J’ai été amenée au cours de ma lecture à me poser bien des
questions :
d’abord sur les personnages : un jeune homme qui ne
présente pas vraiment de traits de caractère particuliers, qui se cherche
constamment, se pose une foule de questions, qui se décrit sans exprimer de sentiment comme
s’il était extérieur à lui-même et sans
communiquer son ressenti de façon évidente, un père octogénaire anxieux, soucieux que son fils ne manque de
rien, une maman décédée omniprésente, un frère autiste dont je n’ai pas bien
cerné le rôle dans ce récit , un moine
érudit qui pour répondre aux questions, utilise les moyens dont il dispose :
livres et films.
Ensuite sur l’histoire : sorte d’errance contrôlée du
jeune Arnljotur qui quitte le foyer pour se rendre dans un endroit perdu où les
gens pratiquent un patois étranger.
Les lieux : pas d’indication de temps, de lieux.
Le but du héros : faire revivre sa mère à travers ses
passions, ses actions afin qu’elle poursuive son éducation et en fasse un
homme.
Je l’ai abordé finalement comme une sorte de conte avec pour
épreuve, devenir un homme, devenir un père et faire son apprentissage de la
vie. Ce jeune homme m’a parfois fait
sourire et et m’a attendrie,
particulièrement lors de son initiation au métier de père qui a tout à
apprendre.
Par ailleurs, ce roman pourrait être assimilé à une œuvre philosophique
si on considère que les nombreuses questions que se pose Arnljotur interpellent
le lecteur.
La ligne conductrice de ce récit est fort agréable et
poétique : l’histoire d’une rose à huit pétales sans épine, à laquelle peut
être comparé notre héros , pacifique et candide.
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