Carnets noirs
Stephen King
Ed Albin Michel, livre de poche
Dire que je n’ai pas aimé, ce serait
mentir ! Disons que ce deuxième volet de la trilogie Bill Hodges, je l’ai
un peu moins apprécié que Mr Mercedes. Il renferme dans les deux premier tiers,
ce que j’ai tendance à reprocher à Stephen King : « je prends mon
temps pour installer le lecteur dans le roman, je m’attarde sur des détails qui
n’ont pas toujours d’importance pour le reste de l’histoire, je décris une
action propre à capturer le lecteur dans mon écrit et puis je poursuis pas une
discussion à n’en plus finir sur des considérations philosophico-littéraires à
propos des auteurs américains et de leur œuvre »… ce qui fait
retomber le suspens… C’est là un avis tout personnel : dans un thriller,
je cherche de l’action. Je reconnais malgré tout que ces discussions entre
passionnés de lecture, entre élèves et profs sont sans aucun doute nécessaires
pour comprendre les personnages et leur évolution, pour tenter de se mettre
dans la peau, de notre psychopathe de service particulièrement. Mais ces
présentations à n’en plus finir ont pour conséquence une arrivée très tardive
de Bill Hodges et ses assistants dans le roman.
Après ces considérations, le dernier
tiers... J’ai adoré à tel point que je l’ai terminé à une heure du matin,
attachée que j’étais à Bill Hodges depuis Mr Mercedes, un ancien
inspecteur à la retraite bien sympathique et qui a trouvé de quoi occuper cette
retraite en restant "flic-mais-pas-trop-quand-même" : pas d’arme si
ce n’est son happy slapper fabrication maison, pas de moyens si ce n’est une
informaticienne de choc à tendance autiste bien sympathique, Holly, un jeune
afro-américain pas si écervelé qu’il en a l’air, et une liaison avec un flic en
activité capable de prendre le relais si besoin.
Et le psychopathe qui fait merveille dès
le départ, tourmenté à souhait, capable des pires actions sans émotion, qui
rampe dans l’ombre, omniprésent pour le lecteur qui voit le danger planer sur
les protagonistes. Un régal pour l’amateur de thriller.
Le dénouement est génial et plus que
logique, je n'en dirai pas plus.
Et puis Stephen King ne nous abandonne pas
à la fin de son roman, il laisse bel et bien envisager une suite et nous donne
un avant-goût de ce que pourrait renfermer le troisième volet de ce cycle, bien
alléchant… Je laisse passer quelques romans et j’attaque… (je n’aime pas lire
plusieurs romans d’une même série à suivre… Je me le garde avec bonheur pour
dans quelques temps.
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