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mercredi 22 avril 2020


Kaïken


J-C Grangé
Ed Albin Michel, livre de poche.

L’inspecteur de service dans ce roman que je termine ? Olivier Passan, qui poursuit de ses assiduités, contre vents et marées un certain Patrick Guillard qu’il soupçonne d’être « l’accoucheur », qui tue les femmes enceintes et je passe les détails sordides constatés par les enquêteurs.

Après avoir dévoré Lontano et Congo Requiem, j’ai eu un peu plus de difficultés à ingurgiter et digérer ce roman de Grangé. J’ai d’abord trouvé les personnages fermés et taciturnes, pas d’entente entre policiers comme on le trouve chez Thilliez, mais bon, l’auteur me semble fidèle à sa façon d’écrire, et puis, ces crimes sordides mêlés aux soucis de Passan en instance de divorce, son passé d’enfant né sous X et ses démêlés avec la hiérarchie, cela n’a rien de stimulant, pour l’ambiance au boulot, on repassera. Fifi, policier punk au service de Passan semble sortir un peu du lot, mais il pourrait s'énerver un peu plus et mettre les points sur les i à notre inspecteur parfois soûlant.  

Ensuite,  mon baromètre à suspens à fait le yoyo : dans la première partie, on connaît de toute façon le coupable, le travail du policier consistant à prouver sa culpabilité dans la douleur et l’entêtement vu qu’on a retiré l’enquête à ce flic rebelle et violent.  (J’ouvre, à ce sujet, une parenthèse : ça devient une mode de retirer les enquêtes aux policiers, sans doute pour pimenter l’histoire, mais le lecteur sait bien que ça continuera coûte que coûte et ça commence à me faire sourire, il faudrait que je dénombre les romans policiers que j’ai lus  et dont  les enquêtes sont suspendues ou retirées). Une première partie donc, intéressante… Sans plus…

En revanche la suite est hautement addictive : un deuxième événement survient avec une transition bien étudiée entre les deux affaires, et roulez jeunesse, c’est reparti avec cette fois, avec un bain de culture japonaise, des événements propres à faire s’attacher un tant soit peu le lecteur avec notre relativement antipathique héros, avec sa femme venue tout droit du pays du soleil levant, mystérieuse et ambiguë à souhait,  avec des rebondissements et tout ce que l’on aime trouver dans un bon thriller.

Bien qu’il ne soit pas l’auteur de romans policiers que je préfère et que Kaïken ne surpasse en rien les deux romans cités plus haut, je reste fidèle aux écrits de Jean-Christophe Grangé.



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