L'amant
Marguerite Duras
Les éditions de minuit
Ce roman se comporte comme le
ferait une œuvre d’art sujette à polémique :
On sort du conformisme et du linaire
pour préférer un écrit déstructuré dans le temps comme dans la désignation des
personnages, des variations de rythme, rapide quand il s’agit de la famille de
Marguerite Duras, avec de courtes phrases parfois assassines, et plus lente,
peut-être signalant l’apaisement quand elle sort du contexte familial,
particulièrement quand elle se souvient de l’amant, avec l’emploi de pronoms ou
de substituts pour parler d’elle : la petite fille, ou emploi de la
troisième personne du singulier...
Ce roman quasi autobiographique
raconte l’histoire d’une femme émancipée, l’histoire d’une liaison sans avenir,
l’histoire dune femme qui met une distance entre sa famille et elle-même, une
histoire amoureuse, celle des premières expériences sexuelles, celle de l'Indochine française...
Je n’ai toutefois pas apprécié
cette littérature, et je me suis demandé si elle devait son succès au snobisme
ambiant des réunions littéraires qui faisaient se pâmer les critiques. Je
dois avouer que ce roman m’a à la fois agacée et fatiguée, et j’ai vraiment
ressenti cet écrit comme une masse d’informations que l’on aurait jeté là pêle-mêle
en invitant le lecteur à se servir, à prélever la substantifique moëlle.
Peut-être aurais-je dû commencer
par une autre œuvre de Duras, plus linéaire avant de me plonger dans ce récit.
Je crois donc, malgré tout, que tout n’est pas fini entre Duras et moi, je n’ai
pas été sensible à ce roman, il faudra que je fasse plus ample connaissance de
cette auteure.
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