HYPOTHERMIE
Est-ce vraiment un
policier ? Je répondrais oui bien sûr, mais… précisons que c’est le premier Arnaldur
Indridason que je lis, et je découvre le personnage de Erlendur : sorte de
Maigret quelque peu taciturne qui, au travers de son enquête semble avoir lui-même
des problèmes à résoudre. Ceci n’est pas une critique négative car nombre d’enquêteurs
ne sont pas au-dessus du lot et ont leurs difficultés chez bien des auteurs de
policiers ou de thrillers. Dans ce roman, il me semble que l’auteur tente de
traiter le problème du deuil sous bien des aspects : celui qu’on ne peut pas toujours faire après la perte d’un
proche parce que l’on n’a jamais retrouvé son corps, après un changement de
situation, après une discussion amenant à penser que l’autre ne changera pas…
et c’est ce qui amène Erlendur à mener une enquête non officielle avec pour
tout indice, quelque intuition, un constat de la meilleure amie de la victime.
Il s’agit là, bien plus d’une recherche de la vérité que d’une volonté de
mettre la main sur un meurtrier, et il est bien plus question d’aider d’autre à
faire le deuil lorsque son propre travail de deuil n’a pas abouti. On peut
alors dire que l’enquête principale apparaît comme secondaire. Un roman en
plein cœur des lacs d’Islande, plutôt
agréable à lire.
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