Le sanctuaire
Ils sont quatre dans ce coin de montagne quelque part, là où la nature est souveraine, là où se côtoient la vie et la mort, la haine et l’amour, la beauté et la laideur, l’espoir et l’abattement, là ou le présent se fait sentir, ou le passé devient envahissant, ou le futur ne peut s’envisager...
Magnifique récit qui se dévoile par petite touche, où l’on
apprend les raisons de ce refuge... peut-être..., où l’homme redevient
chasseur cueilleur au milieu d’une nature hostile, où un être mystérieux se
manifeste... pourquoi... ?
On fait connaissance de Gemma, la
fille du terrain, entrainée par un père intransigeant qui attend d’elle qu’elle
survive dans ce milieu, qu’elle manie l’arc avec dextérité, sans tolérance, on côtoie
June, la sœur ainée, celle qui a connu la vie d’avant... On s’attache à la
mère, dévouée et aimante, soumise à cet homme ambigu qu’est le père, le seul
qui peut sortir du sanctuaire aux limites fixées par lui-même.
On y baigne dans le mystère qui se
dévoile à qui se montre patient, on y prend malgré l’inconfort de cette
famille, un bol d’air offert par cette nature décrite avec tant de poésie, on y
subit toutes les tensions, tous les affronts, toutes les blessures dont Gemma et
June seront les victimes.
Concentré d’émotions et de sensations,
ce court roman, peut-être post apocalyptique, à moins qu’il ne décrive
simplement la psychologie de personnages parvenus en ce refuge par choix, où qui ont fui
la civilisation pour se protéger, le lecteur saura faire la part des choses, plaira
à tout ceux qui aiment les textes sibyllins et subtiles et les belles odes à la nature.
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