Le vicomte Médard de Terralba prend part à une bataille
contre les Turc et se retrouve coupé en deux par un boulet de canon. Ses deux
moitiés continuent à vivre indépendamment, l’une semant la terreur dans le
comté, l’autre faisant le bien. Un surprenant roman plein d’humour (noir) qui
revêt des allures de conte philosophique. Me penchant sur la carrière d’Italo
Calvino, je peux lire qu’il fut un écrivain réaliste, un fabuliste et un
philosophe. A travers ce conte fantastique, il nous apporte une réflexion sur l’être humain, non pas une vision
manichéiste qui voudrait que le bien existant chez l’homme vient du ciel et le
mal des ténèbres les deux à l’origine d’un combat permanent, mais plutôt un constat :
l’homme possède en lui le bien et le mal qui l’équilibrent, l’un n’allant pas
sans l’autre : c’est ainsi que le « mauvais vicomte » dit
« l’infortuné » récolte la haine des villageois pour sa méchanceté et
son injustice, le « bon » créée des tensions (Il n’est pas si facile
d’être la bonté même)
J’ai commencé par prendre beaucoup de plaisir lors de la lecture,
d’abord parce qu’Italo Calvino manie l’humour noir en virtuose, ensuite parce
que je me suis attachée aux personnages, enfin parce que je me suis bien
demandée comment allait finir cette histoire qui m’a donné envie de lire encore
d’autres œuvre de ce grand écrivain.
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