San Perdido
Davide Zukerman
Ed Calman Levy
Avec ce premier roman, David Zukerman nous offre un récit
vivant et le portrait d’un personnage que le lecteur fera lui-même entrer dans
la légende.
L’histoire se déroule à panama entre 1946 et 1959, où on est
soit très pauvre et ou les possibilités de s’en sortir sont restreintes :
prostitution, travail frisant l'esclavage ou misère totale qui oblige à se nourrir des
détritus, à vendre de la ferraille récoltée sur la décharge pour quelques
balboas, soit très riche, tirant sa fortune du travail des masses populaires, se vautrant dans la corruption.
Arrive un jour dans la décharge, un enfant noir, mystérieux,
muet, qui semble parler avec ses yeux bleus. Il possède des mains puissantes et
larges qui lui vaudront le surnom de « la langosta » ou le homard.
Qui est-il ? la réponse s’insinue progressivement au fil de l’histoire,
lorsqu’il devient un adolescent puis un adulte, même s’il semble dès le début
agir en faveur du peuple opprimé.
Aucune longueur dans ce récit ou l’on goûte à l’ambiance
d’un pays d’Amérique centrale où l’argent est le seul ami de politiciens qui ne
cherchent aucunement le bonheur du peuple, royaume des narco-trafiquants et
autres spéculateurs insatiables, de la violence et de l’injustice, ou l’on découvre l’histoire de panama et de
son canal, des Cimarrons ou esclaves
noirs révoltés contre les espagnols plusieurs siècles auparavant, ou l’on
respire la végétation locale, ou l’on prend un bain de cette culture lointaine.
Certaines expressions, pour la plupart des insultes, ne sont
sont traduites dans un glossaire qu' à la fin, la traduction ne me semble pas
nécessaire à mon avis, car ces mots
plongent le lecteur dans cette ambiance propre aux pays de langue espagnole, ou
l’on traduit ses sentiments par des expressions bruyantes et percutantes et ou
le bruit est synonyme de vie.
Un très bon premier roman donc, que je ne peux que
conseiller.
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