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dimanche 20 août 2023

Soie













Ed Folio, 2/01/1997, 114 pages


Alors que les premières phrases de ce roman m’invitaient à parcourir un récit classique qui allait m’emmener dans le sillage du héros, Hervé Joncour, mon état d’esprit est devenu très instable lors de ce parcours littéraire d’une œuvre dont la découverte ne se fait pas sur une route droite, de façon linéaire, mais dans les méandres de l’écriture. Je suis passé de mon confort de lectrice, à de l’étonnement, de l’admiration et, je dois l’avouer, de l’agacement parfois. Si cette histoire semble écrite en toute simplicité, on notera quelque originalité comme ce leitmotiv retraçant le voyage du héros vers le Japon qui revient régulièrement comme un refrain, transformant le récit en une sorte d’œuvre musicale avec un thème et des variations.

L’auteur peut surprendre également en alternant entre pudeur, les passages érotiques étant voilés et annoncés par un timide « ils s’aimèrent », et scène pornographique, une lettre décrivant en détail, une relation entre le héros et l’autrice de cette lettre.

Une bonne partie du roman n’est que poésie, entre envolées d’oiseaux colorés, soies délicates, finesse de la culture japonaise et amours impossibles et, par contraste, l’effroyable guerre qui survient dans le pays du soleil levant.

Et Hervé Joncour ne fait que passer dans ce décor, sans s’imposer malgré sa présence affirmée, sans faire de bruit, transformant ses pérégrinations en habitude, sans s’émouvoir par son comportement, Ses états d’esprits étant décrits pas le narrateur et offerts à l’appréciation du lecteur.

Mon bémol concerne certains passages confus ce qui provient peut-être de problèmes de traduction, ce qui m’a amenée à relire plusieurs fois certains passages pour comprendre et poursuivre ma lecture.

Un bien curieux roman que je suis heureuse d’avoir découvert.


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