Il est juste que les forts soient frappés
Thibault Bérard
Ed de l'Observatoire
Sarah and Théo for ever ! Tel
est le ressenti qui se dégage de ce magnifique roman.
Ils s’installent ensemble, jeunes,
sans expérience, avec dans la tête, des chansons, des films, des envies de
faire la fête, une bonne dose de dynamisme, des moments de douce folie. Puis
ils deviennent parents, avancent dans la vie, confiants dans l’avenir... et tout
semble s’effondrer, la vie vient souffler le chaud et le froid au sein de cette
famille, la maladie s’installe, avec son lot de bonheur et malheur, confiance
et désespoir...
Mais ce qui est sans faille, c’est
amour toujours présent entre deux êtres, entre Sarah, le moineau de Théo, son
lutin pour la vie. Et l’on assiste à un travail de deuil, le deuil d’un avenir
prometteur, le deuil du bonheur familial, le deuil qui amène à devoir dire
adieu à l’être aimé.
Ce roman merveilleusement écrit, et dont l’auteur manie l’humour alors que son récit raconte une page de vie qui devrait être déprimante, aborde bien des sujets de réflexion : le deuil, la maladie, l’état psychologique de personnes confrontées à la violence de la maladie et son cortège de traitements, de souffrance, d’espoir et de déception. Il est en lui-même l’histoire d’un travail de deuil dont on peut aisément repérer chaque étape.
Chapeau bas à cet auteur capable de
faire rire, pleurer, se réjouir, désespérer avec les protagonistes et d’offrir
avec justesse, des portraits de personnages variés, jeunes, moins jeunes,
personnel médical, amis...
Thibault Bérard aurait pu écrire un
roman choral, donnant à chaque personnage sa version des faits, mais il choisit
dès le départ de donner la parole à Sarah qui désormais, se situe bien au-delà
de l’épreuve qu’elle dut subir, et en semble libérée, ce qui permet de lire une
histoire triste certes, mais pas vraiment déprimante, à part quelques larmes versées sur certaines pages.
Ce qui me restera après avoir
refermé cette pépite, c’est ce formidable amour omniprésent tout au long du
roman.
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