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lundi 8 janvier 2018


Depuis l'au-delà


Bernard Werber
Ed Albin Michel


   Et je persiste encore et toujours à lire les romans de Bernard Werber … mais avec ce dix-septième roman ingurgité,  je suis passée du  stade Werbeeer !!!!!! J’en veux encore…. Au stade de la nostalgie du weber découvert il y a bien longtemps maintenant (on va dire vingt ans), un Werber qui étonnait, et que je lisais en deux jours.

J’ai craqué pour ce dernier roman en raison du titre : depuis l’au-dela… et en raison de sa configuration : tiens, tiens… de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu de Wells… ça ressemblait aux "Werber d’antan". J’ai donc craqué et je me suis mise à la lecture de ce texte qui rappelait bien les thanatonautes, l’empire des anges et la suite de par son thème, mais qui finalement en était assez éloigné, la vision de l’après-vie étant ici envisagé en dehors de toute considération religieuse ou presque, avec 90% d’âmes errantes qui restent sur terre dans la proximité des vivants, et 10% de réincarnation. 

Le lecteur se retrouve en présence d’une espèce de hiérarchie céleste constituée, non plus d'anges, mais de gens morts depuis bien longtemps et qui furent des personnalités de leur vivant, qui propose parfois de bonnes  réincarnations clé en main pour qui le désire, le libre arbitre des individus se poursuivant après la mort, de défunt s’amusant à faire des cabrioles puisque, pur esprit, il goûtent la joie de ne plus être freiné par un corps, d’écrivains trépassés qui se battent à coup de vampire, de monstres, de créature des abysses, de croque-mitaines et de chien des Baskerville dont ils accouchèrent jadis dans les romans écrits de leur vivant, bref beaucoup de fantaisie et trop peu d’emprunts aux mythologies de la mort dont Bernard Werber nous avait copieusement régalés dans sa pentalogie du ciel.

Quel était alors l’objectif de l’écrivain ? Faire mener une enquête à ses héros ? On reste sur sa faim, imaginer l’après vie ? Pourquoi reprendre ce sujet après avoir suffisamment creusé la question auparavant ? S’amuser avec un sujet tabou pour nombre de lecteur et offrir un moment de doux délire avec des vivants ou avec un défunt masculin qui découvre les joies de l’incarnation dans un corps féminin ?  déjà vu !

Je ne saisis donc pas le but de cet écrit qui ressemble à une agglomération d’instants, d’événements et de péripéties qui se succèdent pour un final banal qui laisse à désirer.

Malgré tout je dirais que j’ai passé un bon moment de lecture sans plus !

vendredi 5 janvier 2018

Le livre qui fuit


Auteur : Roland Fuentes
Illustratrice : Amandine Leprun.
Ed Nathan - coll premiers romans


   Le papa de Timéo lui offre le plus beau, le plus délicat des cadeaux : un livre ! Mais pas n’importe quel livre choisi dans quelque PAL ! Non, le livre qui renferme le secret des mots d’amour. Un livre transmis de génération en génération et qui finalement fait que Timéo est là aujourd’hui, le livre qui permit à Grand-papi de déclarer son amour à grand-mamie, puis à Papi de se marier avec Mamie, et à papa de conquérir maman. Et Voilà qu'aujourd’hui, il est confié à Timéo qui compte bien le lire afin de « faire comprendre à Juliette ce qu’il ressent pour elle… ».

Mais voilà, le livre se met à fuir, il perd par poignée toutes ses lettres, ce qui va amener notre jeune ami à emmener son livre à la clinique des livres malades…

Un message d’une importance capitale est délivré dans ce merveilleux roman pour enfant : il faut prendre soin des livres, les vénérer, les bichonner, ne pas corner les pages, telles sont les bonnes idées que Carlos Fuentes véhicule à travers cette pépite, sans oublier d’y ajouter du rêve et de la fantaisie bien agréables à accueillir ! 

Il ajoute même une dimension dont j’avais l’intuition en tant que lectrice : le livre vit !!!! le livre possède des sentiments, le livre communique… c’est pour ça que je me sens si bien dans une bibliothèque ou une librairie ;-)))

Une belle histoire que je conseille pour nos jeunes amis à partir de sept ans pour les lecteurs autonomes (risque de difficultés avec de nombreux mots inconnus), sinon huit-neuf ans.


On ne manquera pas d’admirer les illustrations tout en douceur et reposantes à souhait sur lesquelles on a vraiment envie de s’arrêter !