Son odeur après la pluie
Cédric Sapin-Defour
Ed Stock, 29/03/2023, 285 pages
A l’instant où je commence à écrire, je me rends
compte que ce billet ne sera pas chose aisée, tant ce livre exprime un ressenti,
le ressenti de son auteur à l’égard de son chien. Je peux cependant affirmer
que je partage pleinement le vécu de l’auteur et son point de vue, moi-même passionnée
par la gent canine.
J’ai ressenti une grande
crainte en ouvrant ce témoignage, car l’écrit me semblait dilué avec des pensées
vagabondes qui semblait éloigner du sujet, mais l’histoire de ce chien et de
son maître, de leur relation, de leur lien très fort est fascinant, et je
comprend fort bien que l’auteur se pose la question de sa relation aux humains,
je me la suis moi-même souvent posée, mais on réalise que finalement on ne
confond pas relation humaine et relation avec l’animal, on considère l’animal
tel qu’il est, certainement plus simple dans sa façon de fonctionner, d’appréhender
la vie. Il en est de même pour l’humain, sauf que ce dernier est plus complexe
et difficile à cerner.
Le chien : il vit, il
sait parfaitement vivre l’instant présent, il ne sait d’ailleurs pas envisager
l’avenir, on aimerait pourvoir l’imiter, pas de soucis du lendemain, pas d’esprit
matérialiste, le chien vous aime tel que vous êtes, amour inconditionnel,
parfois prêt à donner sa vie pour la personne avec qui il la partage, Cédric Sapin-Defour le mentionne sans doute,
je ne me souviens plus, mais on évitera le terme de « maître » qui
enferme dans une relation « dominant dominé ».
Ainsi l’auteur nous livre le
fond de sa pensée tout en racontant son histoire avec ce chien qu’il a adopté
petit, affirmant qu’ils se sont choisis tous les deux, ce chien qui ne l’a plus
quitté, qu’il a grandi et vieilli à ses côtés qui a partage sa vie durant une
période trop courte puisque c’est la mort de l’animal qui les a séparés. C’est
insupportable de savoir qu’un chien vit aussi peu, c’est sans doute le seul
point négatif à assumer quand on adopte un chien, si on ressent cette relation
profonde avec l’animal.
Je ne sais pas comment on peut
aborder cet écrit si on n’a pas l’expérience de ce partage de vie avec un
animal, je dis là « animal » volontairement car je connais des
passionnés de chats (des créatures que j’aime beaucoup aussi) qui vivent des
expériences similaires.
Ce chien, Ubac, dont la vie
nous est contée, mérite amplement ce livre qui l’immortalise.
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