Adil, cœur rebelle
Jeanne Benameur,
Ed castor poche Flammarion, 12/03/1999, 124 pages.
L’histoire se déroule dans une cité dans les Yvelines. Adil y
vit entre sa mère, Leila, et son père. Mais ce dernier doit retourner au pays
pour y veiller sur mère, âgée et malade. La tristesse et la morosité s’invitent
dans ce foyer aux membres soudés par l’amour qu’ils se portent. Mais Leila doute :
comment s’en sortira-t-elle pour s’occuper seule d’Adil, comment le garçon
vivra-t-il cette longue séparation ?
Ce roman, c’est l’histoire d’une femme qui devra quitter l’ombre
de son époux, d’une femme qui doute de ses qualités, une femme qui devra
apprendre à se faire confiance, une femme aimante qui tremble au quotidien et s’inquiète
pour son enfant unique. C’est aussi l’histoire d’un collégien qui se passionne
pour le rap et découvre la vie sous des aspects inconnus pour un enfant de son âge. C’est enfin l’histoire
de la relation entre l’enfant et un enseignant retraité, Louis, qui se rend disponible dans le cadre de l’association
« Parrains par mille » association qui a pour objectif de soutenir des
jeunes en difficulté en leur proposant des activités récréatives et
culturelles.
Un récit surprenant par son contenu : un vocabulaire
simple, une impression de calme qui cache le désarroi d’une femme et d’un
enfant, un roman très court et pourtant si riche de l’enseignement qu’il
contient, un roman qui qui cadre parfaitement avec l’actualité car on y évoque
les violences policières et la peur de la rébellion dans une cité où vivent en
majorité, des gens pacifiques qui craignent les casseurs, une cité ou la
solidarité est bien présente, et il ne s’agit pas là de fiction car c’est
réellement ce que l’on peut constater si l’on se penche sur le vécu des
communautés qui évoluent dans ces résidences parfois surpeuplées.
Un roman court et efficace qui mérite que l’on s’y plonge, et qui
m’a permis de découvrir une romancière que je ne connaissais pas. Un roman à lire de à partir de 12 ans.