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dimanche 24 février 2019


La nuit des béguines



Aline Kiner
Ed Liana Lévi

Il est une société dont on ne parle pas beaucoup et qui vit le jour à la fin du XIIe siècle dans le nord de l’Europe, s’est étendu dans la moitié nord du royaume de France... Il s’agit des béguines dont le statut est bien ambigu :  femme célibataires ou souvent veuves parce qu'épouses de croisés restés en terre Sainte ou se retrouvant seules  pour d’autres raisons. Elles ne sont ni religieuses, bien qu’obéissant à une règle monastique (dans le présent ouvrage, elles sont dirigées par une maîtresse nommée par l'aumonier du roi) ,  ni laïques. Mais la discipline et la piété étant de mise en cette période de l’histoire ou la religion rythme la vie quotidienne et où l’inquisition oriente la pensée et les actes de chacun, elles seront bientôt persécutées, car être indépendant au Moyen-âge est plutôt mal vu, on se marie où on intègre le couvent mais on ne s’affranchit pas de la domination des hommes. 

C’est dans ce contexte qu’évoluent Ysabel, qui cultive les plantes qui soignent et  fait office de soignante, Ade, qui enseigne et écrit, Agnès et les maîtresses successives.

Mais deux faits viennent perturber leur vie de béguines : Maheut qui vient se réfugier au béguinage parce qu’elle s’est enfuie du domaine de ce mari qu’on lui a imposé , et qui est accueillie, soignée et cachée. Maheut est recherchée par un religieux plutôt ambigu : Humbert, qui cherche à faire copier un manuscrit interdit émanant de Marguerite Porete qui développe dans ce livre, une pensée inadmissible à cette époque.

 Ces deux faits sont sans nul doute les ingrédients d’un bon roman historique, se mêlant aux descriptions de l’environnement et des mœurs ce ce temps :  rues de Paris, plantes cultivées, mets et plats de l’époque, commerce, et s’ajoutant à une narration des événements historiques que l’auteure ne pouvait négliger : la dissolution de l’ordre des templiers et l’exécution des moines soldats.

Un bon roman, aucun doute, toutefois la lecture n’a pas toujours été facile : j’ai eu l’impression de lire parfois laborieusement, une description sans relief, sans expression de sentiments, ce qui a rendu cette lecture très monotone, c’est vraiment dommage. Il me semble que tous les lecteurs de ce romans ayant proposé une critique n’aient pas ressenti cela. Il ne s’agit alors peut-être que d'une impression de ma part.c’est toutefois la raison pour laquelle je n’attribuerais que trois étoiles à cette histoire. 

J’ai malgré tout appris beaucoup sur les béguines que je ne connaissais pas.


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