La nuit des béguines
Aline Kiner
Ed Liana Lévi
Il est une société dont on ne parle pas beaucoup et qui
vit le jour à la fin du XIIe siècle dans le nord de l’Europe, s’est étendu dans
la moitié nord du royaume de France... Il s’agit des béguines dont le statut
est bien ambigu : femme célibataires ou souvent
veuves parce qu'épouses de croisés restés en terre Sainte ou se retrouvant seules pour d’autres
raisons. Elles ne sont ni religieuses, bien qu’obéissant à une règle monastique
(dans le présent ouvrage, elles sont dirigées par une maîtresse nommée par l'aumonier du roi) , ni laïques. Mais la discipline et la piété
étant de mise en cette période de l’histoire ou la religion rythme la vie
quotidienne et où l’inquisition oriente la pensée et les actes de chacun, elles seront
bientôt persécutées, car être indépendant au Moyen-âge est plutôt mal vu, on se
marie où on intègre le couvent mais on ne s’affranchit pas de la domination des
hommes.
C’est dans ce contexte qu’évoluent Ysabel, qui cultive les
plantes qui soignent et fait office de
soignante, Ade, qui enseigne et écrit, Agnès et les maîtresses successives.
Mais deux faits viennent perturber leur vie de béguines :
Maheut qui vient se réfugier au béguinage parce qu’elle s’est enfuie du domaine
de ce mari qu’on lui a imposé , et qui est accueillie, soignée et cachée. Maheut est recherchée par un religieux plutôt ambigu : Humbert, qui cherche à
faire copier un manuscrit interdit émanant de Marguerite Porete qui développe
dans ce livre, une pensée inadmissible à cette époque.
Ces deux faits sont
sans nul doute les ingrédients d’un bon roman historique, se mêlant aux
descriptions de l’environnement et des mœurs ce ce temps : rues de Paris, plantes cultivées, mets et
plats de l’époque, commerce, et s’ajoutant à une narration des événements
historiques que l’auteure ne pouvait négliger : la dissolution de l’ordre des
templiers et l’exécution des moines soldats.
Un bon roman, aucun doute, toutefois la lecture n’a pas
toujours été facile
: j’ai eu l’impression de lire parfois laborieusement, une description sans relief, sans expression
de sentiments, ce qui a rendu cette lecture très monotone, c’est vraiment dommage.
Il me semble que tous les lecteurs de ce romans ayant proposé une critique
n’aient pas ressenti cela. Il ne s’agit alors peut-être que d'une impression de ma part.c’est toutefois la raison pour laquelle je n’attribuerais que
trois étoiles à cette histoire.
J’ai malgré tout appris beaucoup sur les béguines que je
ne connaissais pas.
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