Kaïken
J-C Grangé
Ed Albin Michel, livre de poche.
L’inspecteur
de service dans ce roman que je termine ? Olivier Passan, qui poursuit de ses assiduités, contre vents
et marées un certain Patrick Guillard qu’il soupçonne d’être « l’accoucheur »,
qui tue les femmes enceintes et je passe les détails sordides constatés par les
enquêteurs.
Après avoir
dévoré Lontano et Congo Requiem, j’ai eu un peu plus de difficultés à
ingurgiter et digérer ce roman de Grangé. J’ai d’abord trouvé les personnages
fermés et taciturnes, pas d’entente entre policiers comme on le trouve chez
Thilliez, mais bon, l’auteur me semble fidèle à sa façon d’écrire, et puis, ces
crimes sordides mêlés aux soucis de Passan en instance de divorce, son passé d’enfant
né sous X et ses démêlés avec la hiérarchie, cela n’a rien de stimulant, pour l’ambiance
au boulot, on repassera. Fifi, policier punk au service de Passan semble sortir un peu du lot, mais il pourrait s'énerver un peu plus et mettre les points sur les i à notre inspecteur parfois soûlant.
Ensuite, mon baromètre à suspens à fait le yoyo : dans la première
partie, on connaît de toute façon le coupable, le travail du policier consistant
à prouver sa culpabilité dans la douleur et l’entêtement vu qu’on a retiré
l’enquête à ce flic rebelle et violent. (J’ouvre,
à ce sujet, une parenthèse : ça devient une mode de retirer les enquêtes
aux policiers, sans doute pour pimenter l’histoire, mais le lecteur sait bien
que ça continuera coûte que coûte et ça commence à me faire sourire, il
faudrait que je dénombre les romans policiers que j’ai lus et dont les enquêtes sont suspendues ou retirées). Une
première partie donc, intéressante… Sans plus…
En revanche la suite est
hautement addictive : un deuxième événement survient avec une transition
bien étudiée entre les deux affaires, et roulez jeunesse, c’est reparti avec cette
fois, avec un bain de culture japonaise, des événements propres à faire s’attacher
un tant soit peu le lecteur avec notre relativement antipathique héros, avec sa
femme venue tout droit du pays du soleil levant, mystérieuse et ambiguë à souhait, avec des rebondissements et
tout ce que l’on aime trouver dans un bon thriller.
Bien qu’il ne
soit pas l’auteur de romans policiers que je préfère et que Kaïken ne surpasse en rien
les deux romans cités plus haut, je reste fidèle aux écrits de Jean-Christophe
Grangé.
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