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jeudi 11 juin 2015

MIRAGES



Les derniers romans de Douglas Kennedy m’avaient rendue nostalgique : nostalgique de ce cher Douglas dont les romans me comblaient d’aise et de mal être à la fois : aise parce que, travaillant dans la journée je n’avais qu’une hâte, arriver au soir pour retourner dans mon roman, mal être car il n’y a que lui pour décrire des situations de personnages banales sans l’être,  désespérées à souhait pour lesquelles on passe une énorme partie du roman à se demander comment le personnage va s’en sortir. Et puis Douglas Kennedy est un peu sorti de sa routine avec des romans comme quitter le monde, ou son roman tourne au thriller, avec une héroïne qui s’exprime soudain, ce qui surprendra beaucoup le lecteur, des romans comme  la femme de Vème, ou il ajoute du fantastique qui ne lui ressemble pas… Bref, il semblerait que nombre de ses lecteurs ont été fort déçus, et puis, dans ce dernier roman, on retrouve dès les premières pages notre bon vieux Douglas, qui nous sert un couple qui part en voyage au Maroc, un couple qui connaît une crise hors normes avec un certain nombre de dommages collatéraux, une implication d’individus aidant ou malfaisants, du suspens comme on aime chez Douglas,  des situations sans issue perceptible pour le héros, un héroïne de caractère, entêtée et déterminée, de l’injustice, beaucoup d’injustice pour cette héroïne à laquelle on s’attache volontiers, de nombreux rebondissements et même des scoops en fin de chapitre. Le tout dans un pays ou l’accueil et l’hospitalité sont de mise, ce qui est très bien rendu dans le roman.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré. Je n’attends plus qu’une chose : le prochain Douglas Kennedy.


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