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samedi 17 mars 2018


Credo





Jean-François Prévost
ed France Loisirs, Pochthriller

  Je me décide enfin à rédiger la critique de ce roman qui tient désormais sa place dans ma culture littéraire, même si je me sens partagée quant à sa qualité. Ce ne fut pas un mauvais roman, je l’ai jugé plutôt bien écrit, mais par bien des aspects, il m’a gênée. 

D’abord une situation de départ qui vous invite à entrer dans l’histoire sans trop d’effort, dans un des lieux mythiques de notre Terre puisque l’auteur nous emmène dans la vallée des rois où a été perçu par des satellites, un rayonnement mystérieux   émanant des sous- sols et qui amènera des scientifiques à découvrir une pyramide souterraine qui livre difficilement ses secrets, le matériau dont elle est constituée se cicatrisant sur les instruments de forage… bref, bien alléchant tout cela. On y découvre après maints efforts, une tombe renfermant deux sarcophages d'éminents Egyptiens et celui d'un Américain ,  puis après quelques événements tragiques pour les explorateurs, on est transporté dans le passé, en France, où des phénomènes non expliqués surviennent et terrassent un prêtre, puis plus tard un pape (nous sommes alors au moyen-âge) et l’on se trouve parachuté en Russie à l’heure actuelle, où naît un « être parfait », je ne m’étendrais pas, et puis…

 un début des plus confus avec une multiplicité de personnages dans laquelle on a bien des difficultés à se repérer. La suite de l’histoire tourne autour du suaire de Turin,  du voile d’Oviedo et de la tunique d’Argenteuil qui auraient paré le Christ au moment de sa mort. 
Question personnage, la situation se stabilise par la suite pour ne laisser place qu’à cinq ou six protagonistes dont quelques-uns faisant partie des services secrets du Vatican et faisant entrer en scènes des pro et des anti suaire et quelques personnages satellites qui gravitent autours des héros,  avec des actions souvent sans surprise. 

Si on ne comprend pas toujours où l’auteur nous mène entre le début et le milieu du roman, on entrevoit mieux son plan d’écriture par la suite car,  effectivement, présenter soigneusement les personnages est une nécessité pour comprendre leurs agissements futurs.

La fin me semble plutôt délirante et tend à prouver l’existence de Dieu, fin bien peu convaincante et décevante.

Lisez ce roman si vraiment votre PAL n’est plus qu’un monticule insignifiant au point de risquer de vous retrouver en manque car il y a certainement de meilleurs romans sur ce sujet.