La valse des âmes
Bernard Werber
Ed Albin Michel, 25/09/2024, 624 pages
J'ai englouti pas mal de
romans de Werber, un auteur que j’aime beaucoup, mais j’ai décidé de faire une impasse
après avoir lu la boîte de Pandore, sur la prophétie des abeilles : erreur
de ma part, je ne peux expliquer ce qui m’a attirée dans la valse des âmes sur
laquelle je me suis littéralement jetée, mais j’ai vite regretté de ne pas
avoir lu le tome précédent, quelques allusions à la prophétie des abeilles m’ayant
donné envie de le lire. Toutefois, il est possible de lire la valse des âmes avoir
lu les premiers volets du cycle de Pandore.
On peut considérer l’auteur
comme un fantaisiste, et fantaisiste, il l’est par certains aspects de son
récit : il imagine des personnages qui hypnotisent où pratiquent bien
facilement l’autohypnose, sans doute pour les besoins du roman qui repose sur
cette pratique, il invente un au-delà parmi les étoiles, près de personnages défunts
certes, et devenus purs esprits, bien qu’ayant besoin de soigner leur look, tout
devient donc possible : un ange qui choisit un jean et un T-shirt, un
autre qui adopte une forme d’ange conventionnelle et respectueuse des images
que nous nous faisons de ces êtres éthérés. Personnellement, je m’en suis
beaucoup amusée et à plusieurs reprises, j’ai considéré que je devais m’adapter
à son récit malgré les invraisemblances si je voulais y prendre du plaisir.
Ce roman n’est toutefois pas
un écrit uniquement divertissant, quand on connaît Bernard Werber, on sait qu’il
se documente : dans les thanatonautes, on retrouve un certain nombre de
récits mythologiques, de légendes concernant la mort et ce que l’on en connaît,
il n’a pas complètement imaginé cet au-delà dont il parle, ni le devenir des
âmes, ni la réincarnation. S’il nous offre de tels pavés, c’est que quelques
spécialistes lui ont fourni une précieuse aide : médiums, responsables
religieux, particulièrement bouddhistes et hindouistes (le professeur Ganesh
Kapoor sera une précieuse source de renseignement pour Eugénie notre héroïne.)
Question suspense, on est
servi, des remontées dans les vies antérieures qui s’interrompent, et qui
reprendront plus tard, des appels de l’hôpital concernant l’état de la maman d’Eugénie,
une quête de la part de notre jeune étudiante suite à la mission que lui confie
sa mère mourante, mission qui paraît difficilement réalisable…
Quant à l’ambiance générale,
et les nouvelles qui arrivent du monde entier via les bulletins d’information,
c’est vraiment ressemblant à ce que l’on peut entendre dans la réalité. Deux
mondes semblent bien s’opposer : celui de la lumière et celui de l’ombre
qui prend le dessus, c’est peu réjouissant. Aussi, l’auteur nous invite -t-il à
réfléchir sur notre condition d’humain, sur nos décisions, sur la façon d’œuvrer
pour le bien commun et d’élever notre âme, un vrai sujet de réflexion !
Finalement je vais peut-être
me plonger dans la prophétie des abeilles et sans doute le dévorer.
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