SOUS UN CIEL DE MARBRE
John Shors
ed Buchet et Chastel
(Edité également en livre de poche)
Je suis ravie car je termine mon année livresque sur un bon
petit coup de cœur. Dans ce roman, tout ce que j’aime : une double
histoire d’amour, de l’architecture, de l’histoire, des bons et des méchants qui entretiennent un suspense satisfaisant, beaucoup d'émotion.
La double histoire d’amour, c’est d’abord celle de
l’empereur Shah Jahan et de son épouse Muntaz Mahal jusqu’à sa mort en 1631, troisième épouse et favorite
d’un empereur qui ne fréquenta que très peu son harem, et qui lui promit de lui
construire un mausolée. C’est ensuite l’histoire de leur fille Jahanara, ainée
des filles vivantes, mariée pour raisons politiques et diplomatiques à un homme violent qui aucunement de l’aima,
et qui trouva réconfort auprès d’Isa, jeune architecte talentueux. Leur rencontre
et leur histoire, celle d’un Amour pur comme il doit rarement en exister
constitue l’un des fils conducteur du roman.
Tout lecteur désireux d’en connaître un peu plus sur le Taj
Mahal devrait lire ce roman qui raconte avec
passion l’histoire d’un monument magnifique tout en marbre de la plus
haute qualité,qui a mobilisé pas moins de vingt-mille ouvriers et dont la
construction durera environ dix-sept ans, (les historiens et spécialistes ne
sont pas tout à fait d’accord sur cette question).
Globalement, ce roman n’est pas sans rappeler les piliers de
la Terre de Ken Follet par ses intrigues, ses bons pleins de qualités et
ses méchants vraiment très méchants. L’empereur shah Jahan, semble un modèle d’humanité,
peut-être, un moyen pour l’auteur de mettre
en évidence la fourberie, la violence voire la folie de son fils Aurangzeb, modèle d’humanité bien peu crédible alors que
nous sommes en 1630 et que Jahan est un empereur moghol, sans doute son
histoire est-elle agrémentée pour
permettre aux personnage d’évoluer, toutefois, même si on sait peu de choses de
ce personnage, il a aimé son épouse au point de faire ériger le Taj Mahal et
certains points du roman coïncident avec les informations historiques qui ont traversé les
siècles.
John Shors, affirme humblement que cette œuvre est une œuvre
de fiction en raison des divergences entre les historiens au sujet de cette
dynastie et de l’identité des personnages.
S’il est vrai que l’identité de l’architecte est très incertaine, que l’histoire
d’amour entre la fille de Jahan et Isa son amant n’est que roman, les frères et sœurs de Jahanara ont bel et
bien existé et l’auteur a utilisé des sources historiques pour raconter leur
histoire.
Je vous conseille vivement ce roman si comme moi vous avez
envie de faire varier votre état d’esprit au fil de la lecture, vous risquez d’être
captivé, émerveillé, attendri, révolté, et quelques larmes ne sont pas exclues.
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