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dimanche 15 décembre 2024

 

Pars vite et reviens tard




 









Fred Vargas

Ed J'ai lu, 12/08/2006, 352 pages


L’amatrice de policiers que je suis avait un peu honte de n’avoir pas encore lu cette désormais classique œuvre de Fred Vargas. C’est fait à présent.

Je sors à la fois contente et insatisfaite : l’intrigue ? J’ai adoré, une histoire de peste me satisfaisant pleinement, un mystère merveilleusement entretenu, depuis ces lettres aux messages sibyllins qui sortent de l’urne d’un crieur de rue et que personnellement, je n’ai pris au sérieux que lorsqu’un certain Decambrais annonce à Adamsberg que c’est du lourd, jusqu’aux signes peints sur les portes d’ immeubles, en passant par la présence de puces sur les victimes de meurtre qui jalonnent le roman alors que de multiples allusions à la peste sont couchées sur le papier d’un mystérieux expéditeur. Comment alors ne pas imaginer la police en proie à la panique ?

Sauf que la police, c’est principalement le commissaire Adamsberg, d’un sang froid à tout épreuve, peu bavard bien qu’il soit capable de ripostes adéquates voire comiques pour mettre un terme aux réflexions de ses co-équipiers, se fiant à ses intuitions aujourd’hui devenue légendaires.

Il y aurait beaucoup à dire sur les nombreux personnages qui gravitent autour du commissaire : personnalités atypiques, originalité : un crieur ne se rencontre pas à tous les coins de rue en 1999, de même qu’un vieil érudit conseiller en choses de la vie, ce n’est pas banal, j’ai trouvé cela plutôt amusant.

Et puis il y a l’enquête, le difficile travail qui consista à rassembler tous les indices, c’est long ça patauge, ça ne prouve rien, c’est ce qui arrive fréquemment dans nombre de romans policiers, c’est peut-être ce qui met la réussite finale en évidence, rien à redire.

Ce qui m’a paru long, ce sont les passages sur les sentiments d’Adamsberg, sa relation avec Camille, le ressenti de Danglard, son bras droit, les mille et un détails qui  meublent les vies des protagonistes, qui possèdent, on n’en doute pas, un intérêt et sont utiles pour comprendre l’intrigue ou pour considérer l’évolution de personnages récurrents dans l’œuvre de Fred Vargas, mais ces passages m’ont donné envie de sauter des pages, il s’agit là d’un avis personnel, d’autres à ma place profiteraient certainement de ces « pauses » dans le récit pour apprécier l’écriture de cette écrivaine talentueuse.

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