Pages

jeudi 17 février 2022

Notre mère la guerre

Deuxième complainte












Maël et Kris

Ed Futuropolis, 16/10/2010, 64 pages


Dans ce deuxième volet, on dira que l’enquête patauge, comme pataugent nos jeunes combattants dans ce bourbier immonde qu’est le front. Mais l’enquête est bien secondaire car ce tome semble plus destiné à souligner l’horreur et la noirceur de cette sale guerre durant laquelle on sacrifia des jeunes enrôlés comme chair à canon. Par deux fois on assistera à un macabre appel où les morts ne peuvent se signaler présents et les vivants commencent à se faire rare dans les rangs du caporal Peyrac.

On assistera tristement aux tentatives des soldats pour sauver Jolicoeur, en otage dans les lignes ennemies et qu’il sera difficile de sauver sans subir à son tour les tir de l’ennemi.

Le côté absurde de la guerre sera souligné par un échange entre Allemands et Français alors qu’ils sont en route pour les tranchées.

L’enquête semble se poursuivre plus assidûment par la suite, alors qu’un nouveau meurtre est commis, et que le lieutenant Vialatte découvre quelques maigres indices qui le mèneront peut-être vers le ou les coupables.

Le dessinateur, fidèle à lui-même nous offre des planches lugubres certes, par leur couleur, qui donnent cette impression de nuit perpétuelle, de crasse, de tristesse et d’effroi, mais elles traduisent si bien la situation de ces hommes qui vivent la faim, le froid, l’inconfort extrême au quotidien. De ces hommes parfois morts et restés dans l’oubli et n’ayant même pas pour dernier refuge, le moindre monument aux morts.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire