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vendredi 13 juillet 2012



Les doigts pleins d'encre

Robert Doisneau
François Cavanna

Merveilleux temps ou les enfants étaient … des enfants : ils possédaient alors la naïveté, l’innocence et l’imagination génératrice de rêveries grandioses. Un caniveau devenait le Mississipi, les terrains vagues,  des champs de bataille, et le maître un puits de science que l’on respectait.  Je me surprends moi-même avec mes pensées  nostalgiques d’un temps où les enfants savaient jouer et tenir des jours entiers avec une boîte de conserve vide au lieu de s’abrutir avec des consoles, des ordis et autres machines qui à forte dose, font taire leur créativité. Ce livre m’a rappelé le temps,  pas si lointain où nous tracions avec des restes de plâtre, des routes pour nos vélos, où nous jouions dans les chantiers (interdits de préférence), ou nous passions des journées entières à bâtir de pauvres cabanes et à évoluer dans des lieux qui étaient le pur produit de nos imaginations. C’est ce que j’ai retrouvé dans ce merveilleux ouvrage écrit par Cavanna sur fond de photos de Doisneau.
Le texte est plein d’humour et traduit merveilleusement bien la pensée des enfants de  cette époque (années 50 ?)   Les photos se regardent comme on lit des histoires : on note des détails qui appellent des souvenirs, on reste là, à penser, à réveiller le passé.
Cet écrit de cavanna n’est pas sans rappeler la guerre des boutons, par les bêtises imaginées par ces gosses de la rue pour se distraire, ni le petit Nicolas par la vision du monde que nous sert le narrateur dans de délicieux passages dont regorge cet exposé (voir citations).
Je vais m’attaquer sans tarder aux autres ouvrages de la série. 

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