Un loup est un loup
Michel Folco, Pierre Makyo, Federico Nardo
Fervente lectrice et admiratrice de
Michel Folco, un loup est un loup est un des rares romans que j’ai lu plusieurs
fois pour le plaisir du texte. Qui n’aime pas l’humour noir fuira à plusieurs
lieues de cet écrit diabolique ! C’est sans doute pour cela que je me j’aime
à fréquenter Charlemagne, Clodomir et sa clique. Aussi, n’aurais-je aucune
difficulté à chroniquer ici la version bande dessinée sur laquelle je me suis
jetée dès que j’ai eu connaissance de son existence.
Nous sommes donc en1763, et dans le
village de Racleterre... Une femme accouche... de quintuplés, quatre garçons et
une garce (En français de l’époque dans le texte !) : Charlemagne,
Clodomir, Pépin, Dagobert et Clotilde. Quatre inséparables, complices, une mini
société avec ses propres règles, on le découvrira, et avec une langue commune :
le « Lenou » dont l’auteur nous offre quelques extraits.
Dans ce premier tome, on pourra prendre
connaissance de trois événements principaux bien présents dans le roman :
la naissance des quintuplés, dits « les épateurs » et tout le remous
que cela provoque dans la bourgade, le duel auquel est convié Clovis Tricotin, le père,
pour avoir envoyé une pierre dans la fenêtre du maître d’armes qui l’avait compissé
alors qu’il venait chercher l’engendreuse, et l’épisode de la rage provoqué par
la morsure de Clarabelle, la vache laitière, qui causera bien du soucis à Clovis
et aux habitants des environs.
Je n’ai pas encore lu le deuxième
tome, mais je me pose tout de même quelques questions : si le premier
volet renferme trois épisodes correspondant au début de ce pavé de plus de 500
pages, comment les auteurs feront-ils passer la suite et la fin dans un
malheureux deuxième tome ? Surtout que ce deuxième tome date de 2015, on
en reparlera prochainement, lorsque j'aurai lu ce deuxième tome.
Par ailleurs, si j’ai apprécié
cette bande dessinée, c’est parce que dans ma tête, j’avais un contexte, celui
du pavé, or je ne retrouve pas vraiment ce contexte, ni toutes les répliques et
passages qui font le comique de l’histoire.
Les dessins sont superbes, certes, mais le personnage de Clovis apparaît bien sérieux et grave, j’imaginais un personnage plus fantaisiste, de même que les quintuplés semblent très réfléchis, et ils le sont pour se retrouver à l’origine des situations cocasses auxquelles nous assistons, toutefois, mais leur expression est celle d’adultes.
Je n’ai
pas retrouvé les scènes du roman dont certaines étaient propres à me faire
hurler de rire, plus c’était noir, plus c’était drôle, dans la BD, on voit bien
qu’ils sont complices et s’organisent pour molester voire réduire à néant tout
gêneur, le tout en pratiquant le « Lenou », mais il me semble difficile
pour le lecteur qui découvre l’œuvre d’apprécier l’amplitude des actions des
quintuplés, à défaut on constatera les dégâts générés par nos épateurs.
Ceci écrit, je persiste à prendre
de bons moments de plaisir dans cette bande dessinée qui me rappelle les heures
de délice passée en compagnie de la famille tricotin et plus tard, tous ses descendants.
Lisez cette bande dessinée, peut-être vous donnera-t-elle envie d'aller voir du côté de l'œuvre de Michele Folco si vous aimez l'humour noir.
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