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mardi 29 octobre 2013

L'enfer à portée de main


Ezil Tortinac

Quelle ne fut pas ma surprise en progressant dans la lecture de ce roman : je pensais avoir affaire à un thriller plus ou moins ésotérique,  mais non point ! Il faut dire que la quatrième de couverture est plutôt ambiguë : bien sûr, elle évoque un voyage initiatique du héros et des  événements  peu naturels, mais je n’ai pas percuté.
Ce livre raconte l’histoire de Raphaël, un antiquaire parisien,  qui achète, contre l’avis de sa femme, une vieille maison habitée par un couple de personnes âgées, Mr et Mme Deriveau.  Mais ces personnes semblent avoir un projet pour Raphaël, un projet plutôt malsain, lequel ? le lecteur n’en saura pas plus avant d’avancer dans le livre. Puis l’épouse de Raphaël meure dans un accident de voiture. S’ensuit une errance  pour l’antiquaire, et la rencontre de Sara, une journaliste qui vient lui acheter « la divine comédie » de Dante, (ouvrage qui se trouvait  dans la vieille maison), et qui ne peut s’empêcher d’établir une relation entre un passage de cette œuvre et un homme découvert mort dans la boue peu de temps auparavant. Au cours d’un reportage en forêt de Brocéliande, elle avait découvert des cadavres qui bouillaient dans le sang et avait alerté la police. Un lien va se créer entre la journaliste et Raphaël.  Donc ce roman avait tout du thriller « à la Grangé » avec une petite note du poète de Connelly,  Je pensais découvrir un coupable ou encore quelque secte satanique. En fait le roman après cette introduction, évolue vers l’ésotérisme, d’où le parcours initiatique annoncé en quatrième de couverture. Pourquoi pas ?  J’ai donc passé un bon moment en le lisant, malgré des aspects malsains qui m’ont rendue mal à l’aise mais qui étaient nécessaires pour aborder une opposition entre le bien et le mal. Divers thèmes sont abordés : le libre arbitre, l’existence de Dieu, la religion, la croyance…
J’ai été parfois gênée par le style de l’auteur : l’emploi du présent avec des phrases courtes un peu comme Pierre Lemaître, mais en moins recherché,  et les scènes fantastiques qui y sont décrites le font ressembler au script d’un film d’autant plus que  le héros possède des côtés  Xmen indéniables.
Ce livre n’est pas un chef d’œuvre,  mais il mérite que l’on se pose pour le découvrir.

Je remercie Babélio et les éditions du pied de nez pour ce partenariat.

jeudi 24 octobre 2013

Petite histoire de chefs-d'oeuvre

Alain Korkos

Déambuler dans un musée pour y admirer des œuvres célèbres, c’est agréable, mais que voit-on exactement si on n’a pas reçu de formation,  que la visite n’est pas guidée ou si l’on n’a pas consulté quelque ouvrage afin de préparer la visite ?
Des  peintures célèbres, on en connaît tous un certain nombre, mais qu’ont –elles à nous révéler ? Bien des trésors, et ce livre  permet d’analyser pas moins de soixante-et-une œuvres, depuis la préhistoire (une peinture),  jusqu’à Zao Wou-Ki  en  passant par les différents courants entre la fin du Moyen-âge et l’époque actuelle.  Les œuvres sont facilement observables dans ce grand livre (Guernica bénéficie d’une double page à elle seule) , et permettent des allées et venues entre texte et peinture. C’est avec un œil neuf que j’admirerai  ces œuvres à l’occasion de sorties dans un musée.
Un livre à offrir à ses amis, à lire aux enfants (9-10 ans), à commenter aux plus jeunes.

Coup de cœur !!!! 

mercredi 23 octobre 2013

Coule la Seine



Où j’ai fait la connaissance d’Adamsberg  dont j’ai mainte fois entendu parler (en bien) par les inconditionnels lecteurs de Fred Vargas. He oui, j’inaugure. J’avais lu « ceux qui vont mourir te saluent », mais c’était bien différent,  dans ce petit recueil de nouvelle, j’ai appris à apprécier cette « pointure » que représente ce célèbre policier. J’ai vraiment passé de bons moments grâce à la plume fine et spirituelle de l’auteure, et j’ai plusieurs autres titres en réserve (Joie !).  Mon sentiment en terminant est que ce qui importe à la lecture de ces nouvelles, ce n’est pas tant le dénouement que l’humour et le contraste entre les personnages.  A conseiller pour une lecture plaisir et détente !

mardi 22 octobre 2013

La scribe


Lorsque je suis tombée sur ce roman, je me suis réjouie, trop rapidement peut-être ! J’avais à ma disposition un roman historique portant sur ma période préférée : le moyen-Age et qui plus est,  la période Carolingienne !  Bon début, présentation des personnages, avec sans surprise, apparaissant de façon très nette, les « méchants et les gentils » , une héroïne de caractère et très libérée pour l’époque, mais bon, ce ne serait pas la première fois  (la papesse Jeanne et les piliers de la terre m’y ont habituée) .  Ça se gâte et c’est vraiment regrettable, lorsque le lecteur s’aperçoit que l’intrigue promise sur la quatrième de couverture n’arrive que dans les cinquante dernières pages d’un roman qui en compte six-cents, et que fort bien documenté, ce roman étale des pages entières d’exposé  maladroitement amenées et  qui perturbent le rythme de l’histoire. La première fois, l’héroine affirme qu’elle ne connaît pas bien la hiérarchie de l’Eglise, Alcuin d’York, moine de son état, la lui explique, c’est long et énervant parce que l’auteur n’a pas su inclure ces connaissances historiques de façon plus vivante.  Et il recommence régulièrement au cours de l’histoire. Par ailleurs, cet Alcuin d’York est présenté comme une très pâle imitation de Guillaume de Baskerville dans le nom de la rose, menant des enquêtes  et faisant des déductions hasardeuses,  aucun lecteur ne sera dupe !