Petit traité sur l'immensité du monde
Sylvain Tesson
Ed Pocket, 7/04/2005, 192 pages
Sylvain tesson, dans ce très
bel exposé emprunt de sincérité, nous livre la philosophie de sa vie. Par les
innombrables voyages au cours desquels il se fait l’égal de la nature, refusant
tout moyen de transport moderne, tolérant tout de même le vélo, il nous montre
comment il lui devient possible d’agir sur le temps et d’entrer en communion
avec la nature. Il justifie son besoin de voyager par cette énergie qui
l’habite, qui le brûle, qui l’amène à partir. il explique clairement les conditions de vie du vagabond moderne.
Par cet écrit, il nous livre
sa vision de la vie, ses choix, ses envies, il communique son besoin de solitude,
son désir de terminer sa vie en solitaire, sa soif des grands espaces, son
profond respect pour la nature, les expériences qui justifient ses choix, véritable
démonstration accompagnée d’exemples et d’anecdotes qui aident à comprendre le
personnage.
Si, certains passages tels que
les mentions d’auteurs qui ont pu guider son écrit et quelques passages
répétitifs, ou encore quelques lignes durant lesquelles Sylvain Tesson s’envole
dans une prose philosophico littéraire difficile à assimiler parfois, d’autres chapitres
sont passionnants : j’ai beaucoup aimé son exposé sur sa condition d’alpiniste
incorrigible qui l’a amené à escalader églises et cathédrales, tours et bâtiments,
j’ai parcouru avec grand intérêt le chapitre consacré aux bivouacs et aux
activités auxquelles il se livre durant ses périples.
Je n’ai pu m’empêcher d’imaginer
le vagabond qui pense en marchant, et je suis persuadée que ce livre, il était bien
inscrit dans son esprit, bien avant d’être couché sur le papier.
Cet écrit court mais profond
et édifiant qui permet de cerner le personnage, je ne l’oublierai pas. Il m’a
vraiment donné envie de poursuivre la lecture des aventures d’un homme à la
personnalité hors du commun.
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