Notre mère la guerre
Deuxième complainte
Maël et Kris
Ed Futuropolis, 16/10/2010, 64 pages
Dans ce deuxième volet, on dira que
l’enquête patauge, comme pataugent nos jeunes combattants dans ce bourbier
immonde qu’est le front. Mais l’enquête est bien secondaire car ce tome semble
plus destiné à souligner l’horreur et la noirceur de cette sale guerre durant
laquelle on sacrifia des jeunes enrôlés comme chair à canon. Par deux fois on
assistera à un macabre appel où les morts ne peuvent se signaler présents et
les vivants commencent à se faire rare dans les rangs du caporal Peyrac.
On assistera tristement aux
tentatives des soldats pour sauver Jolicoeur, en otage dans les lignes ennemies
et qu’il sera difficile de sauver sans subir à son tour les tir de l’ennemi.
Le côté absurde de la guerre sera
souligné par un échange entre Allemands et Français alors qu’ils sont en route
pour les tranchées.
L’enquête semble se poursuivre plus
assidûment par la suite, alors qu’un nouveau meurtre est commis, et que le lieutenant Vialatte découvre quelques maigres indices qui le mèneront peut-être vers le ou
les coupables.
Le dessinateur, fidèle à lui-même nous
offre des planches lugubres certes, par leur couleur, qui donnent cette
impression de nuit perpétuelle, de crasse, de tristesse et d’effroi, mais elles
traduisent si bien la situation de ces hommes qui vivent la faim, le froid, l’inconfort
extrême au quotidien. De ces hommes parfois morts et restés dans l’oubli et n’ayant
même pas pour dernier refuge, le moindre monument aux morts.
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