! (garder à l’esprit qu’il y a toujours chez Ken Follet, un gros méchant sadique auquel on ne peut que souhaiter du mal), et c’est à travers ces protagonistes nombreux que j’ai pu mémoriser les événement décrits, on retient mieux ce qui est romancé !


Je referme ce livre heureuse, heureuse de l’acquisition de cette somme de connaissances, heureuse de connaître parfaitement les familles que j’ai commencé à retrouver dans le tome suivant (1200 pages, courage Ptitgateau ! Courage dominé par le plaisir d’apprendre et de communiquer avec ces personnages.

J’entame donc mon dixième roman de ce grand auteur, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin !


 

Gâteaux et chapeaux












Bernard Friot

Ed Milan, 2/10/2008, 24 pages


Curieux album jeunesse, surprenant écrit de Bernard Friot que je ne connaissais pas sous cet angle : "gâteaux et chapeaux" raconte la bien triste histoire de Dame Lola, seule en son château... Dame Lola attend, elle confectionne des gâteau pour les oiseaux, et fabrique des chapeaux pour les épouvantails, et elle attend, elle attend, on vient... mais on ne reste pas ... jusqu’au jour où... 

Peut-être légèrement fantaisiste, certainement original, mais si mélancolique ! il n’en demeure pas moins que ce récit comporte des notes d’espoir, des soupçons d’optimisme grandissant ...

On comprendra sans doute que l’homme n’est pas fait pour la solitude, et que tôt ou tard, on rencontre l’âme sœur.

Conte intemporel rempli de poésie, ce bel album mérite d’être lu !

vendredi 3 juin 2022

 

Légumes

Ils vont vous surprendre

Mes recettes de tous les jours
















Maïtena Biraben avec Pierre Etchemaïte, photos de David Japy

Ed Marabout, 17/05/2017, 192 pages




On nous le dit et on nous le répète, les légumes, faut en manger ! oui ... Mais ... ben si pas bien préparé, ça a vite goût de rien du tout, et pourtant ! on peut en faire des bonnes choses avec les cadeaux de Dame Nature !

C’est ce que nous fera comprendre Maïtena Biraben avec la présentation des recettes du cuisinier Pierre Etchemaïte qui tient une auberge ouverte par ses parents, autour de laquelle gravitent frères et sœurs et toute la famille dans leur pays basque natal.

Maïtena Biraben rêvait d’un livre destiné à mettre en valeur les légumes, et elle y parvient à merveille : il suffit de regarder l’index pour comprendre que ce beau livre est une mine d’idées pour découvrir les saveurs des végétaux.

Les recettes sont classées par saison et proposent d’appétissants et surprenants mélanges : abricots et carottes à l’Etorki, carottes au miel et au cumin, chutney, caponatas, tartes, veloutés, soupes froides, gratins, tagliatelles de légumes...

recettes simple avec assez peu d’ingrédients, tous faciles à trouver ! En fin de chaque chapitre dédié à un légume, la procédure pour réaliser un bocal : façon pickles ou conserve.

Humour et gastronomie au rendez-vous !  Ce livre j’en use et j’en abuse parce que je sais que j’obtiendrai un plat de légumes savoureusement parfumés.

Merci à David Japy pour les belles photos qui accompagnent chaque recette.



jeudi 2 juin 2022

 La carte postale












Anne Berest

Ed grasset, 18/08/21, 512 pages


Encore un nouveau coup de cœur pour cette année, un merveilleux récit qui m’a apporté de nouvelles connaissances au sujet de la seconde guerre mondiale, sujet inépuisable et malheureusement passionnant qui a fait l’objet d’une littérature abondante. Quelle ne fut pas mon bonheur en apprenant que son auteure avait remporté le grand prix des lectrices Elle, Anne Berest le mérite vraiment.

On y aborde donc en premier lieu la question juive et cette malédiction qui pèse sur les familles depuis des siècles, on observera le devenir de la famille rabinovitch sur quatre générations, et l’on sera obligé de constater que l’antisémitisme a été, existe toujours et sera et qu’Anne, Arrière-petite-fille d’Ephraïm Rabinovitch est porteuse de toute ce passé.

Les grand parents préviennent, les enfants n’y croient pas, et c’est suite à une série de mauvais choix par méconnaissance que l’on assistera à la longue descente aux enfer de cette famille. Et l’on souffre pour eux, on sait les choses, on est conscient de l’avenir des personnages, on aurait envie d’intervenir pour prévenir, on n’ignore rien en tant que lecteur, de leurs échecs futurs, et ça fait mal !

La période de l’occupation est passionnante et instructive, Anne Berest fournissant dans les détails, le traitement subi par les juifs en France, les interdits, les obligations de recensement, la propagande qui aida à répandre l’antisémitisme dans la population, et plus tard, la résistance et les réseaux organisés par ces héros qui n’hésitèrent pas à risquer leur vie pour rendre sa liberté à la France.

Et puis il y a un certain suspense, déjà annoncé par le titre du roman : qui a envoyé cette carte postale mentionnant simplement le prénom des aïeux morts en déportation ? Lélia, fille de Gabrielle Rabinovitch livrera à sa fille les éléments dont elle dispose, documents qu’elle a rassemblés et qui sont à l’origine de ce roman, lettres, photos, témoignages, et lui laissera ensuite la liberté de rechercher l’auteur de cette carte postale anonyme.

Un récit très abouti, une réussite, à lire absolument !