L'île des chasseurs d'oiseaux
(la trilogie écossaise)
Peter May
ed Rouergue noir,
Quand le passé fait bien plus que resurgir, quand il s’impose pour fournir
les clés d’une énigme, le récit qui en découle est souvent captivant.
Peter
May, dans ce premier tome et ceux qui suivront donne vie à un personnage tout à
fait intéressant : policier chevronné à la limite du anti-héros puisque qu’il
est rejeté par la police locale, bien qu’on sache qu’il est plus "local" que ses
collègues, ce qui lui attribue une
espèce de complicité avec le lecteur, individu au passé douloureux, au présent perturbé, enquêteur
idéal dans cette île qui l’a vu venir au monde.
Cette île dont on fera connaissance
progressivement grâce à de magnifiques descriptions des lieux, cette île sur
laquelle j’ai eu l’impression de passer un séjour en compagnie de ses habitants
à la vie parfois rude, isolés par leur situation d’insulaires avec les
difficultés telles que l’alcoolisme que cela peut imposer.
Coup de cœur que ce roman qui vous capte, parce que vous vous êtes attaché aux gens et que vous vous intéressez à leur devenir, parce que vous aimez vous
cultiver et qu’il y a beaucoup à apprendre au cours de l’histoire (chasse
aux fous de bassan, géographie locale, économie, société), parce que l’intrigue
est captivante, même si au fil de ces trois tomes, elle se révèle être plus un prétexte pour donner
envie d’avancer vers un dénouement, parce que le texte est beau et les
dialogues soignés.
Autant de bonnes raisons de s’ installer confortablement pour déguster
cette trilogie.
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