La légende de la mort
D'après l'œuvre d'Anatole Le Braz
Ch Babonneau
Ed Soleil Celtic
Très beau récit graphique ou l’ambiance
n’est pas laissée de côté. L’ensemble de l’album est dessiné en sépia, ce qui
donne un effet vieilli et contribue à bien imaginer des légendes qui prennent leur
source dans la nuit des temps.
Ces légendes me parlent d’autant
plus que petite, originaire de Haute Bretagne, dans une région qui touchait le
territoire de Basse-Bretagne, j’ai entendu des récits autour de la mort, histoires
invraisemblables, de celles que l’on racontait autour du feu durant les
veillées. Récits qui servaient certainement à signaler les interdits et à faire
en sorte que l’on n’enfreigne pas les règles de conduite dictées tant par l’Eglise
que par le savoir populaire.
Ce livre, tome 3 d’une série qui
reprend les légendes de la mort d’Anatole Le Braz, comporte trois légendes
narrées sous forme de cartouche et ne faisant que très peu parler les
personnages.
La première histoire, parfois ambiguë,
raconte le retour de la défunte Marie-Jeanne, morte en couches et qui vient
perturber les nuit de Per, son époux Ce dernier demande l’aide du prêtre qui semble-t-il,
par quelque pratique d’exorcisme, prend le dessus sur l’esprit malfaisant qu’est
devenu cette âme errante.
La deuxième légende raconte les
agissement d’âmes qui attendent leur départ pour l’au-delà.
La troisième prévient contre tout
sacrilège puisqu’il y est question d’un marin venu mourir sur les côtes du
Trégor, et que l’on enterre dans le sable en prenant soin de l’inhumer avec l’anneau
d’or qu’il porte au doigt.
Fascinante Bretagne et son cortège
de légendes, de magie et d’intersignes. Légendes que j’aime pour l’effet
qu’elles produisent et l’ambiance qu’elle créent, et les sentiments qu’elles génèrent :
surprise teintée de peur voire d’angoisse, on en redemande.
Bravo à l’illustrateur pour ces
magnifiques planches.
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