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mercredi 3 octobre 2012

Le rire du cyclope


Bernard Werber


  Tous les romans peuvent se résumer à …une grande blague,  dixit Bernard Werber dans le rire du cyclope… et particulièrement ce dernier.  Là je dois avouer que je suis quelque peu déçue. Je n’irais peut-être pas jusqu’à dire que je me suis ennuyée en lisant cette histoire, mais la limite n’était pas loin ! L’intrigue est très fantaisiste, mais bon, on peut accepter beaucoup de chose en lecture. Ce qui m’a particulièrement déplu, c’est le côté parachuté des personnages, les coïncidences  hasardeuses : Lucrèce subit durant son adolescence, les vexations de sa meilleure amie, et comme par hasard, elle retrouve celle-ci au hasard de son enquête,   on retrouve un Isidore bien contradictoire, qui commence par refuser de voir Lucrèce, qui réfute toute idée de participation aux recherches, puis qui finalement, lui le non violent, après quelques tentatives de coups à l’encontre de Lucrèce, se lance à corps perdu dans une enquête, on se demande si tout ce cinéma est bien nécessaire ???  
Les pages traitant de l’histoire du rire et de cette fameuse blague qui tue sont pénibles, voir nos grands  auteurs mourir les uns après les autres, victime de leur curiosité, c’est du délire et je n’ai pas trouvé cela particulièrement hilarant. Quant à la fameuse BQT (Blague qui Tue) c’est le moyen par excellence, trouvé par l’auteur pour entretenir le suspense, le problème, c’est que le suspense a déjà été produit de cette façon dans pas mal de roman de Bernard Werber,  et le lecteur habitué n’y retrouve pas son compte.
Je reste amère car j’ai l’impression que les romans de Bernard Werber dont je raffolais, s’essoufflent. Le seul que je n’ai pas lu à ce jour est le miroir de Cassandre, que je lirai certainement prochainement, j’espère ne pas tomber dans la mélancolie et la nostalgie thanatonesque et fourmiesque.
J’ai malgré tout passé quelques bons moment avec ce livre qu’il ne faut pas prendre comme un policier (trop de situations incohérentes, de crimes qui partent dans les oubliettes et restent impunis), mais qui doit être abordé comme une fantaisie sur le thème du rire.

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