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jeudi 8 août 2024

 

Les poupées












Alexis laipsker

Ed Michel Lafon, Pocket, 3/02/2022, 432 pages.


Je n’avais jamais lu de roman d’Alexis Laipsker, c’est chose faite et je ne le regrette pas, bien au contraire, ce premier thriller que j’ai particulièrement apprécié me donne l’occasion et l’envie d’aller dévorer les romans précédents !

Un thriller donc, comme je les aime : Venturi, dit le cowboy un commissaire au tempérament bien trempé, qui n’a peur de rien et réponse à tout, un vieux de la vieille qui a tout vu, qui possède ses faiblesses cachées, accompagné d’une psychologue, Olivia Montalvert, dite Menthe-à-l ’eau qu’il sous-estime bien qu’elle fasse avancer l’enquête à grand pas.

L’enquête, comme dans tout bon policier, patauge au départ : des individus quasi momifiés, rasés, mutilés, parfois en état de décomposition avancée, des indices qui n’aboutissent à aucune réponse, pas d’écrits expliquant ces crimes, une obligation de recherche poussée dès le départ, de belles avancées liées au travail de nos deux héros.

Mais cela n’aurait pas suffi à produire un récit de cette qualité, il manquant le petit quelque chose qui allait captiver et inquiéter le lecteur, cet aspect du roman qui réveille les frissons du lecteur : une jeune femme qui s’annonce voyante, qui vit seule dans une maison isolée au milieu de nulle part, qui se sent observée, suivie, et que l’on retrouve en alternance avec le travail des enquêteurs. Une situation qui met mal à l’aise, le lecteur percevant un danger non défini, avec en plus un commentaire qui suit, sorte de journal, vraisemblablement écrit par le meurtrier, visant l’unique locataire des lieux, un meurtrier qui se place en observateur, ce qui confirme les doutes de cette femme.

Admirable la façon dont l’auteur est parvenu à générer le ressenti du lecteur. Je me suis sentie alternativement angoissée par la situation de la voyante, victime potentielle, puis dynamisée par la détermination du cow-boy, son efficacité, sa ténacité. Aucun temps mort, aucune longueur dans le récit.

J’ai beaucoup aimé la compétence dont Olivia Montalvert fait preuve en dévoilant ce que le cow-boy enfouit au plus profond de son âme révélant une fragilité plus importante que ce que l’on pourrait imaginer en observant ses actions.

Amateurs de thrillers, ne passez pas à côté de cette pépite !

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