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jeudi 31 décembre 2015

 SOUS UN CIEL DE MARBRE

John Shors
ed Buchet et Chastel
(Edité également en livre de poche)

Je suis ravie car je termine mon année livresque sur un bon petit coup de cœur. Dans ce roman, tout ce que j’aime : une double histoire d’amour, de l’architecture, de l’histoire, des bons et des méchants qui entretiennent un suspense satisfaisant, beaucoup d'émotion.

 La double histoire d’amour, c’est d’abord celle de l’empereur Shah Jahan et de son épouse Muntaz Mahal jusqu’à sa  mort en 1631, troisième épouse et favorite d’un empereur qui ne fréquenta que très peu son harem, et qui lui promit de lui construire un mausolée. C’est ensuite l’histoire de leur fille Jahanara, ainée des filles vivantes, mariée pour raisons politiques et diplomatiques  à un homme violent qui aucunement de l’aima, et qui trouva réconfort auprès d’Isa, jeune architecte talentueux. Leur rencontre et leur histoire, celle d’un Amour pur comme il doit rarement en exister constitue l’un des fils conducteur du roman.

 Tout lecteur désireux d’en connaître un peu plus sur le Taj Mahal devrait lire ce roman qui raconte avec  passion l’histoire d’un monument magnifique tout en marbre de la plus haute qualité,qui a mobilisé pas moins de vingt-mille ouvriers et dont la construction durera environ dix-sept ans, (les historiens et spécialistes ne sont pas tout à fait d’accord sur cette question).
Globalement, ce roman n’est pas sans rappeler les piliers de la Terre de Ken Follet  par ses intrigues, ses bons pleins de qualités et ses méchants vraiment très méchants. L’empereur shah Jahan, semble un modèle d’humanité,  peut-être, un moyen pour l’auteur de mettre en évidence la fourberie, la violence voire la folie de son fils Aurangzeb,  modèle d’humanité bien peu crédible alors que nous sommes en 1630 et que Jahan est un empereur moghol, sans doute son histoire est-elle  agrémentée pour permettre aux personnage d’évoluer, toutefois, même si on sait peu de choses de ce personnage, il a aimé son épouse au point de faire ériger le Taj Mahal et certains points du roman coïncident  avec les informations historiques qui ont traversé les siècles.

John Shors, affirme humblement que cette œuvre est une œuvre de fiction en raison des divergences entre les historiens au sujet de cette dynastie et de l’identité des personnages.  S’il est vrai que l’identité de l’architecte est très incertaine, que l’histoire d’amour entre la fille de Jahan et Isa son amant n’est que roman,  les frères et sœurs de Jahanara ont bel et bien existé et l’auteur a utilisé des sources historiques pour raconter leur histoire. 


Je vous conseille vivement ce roman si comme moi vous avez envie de faire varier votre état d’esprit au fil de la lecture, vous risquez d’être captivé, émerveillé, attendri, révolté, et quelques larmes ne sont pas exclues.