Les doigts pleins d'encre
Robert Doisneau
François Cavanna
Merveilleux temps ou les enfants étaient … des
enfants : ils possédaient alors la naïveté, l’innocence et l’imagination
génératrice de rêveries grandioses. Un caniveau devenait le Mississipi, les
terrains vagues, des champs de bataille,
et le maître un puits de science que l’on respectait. Je me surprends moi-même avec mes
pensées nostalgiques d’un temps où les
enfants savaient jouer et tenir des jours entiers avec une boîte de conserve
vide au lieu de s’abrutir avec des consoles, des ordis et autres machines qui à
forte dose, font taire leur créativité. Ce livre m’a rappelé le temps, pas si lointain où nous tracions avec des
restes de plâtre, des routes pour nos vélos, où nous jouions dans les chantiers
(interdits de préférence), ou nous passions des journées entières à bâtir de
pauvres cabanes et à évoluer dans des lieux qui étaient le pur produit de nos
imaginations. C’est ce que j’ai retrouvé dans ce merveilleux ouvrage écrit par
Cavanna sur fond de photos de Doisneau.
Le texte est plein d’humour et traduit merveilleusement bien
la pensée des enfants de cette époque
(années 50 ?) Les photos se
regardent comme on lit des histoires : on note des détails qui appellent
des souvenirs, on reste là, à penser, à réveiller le passé.
Cet écrit de cavanna n’est pas sans rappeler la guerre des
boutons, par les bêtises imaginées par ces gosses de la rue pour se distraire,
ni le petit Nicolas par la vision du monde que nous sert le narrateur dans de
délicieux passages dont regorge cet exposé (voir citations).
Je vais m’attaquer sans tarder aux autres ouvrages de la
série.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire