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jeudi 31 décembre 2015

 SOUS UN CIEL DE MARBRE

John Shors
ed Buchet et Chastel
(Edité également en livre de poche)

Je suis ravie car je termine mon année livresque sur un bon petit coup de cœur. Dans ce roman, tout ce que j’aime : une double histoire d’amour, de l’architecture, de l’histoire, des bons et des méchants qui entretiennent un suspense satisfaisant, beaucoup d'émotion.

 La double histoire d’amour, c’est d’abord celle de l’empereur Shah Jahan et de son épouse Muntaz Mahal jusqu’à sa  mort en 1631, troisième épouse et favorite d’un empereur qui ne fréquenta que très peu son harem, et qui lui promit de lui construire un mausolée. C’est ensuite l’histoire de leur fille Jahanara, ainée des filles vivantes, mariée pour raisons politiques et diplomatiques  à un homme violent qui aucunement de l’aima, et qui trouva réconfort auprès d’Isa, jeune architecte talentueux. Leur rencontre et leur histoire, celle d’un Amour pur comme il doit rarement en exister constitue l’un des fils conducteur du roman.

 Tout lecteur désireux d’en connaître un peu plus sur le Taj Mahal devrait lire ce roman qui raconte avec  passion l’histoire d’un monument magnifique tout en marbre de la plus haute qualité,qui a mobilisé pas moins de vingt-mille ouvriers et dont la construction durera environ dix-sept ans, (les historiens et spécialistes ne sont pas tout à fait d’accord sur cette question).
Globalement, ce roman n’est pas sans rappeler les piliers de la Terre de Ken Follet  par ses intrigues, ses bons pleins de qualités et ses méchants vraiment très méchants. L’empereur shah Jahan, semble un modèle d’humanité,  peut-être, un moyen pour l’auteur de mettre en évidence la fourberie, la violence voire la folie de son fils Aurangzeb,  modèle d’humanité bien peu crédible alors que nous sommes en 1630 et que Jahan est un empereur moghol, sans doute son histoire est-elle  agrémentée pour permettre aux personnage d’évoluer, toutefois, même si on sait peu de choses de ce personnage, il a aimé son épouse au point de faire ériger le Taj Mahal et certains points du roman coïncident  avec les informations historiques qui ont traversé les siècles.

John Shors, affirme humblement que cette œuvre est une œuvre de fiction en raison des divergences entre les historiens au sujet de cette dynastie et de l’identité des personnages.  S’il est vrai que l’identité de l’architecte est très incertaine, que l’histoire d’amour entre la fille de Jahan et Isa son amant n’est que roman,  les frères et sœurs de Jahanara ont bel et bien existé et l’auteur a utilisé des sources historiques pour raconter leur histoire. 


Je vous conseille vivement ce roman si comme moi vous avez envie de faire varier votre état d’esprit au fil de la lecture, vous risquez d’être captivé, émerveillé, attendri, révolté, et quelques larmes ne sont pas exclues. 

dimanche 29 novembre 2015

   
Kafka sur le rivage




 Il me paraît bien difficile de traiter de ce roman sous toutes ses facettes tant il me paraît complexe bien que la lecture en soit aisée.
Il s’agit cela va de soi, d’un conte initiatique de départ qui n’est pas sans rappeler le mythe œdipien  avec en situation initiale, un héros digne des contes traditionnels : courageux, déterminé à mener à bien sa quête, rencontrant des personnages qui vont l’aider, personnages souvent ambigus (oshima) ou mystérieux (Mademoiselle Saeki). Les autres personnages, nous font entrer dans un monde magique, irrationnel qui m’a bien surprise et auquel j’ai dû m’habituer  sans difficulté une fois admis que ce conte, bien que se déroulant dans le Japon aujourd’hui, comprenait des personnage qui n’ont pas été sans rappeler quelques figures apparaissant dans Alice au pays des merveilles, notamment le père de Kafka, personnage morbide et cruel il est vrai, mais original, et qui pouvait rappeler le chapelier fou de Lewis Caroll.
Le garçon nommé corbeau n’est autre, cela se conçoit sans question, que la conscience de Kafka

J’ai trouvé fort sympathique, le personnage de Nataka dont on devine  peu à peu la genèse dans les témoignage du début du roman, personnage clé malgré son amnésie et sa vision du monde réduite, mené par un destin décidé par on ne sait qui ou quoi, une sorte d’inconscient qui flotterait au-dessus de sa tête, capable de provoquer d’étranges phénomènes et qui sera celui qui libérera Mademoiselle Saeki d’un monde dont elle est prisonnière.
Les liens entre les personnages sont parfois difficiles à percevoir : on peut penser qu’un lien va se créer entre Nataka et Kafka, les deux héros car le chemin qu’il prennent serait susceptible de converger, et il converge certes, mais pour une autre rencontre et une première résolution d’un état initial, je n’en dirai pas plus !

Les personnages de ce roman existent réellement, ou pas… le monde de Nataka est un monde onirique, Nataka serait alors lui-même une conscience qui aurait une mission sur terre, un rêve, qui aurait un lien certains avec Kafka qui se réveille taché de sang sans résoudre cette énigme, pendant que Nataka s’accuse du meurtre du père de l’adolescent.
Le père existe-t-il ? Très peu dans la tête de Kafka et peut-être encore moins dans celle de Nataka qui est lui-même un rêve.

Le destin de Kafka le mène à la bibliothèque ou il trouvera des qui devrait l’aider à résoudre l’énigme de sa vie : qui est sa mère ? qui est sa sœur ?
L’arrivé de de Kafka en cet endroit n’est pas un hasard : il connaît chaque élément du tableau le représentant dans sa chambre, et c’est là qu’il trouvera la part de sa personne qui lui manque pour grandir et faire un séjour dans un monde parallèle  et revenir à la vie réelle qui lui permettra de se reconstruire.

J’ai aimé de ce roman, les personnages fantastiques, les scènes relevant du rêve, l’évolution des personnages, le suspens maintenu par l’alternance des chapitres, le passage d’un monde à un autre, deuxième monde fantastique,
j’ai moins apprécié les longueurs dues aux descriptions plus que détaillées, détails probablement inutiles dans le développement du roman, les mystères non résolus, mais cela n’engage que moi, le lecteur étant invité à se poser des questions avec ou sans réponse.
J’ai beaucoup aimé ce conte dont il faudrait faire une deuxième lecture pour le découvrir plus amplement, voire l’emmener sur son île déserte afin de l’étudier en profondeur.

dimanche 22 novembre 2015

Saveurs marocaines



  Voici un livre de cuisine qui joint l’utile à l’agréable : saveurs marocaines est un superbe ouvrage qui ne fait pas que fournir des recettes de cuisine. Il est divisé en trois grands chapitres : Fès, ville impériale, Les côtes marocaines, Marrakech et le sud. Chaque partie présente d’abord la région et ses habitudes culinaires, les plats de fête, le tout agrémenté de superbes photos.
Les recettes sont variées et très bien expliquées : beaucoup de tajines de viande, de poisson, de légumes, mais aussi des recettes de légumes qui montrent  combien dans ce pays, on sait préparer les légumes  pour leur donner une saveur particulière,  des recettes de sauces ou condiments indispensables dans la cuisine marocaine tel que les citron confits, la chermoula , des conseils sur les épices et les herbes assortis de magnifiques macro photographies, des salades sans oublier les desserts, certains réalisables comme les sablés, les salades d’oranges parfumées,  d’autres plus difficiles comme les cornes de gazelles qui sont le résultat d’une pratique régulière et qu’il vaut mieux faire avec quelqu'un qui a l’habitude de les confectionner.

Un livre qui vous parfume de ses arômes rien qu’en le lisant et qui donne vraiment envie de se lancer dans cette cuisine.

dimanche 15 novembre 2015

Premiers poème pour toute ma vie


Jean-Hugues Malineau
ed milan jeunesse

   Les livres parfois, vous fascinent, vous hypnotisent et vous piègent dans leurs pages ! C’est exactement ce qui m’est arrivé avec cet album : grand, doux au toucher, magnifique, je me suis retrouvée absorbée par ses pages de papier glacé. Le sommaire prometteur annonce une profusion de poèmes classé par thème  pour les enfants  avec des titres de chapitre originaux : je me réveille, je m’émerveille, Je dévore et je me régale, je voyage et j’apprends, je m’endors et je rêve. Les poèmes émanent d’auteur connus ou pas, et parfois le poème est écrit sur une double page, il faut tourner le livre pour lire le poème et admirer les illustrations naïves ressemblant à des dessins d’enfants. Ce merveilleux album est fait pour attirer l’enfant et lui donner envie de lire la poésie : grands caractères, espace entre les poèmes, illustrations  pas forcément abondantes, mais marquantes et qui amènent à s’interroger, fruit du travail de plusieurs illustrateurs.  L’auteur a publié quelques ouvrages bien connus du public (mille ans de poésie, mon livre de Haïkus (voir critique), Les charades et les chats-mots) et ce livre anciennement intitulé « premier poèmes pour tous les jours » semble avoir été réédité sous le titre premiers poèmes pour toute ma vie, avec des titres de chapitres différents, mais un ISBN identique. Deux autres recueils  sont disponibles dans cette collection : Premiers poèmes avec les animaux et premiers poèmes à travers champs, que je n’ai pas consultés mais qui semblent sortir du même moule. Des poèmes pour tous les goûts dans cet immense recueil dans lequel  chacun trouvera son bonheur. 

jeudi 12 novembre 2015


Madame Mo : Les fêtes japonaises

Pascale Moteki
Agnès Lafaye
ed Picquier jeunesse



Adulte ou enfant, nous voici invités à découvrir l’empire du soleil levant en compagnie de  cinq drôles de petits personnages : Magnus, Rose, Plüq, Norio, Yoko sans oublier le chien Ozu.  Le livre est composé de douze petites histoires racontant les fêtes qui ponctuent la vie japonaise. On apprend beaucoup en lisant ces histoires  suivies des fiches des recettes  des plats consommés et des amulettes, masques, origamis confectionnés  aux cours de ces douze épisodes festifs. Madame Mo apporte aux enfants, Quelques après-midis d’activité en perspective !  Si j’étais enfant je m’amuserais beaucoup à apprendre les mots japonais et les poèmes dont les histoires regorgent. Un livre intéressant pour les enseignants, animateurs ou toute personne qui voudrait faire découvrir les coutumes japonaises. Un autre ouvrage de la même série est sorti en septembre 2015, Madame Mo : les fruits et les légumes japonais.  Je ne l’ai pas lu mais il semble intéressant. Ce sera peut-être l’occasion d’une prochaine critique ! 
Je vous invite à aller consulter un aperçu à l'onglet "documents" 

Le bois des arbres


Pierre Grosz
Nathalie Novi
Paris Musée


    L’enfant court, il court jusqu’à l’orée de la forêt et vient se ressourcer et méditer  au milieu des arbres. Son imagination le transporte : il compare l’homme et l’arbre,  il médite , et les arbres l’apaisent. Comme on se sent bien dans ce bel album, un peu comme quand on se promène en fort et que la beauté vous enrobe de vert, d’ocre jaune, de roux, que  grâce au vent, vous ne faite plus qu’un avec les arbres, que vous vous imaginez de belles histoires rien qu’en regardant ces géants bienveillants qui vous entourent. Cet album se fait le témoin de la complicité entre l’homme et l’arbre. Les illustrations toutes faites de couleurs chaudes, ne sont pas sans rappeler les teintes et les graphismes de Gustave Klimt .

Un bel album reposant qui apporte beaucoup de bien-être !   

mercredi 11 novembre 2015

Des aliments aux mille vertus


Ed terre vivante


   Ce livre s’adresse à toute personne soucieuse de conserver une alimentation saine  et bénéfique pour la santé.  L’auteur, Claude Aubert, est un fervent défenseur de l’agriculture biologique, il a passé sa vie à étudier les différents régimes alimentaires dans le monde entier. Il est l’auteur d’un certain nombre d’ouvrages sur l’alimentation, « une autre assiette », « fabuleuse légumineuses », « art de manger sain » , il est également Co-fondateur de « terre vivante (voir le site). Hésitant à me procurer ce livre sur la lacto-fermentation,  je n’ai plus eu aucun doute en voyant le nom de son auteur.

Nous mangeons tous quelques aliments lacto-fermentés bien connus : le yaourt, le fromage, la choucroute. Mais nous n’imaginons pas à quel point ces aliments sont bénéfiques pour la santé, c’est ce qu’expliquent  clairement Claude Aubert et Jean-James Garreau dans ce livre. Après un historique de cette méthode de conservation qui date, pour certains  aliments de plusieurs millénaires, ils exposent les différentes fermentations, les bactéries entrant en jeu, les mécanismes de la fermentation, les aliments fermentés et leurs bienfaits et ne laissent pas le lecteur sur sa faim puisqu’ils fournissent de nombreuses recettes pour réaliser soi- même ses fermentations. Précisons que certains ingrédients sont assez méconnus du publics, sauf si on sympathise avec le régime végétarien qui use et abuse de ces aliments, mais nous avons beaucoup à apprendre d’eux, car être végétarien, ce n’est pas seulement ne pas manger de produits animaux, c’est aussi trouver ailleurs, les protéines, certaines vitamines et nutriments indispensables, toutefois, végétarien ou pas, les aliments lacto-fermentés  favorisent le bien-être de l’appareil digestif, sont riches en antioxydants, sont agréables au goût. Je n’en dis pas plus, préférant laisser découvrir ce livre et les richesses qu’il renferme.

mardi 10 novembre 2015


L'arbrier
Découvre les arbres en t'amusant



Delphine Chedru
Ed Albin Michel Jeunesse

   
      Voici un bel album à la fois instructif et ludique qui commence par suggérer à nos jeunes lecteurs de partir à la cueillette des feuilles pour réaliser des impressions sur papier à la peinture. Très bon moyen pour se documenter ensuite sur la provenance de la feuille ! Par la suite, l’auteur propose sur la quasi-totalité de l’album, une succession de doubles pages avec, à gauche, une silhouette de l’arbre blanche sur fond coloré, et l’empreinte de la feuille correspondant à cette essence, à droite une idée d’utilisation de la feuille en dessin créatif : les feuilles deviennent alors des têtes d’animaux, des créatures, des ailes de papillons, des queues d’oiseaux, des arbres… La page de droite propose même des tracés sur lequel on peut coller les feuilles de l’arbre présenté à gauche, ce qui invite les enfants à se mettre en recherche de ces feuilles, ce que je n’inciterais pas à faire parce que ce magnifique livre ne mérite pas de se trouver couvert de colle. Il vaut mieux engager les enfants à reprendre l’idée sur feuille de dessin et commencer un arbrier (je trouve le terme délicieux !)  extérieur à l’ouvrage. Les trois dernières pages sont consacrées à un récapitulatif des arbres étudiés, exposant à nouveau chaque silhouette cette fois en noir sur fond coloré et indiquant la hauteur de l’arbre, si les feuilles sont caduques ou persistantes, le type de fruit, et leur milieu de vie.

Un beau livre utile pour ensuite aller se promener en forêt et s’intéresser aux essences que l’on y rencontre.

dimanche 1 novembre 2015


Peinturlures

Hervé Tullet
Edition Phaidon

     J’ai toujours bougonné en passant dans les écoles, en voyant des productions dites artistiques d’enfants à qui on dictait un certain nombre d’opérations à réaliser et qui aboutissait à un seul et même dessin identique d’un enfant à l’autre avec parfois une variante en couleur… c’était une pratique qui date, mais que malheureusement  on retrouve parfois aujourd’hui  encore. Faire travailler à la manière d’un peintre sollicite un peu plus la créativité tout en permettant à l’enfant de s’approprier une technique et de faire plus ample connaissance d’un peintre, cette façon de procéder est  à mon avis à utiliser de temps  en temps et non systématiquement. alors ? quelles solutions  pour faire en sorte que les enfants produisent ?  Certains intervenants en arts visuels vous diront « plus on donne de contraintes, plus c’est joli … Joli ? Pour qui ? Pour le maître ? Cela m’amène à penser que l’art devrait donc être considéré comme quelque chose de « joli » ? Que veut dire joli  alors ? Est-ce que le « joli » chez l’enfant, correspond au joli chez l’adulte ?

Oui pour certaines réalisations, il faut des contraintes, mais si on considère que la pratique artistique chez l’enfant doit être un moyen d’expression alors on ne donne pas de notion de joli dessin. C’est  l’idée de départ d’Hervé Tullet,  maître dans l’art de solliciter la spontanéité des enfants.  Il propose dans cet ouvrage, des ateliers de création à réaliser pour lesquels les enfants sont les maîtres : il donne volontairement des consignes vagues  afin de laisser s’échapper l’imaginaire. Le groupe est dynamisé par ses encouragements et parce que surtout, aucun échec n’existe : une tache ? pas grave, elle va devenir quelque chose d’intéressant. Il y a dans ces ateliers, tout ce qu’aime un enfant : peindre, bouger, s’exprimer, utiliser de la couleur. Les productions sont très intéressantes à regarder. Chaque séance est « mâchée » car l’auteur y a transcrit toutes les consignes  pour mener à bien chaque réalisation collective, en général sur des bandes de papier en rouleau. Ce livre est le compte rendu de son expérience, il ne s’agit donc pas d’approximation ni de théories, Car Hervé Tullet a proposé ces activités dans le monde entier dans les écoles, les musées, en passant par les villages africains, et lorsque qu’il affirme que les enfants aiment telle ou telle façon de procéder, on ne peut que le croire. Voici une excellente méthode pour dynamiser nos têtes blondes et leur apporter une approche de l’art différente.

samedi 31 octobre 2015


Le papyrus de César


Jean-Yves Ferry
Didier Conrad
Ed Albert René


      J’ai éprouvé beaucoup de plaisir en lisant ces nouvelles aventures de nos héros Gaulois. Les auteurs ont enfin restitué l’ambiance des bons vieux albums que l’on prend plaisir à relire. L’histoire semble reprendre la trame de quelques albums bien connus, avec un schéma typique de César à qui un conseillé véreux suggère une action ( Obélix et compagnie, le domaine des Dieux, la zizanie…) portée à la connaissance de notre célèbre village qui va réagir en envoyant nos héros en mission. Si l’action consistant en une escapade à travers la forêt des Carnutes, une réaction de Rome, et les discours d’un colporteur ambitieux ne m’a pas semblée très développée, je me suis régalée avec la mise en place par les auteurs, des technologies nouvelles façon Antiquité, des roucoulements des romains, et surtout des jeux de mots bien imaginés. Assurancetourix le barde y a son rôle et le lecteur découvrira quelques instruments dignes d’un bon Gaston Lagaffe. Je suis enchantée de cette renaissance d’Astérix et lui souhaite longue vie si les albums suivants sont semblables !

jeudi 22 octobre 2015

La dernière nuit du Raïs


Ed Julliard

Mouammar khadafi bien tristement célèbre, parle dans ce roman sous la plume de Yasmina khadra tout au long du dernier jour de sa vie, alors qu’aux abois, il se terre dans une école désaffectée se Syrte,  Sa ville natale. Parlant de lui, il semble présenter un personnage juste et équilibré, mais il n’est pas nécessaire d’approfondir beaucoup la lecture pour comprendre que l’on a affaire à un individu déséquilibré, mégalomane, persuadé d’être élu de Dieu,  sans compassion pour autrui, se ventant des meurtre et des viols commis durant toutes  les années  de son règne et et qui ne peut avoir de considération pour ses semblables que si l’on sert ses intérêts. Un personnage intelligent, doté d’une mémoire phénoménale, mais qui n’a pu mettre cette intelligence au service du bien. On n’éprouve aucune difficulté après le premier tiers du roman, à anticiper les réactions du Raïs face à certaines paroles et certains actes,  de même qu’on s’aperçoit vite que le dictateur est entouré de gens qui soit ont peur de lui, soit ne montrent pas leur vrai visage, soit sont aussi déséquilibrés et prêt à vouer un culte à leur frère guide comme cela doit être vrai pour un certain nombre de dictatures.
Les informations sur Khadafi sont fournies au lecteur par les actions présentes dans une situation extrême pour tout l’entourage du colonel, les rêves d’un homme perturbé et tourmenté, et ses souvenirs d’enfance, de jeunesse, de début de règne.
Certains passages bien que nécessaire sont difficile à assimiler, particulièrement les manœuvres statégiques  pour permettre au colonel d’échapper aux rebelles.  
ce roman,  selon la formule consacrée, ne peut laisser indemne, car on a beau savoir que la violence, la torture et le crime existent, on n’en prend véritablement conscience qu’à travers de telles lectures. Cela s’applique particulièrement à la pacifique que je suis.
Un roman dur, que j’ai pu lire et je n’en suis pas mécontente, grâce à l’écriture toujours aussi merveilleuse de Yasmina khadra, écriture envoutante pour les amoureux de la langue française.

mardi 13 octobre 2015

Troisième humanité



   Un bon vieux Werber dans le même style que les fourmis, rien de tel pour me mettre de bonne humeur. J’y ai retrouvé le suspens construit par l’alternance des protagonistes, et qui en fait un roman à trois voix : le narrateur, ce très cher Edmond Wells et son encyclopédie, si surprenante parfois par les sujets qu’elle traite, pouvant aborder des  sujets mythologiques, d’histoire mais aussi la recette du cassoulet ou l’histoire du radeau de la Méduse, et plus surprenant et très sympathique : l’histoire de Gaïa, notre Terre, personnifiée , pensante et capable de souffrir ou de se mettre en colère. Bernard Werber n’a pas oublié non plus la petite énigme qui revient en leitmotiv, et dont je croyais obtenir la solution à la fin de ce volume, mais qui me forcera à réfléchir, si j’ai bien compris, jusqu’au troisième volume.
Les personnages, toujours très typés chez Werber, offrent au lecteur un éventail de personnalités qui se côtoient avec leur qualité et leur défaut pour le plus grand plaisir du lecteur, pensez donc, une amazone, une pygmée, un colonel (féminin cela va de soi), un colosse affichant la loi de Murphy du jour sur son T-shirt, tous ces acteurs  formant les ingrédients  d’un plat qui donne envie d’y revenir lorsqu’on y a goûté.
N’oublions pas les micro-humains, nés  dans cet ouvrage, et terreau des deux suivants j’imagine : bien implantés dans le tome 1, donnant sans nul doute une idée de ce que  pourront devenir ces miniatures d’humains (je trouve cela adorable !) dans les tomes suivants.
Le roman me semble très bien construit  avec les événements qui provoqueront les rebondissements et quelques surprises. Il m’est arrivé à certains moment de l’histoire, d’imaginer ce qu’allait être la suite, et de me planter, ce qui ne m’a pas déplu.
Vous l’aurez compris, j’ai A-DO-RE ! peut-être pas autant que les thanatonautes  et les fourmis qui m’ont fait découvrir Werber dont le style m’avait agréablement surprise à l’époque, mais parmi tous les romans de l’auteur, celui-ci est pour moi, dans le top 10.

Je lirai les deux autres tomes, et pour faire durer le plaisir, je vais étaler ces lectures dans le temps en alternant avec d’autres romans.

vendredi 25 septembre 2015


L'enfant porcelaine


Emmanuelle Colin
Jeanne Taboni Misérazzi
Ed Bilboquet

   Je viens de débusquer une pépite dans la section Albums jeunesse de ma médiathèque préférée !
Un ouvrage à la couverture magnifique représentant un enfant sous une cloche de verre, intitulé l’enfant porcelaine, dans un décor de théières en suspension sur un fond tout en nuance de bleu-vert. Il n’en fallait pas plus pour accrocher le ptitgateau !!! Le titre, laissant présager une histoire intéressante, m’aurait laissée sur ma faim si je n’avais pu lire l’histoire. J’ouvre donc cet album sur l’image tout en douceur, d’un petit garçon endormis sur un lit de coussins, toujours bleus vert aux motifs variés, sous sa cloche de verre. Le début de l’histoire annonce que l’enfant depuis qu’il était né, risquait de se casser, laissant supposer qu’on y aborde peut-être la maladie des os de verre, mais pas du tout, il s’agit en fait d’un conte : l’enfant porcelaine fait un faux pas et se brise une jambe, qui sera recollée par un spécialiste de la porcelaine, puis l’enfant part sur les chemins risquant de se briser à la première occasion,  et rencontre l’enfant pain d’épice qui se plaint qu’on le grignote, l’enfant pierre qui, avec son cœur de pierre, qui se sent seul, l’enfant bois qui se sent raide, l’enfant fil de fer, tellement maigre que personne ne le remarque… et il va de rencontre en rencontre pour arriver jusqu’à l’enfant-roi… A chaque rencontre, l’enfant porcelaine trouve les mots pour consoler et faire comprendre qu’il y a toujours plus malheureux que soit, qu’en se tournant vers autrui, on évolue et qu’il ne faut pas se laisser dominer par ses difficultés.
Les illustrations sont à couper le souffle, j’ai même eu le réflexe de revérifier le nom de l’illustrateur, pensant que Benjamin Lacombe pouvait en être l’auteur, mais non. Une fois l’histoire lue, on ne peut s’empêcher de tourner à nouveau les pages pour admirer ces dessins tout en rondeur, en dégradés  et en tons reposant pour l’œil et l’esprit.

Un livre à avoir dans sa collection d’albums ! 

mercredi 23 septembre 2015

Tiré à quatre épingles 



 J’ai trouvé ce roman policier dépourvu de suspens plutôt décevant. Les personnages étaient prometteurs  et semblaient d’après la description faite par l’auteur, posséder une certaine personnalité, mais en avançant dans l’histoire il n’en fut rien ! Le commandant Chanel, personnage principal, est présenté comme un fin limier qui se sert de son intuition, je me suis réjouie un peu vite en pensant qu’un nouvel  Adamsberg avait vu le jour, or à aucun moment il ne montre cette qualité. Les deux stagiaires  surdouées qui arrivent pour aider le commandant amènent  le lecteur à penser qu’elles  vont faire preuve de génie, elles auront toutefois un rôle très limité dans le dénouement. La victime, assassinée dans son appartement est décrite comme étant  la dernière des ordures sans aucune nuance. Et quelle idée en début de roman, de faire déménager le  36 dans d’autres locaux et de supposer qu’on y mettrait un musée de la police ou un centre commercial ??? Je me suis longuement demandée si ce déménagement avait une fonction quelconque dans le roman, on ne sait jamais, mais non, une fantaisie de l’écrivain, rien de plus.

Je ne me suis pas ennuyée malgré tout, mais comme polar, je mettrai un «peut mieux faire ».

dimanche 13 septembre 2015

 Le miroir de Cassandre



  Un Werber de plus, , pour avoir lu les trois quarts de ses romans,  et bien que je connaisse à présent sa façon d’écrire, ses dadas et ses sujets favoris je ne m’en lasse pas car il fait partie de ces auteurs qui savent exploiter  des sujets traités par les écrivains tels que  la mort, le rire, l’avenir… avec originalité et humour bien que parfois peu scientifiques. Son humour, je le retrouve à chaque fois avec délectation même s’il ne me surprend plus parce que je suis habituée à son style.  Dans le présent ouvrage, il frise l’humour noir comme il ne me semble pas l’avoir vu faire, et je trouve délicieux cette histoire de clochards qui se sont fait un nid douillet au milieu d’une décharge, ayant créé leur Etat avec ses lois, mettant en avant une révolte face à la société de consommation qui fera réfléchir le lecteur , leurs contre-proverbes, leur déclaration revenant en leitmotiv. Les personnages sont des personnages « Werberiens » pur beurre, avec  leur façon différente d’envisager la vie, les gens, de voir la réalité autrement. J’ai d’ailleurs  mieux compris en fin de roman pourquoi  Cassandre me faisait tellement penser à Lucrèce Nemrod des romans antérieurs. Je regrette un petit peu qu’il n’y ait pas d’encyclopédie du savoir relatif et absolu dans ce roman, j’ai malgré tout passé d’excellents moments de lecture ! 

dimanche 2 août 2015

  
Le vilain défaut



Anne-Gaelle Balpe
Ed Marmaille et compagnie



 Voici un joli livre aux illustrations plaisantes : les personnages sont dessinés à partir d’un corps identique pour tous, dans lequel on fait varier le détail de l’habillement,  du visage, ce qui n’est certainement pas neutre dans cette histoire de défaut : l’auteur amène nos jeune lecteurs à considérer que nous sommes tous identiques et tous différents.
Le petit garçon dont on conte ici l’histoire, explique qu’il est né avec un défaut et grandi avec ce défaut qui l’a élu pour hôte, le parasite, le  gêne. Peu à peu l’enfant (peut-être aidé par son entourage,  s’identifie à son défaut, il devient lui-même le défaut. Puis il réalise en allant voir un « docteur qui avait un défaut lui aussi », qu’il n’est pas tout seul avec son défaut.  La page d’illustration montrant un grand nombre de gribouillis de toutes les couleurs correspondant aux défauts du docteur qui  l’aide à comprendre qu’il existe des défauts de toutes sortes, initiant un cheminement chez l’enfant… un livre à lire par les enfants certes, mais par les adultes (Je me couvre de ma casquette d’enseignant)  pour que chacun prenne conscience qu’un individu ne peut pas être réduit à un problème de comportement à lui seul, et que des spécialistes peuvent aider à se comprendre,  qu’on ne conseille pas de voir quelqu’un à des parents  parce que « l’enfant est fou ».
Je crois que je conseillerai ce livre aux parents en leur demandant de le lire en famille.

J’adore ce genre d’ouvrage qui, avec très peu de texte et des illustrations parlantes, véhiculent des messages profonds.

samedi 25 juillet 2015

  Meurtre pour rédemption




   Coup de cœur de chez coup de cœur, je ne sais d’ailleurs pas ce qui m’a hypnotisée à ce point dans ce roman : voyeurisme morbide ou autre chose, je crois qu’il s’agit de bien autre chose. Mais tout de même, j’en suis arrivée à faire exprès de faire traîner la lecture sur la fin de ce roman histoire de faire durer le plaisir et de m’y réfugier.
Karine Giebel est d’une habileté remarquable : parvenir à faire en sorte que le lecteur s’attache fortement à Marianne de Gréville, taularde, réputée dangereuse criminelle, capable de tuer à main nues. Happée par ce roman, je me suis sentie tantôt révoltée par la dure réalité du milieu carcéral décrit dans une bonne première partie du roman, ou certaines matonnes peuvent se montrer humaines tandis que d’autres, sadiques à souhait, épousent cette carrière pour régler leurs comptes, tantôt émue à en pleurer voire angoissée en imaginant quel sort on réserve à Marianne à chaque épreuve subie par cette jeune femme de 21 ans sans avenir.

 L’auteur parvient progressivement à faire s’attacher aux personnages en dévoilant peu à peu leur façon d’être, leur psychologie : Marianne, tueuse certes,  quoique pas si certain : elle a tué dans certaines conditions extrêmes, qui ne font pas d’elle un être assoiffé de sang, elle n’a pas eu la chance d’être élevée dans une famille dispensant l’amour et la reconnaissance  nécessaires à tout épanouissement, elle subit en prison, des sévices de la part de personnes abusant de leur pouvoir, et qui agissent dans un pays des droits de l'homme,  en toute impunité se croyant autorisés à exercer leur art sur une taularde qui a perdu ses droits de revendiquer quoi que ce soit. 

Quelques personnages pleins de compassion  parmi les matonnes,  viennent démontrer au lecteur que Marianne est avant tout un être humain.
Par ailleurs, Karine Giebel fait intervenir un personnage énigmatique dans le roman, Daniel, personnage plus qu’ambigu au début et qui va peu à peu se dévoiler ce qui à pour effet de faire évoluer le point de vue du lecteur.
D'autre individus génèrent par leur comportement inhumain l'envie de meurtre y compris de la part du lecteur, ce qui exacerbe sa colère et renforce la complicité avec la détenue. 


Les personnages, ceux décrits précédemment et bien d’autres, sont livrés bruts et se révèlent peu à peu.
Il n’est pas question de suspens dans "meurtre pour rédemption", ou très peu : peut-être plus sur la fin ou l’action s’amplifie contrastant avec la description de la vie en prison, mettant en relief la notion de perpétuité et de non avenir pour notre héroïne , cela n’empêche pas de rester scotché à ce roman noir, si noir,  qui selon la formule consacrée, ne peut laisser indemne.


Je m’attaquerai certainement aux autres romans de Karine Giebel.

vendredi 24 juillet 2015

Nos géographies de la France


Daniel Picouly
ed Hoebeke

Deux élèves, de ceux qu’en des temps relativement anciens, on appelait des cancres,  affirment en pleine classe que "la géographie, c’est chiant", ce qui ne manque pas de  choquer l’auditoire (Nous sommes en 1958) , et se voient infliger une punition-réparation par le maître :  donner douze cours, recouvrant les douze parties du programme, en rendant la géographie « intéressante ». Nos deux compères, dont le narrateur se nomme Daniel (Picouly sans doute), se mettent au travail, servant au lecteur une série de cours de géographie survolant tout le programme. A lire comme un document historique , car toute la partie industrie, commerce, secteur d’activités est obsolète pour le lecteur aujourd’hui, de même que certaines cartes comme les cartes météo. Cette lecture fut plaisante car  truffée de perles, toutefois,  la lecture ne fait pas tout : le livre est richement illustré de cartes, d’images agrandies, de celles qui, avec les planches des éditions Rossignol, ont tapissé les murs des classes pendant un certain temps. Nostalgie pour les uns, souvenirs,  bons ou mauvais pour les autres, ces planches sont très agréables à regarder, personnellement, j’ai beaucoup aimé les planches illustrant les saisons qui sont magnifiques. Seules les cartes me rappellent mes années d’école, sans doute parce que pour l’époque, l’acquisition de ces planches devaient être onéreuse.

J’ai passé un excellent moment à la lecture de ce coup de cœur rempli de jolis dessins et de l’humour de Daniel Picouly dont je ne me lasse pas.

jeudi 23 juillet 2015

  La maladie et la foi au Moyen-Age.


Lydia Bonaventure
ed La Louve



   Je remercie chaleureusement Lydia B de m’avoir permis la lecture de cet ouvrage fort intéressant .
Dure période que le moyen-âge lorsque survenait la maladie, peste, lèpre, mal des ardents,  que l’on n’avait aucun moyen de soigner par des remèdes,  et dont on ne connaissait pas les causes. Mais durant cette période,  on craint et on adore Dieu, on se prosterne devant la vierge qui intercède, on prie devant des reliques,  on espère les miracles. L’Eglise véhicule des idées et invite les foules à prier, obéir aux commandements,  respecter les règles de vie garantissant alors une organisation de la société répondant aux règles  qu’elle a instaurées  et cherche à entretenir la foi des fidèles en menaçant et en apportant un message d’espérance par la promesse d’un paradis. 
La maladie et la foi au Moyen-Age explique alors, à travers l’ étude des « miracles de Nostre Dame » écrit par le moine  Gautier de Coinci   qui vécut de 1178 à 1236, que foi et maladie sont liées : la maladie pouvant être la conséquence d’une punition divine infligée au pécheur, voire à son enfant pour punir le pécheur, qu’à chaque manquement peut correspondre une maladie. L’auteur des « miracles de Nostre Dame » ne s’en tient pas aux descriptions des maladies propres à impressionner le lecteur, il insiste également sur les conséquences des actes, du manque de foi chrétienne (les juifs ne sont pas épargnés), et cite des cas de personnes qui contractent une maladie et guérissent miraculeusement grâce à l’intercession de la vierge, personnes qui à leur tour auront le pourvoir de guérir d’autres malades.

Cet exposé, travail de recherche pointu et très bien documenté s’appuie sur des textes anciens de Grégoire de tour, la bible et un certain nombre d’ autres écrits anciens, à lire sans faute si  l’on aime cette période historique.

jeudi 16 juillet 2015


Fairy Oak
Le secret des jumelles



Elisabeth Gnone
Editions Kennes


  Je me fais le porte-parole des 8-10 ans pour crier haut et fort que ce livre est une pépite ! Il s’agit d’une belle histoire façon Tolkien : dans une vallée paisible, vivent en parfaite harmonie, les magiques et les non-magiques  dont l’alliance se transforma en amitié : « les non-magiques enseignèrent aux magiques l’art de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage ainsi que les mathématiques, l’histoire, la géographie… Les magiques, quant à eux, produisirent des spectacles prodigieux… » Comme on peut le constater, ainsi naquit une communauté ou régnait la tolérance !
Le narrateur est une fée, une fée nounou venue chez Tomelilla, une sorcière de la lumière, qui transmettra la pratique de la magie à ses nièces : Pervinca, dite « Vi » et Vanilla, dite Babou, car dans ce monde, toutes les  filles portent un nom de fleur.  L’instruction des jumelles n’est pas sans rappeler l’initiation d’un certain Harry Potter, pas si facile à lire quand on a huit ans ! On se sent bien à la lecture de cette première partie, bercé dans ce monde enchanté.
Les personnages magiques sont, pour l’instant, peu nombreux :

-les fées qui se déplacent en volant, aussi  petites que la paume de main d’un enfant (voir citation),

-Chêne, un très  vieil arbre planté au milieu du village, qui pensant tout haut, qui sait tout de la vie du village, personnage fort sympathique.

-Les sorcières : de deux types : les sorcières de la lumière et les sorcière de l’obscurité, ces dernière ne sont pas forcément liées au mal, elles ont plutôt des pouvoirs complémentaires de ceux des sorcières de la lumière.

L’action commence réellement avec  certains signes qui  ne trompent pas : Tomélilla garde son secret tout en manifestant une inquiétude croissante, certains signes ne trompent pas, le mal est en marche vers notre paisible vallée, le mal, présenté sous forme d’obscurité, de tempête, de mal-être … Le mal, qui ressemble dans l’œuvre présente, plus à Sauron qu’à Voldemort, le mal et ses armées de combattants qui apparaissent dans ce premier tome,et qui, dans ce tome, permettra à nos jeunes lecteurs de se faire une idée de la puissance de Tomelilla.

Le livre est agrémenté d'images que l'on regarde consciencieusement parce qu'il s'agit de tous les personnages de l'histoire. 


Je crois comprendre que le roman a été écrit en 2004-2005 et vient d’être traduit en français. Il sera suivi du livre 2 : Le sort de l’obscurité,  et du livre 3 : Le pouvoir de la lumière. Dans ce premier livre, il y a un peu d’action, suffisamment pour accrocher le lecteur, mais l’auteure y présente surtout les personnages, les créatures et la vie de la communauté, l’action survient dans le dernier quart et laisse présager ce qui se passera dans les livres suivants, certainement plus de suspens, et encore plus d’action. Best seller dans les pays voisins, il aura certainement beaucoup de succès en dans les pays francophones !  Je ne cache pas que j’ai hâte de connaître la suite !

lundi 6 juillet 2015

GÂTEAUX INVISIBLES


Mélanie Martin
Ed Hachette cuisine
     


    Je remercie Babélio et les éditions hachette pour ce partenariat qui m’a autorisée  à me livrer à la confection de quelques gourmandises qui , cette fois, n’entrent  pas dans la catégorie des péchés capitaux.

Mais de quoi parle-t-elle? vont se demander les amis babéliotes,  de gâteaux, de beaux  gâteaux délicieux et … invisibles : le principe : très peu de pâte, très peu de sucre ( (50 g sur la totalité du gâteau), très peu de matière grasse (20g) , ce qui pourrait vous autoriser à le manger seul, mais c’est moins marrant ! et une quantité énorme de fruits ou de légumes. Des recettes toutes plus alléchantes les unes que les autres : invisible poire-chocolat noir, pomme-poire-badiane, nectarine-amande-amère, Granny smith-caramel au beurre salé (ça un peu plus calorique !), poire-banane au chocolat… ou simplement pommes, sans oublier les gâteaux invisibles salés : courgette-chèvre-menthe très raffiné et au goût extraordinaire, poireau comté… allez, je m’arrête pour vous laisser découvrir cette merveille, car je n’ai cité que quelques-unes des recettes toutes plus appétissantes les unes que les autres. 



jeudi 11 juin 2015

MIRAGES



Les derniers romans de Douglas Kennedy m’avaient rendue nostalgique : nostalgique de ce cher Douglas dont les romans me comblaient d’aise et de mal être à la fois : aise parce que, travaillant dans la journée je n’avais qu’une hâte, arriver au soir pour retourner dans mon roman, mal être car il n’y a que lui pour décrire des situations de personnages banales sans l’être,  désespérées à souhait pour lesquelles on passe une énorme partie du roman à se demander comment le personnage va s’en sortir. Et puis Douglas Kennedy est un peu sorti de sa routine avec des romans comme quitter le monde, ou son roman tourne au thriller, avec une héroïne qui s’exprime soudain, ce qui surprendra beaucoup le lecteur, des romans comme  la femme de Vème, ou il ajoute du fantastique qui ne lui ressemble pas… Bref, il semblerait que nombre de ses lecteurs ont été fort déçus, et puis, dans ce dernier roman, on retrouve dès les premières pages notre bon vieux Douglas, qui nous sert un couple qui part en voyage au Maroc, un couple qui connaît une crise hors normes avec un certain nombre de dommages collatéraux, une implication d’individus aidant ou malfaisants, du suspens comme on aime chez Douglas,  des situations sans issue perceptible pour le héros, un héroïne de caractère, entêtée et déterminée, de l’injustice, beaucoup d’injustice pour cette héroïne à laquelle on s’attache volontiers, de nombreux rebondissements et même des scoops en fin de chapitre. Le tout dans un pays ou l’accueil et l’hospitalité sont de mise, ce qui est très bien rendu dans le roman.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré. Je n’attends plus qu’une chose : le prochain Douglas Kennedy.


jeudi 7 mai 2015

LILI NE VEUT PLUS ALLER A LA PISCINE.


D de Saint Mars
S Bloch

Votre enfant a un souci ??? Pas de panique, il y aura toujours un Max et Lili pour l’aider et vous aider à répondre ses interrogations. Max et Lili, une sympathique petite série, je devrais dire grande, puisqu’il existe pas moins d’une centaine de livrets traitant de thèmes variés qui font le quotidien des enfants. Côté têtes blondes, ils adorent : le texte est très abordable, les  personnages proches de l’enfant (comportement, façon de s’exprimer, centres d’intérêt) , côté parents, c’est un peu bébête : parents désireux de répondre aux questions et d’être présents, n’ayant pas toujours la réponse ou le comportement adapté face aux actions de leur progéniture, bienveillants mais manquant de fermeté  : dans l’exemplaire présent,  Max joue au sous-marin dans la baignoire et en «colle partout » mais bon,  au moins il est propre affirme la papa. La maman trouve le maître-nageur sympa alors qu’on est face au maître-nageur caricatural antipathique et frimeur à souhait,  et malgré une attitude qui se veut d’écoute de la part des parents, La pauvre Lili a bien des difficultés à communiquer son malaise ! La résolution de son problème ne viendra donc pas des parents.  Cette série se termine toujours par une série de questions que les enfants peuvent être amenés à se poser et qui les aident à cheminer.

Je conseillerais aux parents de lire les histoires afin de pourvoir verbaliser certaines  situations avec leur enfant. Question lecture, cette série est intéressante : pas mal de texte abordable par la majorité des enfants à partir de 8 ans (voire 7 ans si le niveau de lecture le permet).

mercredi 6 mai 2015

  LE TUNNEL

Editions école des loisirs
Lutin poche

     Curieux ouvrage que ce livre d’Anthony Browne et qui m’a longuement posé question avant que je me décide à rédiger cette critique. Ce qui m’a d’abord interpelée, ce sont les illustrations : très réalistes, telle des photos, très classiques dans le dessin, très années 70 dans les éléments de décoration, objets, environnement, très fantastiques par certains côtés, chargées d’une symbolique que je ne peux pas toujours expliciter mais bien réelle.  Le livre s’ouvre sur deux pages de papier peint, l’une fleurie, celle de la page suivant représentant un mur de briques. Puis les héros sont présentés : la sœur devant la tapisserie fleurie, le frère devant le mur de brique, ces décors seront rappelés  dans nombre de pages, les fleurs associées à la fillettes, les murs au frère. Et la tapisserie se mue en fin d’ouvrage en quelque chose de mitigé, un pavage arrondi aux couleurs des fleurs…

L’histoire est classique : chamaillerie en frère et sœur pour finalement démontrer l’attachement qui règne entre eux malgré tout. L’histoire somme toute banale, prend la forme d’un conte avec sa structure, commençant par « il était une fois », suivi d’un récit écrit au passé simple que les  illustrations viennent renforcer : Les enfants passent un tunnel, c’est la rupture, et  au bout de ce tunnel… l’action et la résolution avec des images qui ne manqueront d’interpeller nos jeunes lecteur et dont on ne peut détacher son regard, et qui plongent les héros dans un univers de conte. L’auteur termine son histoire par un emprunt à la mythologie ou à la bible, mais là je laisserai chacun découvrir de quoi il s’agit. Cette histoire s’adresse aussi aux parents, comme si l’auteur voulait faire comprendre que les chamailleries sont synonymes  d’amour entre frères et sœur, c’est plutôt réconfortant. Un livre donc, à mettre entre toutes les mains. 

dimanche 3 mai 2015

       
CONTES DU GRAND NORD



Diane et Nicolas Vanier
ed Flammarion


    Il s’agit là d’une magnifique livre de aux illustrations qui donnent  au lecteur, l’envie de se mettre dans la peau des personnages, mais encore bien plus qu’un livre de contes : les histoires sont organisées en respectant une chronologie : la première histoire est un conte des origines qui montre combien la nature est contrariée par l’homme, la nature qui devrait  œuvrer d’elle-même pour la régulation des espèces. Mais je n’en dis pas plus sur ce conte suivi d’une explication de l’auteure qui montre combien la légende illustre la réalité. Par la suite, Diane Vanier expose la façon dont la main de l’homme a dévasté le Grand Nord, venant perturber au fil du temps,  les coutumes des populations inuites et indiennes, car les « étrangers », dans un but d’enrichissement, vont, soit leur livrer en échange de peaux de castor, des objet et des denrées inconnues et parfois, pour les indiens, propres à annihiler  l’organisation de ces groupes humains qui vivaient au cœur de la nature qu’ils savaient vénérer. Diane Vanier mêle délicatement conte et récit,  et constat afin que le lecteur prenne conscience que l’homme a un devoir de respect et de communion avec un milieu.

Puis viennent des récits variés qui ont pour point commun, le Grand Nord : récits d’aventures, parmi lesquels  une expédition de Nicolas Vanier, exploits réalisés par des hommes dans le grand Nord, tel, Ernest shakelton qui parvient, en 1916 à parcourir 1300 km en Antarctique dans des conditions extrêmes,  chiens célèbres par leur bravoure et leur fidélité, dont Otchum, chien adopté par Nicolas Vanier, qui lui sauva deux fois la vie au cours d’une expédition. Cet album est une très agréable façon de raconter le Grand Nord. Belle découverte que je recommande. 

lundi 27 avril 2015

  
 MON SUPER CAHIER DE RATATINAGE



Catherine Leblanc - Roland Garrigue
Ed PtitGlenat



    Des monstres, des monstres, des monstres, des gros, des petits, des gigantesques, tous bicolores, rouge et bleu, multi  zyeux, cent millions de pattes, poilus à souhait !!!!  même pas peur !!!!! je m’en vais les ratatiner, les écrabouiller. Allez, je rentre dans leur antre : ouaahhhhhhhhhhhhhhhhh  le premier il est maousse !!!  il me regarde avec ses  trois grands yeux qui tentent de m’hypnotiser, il me tend sa langue comme un tapis rouge, au diable la couardise, je m’engage sur cette langue, je ne sais pas où ça va me mener, mais de toute façon, pas peuuur !!!!!! tiens on me propose des armes : scotch, crayon, colle, de quoi taillader, gribouiller, peinturlurer. J’arrive dans une forêt : chouette : des ptits lapins, des oiseaux,  des fleurs, mais bon là je m’inquiète, je n’avais jamais vu une fleur avec des dents et des sourcils froncés,  méfiature !!!! ben oui, mon petit doigt me dit que huit monstres me guettent, même pas peuuuuur !!!!! Je rencontre une petite fille armée d’une énooooorme masse, elle ratatine les monstres, et moi on me demande d’en faire autant, original, sauf que moi, on me met un crayon en main et que je dois dessiner des monstres après les avoir écrabouillés. Mais la petite fille n’a pas arrêté là ses méfaits : elle a effacé l’un des têtes des monstres sur leur portrait, je vais devoir reproduire les têtes manquantes.

Aie ! j’arrive dans une ville, les gens sont dans leurs maison car un monstre très méchant s’est échappé, il faut retrouver le chemin pour le ramener au zoo. Et on compte sur moi, mais j’en ai marre d’être géniale !!!! et en plus il faut que je dessine les dents des monstres, tiens je vais leur ajouter quelques caries, bien fait ! et alors là : je sens que je vais m’éclater : c’est bientôt l’heure du repas,  je vais leur composer un repas dont ils se souviendront, la dernière fois, c’était « omelette de chaussettes et bouillie d’orties pourries », et après ça ils avaient encore faim ! Et je continue ma promenade au pays des monstres, je ne m’ennuie pas, y a plein de choses à faire, créer la couronne de Miss Monstre, inventer de nouvelles machines à ratatiner les monstres, ils deviennent résistants aux anciens les bougres,  aider les petits monstres à retrouver leurs parents, redonner des couleurs à un pâle individu et je continue sans faiblir car il y a du pain sur la planche !!!! si vous voulez savoir dans quel état sont les monstres à présent, engagez- vous dans ce livret, je vous laisse découvrir comment ils ont fini après mon passage… mais il reste largement de quoi vous occuper !!!!! et moi, je me suis bien éclatée !!!! Je vous assure que ça vaut tous les cahiers de vacances !!!!!

Je remercie Babélio et les éditions PtitGlénat pour ce partenariat.

vendredi 24 avril 2015

  
LE BRASIER DE JUSTICE






     Ou l’on fait connaissance de Hardouin Cadet-Venelle, dit Monsieur Justice, Maître de haute justice ou exécuteur de haute justice, vous l’avez compris, nous avons affaire à un bourreau.  En l’an 1305, à Nogent -le-Rotrou, des enfants sont assassinés et torturés de la plus vile façon, et notre maître des hautes œuvres se voit confier une enquête dans le but de démasquer l’assassin de ces petits « traine-ruisseau », c'est ainsi que l' on appelle les gamins des rues, orphelins pour un certain nombre, ce qui fait de ce roman, un thriller Moyenâgeux passionnant  et fort bien documenté, car si l’intrigue n’est pas des moindres avec ces crimes, mais aussi les manigances du pouvoir impliquant Charles de Valois, le frère du roi, Philippe le bel , les intrigues au sein de la maison d’une veuve de haut lignage qui soupçonne sa bru de quelque enherbement fort réprimé à l’époque, l’ensemble du roman apporte beaucoup de savoir concernant la société médiévale, la nourriture, les recettes de cuisine, les soins médicaux, la vie rythmée par la religion, et certains termes employés   à l’époque, qui pour beaucoup, ressurgissent de nos jours avec ou sans évolution au niveau du sens. Le livre est rempli de notes de bas de page fort instructives.

Le personnage principal, Cadet-Venelle ne manque pas des qualités qui le rendent attachant aux lecteur, voire aux lectrices si l’on en juge par les descriptions qui en sont faites : beau jeune homme bien constitué, alerte, habile, plein de finesse,  capable aussi d’intervenir chirurgicalement, ce qui fera sa fortune,  plaisant et intelligent personnage qui ferait oublier qu’il est tout de même le maître de haute justice, son excuse étant qu’il n’a pas choisi cette voie, mais qu’il est issu d’une lignée d’exécuteurs, et que cette tâche lui incombe parce que son frère aîné meurt , lui laissant cette charge. La destinée de Cadet Venelle fait donc partie de mes préoccupations de lectrice : il est le bourreau détesté de tous, que l’on ne peut fréquenter… Trouvera-t-il femme en dépit de sa charge ? 

Il semble également que l’intrigue ne s’arrête pas à ces crimes et manigances, mais que le bourreau lui-même soit victime de je ne sais quelle possession venant d’une condamnée innocente qu’il aurait amenée sur le brasier de justice, victime qui le hante, peuple ses rêves… ? y aura-t-il une explication rationnelle ? le roman contiendrait-il du fantastique moyenâgeux ? ou l’auteure tente-t-elle de comprendre le parcours psychologique d’un homme qui exécute les ordres de la justice, et qui prend lui-même conscience de ce qu’est la justice ? Il  me reste deux tomes à lire, je m’empresse d’attaquer ! 


Une série pour tous les passionnés de thrillers et de romans historiques .

jeudi 23 avril 2015


HYPOTHERMIE


Est-ce  vraiment un policier ? Je répondrais oui bien sûr, mais… précisons que c’est le premier Arnaldur Indridason que je lis, et je découvre le personnage de Erlendur : sorte de Maigret quelque peu taciturne qui, au travers de son enquête semble avoir lui-même des problèmes à résoudre. Ceci n’est pas une critique négative car nombre d’enquêteurs ne sont pas au-dessus du lot et ont leurs difficultés chez bien des auteurs de policiers ou de thrillers. Dans ce roman, il me semble que l’auteur tente de traiter le problème du deuil sous bien des aspects : celui qu’on ne peut  pas toujours faire après la perte d’un proche parce que l’on n’a jamais retrouvé son corps, après un changement de situation, après une discussion amenant à penser que l’autre ne changera pas… et c’est ce qui amène Erlendur à mener une enquête non officielle avec pour tout indice, quelque intuition, un constat de la meilleure amie de la victime. Il s’agit là, bien plus d’une recherche de la vérité que d’une volonté de mettre la main sur un meurtrier, et il est bien plus question d’aider d’autre à faire le deuil lorsque son propre travail de deuil n’a pas abouti. On peut alors dire que l’enquête principale apparaît comme secondaire. Un roman en plein cœur des lacs d’Islande,  plutôt agréable à lire.   

dimanche 19 avril 2015


Petite tache au pays de Rodin.


Nadine Coleno
Karine Marinacce
Editions du regard

Petite tache au pays de Rodin fait partie d’une série d’ouvrages qui présente des artistes  ou des mouvements artistiques tels que les affichistes, le land art, l’abstraction lyrique, et dont on trouve encore certains titres neufs et assez facilement d’occasion. Celui que je vous présente traite donc d’un immense artiste : Rodin.  Rodin, pas très facile à comprendre quand on a dix ans et même après, tant son œuvre est complexe et son art réclamant une connaissance de la sculpture et de ses techniques.  Petite tache, elle, y parvient très bien : La visite commence par une vue du musée Rodin et d’une partie de ses jardins. Petite tache emmène ensuite  le lecteur avec elle en précisant bien dès le début que pour elle, la sculpture, c’est assez vague, se mettant au niveau de l’enfant qui la lit, ce qui peut être rassurant. Elle enseigne ensuite, comment se regarde une sculpture, devient le regard de l’enfant, lui expliquant comment regarder l’Age d’Airain, insiste sur le penseur tout en décrivant la manière dont on fabrique une sculpture en bronze, fait découvrir des œuvres majeures  en amenant notre jeune lecteur à se poser des questions après observation de  chacune des magnifiques illustrations présentées sur la page de droite. Parmi les illustrations, figurent toutes les œuvres que l’on doit connaître : la porte de l’enfer, la Main de Dieu, le Baiser, les Bourgeois de Calais dont l’histoire est racontée et pour lesquels une sorte de quiz est proposé sous forme de devinettes qui personnellement me donnent envie d’aller fureter sur le web à la recherche de réponses. Ce livre est une merveille car l’auteur parvient habilement à mettre le lecteur (enfant ou adulte) en recherche et à se poser les bonnes questions, ce n’est pas une lecture consommation mais une lecture très constructive que je conseille à partir de 10 ans et plus, j’inviterais même les adultes à le lire avec les enfants pour les aider à chercher des réponses aux questions. Un ouvrage intéressant à consulter avant une visite du musée Rodin.

samedi 18 avril 2015


 La hulotte



http://www.lahulotte.fr/

après avoir hulottisé mes amis, je vais tenter d’hulottiser les babéliotes qui ne connaîtraient pas ce merveilleux petit journal  : Ambitieux non ?
Mais je ne voudrais tout de même pas que  mes amis lecteurs et passent à côté de cette merveille, ce serait désatreux, horrible, abomiffreux !  Alors voilà : la hulotte, c’est ce petit journal né en 1972 dans une école, et qui faisait office de journal de classe,  concocté avec beaucoup d’amour et peu de moyens, que l’on reçoit dans sa boîte aux lettres une fois par trimestre, c’est pas souvent, mais qu’est- ce qu’on est content quand il arrive !
La hulotte,  c’est un journal richement et finement  illustré en noir et blanc , qui vous raconte la vie des animaux que vous pouvez rencontrer quotidiennement dans votre jardin, au cours de vos promenades, de vos randonnées,  ou tout simplement en vous rendant à votre boulot… et ce , de façon humoristique (je me demande toujours comment fait l’auteur unique, Pierre Déom,  pour trouver à chaque édition, de nouvelles idées qui font que, lorsque vous avez entamé la lecture du livret, vous ne le lâchez plus jusqu’à ce que vous l’ayez terminé. Et vous sortez de cette lecture parfaitement renseigné sur l’animal présenté puisque Pierre Déom est un ancien enseignant,  naturaliste  de surcroît qui aujourd’hui se consacre entièrement à son journal.
Pour information, les personnes hulottisées en redemandent  et ‘est ainsi que ma collection entière est passé dans les mains de gens qui se sont ensuite abonnés, passage obligatoire si on veut se se régaler de cette lecture car oncques ne le trouverez en kiosque.
Si vous hésitez encore, arrêtez d’hésiter et courez sur le site de la hulotte où de précieux renseignements vous seront communiqués.