L'allègement des vernis
Paul Saint Bris
Ed Philippe Rey, 12/01/2023, 352 pages
Enorme coup de cœur !!!!
J’ai savouré ce roman comme on
admire une œuvre d’art, d’abord globalement, un ensemble harmonieux, un puzzle
avec chaque pièce indépendante quoiqu’indispensable parce que formant un tout,
une sorte de carte mentale ayant pour objet, la très célèbre Monna Lisa, et
pour problématique, sa restauration, et tout ceux qui y sont étroitement liés :
personnages historiques, protagonistes, public, éléments contestataires, et employés
du Louvre.
Si le personnage principal,
Aurélien et conservateur d’un département du musée, fait figure d’individu
plutôt taciturne qui traverse cette aventure comme un fantôme, sans avoir réellement
de prise sur les décisions, se laissant porter par les événements, il regorge
de culture artistique et ses pensées nous emmènent dans le monde de l’art et
nous invitent à côtoyer des spécialistes qui seront ensuite mis en évidence
dans des chapitres qui leur seront consacrés. Il est difficile de parler des
personnages sans divulgâcher. Je peux tout de même affirmer que chaque
intervenant possède un tempérament coloré qui déterminera une action originale
voire comique, je ferai particulièrement un clin d’œil à Homéro, personnage
intéressant que je laisse chaque futur lecteur découvrir.
Et puis l’on apprend beaucoup
sur la restauration des œuvres, sur les vernis, sur les supports, sur les
techniques, sur la Joconde elle-même, tableau célébrissime et méconnu à la
fois. Moi qui ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les personnes capables
de décrypter un tableau, de relever dans ses détails, des notions de peinture
inconnues du public, de faire parler la couleur et émerger le message délivré
par l’œuvre, je me suis de suite installée dans ce livre, m’en déloger fut
chose difficile. Si je l’ai lu en numérique, je crois que je vais me procurer
la version papier pour avoir le plaisir de le feuilleter et de le posséder.
Comme pour tout roman, je me
suis demandée comment cette histoire allait se terminer, j’ai été surprise, perplexe,
amusée, apaisée, la fin commence bien avant les dernières pages par un événement
qui amènent lentement la dernière page, magnifique et reposante dernière page.
Voilà, je n’en écris pas plus
sous peine de trop dévoiler. Ce roman, je l’ai bu jusqu’à la lie. C’est un
roman qui invite à continuer à lire sur les œuvres d’art, sur le Louvre, sur la
Joconde et son créateur.
Un très beau premier roman,
une réussite qui j’espère, encouragera l’auteur à nous régaler d’autres écrits.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire