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dimanche 31 mars 2019



Qui a fait mon livre ?


Anne-Sophie Baumann

ed Tourbillon


 Qui a fait mon livre est un joli documentaire regorgeant d’informations que tout lecteur jeune, ou moins jeune devrait connaître. Tout coloré il présente un thème par double-page pour traiter un aspect du livre : la première double page apprend le contact du livre aux enfants puisqu’elle explique tout ce que l’on peut trouver comme renseignement sur l’ouvrage que l’on s’apprête à découvrir, premier contact avec le livre, super important !

 

 Puis l’auteur invite les enfants à se demander où on trouve des livres et détaille les différentes zones à exploiter en bibliothèque, puis pour se rendre en librairie et expliquer comment se procurer des ouvrages et comment s'organise une librairie.

 

 Vient ensuite la partie « fabrication » du livre, avec des doubles pages sur la fabrication du papier, l’imprimerie, le façonneur. Les chapitres qui suivent reprennent l’histoire du livre à son début dans un ordre discutable : graphiste, illustrateur, auteur et éditeur, personnellement j’aurais préféré voir l’éditeur en premier puisqu’il qu’on explique dans le chapitre qui lui est réservé, qu’il est le chef d’orchestre qui dirige toutes les personnes qui réalisent le livre…


 Au sujet de la bibliothèque, il faudrait compléter cette lecture par un apport sur le classement en bibliothèque et mentionner par exemple, la classification Dewey et sa marguerite pour aider au mieux les enfants en chercher dans une bibliothèque.



 Ce petit livre est plein de personnages sympathiques qui interviennent pour ajouter des informations, et la disposition en tout petits paragraphes rend la lecture plus attrayante. En bas de chaque page de droite, un personnage indique ce que l’on trouvera dans le chapitre suivant.


 Un livre intéressant pour les enseignants pour un travail autour du thème du livre, pour documenter les enfants et pour les amener à prendre conscience de l’importance de respecter les livres  qui sont l’aboutissement d’un travail énorme.



jeudi 28 mars 2019


 La religieuse

Denis Diderot

Ed folio, Garnier Flammarion



  Bien-sûr, ce récit est une fiction, puisque le témoignage de Sœur Ste Suzanne, alias, Suzanne Simonin, est destiné à être lu par un certain marquis de Croismare dans le but de l’attendrir et le faire revenir de Normandie afin d’égayer la bonne société parisienne.

  Toutefois, comme le signale l’auteur de la préface, Robert Mauzi, « que de patrimoines furent sauvés par une vocation opportune ; et que d’enfants naturels refoulés dans le néant des cloîtres ! » Cette pauvre Suzanne Simonin rassemble à elle seule, les deux conditions, enfant naturel devant expier les fautes de sa mère, et bien gênante pour la succession. En lisant les horreurs perpétrées par les sœurs de Longchamps, j’ai été tentée de me dire qu’il ne s’agit que d’une fiction, et que Diderot ajoute du sensationnel au témoignage de Suzanne, mais en fouillant un peu, on apprend que ce récit est inspiré de l’histoire de Marguerite Delamarre, religieuse  qui alimenta les conversations vers 1750, et que Diderot a pu s’inspirer de sa propre sœur, entrée au couvent et devenue folle.

 Si je m’en tiens au roman sans trop me poser de question, je peux affirmer que cette lecture m’a fait passer par des sentiments de pitié, de révolte, de colère, de tristesse. La mère supérieure de Longchamp est un monstre. certes, au XVIIIème siècle, on ne parle pas de psychologie, toutefois on était capable d’empathie et de compassion. Rien n'excuse donc le comportement de tels tortionnaires.  Le tort de Suzanne, ce fut de ne pas se sentir appelée au affaires religieuses pour son plus grand malheur, car quel être humain est capable de résister aux souffrances physiques et morales qu’elle se voit infliger ? De ce point de vue, ce roman est marquant et ne peut laisser indemne.



 Faut-il y voir des prémices de rébellion contre la religion ? La révolution française approche, les philosophes remettent en question le fait religieux et s’élèvent contre l’oppression générée par l’Eglise. Oppression plus qu’évidente dans le roman de Diderot, le couvent y devient un microcosme de l’Eglise, avec sa hiérarchie, les croyances quelle insinue, le contrôle des pensées des individus, l’austérité, l’abus de pouvoir lié à cette hiérarchie.  



 Le personnage de Suzanne est très intéressant, Jeune femme cultivée, intelligente, certaine de son « non engagement », résolue à défendre ses idées contre vents et marée, argumentant finement pour le plus grand plaisir du lecteur, résistante et parfois ingénue, elle constitue à elle seule toute la trame du roman.



 Ce récit, s’il peut parfois heurter la sensibilité d'un lecteur, n’en demeure pas moins un roman incontournable bien qu’il ne soit pas toujours de lecture facile, certaines tournures de phrases pouvant sembler ambiguës  au gens du XXIème siècle que nous sommes, et le vocabulaire propre au cloître et à la pratique religieuse difficile à assimiler.




 Je ne regrette pas ce moment de lecture édifiant renfermant d'intéressantes notions de philosophie ainsi que  des dialogues très  riches et intéressants.

mercredi 27 mars 2019



Cachés dans les rêves


Peggy Nille
ed acte sud junior



Tout chaud, tout frais sorti de l’imprimerie, c’est bien d’un album de rêve dont il s’agit, un grand album coloré à souhait, constitué de doubles pages regorgeant de jolies créatures évoluant au sein d’une flore merveilleuse. L’exercice de lecture, dans cet ouvrage, consiste à rechercher des créatures indiquées sur la première double page. Ce livre promet de bon moments de détente, mais aussi de concentration et de travail. La gymnastique de l’œil est capitale pour élargir l’empan visuel et devenir un bon lecteur. 

Magnifique variante de "ou est Charlie » « cachés dans les rêves" est sans aucun doute un beau cadeau à faire.


Album à posséder, ne serait-ce que pour le plaisir de l’œil pour les enfants et toute la famille !


lundi 25 mars 2019



Le problème avec les lapins


Emilie Gravett

ed kaleïdoscope diffusion école des loisirs



  Emilie Gravett a réussi à vulgariser un problème mathématique relevant des suites de Fibonacci (mathématicien italien du XIIIème siècle) pour les enfants, et les plus grands qui ne manqueront pas de s’éclater dans cet album. Impressionnant non ? 

  Donc en introduction, ledit problème : « Si on met un couple de bébé lapins dans un champs, combien de petits lapins aurons-nous en un mois, au bout d’un an. (Mais rien n'oblige à le résoudre, rassurez-vous !)

 

Et ce bel album est une démonstration imagée à lui tout seul ! 

  Les illustrations sont justes extraordinaires et puisque l’on demande combien de lapins au bout d’un an, il était impératif de le présenter sous la forme d’un calendrier qui occupe une page sur deux, regorgeant d'écrits comiques,  (des plannings familiaux  qui ne font pas toujours rire les mamans humaines, mais quand il s’agit de lapins… ) avec tout ce qu’on peut aimer : des petites cartes de réclame, des faire-part, des recettes, un programme de remise en forme,  et même un journal d’information sur des événements graves qui surviennent chez les lapin (si le livre avait été édité par les temps qui courent, je suis certaine que l’auteur y aurait ajouté des gilets jaunes ! ).


Et ça se termine…   de façon hilarante.

 Les suites de fibonacci revisitées ! Coup de cœur des albums jeunesse.



samedi 23 mars 2019



Vendetta



R.J Ellory
ed Sonatine et livre de poche



Ce livre m’a transportée dans un monde que je ne connaissais pas vraiment, et croyez-moi, ce n’est aucunement le monde des bisounours, puisqu'il s’agit de la pègre, du crime organisé, de la corruption, vous l’aurez compris, en un mot la mafia.

 

J’ai eu bien des difficultés à m’introduire dans ce milieu, la mise en place du récit étant longue, le nombre de personnages non négligeable, les personnages qui interviennent en début de roman, pas très énergiques, s’effaçant pour ensuite laisser place à d’autres qui interviendront par la suite.

Parmi eux,  le personnage principal que j’aurais peine à qualifier de héros : Ernesto Perez qui se livre au FBI et demande qu’on écoute son récit jusqu’au bout, afin qu’il délivre Catherine Ducane, fille du gouverneur de Louisiane qu’il a enlevée après avoir assassiné son garde du corps. 

Dans cette phase du roman, la plus importante en longueur, l’alternance des chapitres permet d’écouter la confession de Perez et de constater que le FBI, tout ouïe, essaie de s’adapter à la situation en agissant en fonction des révélations. Pour se confier, Perez a demandé la présence de Ray Hartman, avocat de son état, menacé de divorce par sa femme, et qui risque de ne plus pouvoir partager la vie de sa fille de 12 ans. Il ne comprend pas pourquoi il a été choisi par Perez.

La situation de départ nous amène lentement vers Perez, comme une montagne russe : on monte péniblement et la descente est longue mais brutale, perturbante et met souvent le lecteur mal à l’aise, jusqu’à l’arrivée qui réserve quelques surprises.

Le récite est passionnant, d’abord parce que l’on a envie de pénétrer l’esprit de ce tueur à gages pour en comprendre les motivations et le fonctionnement, parce que l’on a envie de savoir comment ça va se terminer, parce que le personnage de Perez est très ambigu : il mène des actions telles que le ferait un psychopathe, capable de tuer froidement dans les pires conditions, sans regret, laissant ce qui est passé de côté, ne se posant pas de questions, prompt à la vengeance, capable également de se montrer courtois et délicat. Individu des plus cultivés, il agit avec une grande intelligence, intelligence qu’il ne met pas au service du bien.

Ce récit est passionnant également du point de vue de ce que l’on peut apprendre : je ne connaissais le milieu de la mafia que par ouï-dire et à travers les "tontons flingueur" (lol),   ou quelques autres films. Je ne m’étais jamais posé la question de toute l’organisation que cela suppose, je me suis donc cultivée !

Je ne sais pas comment je vais gérer mes coups de cœur en fin d’année, car la lecture de Vendetta m’en ajoute un. Une PCC, (Pile de Coups de Cœurs) va être nécessaire, et là, je veux aussi faire comprendre aux éventuels lecteurs de ce roman, qu’il ne faut pas s’arrêter au début qui est longuet car le meilleur est à venir. Âmes sensibles s’abstenir, certaines scènes peuvent être difficiles à supporter.

J’ajouterais que l’écriture de R.J. Ellory est très harmonieuse et agréable. C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles je lirai d’autres romans de cet auteur.




vendredi 22 mars 2019


Le braconnier du lac perdu



Peter May
ed du Rouergue

  L’île de Lewis n’avait pas livré tous ses mystères… Et cette fois, Peter May nous emmène dans un décor de lacs et de tourbières, de cours d’eau ou abondent saumons et truites, paradis des braconniers dont certains ne manqueront pas de créer des difficultés à Fin Macleod, engagé pour lutter contre le braconnage.

 

   Un loch s’est vidé, c’est un phénomène qui arrive parfois, (voir explication dans le roman), et laisse apparaître un avion qui s’était abîmé là. L’épave renferme le corps d’un homme jusque-là porté disparu. Mais il ne s’agit pas d’un accident, cet homme a été assassiné…

 

  Pour établir une relation entre ce crime et les éventuels meurtriers, Fin Macleod nous fait partager les moments forts de la vie  des membres du groupe musical autour duquel il gravite : concerts, amours, tensions extrêmes, réconciliations, violence … Il évoque quelques moments clés de sa jeunesse et de celle de ses vieux amis parce que c’est dans leur passé que des événements dramatiques survinrent, événements gardés secrets par quelques-uns.

   La police ne peut donc pas mener à bien cette enquête sans l’enfant du pays capable de décrypter le non-dit chez des personnes qu’il connaît bien.

 

  La trilogie écossaise, c’est un roman policier bien classique qui tire son charme des fausses pistes et des rebondissements, mais c’est avant tout un exposé sur les lieux isolés peuplés d’insulaires façonnés par ce milieu parfois hostile que constituent les Hébrides.


  J’ai beaucoup appris grâce à ces romans incontournables bien que ce troisième tome ne soit pas celui que j'ai préféré, les tensions, les amitiés, les différends dans un groupe de musique ne faisant pas partie de mes centres d'intérêt.


  l'écriture de Peter May laisse en moi une envie d'y revenir et je ne manquerai pas de lire d'autres romans de cet auteur.

 

 

 


mercredi 20 mars 2019

L'histoire de Monsieur Sommer


Patrick Süskind, Sempé
Ed folio junior



  C’est à la bibliothèque de mon quartier que j’ai été attirée par ce livre : Auteur : Patrick Süskind, illustrateur :  Sempé avec des dessins qui ne sont pas sans rappeler les illustrations du Petit Nicolas. Donc un livre certainement intéressant à consulter …


  Grosse déception : à la moitié du livre, j’ai eu envie de secouer celui-ci pour en extraire l’essentiel, c’est-à-dire quatre ou cinq des cent pages qu’offrait cet ouvrage. 

  Parce que normalement, il s’agit de l’histoire d’un individu que l’on appelle Monsieur Sommer.  De lui,  on ne sait pas grand-chose à part qu’il parcourt la campagne allemande toute la journée. 

  Oui mais … On commence à parler du personnage de la page 18 jusqu’à la page 39, puis il n’en est plus du tout question, même en lien avec le reste de l’histoire de ce garçon de 10 ans. On retrouve Mr Sommer à la page 83 pour une fin très sombre qui n’en dit pas plus sur le personnage.

  Le reste de l’histoire me semble n’être que du blabla sans intérêt, écrit fort dense qui force le lecteur, pour connaître l'histoire d'un individu, à lire  les tribulations d’un enfant baratineur à qui on prête des propos d’adulte,  qui explique les notions de physique (calcul du temps mis à tomber d’un arbre, équilibre du vélo en pleine vitesse). Ces propos, L’auteur ajoute des notions diverses de musique ou des définitions sans intérêt dans l’histoire : définition de la claustrophobie par exemple. 

  L’éditeur précise que ce livre peut être lu à partir de 10 ans… ? Je m’y suis profondément ennuyée avec ce texte dense, cette écriture serrée, cette histoire sans relief et que je jugerais malsaine pour les enfants à cause d’une fin qui frise le glauque.

  Je serais bien curieuse de discuter avec un jeune qui serait parvenu à entrer dans cette histoire.


mardi 19 mars 2019


L'homme de Lewis


Peter May

ed Rouergue noir



L’enfant de Lewis est de retour, après les événements survenus sur l’île antérieurement, il décide que sa place est parmi les insulaires, les siens, peut-être parce qu’il a désormais une responsabilité, peut-être que tous ses problèmes personnels ne sont pas résolus, peut-être simplement aime-t-il cette île où il a grandi ? peut-être que cette île sera-t-elle son refuge ?… l’endroit où il se sentira en sécurité ?… Quoique… L'île ne semble pas avoir livré tous ses secrets ! et Fin, bien qu’il ait démissionné et n’a plus aucune légitimité en tant que policier, va se lancer dans une enquête afin de trouver l’assassin d’un jeune homme exhumé de la tourbière.


  L’intérêt de ce tome réside dans le récit à plusieurs voix : la voix d’un homme qui a perdu la mémoire immédiate, le père de Marsaïli, son amour de jeunesse, et qui, fort de sa mémoire du passé lointain, raconte son parcours chaotique d’orphelin à l’identité douteuse, accueilli ici et là, incapable de livrer les informations qui lèveraient le mystère du meurtre, charge qui reviendra à la police (pas très active) et à Fin qui va emmener le lecteur un peu plus profondément dans l’île, plongeant au cœur de son histoire.

 

De la fin je ne dévoilerai rien,  sauf peut-être qu’elle tient en haleine, que j’ai serré les dents et retenu ma respiration.

 

Des trois tomes, c’est celui que je préfère parce que la lecture en est encore plus confortable parce que l'on connaît la plupart des personnages et leur histoire, parce que le parcours de ce vieil homme est digne d’intérêt, parce que cette histoire regorge de mystère.

 

Ô joie, il me reste un tome déjà bien entamé soit, mais de quoi encore déguster  !!!!!



lundi 18 mars 2019


L'île des chasseurs d'oiseaux

(la trilogie écossaise)
Peter May
ed Rouergue noir, 


Quand le passé fait bien plus que resurgir, quand il s’impose pour fournir les clés d’une énigme, le récit qui en découle est souvent captivant. 

Peter May, dans ce premier tome et ceux qui suivront donne vie à un personnage tout à fait intéressant : policier chevronné à la limite du anti-héros puisque qu’il est rejeté par la police locale, bien qu’on sache qu’il est plus "local" que ses collègues, ce qui  lui attribue une espèce de complicité avec le lecteur, individu au passé douloureux, au présent perturbé, enquêteur idéal dans cette île qui l’a vu venir au monde.


 Cette île dont on fera connaissance progressivement grâce à de magnifiques descriptions des lieux, cette île sur laquelle j’ai eu l’impression de passer un séjour en compagnie de ses habitants à la vie parfois rude, isolés par leur situation d’insulaires avec les difficultés telles que l’alcoolisme que cela peut imposer.

 

Coup de cœur que ce roman qui vous capte, parce que vous vous êtes attaché aux gens et que vous vous intéressez à leur devenir, parce que vous aimez vous cultiver et qu’il y a beaucoup à apprendre au cours de l’histoire (chasse aux fous de bassan, géographie locale, économie, société), parce que l’intrigue est captivante, même si au fil de ces trois tomes, elle  se révèle être plus un prétexte pour donner envie d’avancer vers un dénouement, parce que le texte est beau et les dialogues soignés.


Autant de bonnes raisons de s’ installer confortablement pour déguster cette trilogie.


samedi 16 mars 2019



La meilleure entraîneuse de foot



Dominique Demers, Tony Ross

ed Gallimard, collection folio cadet


   Qui c’est la meilleure entraîneuse de foot ?????  C’est Mamzelle Charlotte ! La voici de retour pour de nouvelles aventures, et prouesse de sa part, elle parviendrait presque à me faire aimer le foot ! 


  Il faut dire qu’elle a sa méthode bien à elle, et surgit  alors que les deux sœurs jumelles, Paula Pénible et Paulette Pénible se disputent, comme toujours, parce que, toutes deux directrices d’école, elles veulent baptiser leur école du nom du célèbre footballeur qu’elles  ont bien connu. 

  Alors comment se départager ? c’est simple, engager leur école respective dans le match du siècle, et la vainqueure baptisera son école en premier ! 

  L’équipe de Paulette Pénible a déjà un entraîneur, un ancien militaire qui connaît son affaire,  ce qui fait démissionner l’entraîneur de sa sœur. C’est l’horreuur, la déconfiture dans les rangs de l’équipe de Fred qui n’aime pas le foot mais qui a envie de voir son école gagner et de faire plaisir à papa ! ça va être la hooooooonte ! … Sauf que Melle Charlotte est là, pas l’air très sportive, âge indéterminé … Mais l'histoire montrera qu'il ne faut pas juger sur l'apparence !

  Charlotte, munie de son fidèle ballon Anatole, avec ses méthodes bien à elle, va apprendre beaucoup de chose à son équipe : apprendre à bien perdre, à faire de son mieux, à y mettre tout son cœur, à être positif .  Et puis elle nourrit ses ouailles avec son fameux smalalamiam dont elle seule possède le secret.


  Comme les autres romans de la série Mlle Charlotte, cette histoire est vraiment divertissante, et c’est avec plaisir que l’on s’y plonge, et puis on y apprend la persévérance, la loyauté, l’esprit d’équipe, la coopération, on est amené à retenir que dans un jeu, on ne joue pas sa vie ! Très bon enseignement de Mlle Charlotte, cette adorable femme rayonnante et pleine de sagesse.


jeudi 14 mars 2019


Mon Chien parle le bolosse



Dominique Souton, Gabriel Gay
ed école des loisirs


S’il n’y avait que le chien qui parlait le bolosse, ça irait ! Seulement voilà, l’auteur de ce charmant récit a tenté de restituer le parler ado, de façon light,  heureusement car je crois que sans cela, ce livre serait exclusivement écrit pour les ados, et de toute façon, un livre écrit en ado pur serait illisible pour les non initiés. (ça existe l'ado première langue ! sans généraliser, certains ados ont besoin de cinq mots pour s’exprimer, sans compter les onomatopées)

 

L’ histoire est simple : les ados se divisent en groupes qui semblent ne pas s’apprécier : les populaires, en haut de l’échelle, les normaux au milieu, et en bas, les bolosses. Félix, lui, est un ex bolosse et se bat pour ne pas retomber dans cette caste, lui qui est parvenu à devenir normal. 

Seulement pour se maintenir, il faudrait qu’il ait un NAC ou nouvel animal de compagnie. Mais lui, voudrait un chien, ce qui ne fait pas l’unanimité chez ses potes (qui considèrent le chien comme un animal de compagnie qui date de l’Antiquité). 

Après moultes discussions, ses parents lui accordent ce cadeau d’anniversaire dans un carton : et il en sort un chien … robo... aussi doué pour la conversation que les humains, (et qui peut progresser en parler ado). Ses amis trouvent cela fantastique et ne le traitent plus de bolosse…

Alors si vous désirez vous plonger un peu dans le milieu ado, découvrir le phénomène de bande, la hiérarchie adolescente, les tourments que l’on peut avoir à cet âge, la fragilité, les états d’âme… venez dont faire un tour du côté de ce court roman.


Fatiguant par moment parce que j’ai eu parfois l’impression de retrouver l’ambiance familiale d’y a quelques années avec mes propres ados, cet écrit montre donc une prouesse de la part de l’auteur qui a dû s’immerger dans quelque réunions ados, le pauvre !  

 


mercredi 13 mars 2019


La trêve de Noël



Michaël Morpurgo, Michaël Foreman

ed Gallimard jeunesse


Une belle histoire de Michael Morpurgo issue de sa plume enchanteresse. Cet écrivain est vraiment à conseiller pour les enfants,  tant son écriture, quel qu’en soit le sujet, est apaisante, fluide et ses écrits  respectant une chronologie  bien étudiée.


La trêve de Noël raconte l’histoire d’un homme qui trouve dans une brocante, le vieux bureau à cylindre dont il rêvait. En le retapant, il y découvre un tiroir secret contenant une boîte sur laquelle a été collée une étiquette sur laquelle est mentionné : « Dernière lettre de Jim, reçue le 25 janvier 1915. Le moment venu, l’enterrer avec moi ».  

Dans cette lettre, Jim, combattant de la grande guerre, y raconte son Noël 1915, un Noël de paix en pleine guerre , où les soldats  allemands et anglais mangèrent, chantèrent et jouèrent ensemble.


Curieusement, le livre a été publié en octobre 2005, le film "Joyeux Noël" sort sur les écrans en novembre 2005, il raconte une histoire similaire, ce qui n’est pas surprenant si l’on étudie la question : des écrits subsistent, des journaux de l’époque et des récits émanant des tranchées témoignent de trêves relativement courantes à l’occasion de Noël, et à d’autres moment de l’année également.


Belle occasion de souligner le côté absurde de la guerre et de faire comprendre que le peuple la subissait et n’avait pas demandé à combattre, aussi, pourra-t-on affirmer que la notion d’ennemi est relative.


Un récit poignant qui ne se contente pas de raconter la trêve, car il y a une autre issue à cette histoire, rappelez-vous, il y a un message sur la boîte contenant la lettre… juste un indice qui me permettra de ne pas (trop) spoiler , le livre pourrait être intitulé « la trêve de Noël ou comment apporter un peu de bonheur à autrui…


Pour enfants de 9 à … plus âgés.



mardi 12 mars 2019


INTERDIT !


Florence Jenner Metz
Ed Alice Deuzio

   Ce chérubin  aime braver "l’interdit", d’ailleurs il suffit qu’on prononce ce mot magique pour qu’Anatole désobéisse. 

Ce jour là, Anatole, génie informatique en herbe,  raconte à son papa qu’il a découvert un site fabuleux, un site où on peut acheter des trucs incroyables, mais se montre intraitable :  :IN-TER-DIT ! et il engage Anatole à inviter son voisin pour jouer afin de le laisser lire son journal tranquillement. (cool papa !)


  Et que risque-t-il de se produire quand on est un petit garçon qui possède un ordinateur dans sa chambre et que papa et maman ne contrôlent pas ? On s’engage sur un site, on achète… Mais ce site a la particularité d’être magique : le personnage qui y gère les commandes et les paiements, sorte de magicien mielleux et toxique,  se montre très peu accommodant lorsqu'il s'agit de règler ses dettes, Anatole a commandé pour 150 € et doit payer sous peine de voir ses parents disparaître ainsi que son chat et ses poissons rouges.


Voilà se qui se passe quand on ne lit pas les informations qui apparaissent dans de furtives fenêtres  que l’on s’empresse de fermer, ou sur les pages d'accueil, quand on ne connaît pas les dangers d’internet et quand on désobéit.


Ce petit roman est passionnant : il met en garde enfants et parents, raconte une histoire pleine de suspens, véritable page-turner pas très difficile à lire pour les enfants de 9 à 12 ans.


Une histoire sans prétention et parfois surprenante par son côté fantastique, une histoire toutefois qui délivre un message concernant un problème à ne pas prendre à la légère.


lundi 11 mars 2019


Clodomir Mousqueton

Question pour un grognon

Christine Naumann-Villemin - Clément Devaux

Ed Nathan Coll premiers romans


Clodomir Mousqueton est toujours aussi ronchon, il peste, grommelle et vitupère en regardant son jeu télévisé « question pour un grognon », ils trouve que les candidats sont nul. Le petit Marcel lui suggère de se porter candidat.

Ronchonnant et bougonnant, il se rend à l’émission…

Une petite histoire bien sympathique qui ne semble pas avoir d’autre objectif qu’une lecture divertissante pour les enfants qui débutent en lecture et qui ont envie de lire seuls.  Le premier ouvrage de la série est également édité pour enfants dyslexiques. (Ecriture plus grande, double espace, interlignes augmentés) Une série tellement divertissante que même les plus âgés passeront un bon moment de lecture.


dimanche 10 mars 2019



Moi, Albert, Détestateur de livres


Ingrid Chabert, Guridi

Editions Frimousses


Encore un livre pour faire aimer les livres !!!  En général, ces ouvrages ne manquent pas d’humour, c’est une des raisons pour lesquelles je les aime particulièrement !


Dans cet album, Albert se présente : le plus grand détestateur de livres qui a eu la malchance de naître dans une famille où on lit tout le temps !

Il attrape tous les livres qu’on lui a offerts et court les cacher dans la cabane au fond du jardin. Mais un jour, il découvre un lapin en train de lire ! Comment ???? Il lui fait comprendre que c’est SON livre ! Puis il surprend le lapin à « éclater de rire » , à « verser une larme », » sursauter »… cela l’ interpelle ! Il ouvre un livre pour voir ce que ça fait et… il ne peut plus le refermer, le voilà transformé au point de faire changer le titre du livre.

 

Un grand et bel album au titre accrocheur, aux dessins épurés et parlants. Belle découverte !


samedi 9 mars 2019


La joue bleue



Hélène Leroy, Sylvie Serprix

Ed talents hauts, coll livres et égaux


Une histoire préhistorique sans en être une, juste un prétexte et une fiction pour amener les jeunes (plutôt pré-ados) à réfléchir à la question de la femme, de son rôle, des violences qu’elle subit trop souvent.

Elle raconte l’histoire de d’Homo sacrin sacrin, qui demande à femme de faire briller les murs de la caverne, de gratter les peaux de mammouth et étriper le poisson, mais femme ne veut pas, elle veut apprendre à dessiner sur le rocher, à parler le grr ancien et le arrgh d’au-delà de la rivière… Homo sacrin sacrin lui rétorque qu’elle n’a pas besoin de connaître le grr pour étriper les poissons… Et Monsieur n’est jamais content, le mammouth n’est pas assez cuit, que le feu est trop petit,  et puis il lance son poing et fait un bleu sur la joue de femme.

Femme s’enfuit avec son enfant, elle ne sait pas ou aller, elle est accueillie par les homos sava sava qui la défendront lorsque son homme arrivera pour les chercher, et comme beaucoup de femmes battues, elle lui trouve des excuses, elle changera de vie toutefois, préférant la douceur d'Homo sava sava.


Ce conte n’est peut-être pas prévu pour tous les enfants, mais il peut se révéler être un support précieux pour expliquer à des enfants, des situations vécues par une maman amenée à quitter le foyer. Le thème de la culpabilité ressenti par les enfants y est abordé.


Par ailleurs, il pourrait être utile pour amener des jeunes à réfléchir au sujet de la violence conjugale, mais ce qui est regrettable, c’est que le niveau de lecture correspond à des enfants de 7 à 9 ans, mais que le sujet concerne les plus âgés, ados en mesure de prendre conscience que leur vie leur appartient et qu’un jour ils pourraient être amené à dire non.

 

Il m’est bien problématique de conseiller ce livre à une catégorie d’enfants, dommage, l’auteur a vu juste en décrivant le quotidien d’une femme maltraitée et en faisant comprendre cette situation inacceptable.



vendredi 8 mars 2019


Le jour où Lania est partie



Carole Zalberg
ed Nathan


Lania vit dans la brousse avec sa famille, elle ne sait pas ce qu’est l’école, travaille aux champs, veille sur ses frères et sœur, à la merci de la famine qui menace,

Car Cette année, il n’ y aura pas de récolte, les pluies torrentielles ont détruit les cultures.

 Des gens arrivent au village, des gens riches qui persuadent la maman de Lania de leur confier sa fille, lui promettant qu’elle pourra gagner de l’argent en travaillant en ville. 

Et Lania quitte sa famille pour se retrouver enfermée dans un appartement, au service d’une dame, qui est gentille, certes, mais pour qui elle doit travailler du matin au soir, oublier sa famille et rester enfermée dans ce logement, loin des siens. 

Un jour, la vieille dame,  malade, l’envoie à l’épicerie, Lania essaie de se sauver, elle est retrouvée par la vendeuse d’enfants et ramenée au logement. Elle n’ira plus faire les courses avant un certains temps, avant que son "employeuse" lui fasse à nouveau confiance… puis à nouveau elle la laisse sortir avec une liste … Elle se fait un ami...


Une histoire triste comme il en existe des dizaines un peu partout sur Terre, un exemple qui montre comment on peut violer les droits des enfants, comment on peut réduire à l’esclavage dans des pays pas si éloignés. Une histoire qui prouve combien l’éducation et l’école sont une chance pour conserver sa liberté et vivre heureux, combien il est bon d'avoir une famille et de partager son quotidien avec ses frères et sœurs.

 

Pour enfants de 10 à 12 ans.




Le journal d'un chat assassin



Anne Fine

Ed Ecole des loisirs, 


    Oui ! Ben bon ! Je suis un chat !!!!! Alors qu’on ne vienne pas me bassiner et faire toute une histoire parce que j’ai tué un oiseau, en plus j’ai voulu être gentil et apporter ce délicat cadeau à ma famille, et voilà comment on me remercie !J'aime Ellie, cette gentille petite fille, mais elle se lamente tout le temps à mon sujet ! Et comme le dit mon pote qui a découvert qu’il savait parler, ça ne gêne pas les humains de mettre sur leur table du dîner, un poulet pour le déguster ! 

Sans blague !!! Et puis y a une chose que je ne supporte pas : c’est qu’on me verrouille la chatière pour m’empêcher d’aller retrouver mes potes dans la rue, tout ça pour me mettre en cage et m’emmener chez le vétérinaire (un jour, celui-là, je lui ferai une belle balafre !!!!) 

Bon d’accord, j’ai pas été trop aimable chez cet individu, j’ai même un peu mis le bazar dans son cabinet, mais , je suis un … ? 

alors j’avais pas décidé d’aller dans les bras, de recevoir quelques caresses hypocrites destinées à me faire plier pour ensuite me faire une piqûre… Voilà ! 

Je deviens tellement responsable de toutes les bêtises commises dans cette maison de fous, qu’ils ont cru que j’ai réglé son compte au vieux lapin des voisins ! Ils se sont bien démenés pour maquiller ce soi-disant crime… 

Et moi je fais bien rigoler ma lectrice qui revient régulièrement me rendre visite dans mon livre, elle dit que j’ai de l’humour… et même de l’humour noir (ça je ne sais pas ce que ça veut dire).

Je l’ai même entendu conseiller aux autres humains qu’ils devaient absolument venir mettre le nez dans mon univers félin, que j’étais … pas bien compris … IN – CON – TOUR – NABLE … ??? 

Oh lààà ! doucement, si vous vous y collez, vous comprendrez que je suis un … chat avec un grand C !


jeudi 7 mars 2019


 La musique pour les jeunes


Susana Pérez Testor, Maria Eugenia Arus Leita, Andrès Luis Martinez, Victor Escandel.

ed Oskar



  Voici un livre qui survole l’ensemble de l’histoire de la musique, 
un livre richement illustré , présenté sous forme d’un coffret et équipé d’un CD audio, qui m’a attirée lors de ma dernière sortie bibliothèque.


Il commence par amener le lecteur à se mettre à l’écoute : écoute des sons de la nature, la plage de disque correspondant à ce chapitre propose une belle illustration sonore : vent, pluie, mer,  en église et puis suit un exposé un peu complexe sur la perception du son et ses caractéristiques.

Chaque page, très colorée, est constituée de petits paragraphes pour rendre la lecture plus facile.
Des activités en lien avec le chapitre peuvent être proposées : musique avec des bouteilles, fabrication d’une flûte de pan, jeu de reconnaissance de son facile à réaliser...

Pour aborder les origines de la musique, l’auteur propose de passer en revue les premières civilisations : la Mésopotamie, la Chine, l’Inde, l’Égypte, avec une présentation des découvertes archéologiques, des instruments connus, et les manifestations de cette musique.

La fin de ce chapitre fournit des prolongements possibles de l’étude des activités musicales des civilisations en invitant à se rendre sur internet pour parfaire ses connaissances, indiquant des sites spécialisés sur la question.

  Par la suite, les connaissances historiques en musique étant plus vastes à partir du Moyen-Âge, les chapitres deviennent encore plus fournis, permettant un substantiel apport de connaissances : grégorien, troubadours, naissance de la polyphonie, art des luthiers, instruments divers … 

  A partir du chapitre sur la Renaissance, de la période baroque et des courants musicaux qui suivront, on fait connaissance d’illustres compositeurs tout en les situant dans leur époque.

  Et ô bonheur, l’ouvrage ne fait pas comme les professeur d’éducation musicale que j’ai pu connaître au collège et qui rabattaient nos oreilles d'ados avec l'opéra, le romantisme et la musique de cour  (mais bon, je vous parle d’un temps…) , il termine sur le Jazz et ses grandes périodes, le rock et ses grands interprètes, et la pop pour malheureusement aborder la musique du XXIème siècle en déclinant simplement  les canaux de diffusion de la musique. Là c’est un peu dommage : je pense qu’il faudrait un autre tome qui se consacrerait à la musique fin XXème et XXIème siècle ! Quid du new wave , du rap, du métal, de la multitude de groupes connus à ce jour, des comédie musicales  ? Mais ce n’est pas un livre qu’il faudrait, c’est largement un pan de bibliothèque, reconnaissons-le !

  Le CD audio contient 18 plages, correspondant aux grands chapitres du livre et offrant une illustration correcte des périodes étudiées.

  L’ouvrage est indiqué à partir de neuf ans … oui,  en raison de ses illustrations très parlantes, mais avec accompagnement de l’adulte car il semble plutôt écrit pour les ados, voire les adultes, (vocabulaire technique, repères historiques…).

  Parfait pour un adulte qui ne maîtrise pas l’histoire de la musique et qui qualifie de musique classique tout les morceaux qu'il entend,  du moyen-âge à la période contemporaine, erreur courante.


 Je salue le travail du groupe d'auteurs à l'origine de cet ouvrage pour sa  volonté de proposer un ouvrage abouti et le plus complet possible.


mercredi 6 mars 2019



L'histoire de la licorne


Michaël Morpurgo

Ed Gallimard Jeunesse coll folio cadet premiers romans


         C’est l’histoire d’un enfant qui aimait déambuler seul dans le village qu’il connaissait mieux que quiconque, l’histoire d’un enfant qui aimait se promener dans la montagne, nager dans les lacs, libre comme les aigles qu’il aimait observer, qui rêvait de voir les loups qu’il entendait hurler au loin, un enfant qui aurait aimé que son école soit au milieu de la nature qui lui apprenait tant… Mais sa maman envisageait son éducation d’une manière plus… académique…

Un matin, alors qu’elle doit faire les courses, elle dépose Tomas à la bibliothèque… la bibliothèque ? quelle idée !!!! Tomas obéit en maugréant, projetant de quitter cet endroit dès que sa maman se sera éloignée.

Mais quelque chose l’attire dans la bibliothèque : un être qui hypnotise par la douceur qu’il dégage, par un je ne sais quoi de magique… une licorne ! 

Tomas aperçoit une magnifique licorne, sculptée dans le bois, plus vrai que nature. La bibliothécaire est assise sur son dos et commence à raconter l’histoire de la licorne…

Happé pas cette histoire et par les autres histoires racontées par la dame à la licorne, Tomas découvre un univers qu’il ne connaissait pas et qui l’emmène dans le domaine du rêve  que permet la lecture.

Quelques temps après , la bibliothécaire montre un livre abîmé, brûlé, l’histoire de la petite marchande d’allumettes. Les larmes aux yeux, elle raconte l’histoire de ce livre… puis la guerre arrive, le village est bombardé… 

Et je m’arrête pour ne pas dévoiler la suite et la fin de mon histoire, une histoire belle, poignante…

Une histoire qui montre que le livre est beaucoup plus qu’un simple pliage de papier collé sur lequel on transcrit, le livre est un être auquel on peut s’attacher fortement. Qui ne possède pas dans sa bibliothèque,  quelques exemplaires qui émettent des ondes  dès qu’on les prend en main, pour rappeler des souvenirs, raviver le bien-être que l’on a ressenti à leur lecture, livre auquel on est particulièrement attaché…

Qui n’a jamais par la magie d’un roman, voyagé dans des contrées lointaines, dans l’imaginaire ou dans d’autres milieux inconnus jusqu’alors ?

C’est sans aucun doute l’idée principale de ce merveilleux conte : la magie des livres, il faut y croire comme il faut croire aux licornes…

Un beau coup de cœur du livre jeunesse…

Une histoire pour les enfants de 6 à 99 ans. Une histoire qui se partage.

mardi 5 mars 2019



Thés, tisanes et boissons santé




Marie-France Farré et Noëlle Cotteaux
Ed Eyrolles


    Coup de cœur pour cet ouvrage intelligemment conçu et très complet. La première de couverture résume parfaitement ce que l’on peut s’attendre à y trouver : des recettes de thés, de tisanes, et autres boissons aussi agréables à consommer que saines, des mélanges à réaliser soi-même dans de jolis bocaux, pour consommer sans modération ou pour offrir.


Ecrit conjointement par Marie-France Farré et Noëlie Cotteaux, naturopathes, il prodigue mille et un bons conseils pour récolter les herbes ou les acheter, décrit les plantes utilisées pour les recettes, leur utilisation et leurs bienfaits sans oublier le épices qui ajouteront de la magie aux infusions, explique la déshydratation, décrit les différentes sortes de thés et leur préparation avant de passer aux recettes, toutes originales et séduisantes. 


Les thés vous feront voyager dans des contrées lointaines, les tisanes vous plongeront au cœur de la nature avec un goût bien différent de ce que l’on peut parfois trouver dans le commerce. L’avantage, c’est que l’on sait ce qu’on y met. Parmi les autres boissons, on notera les breuvages à base de lait végétaux, le café parfumé à la cardamome, le mélange pour thé Chaï, le vin chaud, le chocolat mexicain, la gourmandise à boire, infusions à partir de fruits secs. La partie recette termine par quelques idées vraiment sympas : sucre parfumé, biscuits à thé sans gluten, bonbons à infusion.

Les auteures n’ont bien-sûr pas oublié les façons de fabriquer ses propres sachets de thé à partir de compresses ou de tissu.


Elles suggèrent de sympathiques cadeaux à faire à son entourage, idées communiquées par les nombreuses photographies dont le livre est agrémenté.


Un ouvrage de grande qualité que je recommande ! 

Je remercie chaleureusement Babélio et les éditions Eyrolles pour ce partenariat.  


lundi 4 mars 2019


 Congo Requiem



Jean-Christophe Grangé

Ed Albin Michel, Livre de poche



  Quelques éléments de l’enquête qu’il pense avoir bouclée le perturbant, notre héros, Erwan Morvan se retrouve au Congo pour résoudre une affaire personnelle. Il arrive à Kinshasa en compagnie de Papa Morvan qui essaie de le dissuader de faire ces recherches, il a peut-être quelques bonnes raisons d’empêcher son rejeton de fouiner le Padre !

Une bonne première moitié du roman nous plonge donc dans une ambiance africaine, bakchich, corruption, guerre,  avec des personnages typés au caractère bien trempé et susceptible de renseigner notre flic malgré les tentatives désespérées de Morvan Père.

Pendant ce temps, Gaëlle (la sœur), s’active à Paris autour d’une affaire louche, et Loïc le cadet, se retrouve en Italie suite au décès du beau-père sauvagement assassiné. Trois histoires qui s’alternant, servent un bon petit suspens.

La deuxième moitié se déroule en France pour un bouquet final intéressant.

Ben je suis toute chose, non pas en raison des aspects très gores du roman, mais parce que … ben j’ai terminé et il va falloir que je dégote un autre thriller de qualité au moins équivalente, ça doit pouvoir se trouver, mais j’ai quand même du vague à l’âme : ça fait un certain temps que je suis plongée dans ces deux romans de Grangé, contente de reprendre ma lecture, et puis voilà… finish ! 

Curieusement je m’étais attachée aux personnages de cette famille : un père odieux et violent mais un personnage digne d’intérêt au franc-parler qui le rendait sympathique à mes yeux, un fils aîné un peu nerveux mais dynamique, un cadet drogué jusqu’à la moelle,  travaillant sur lui-même et capable d’efforts, un jeune sœur, qui à trente ans, semble s’être arrêtée au stade adolescent par certains côtés mais ô combien intelligente et intrépide. A travers ce roman, Grangé fournit un portrait psychologique des protagonistes, peut-être pas très complexe, mais intéressante.


De bons ingrédients dans ce récit : du gore (il en faut un peu, on s’y fait), du suspens, des événements marquants, des courses poursuites, de la mafia, du non-dit à découvrir peu à peu.

 

Je ne regrette pas le temps passé dans ce roman. et vous, les amateurs de thrillers veinards qui ne l'avez pas encore lu, n'hésitez pas à vous y plonger.


samedi 2 mars 2019


Mon voisin le monstre

Sabrina Inghilterrea, Max de Radiguès

ed Belin Jeunesse



  Qui, étant enfant, ne s’est jamais, à l’aide de son imagination , inventé des mystères, des énigmes à résoudre, des enquête à poursuivre ? Je me souviens m’être bien éclatée en jouant à la détective… c’est exactement ce que raconte ce livre. 

Charles s’aperçoit qu’il y a un emménagement dans l’appartement au-dessus de chez lui. Et chaque matin à six heures, il entend des bruits bizarres. Il appelle son meilleur ami Roland et ensemble, bien que morts de peur, ils vont aller espionner du côté du pallier du dessus. Oui mais voilà, la voisine en question ouvre sa porte, Roland fuit et Charles se retrouve chez la vieille dame … face à …


…. Une montagne de beignets et une tasse de chocolat. Chez cette voisine, il découvre des instruments et des objets venus d’Afrique… toutefois un doute subsiste : et si cette femme essayait de le piéger avec son goûter ???? il se hasarde à lui demander l’origine de ces bruit qu’ il entend le matin… elle lui fait comprendre que c’est son secret mais qu’elle veut bien le partager et l’invite à revenir la voir le lendemain à 16 heures… Il va falloir patienter la journée, ce qui laisse le temps de se faire quelques bon petits films d'horreur dans sa tête d'enfant...

Suspens insoutenable pour nos jeunes amis,  n’est-ce pas ?  De quoi les préparer à devenir des lecteurs de thriller. En tout cas si j’avais lu ce livre quand j’étais enfant, j’aurais adoré.

Une invitation également à dompter sa peur de l’inconnu, à découvrir d’autres univers  et à grandir.

Pour enfant de 8 à 11 ans


vendredi 1 mars 2019


Ma chienne de vie


Dave et Patrick Loiseau

Ed Robert Lafont


Cela fait un certain temps que je désirais lire ce livre.  Certainement pas pour Dave, encore moins pour sa valeur littéraire, non, la véritable raison de cet intérêt pour cette chienne, c’est que j’ai la chance d’avoir pour animal de compagnie, un magnifique berger créole.


Le berger créole n’est pas une race, il est l’aboutissement des croisements de chiens errants sur les îles. A force de croisements, cela a fini par donner une espèce de standard. Mon toutou est venu de Guyane où il a été recueilli alors qu’il divaguait sur une plage de Kourou. il était dépourvu de pelage en raison d'une maladie de peau, chiot perdu de quelques mois et voué à une mort certaine car élément faible.


Voici donc ma motivation : la chienne de Dave et Patrick Loiseau semblait avoir un parcours similaire, ce qui m’a permis d’entrevoir le passé de mon animal, sauf que Mabou mon chien, n’a pas servi d’appât aux requins, c’est la seule différence. Et à la lecture de ce témoignage, je comprends mieux certaines de ses réactions, son côté glouton, sa façon de se sauver plus loin quand on lui donne une friandise liée au difficile partage des déchets dégotés dans les poubelles.  


Ce livre sert la cause du berger créole dont regorgent les SPA de la métropole. Si vous avez des envies d’adoption, ne passez pas à côté de ce sympathique toutou, facile à vivre, robuste et affectueux.


L’histoire par ailleurs, n’est pas mal écrite, simplement je déplore que les auteurs aient prêté certaines phrases alambiquées et chargées de vocabulaire recherché à un représentant de la gent canine en imaginant bien que ça ne doit pas être facile de faire coïncider le QI du chien et la narration.


Un livre attendrissant, triste et réconfortant sur la fin.