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samedi 17 août 2024

 Son odeur après la pluie













Cédric Sapin-Defour

Ed Stock, 29/03/2023, 285 pages


 A l’instant où je commence à écrire, je me rends compte que ce billet ne sera pas chose aisée, tant ce livre exprime un ressenti, le ressenti de son auteur à l’égard de son chien. Je peux cependant affirmer que je partage pleinement le vécu de l’auteur et son point de vue, moi-même passionnée par la gent canine.

J’ai ressenti une grande crainte en ouvrant ce témoignage, car l’écrit me semblait dilué avec des pensées vagabondes qui semblait éloigner du sujet, mais l’histoire de ce chien et de son maître, de leur relation, de leur lien très fort est fascinant, et je comprend fort bien que l’auteur se pose la question de sa relation aux humains, je me la suis moi-même souvent posée, mais on réalise que finalement on ne confond pas relation humaine et relation avec l’animal, on considère l’animal tel qu’il est, certainement plus simple dans sa façon de fonctionner, d’appréhender la vie. Il en est de même pour l’humain, sauf que ce dernier est plus complexe et difficile à cerner.

Le chien : il vit, il sait parfaitement vivre l’instant présent, il ne sait d’ailleurs pas envisager l’avenir, on aimerait pourvoir l’imiter, pas de soucis du lendemain, pas d’esprit matérialiste, le chien vous aime tel que vous êtes, amour inconditionnel, parfois prêt à donner sa vie pour la personne avec qui il la partage,  Cédric Sapin-Defour le mentionne sans doute, je ne me souviens plus, mais on évitera le terme de « maître » qui enferme dans une relation « dominant dominé ».

Ainsi l’auteur nous livre le fond de sa pensée tout en racontant son histoire avec ce chien qu’il a adopté petit, affirmant qu’ils se sont choisis tous les deux, ce chien qui ne l’a plus quitté, qu’il a grandi et vieilli à ses côtés qui a partage sa vie durant une période trop courte puisque c’est la mort de l’animal qui les a séparés. C’est insupportable de savoir qu’un chien vit aussi peu, c’est sans doute le seul point négatif à assumer quand on adopte un chien, si on ressent cette relation profonde avec l’animal.

Je ne sais pas comment on peut aborder cet écrit si on n’a pas l’expérience de ce partage de vie avec un animal, je dis là « animal » volontairement car je connais des passionnés de chats (des créatures que j’aime beaucoup aussi) qui vivent des expériences similaires.

Ce chien, Ubac, dont la vie nous est contée, mérite amplement ce livre qui l’immortalise.

 

 

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