Credo
Jean-François Prévost
ed France Loisirs, Pochthriller
Je me décide enfin à rédiger la critique de ce roman qui tient désormais sa place dans ma culture littéraire, même si je me sens
partagée quant à sa qualité. Ce ne fut pas un mauvais roman, je l’ai jugé
plutôt bien écrit, mais par bien des aspects, il m’a gênée.
D’abord une
situation de départ qui vous invite à entrer dans l’histoire sans trop d’effort,
dans un des lieux mythiques de notre Terre puisque l’auteur nous emmène dans la
vallée des rois où a été perçu par des satellites, un rayonnement mystérieux émanant
des sous- sols et qui amènera des scientifiques à découvrir une pyramide
souterraine qui livre difficilement ses secrets, le matériau dont elle est
constituée se cicatrisant sur les instruments de forage… bref, bien alléchant
tout cela. On y découvre après maints efforts, une tombe renfermant deux sarcophages d'éminents Egyptiens et celui d'un Américain , puis après quelques événements tragiques pour les explorateurs, on est transporté dans le passé, en France, où des phénomènes
non expliqués surviennent et terrassent un prêtre, puis plus tard un pape (nous
sommes alors au moyen-âge) et l’on se trouve parachuté en Russie à l’heure
actuelle, où naît un « être parfait », je ne m’étendrais pas, et puis…
un début des plus confus avec une multiplicité de personnages dans laquelle on
a bien des difficultés à se repérer. La suite de l’histoire tourne autour du
suaire de Turin, du voile d’Oviedo et de la tunique d’Argenteuil qui auraient
paré le Christ au moment de sa mort.
Question personnage, la situation se stabilise
par la suite pour ne laisser place qu’à cinq ou six protagonistes dont
quelques-uns faisant partie des services secrets du Vatican et faisant entrer
en scènes des pro et des anti suaire et quelques personnages satellites qui gravitent autours des héros, avec des actions souvent sans surprise.
Si
on ne comprend pas toujours où l’auteur nous mène entre le début et le milieu
du roman, on entrevoit mieux son plan d’écriture par la suite car, effectivement, présenter soigneusement les personnages est une nécessité pour
comprendre leurs agissements futurs.
La fin me semble plutôt délirante et tend à prouver l’existence
de Dieu, fin bien peu convaincante et décevante.
Lisez ce roman si vraiment votre PAL n’est plus qu’un
monticule insignifiant au point de risquer de vous retrouver en manque car il y
a certainement de meilleurs romans sur ce sujet.