Léonard Cohen - Sur un fil -
Philippe Girard
Je me réjouissais de prendre connaissance de la vie de Léonard Cohen, cet artiste à la voix grave, qui m’a séduite quand, dans les années 80, durant lesquelles j’écoutais souvent « The stranger song » , «Bird on the wire », « Suzanne », « So long Marianne »... Mais quelle déception !
D’abord le dessin et les personnages, particulièrement Léonard, si peu ressemblants si on excepte la couverture de cette bande dessinée, et puis les autres, dessinés grossièrement et prêtant à confusion tellement certains d’entre eux se ressemblent, ce qui ne m’a pas aidée à entrer dans cette biographie.
Ensuite ce survol bien fade, parfois incompréhensible : certes, les épisodes principaux de la vie du poète chanteur y figurent, depuis ses origines, jusqu’à sa mort, l’auteur mentionne les rencontres déterminantes, les coups durs, tels que l’arnaque autour de la chanson « Suzanne », son installation dans l’île d’Hydra, certains de ses concerts, mais il s’agit là d’événements peu explicités, résumés en quelques images, ce qui m’a obligée à revenir en arrière souvent pour vérifier que l’événement avait été introduit.
Bien peu de
choses sur « sa muse, celle qui mourut quelques mois avant lui, et qu’il
avait vraiment aimée, des noms cités alors que le personnage, vu quelques pages
avant, n’avait pas été présenté, des vignettes qui laissent planer un gros doute
sur la paternité de la chanson Hallelujah, des concerts ou, plutôt que de citer
des paroles, qui auraient donné quelques repères sur ses chansons, on écrit des
la la la la la... ou on se contente de dessiner des notes de musiques, des
allusions à certains textes que le lecteur ne peut deviner avec le contenu des
bulles : on lira ce dialogue de sa mère et sans doute du rabbin, regardant
des oiseaux sur un fil et Léonard dans la neige : « Laisse-le, il
essaie à sa manière d’être libre » mais si on ne connait pas la chanson « Like
a bird on the wire ... I have tried in my way to be free, on ne risque pas de
percuter, ce passage de la BD aurait pu être explicité...
Dommage, il y avait matière à produire quelque chose de plus élaboré.
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