La vie gourmande
Aurelia Aurita
Ed Casterman, 21/09/2022, 368 pages.
Je ne connaissais pas Hakchenda Khun
dite Chenda, dite Aurélia Aurita, pseudonyme sous lequel elle écrit ses bandes dessinées.
La vie gourmande est celle que
je devais lire afin de faire connaissance avec son autrice : une jeune femme
d’origine Khmère et chinoise qui va se dévoiler peu à peu. On apprend d’elle qu’elle a beaucoup reçu de sa grand-mère sans doute à l’origine de son
éducation culinaire, sa curiosité naturelle en faisant une gourmande heureuse
de vivre et de mordre dans les aliments comme on mord dans la vie, son périple
gastronomique commence alors dans le restaurant de Pierre Gagnaire où elle arrive
pour se placer dans les coulisses d’un grand restaurant, y observer le travail
des employés, depuis les cuisines jusqu’aux salles à manger, observant l'organisation de fourmi nécessaire à la bonne marche de l'entreprise, satisfaisant par
la même occasion sa gourmandise.
Elle déclarera s’être « accrochée
à la nourriture » parce que c’est le plaisir le plus accessible et
immédiat lorsqu’on est affaibli par les traitements car elle apprend qu’elle
est atteinte d’une tumeur au sein, tumeur atypique et délicate à soigner.
On sent tout au long de son
récit, les affirmations d’un personne sincère et vraie, on ressent fortement
son envie de vivre et de braver la maladie, de rester debout malgré une vie sentimentale
pas toujours calme et sereine.
Les illustrations, au premier
coup d’œil, peuvent paraître grossières, mais il n’en est rien : on perçoit
aisément les ressentis de visages expressifs, la délicatesse des mets et de la décoration des tables, et la
finesse liée à ces traits de couleur qui apparaissent au milieu des vignettes en noir et blanc, c’est sublime !
C’est avec grand plaisir que j’ai
fait un bout de chemin avec Aurélia, enchanté d’avoir fait connaissance avec
elle.
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