Le monde en stop
Ludovic Hubler
Ed Géorama, Pocket.
Sac au dos, un pouce
en bonne santé, une grande ouverture d’esprit, c’est avec ces bagages et une
bonne dose de courage, d’humilité et de dynamisme que Ludovic Hubler entame ce
périple qui le mènera dans des contrées lointaines.
Son pari : faire le
tour du monde en stop et sans aucune dépense liée au transport. Si le départ
s’avère facile, jusqu’au Sénégal, après avoir traversé le Maroc et la
Mauritanie, trouver un embarquement vers le Brésil est une autre affaire. Le
bateau-stop sera difficile et les problèmes surgiront dès qu’il sera nécessaire
d’emprunter des voies maritimes.
Des peurs ?
quelques-unes avec la rencontre d’individus louches, la traversée de pays
en guerre, la Corée du nord qu’il voulait absolument visiter histoire de se
rendre compte de la situation, les Etats -unis, pas si facile pour les
auto-stoppeurs, la prison pour quelques heures même, le face à face avec un
animal sauvage qui sans doute, voulait lui faire regretter le cliché pris sans
son autorisation, les risques de naufrage avec un partenaire très peu
expérimenté avec qui il partira de panama pour rejoindre l’Indonésie.
Des rencontres ?
Certainement, c’était là sa principale motivation : de belles rencontres
avec des personnes accueillantes, curieuses de s’intéresser à ses
pérégrinations, avec des personnes qui se sont mises au service des plus
faibles, notamment en Inde ou il a accepté de travailler dans un mouroir, de
dormir sur le trottoir avec les familles les plus pauvres, des discussions avec
des pratiquants de différentes religions, à l’écoute et respectueux des idées
de chacun.Attirant la sympathie des gens qu’il croisait, il a même eu
l’opportunité d’un entretien avec le Dalaï Lama à qui il a raconté comment il
est parvenu à traverser le Tibet en toute illégalité.
Des actions ? Oui, pour
se fournir un objectif de voyage, il est resté en liaison avec un hôpital et
des enfants malades qui ont pu suivre son tour du monde avec grand intérêt.
Au États-Unis, il
passera une année à faire des conférences sur son voyage, essayer de changer
les mentalités en exposant ses constats concernant la planète.
Un partage ? un
grand partage, pour que cette aventure de cinq ans ne reste pas lettre morte,
pour partager ses opinions, sa soif de voir la paix en ce monde, pour la
tolérance,
Ce livre fait beaucoup
plus que narrer des voyages, il apporte au lecteur des idées nées d’une
expérience de terrain et oblige à une prise de conscience des dangers qui
menace notre belle planète. Sur ce dernier point il saura insister sur les
paysages qu’il a admirés et qui désormais sont menacés par le réchauffement. Il
montre sans jamais imposer ses idées combien la société de consommation nuit
aux êtres humains.
Il termine son livre par
une série de « plus jamais » , comme introduction à ses résolution
post tour du monde. Des "plus jamais" nés des observations et des
situations vécues un peu partout qui l’ont parfois éduqué, souvent enrichi.
Parti humble et ne sachant ce qui l’attendait, arrivé grandi et heureux.
Un des nombreux récits
de voyage que j’ai lu, et certainement l’un des plus formateurs que l’on
pourrait presque qualifier d’ouvrage de travail sur soi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire